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EAN : 9782754821100
80 pages
Futuropolis (04/01/2018)
3.28/5   32 notes
Résumé :
Champagne, février 1357. Henri, évêque de Troyes, chevauche vers le lazaret de Lirey, pour tenter de convaincre sa cousine Lucie, dont il est amoureux, de renoncer à ses vœux religieux. Dans la chapelle où ils sont réunis, les moines font cet amer constat : les caisses sont vides, et les travaux de l’abbatiale, qui doit accueillir un morceau de la Vraie Croix, seront bientôt arrêtés, faute de moyens… «Nous avons fait le serment de bâtir une abbatiale qui accueillera... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Lirey, 1357.
Lucie, jeune nonnes qui doit bientôt prononcer ses voeux, est éperdument éprise de son cousin Henri, évêque de Troyes en sa personne. Un amour réciproque mais interdit, qui pousse la jeune fille à se réfugier dans les bras de Dieu. Quitte à ce que son engagement mette en péril la situation précaire de sa famille, elle préfère voler au secours des lépreux et autres nécessiteux, fuyant ainsi le destin tragique auquel elle se croit destinée.
C'est sous la protection de Thomas, prieur de Lirey qu'elle trouve le repos. L'abbaye qui l'accueille, encore inachevée, doit recueillir en son sein, un morceau de la "vraie croix", que Thomas a ramené de Palestine. Mais, cette relique est-elle la seule que celui-ci a rapporté de son long pèlerinage pédestre ?
En effet, un linge étrange est également en sa possession... L'on peut y distinguer le visage d'un homme gravé dans ses fibres, mais qui plus est, en présence de ce tissu magique, des miracles se sont produits... Serait-ce le visage de Jésus-Christ ? Prouvant à tous l'existence des pouvoirs divins de celui-ci, et par là-même l'existence de Dieu ?
Ou bien, ne serait-ce qu'une macabre supercherie du moine afin de tromper ses ouailles et faire tinter les pièces de monnaie dans son écuelle – un miracle n'est pas gratuit – pour finir de construire son abbaye ? Un sorte d'opération commerciale avant l'heure ?
Ce récit captivant, sur un scénario de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur, connus, entre autres, pour leurs travaux écrits et télévisuels sur le christianisme, est sublimé par le dessin tout en subtiles nuances de noir et de blanc d'Éric Liberge.
Premier tome d'une trilogie sur l'histoire de ce linceul hautement symbolique pour les chrétien. Trois tomes pour trois époques et trois lieux : le XIVe siècle, en France pour le premier, suivront le XIXe siècle, en Italie, et enfin le XXIe, au Texas... On attend la suite de cette « trilogie à travers le temps et l'espace » !

Lu en janvier 2018.
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Ce tome est le premier d'une trilogie se déroulant sur 3 époques différentes : en 1357, en 1898, en 2019. Il a été écrit par Gérard Mordillat & Jérôme Prieur, dessiné et encré par Éric Liberge. C'est une bande dessinée de 70 planches, en noir & blanc avec des nuances de gris.

Au début de premier millénaire, dans une plaine désolée, un groupe d'hommes s'avance, composé de 4 soldats à pied, d'un autre à cheval, et d'un individu nu les mains attachées à une courte poutre posée sur sa nuque. Épuisé, le supplicié tombe à genoux, devant 4 pieux fichés en terre. Les soldats se mettent à l'oeuvre : clouer les mains du supplicié sur la poutre qu'il a transportée. Ils attachent ensuite la poutre à l'un des pieux, formant ainsi une croix. L'un des soldats peint une inscription sur un parchemin qu'il cloue sur le pieu, sous les pieds du supplicié. Ils s'en vont. En Champagne, en février 1357, un groupe de soldats escorte un groupe d'individus uniquement habillés d'un pagne ceint autour des reins (malgré le froid) et s'autoflagellant avec des disciplines. Cela n'empêche pas les paysans de travailler aux champs, les tailleurs de pierre de s'activer au pied de la cathédrale en construction, les soeurs de ramener les corps des pestiférés vers la fosse commune.

En revenant de la fosse commune à travers champ, Lucie (à pied dans la neige) se fait interpeller par son cousin Henri, à cheval, évêque de Troyes. Il lui demande de quitter les habits pour revenir à la demeure familiale de ses parents. Elle refuse. L'évêque est interpellé par un groupe de paysans qui lui demandent de venir leur prêter main forte pour pousser leur carriole embourbée dans l'ornière. Lucie en profite pour continuer son chemin. Dans l'abbaye proche, les frères se tournent vers le prieur Thomas Merlin en se désolant que leur confrérie soit à cours de finances. Pourtant ils sont revenus de Jérusalem, avec une relique inestimable : un morceau de la vraie croix. Il leur déclare que même son oncle le pape Clément ne se soucie pas des pauvres moines qu'ils sont. Lucie est de retour en ville, dans l'église où de nombreux gueux attendent les bons soins de soeurs. Elle se met à panser des plaies. L'évêque l'a rejointe et la poursuit de sa demande, mais le prieur Thomas intervient.

Le texte de la quatrième de couverture précise que le suaire du titre se réfère bien à celui dit de Turin : un drap de lin jauni (4,42m * 1,13m) portant l'image d'un homme avec des traces de blessures compatibles avec un crucifiement. le bandeau de la bande dessinée rappelle que Gérard Mordillat & Jérôme Prieur sont les auteurs de 3 séries documentaires extraordinaires [[ASIN:B000A3X4IW Corpus Christi]], [[ASIN:B00017O6K2 L'origine du Christianisme]] et [[ASIN:B001¤££¤40L'origine du Christianisme8¤££¤]]. Cela génère 2 appréhensions chez le lecteur de bande dessinée. Est-ce que ces messieurs sont capables d'écrire en respectant les codes du média BD ? Est-ce que le propos ne risque pas d'être intellectuel ? Comme un fait exprès, l'ouvrage s'ouvre avec une séquence de 4 pages sans aucun texte. Elle est parfaitement intelligible, très prosaïque (une mise en croix), avec une narration visuelle efficace et claire. le lecteur éprouve un moment de doute, car s'il y a bien 3 autres pieux à côté de celui où est accroché le supplicié, il n'y a pas d'autres condamnés dessus, pas de voleurs. Peut-être ne s'agit-il pas du Christ… En 4 pages, les appréhensions ont été levées et le lecteur est en confiance, accroché par les dessins descriptifs, réalistes et un peu brut d'Éric Liberge. le bandeau précise également que cet artiste est l'auteur complet de [[ASIN:2800167319 Monsieur Mardi-Gras Descendres]], une bande dessinée singulière.

Au fil des pages, le lecteur apprécie le degré d'implication d'Éric Liberge et sa narration visuelle. S'il en fait le compte, il constate que cette bande dessinée comprend 22 pages dépourvues de texte sur 70. C'est un vrai plaisir de lecture que de lire ces pages qui racontent uniquement par les dessins. L'enchaînement d'une case à l'autre est évident, avec une bonne densité d'informations visuelles. Ainsi pages 16 et 17, le lecteur voit la soeur Lucie de Poitiers avancer dans la ville de Lirey. Il observe les activités autour d'elle : un gueux peignant un dessin cochon sur une toile, des gamins surveillant les porcs dans la fange, des carrioles avec leur chargement, un bûcheron avec son fagot de bois, des porteurs. Puis Lucie pénètre dans l'église, effectue une prière rapide devant la statue de la Vierge, se déplace au milieu des nécessiteux attendant de recevoir la charité ou des soins. L'artiste réalise des planches tout aussi remarquables lorsque l'action prend le dessus, par exemple quand l'évêque se bat contre une meute de loups, avec une utilisation remarquable du blanc de la page pour donner à voir le manteau de neige.

Le scénario est assez exigeant avec l'artiste puisqu'il s'agit d'une reconstitution historique, d'un drame et de pratiques cultuelles. Éric Liberge décrit un moyen-âge que le lecteur n'a pas de raison de remettre en doute. Il peut donc voir les occupations de la vie quotidienne au gré des déplacements des personnages. Il regarde les vêtements des gens du peuple, des nobles et du clergé, des moines et des soeurs. Il voit la pauvreté et le dénuement des miséreux, et le contraste total avec la scène de banquet au castelet de Montgueux chez le bailli du roi. Il peut détailler les plats servis, les instruments de musique des amuseurs. En page 34, il regarde comment Lucie prépare sa décoction pour soigner les malades. Dans la page suivante, un médecin de peste porte un masque caractéristique en forme de long bec blanc recourbé (bec de corbin). Tout au long de la bande dessinée, le lecteur peut ainsi observer de nombreuses pratiques de l'époque : l'embaument des morts de la peste, la parade à cheval des évêques, le cheminement des suppliciés juifs et flagellants, l'emmurement de certains pestiférés, la ferveur religieuse lors de l'ostension des reliques. Liberge réalise donc une reconstitution historique très riche, sans jamais chercher à s'épargner le labeur par des raccourcis graphiques, en représentant les églises dans le détail, en veillant à leur authenticité architecturale.

Le lecteur s'immerge donc pleinement dans chaque environnement et à cette époque. Il assiste à un drame impliquant essentiellement 3 personnes : Lucie, Henri et Thomas. Éric Liberge donne des morphologies normales à ses personnages, sans exagération anatomique pour les hommes ou pour les femmes. Ils sont tous aisément reconnaissables et il opte pour une direction d'acteur de type naturaliste, sans emphase particulière, sauf pendant les moments périlleux où les émotions et les réactions deviennent plus vives. Lucie apparaît comme une jeune femme réservée et déterminée, aidant les nécessiteux sans mépris ni recul, accomplissant sa tâche parce qu'elle sait qu'elle est juste. Thomas semble être un quadragénaire, habité par la foi sans en devenir fanatique, mais sûr de son jugement puisqu'il est guidé par Dieu. Les postures d'Henri montrent qu'il est conscient de son rang et qu'il attend d'être obéi comme il se doit du fait de son titre. Au fil des séquences, le lecteur observe les autres acteurs, figurants avec ou sans réplique : l'obstination fanatique des flagellants, la gloutonnerie des fêtards au banquet, la soif de violence sur le visage des spectateurs voyant passer les condamnés, la ferveur des croyants venant voir l'ostension du suaire, passant de la patience pour accéder à une place, à la ferveur extatique en le voyant, l'angoisse et l'effort de ceux fuyant l'incendie. L'artiste sait trouver la posture parlante et représenter l'expression de visage adaptée pour que le lecteur puisse y lire l'état d'esprit du personnage concerné.

La tâche du dessinateur s'avère très délicate quand il s'agit de représenter les pratiques cultuelles, allant de la simple marque de respect devant la statue de la Sainte Vierge, à la mortification par auto-flagellation avec une discipline (fouet de cordelettes ou de petites chaînes). le parti pris des auteurs est de montrer ces pratiques comme relevant d'actes normaux dans le contexte de cette époque et de cette région du monde. Éric Liberge s'applique à ce que ses dessins soient en phase avec ce parti pris, en restant factuel, en évitant de donner dans le sensationnalisme par des angles de vue trop appuyés ou des images voyeuristes. Il arrive à trouver le bon équilibre, que ce soit lors de la scène de la crucifixion où les soldats font leur boulot sans faire montre de sadisme ou de commisération, ou lors des scènes de repentance des flagellants en train de se fouetter le dos. Il ne se complaît pas dans des représentations gore, mais si le lecteur a déjà eu la curiosité de consulter des images sur l'auto-flagellation, il retrouve bien les cicatrices caractéristiques sur le dos de Lucie dans une case de la page 65. Cela atteste encore une fois du sérieux des recherches effectuées par l'artiste. Par ailleurs, il réalise également des cases mémorables comme une vue du dessus de la nef de l'église avec les nécessiteux, Henri lançant son cheval au milieu de la troupe de flagellants, Henri quittant la salle du banquet par l'escalier, l'irruption du médecin de peste, la façade de la cathédrale de Troyes, un moine baisant le pied d'un voyageur qu'il vient de laver, l'ostension du suaire dans la cathédrale, l'incendie ravageant la cathédrale.

Le lecteur n'éprouve aucun doute sur le sérieux des recherches effectués par les coscénaristes du fait de leur bibliographie et de leur vidéographie. S'il en a la curiosité, il peut aller consulter une encyclopédie pour se renseigner sur le Suaire de Turin, et connaître l'état des connaissances sur son origine. Il retrouve l'hypothèse la plus communément admise dans cette bande dessinée. Les auteurs proposent donc une fiction sur les circonstances de sa réalisation menant à sa première ostension, relevant du fait historique. Ils ne se prononcent pas sur les techniques employées pour obtenir cette trace sur le drap de lin. le lecteur se laisse convaincre par la plausibilité de ce récit qui montre comment cette idée a pu germer et a pu être mise en oeuvre. Il apprécie la qualité de la transcription des pratiques cultuelles, sans jugement de valeur, autre que le regard qu'il peut lui-même porter sur l'auto-flagellation et la valeur de la mortification. Les auteurs n'ont pas donné une forme de reportage à ce récit, mais bien de roman focalisé sur trois personnages. Ceux-ci sont définis par leurs actes et leurs paroles, car le lecteur n'a pas accès à leur flux de pensées. Il peut en déduire leurs motivations et leurs convictions, ce qui tire le récit vers la littérature, avec l'utilisation d'une forme construite pour parler du suaire de Turin. Au fur et à mesure, le lecteur s'interroge sur le comportement de tel ou tel personnage secondaire. En fonction de ses convictions religieuses, il se demande ce qui poussait des individus à laver les pieds des autres, à se mortifier, à se mettre en danger pour ses convictions religieuses, ou à l'opposé à être en capacité d'ignorer la souffrance de son prochain. Il n'y a ni prosélytisme, ni raillerie dans ces pages, juste une étrange histoire d'amour de nature spirituelle, et une réflexion sur ce qui a pu amener des individus à réaliser un tel suaire, sur le système de croyance, sur les conditions politico-sociales qui ont produit cet artefact.

Dès la première séquence, le lecteur est séduit par le noir et blanc avec des nuances de gris, sans chichi, d'Éric Liberge, par la lisibilité de ses planches sans sacrifier à la qualité de la reconstitution historique, à l'émotion des personnages, à la rigueur de la mise en scène. Il se rend compte que le récit est accessible et facile à lire, un véritable roman racontant comment le Suaire de Turin a pu être créer sans prétendre à la véracité, mais avec une forte plausibilité. Par ailleurs ce tome peut être lu pour lui-même, sans avoir besoin de lire les suivants, si le lecteur n'est intéressé que par cet aspect du suaire.
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1357, en Champagne, l'évêque Henri chevauche vers le Loiret où il va tenter de convaincre sa cousine Lucie, dont il est secrètement amoureux, de quitter les ordres pour rejoindre ses parents qui ont perdu leurs fils et pour qu'elle épouse le fils du comte d'Argenson. Mais la none, fanatique, n'en a cure et refuse de se défroquer. Pendant ce temps, des moines tentent de construire une abbaye pour y conserver un morceau de la sainte croix mais ils sont ruinés et doivent stopper leurs travaux. Une épidémie de peste sévit également. L'hiver est particulièrement rigoureux, ce qui n'arrange rien. D'autres fanatiques, des hérétiques, critiquent la religion chrétienne et le Saint-Siège. Ils parcourent la campagne en se flagellant. L'évêque demande qu'on s'en débarrasse avant qu'ils ne corrompent le royaume. L'un deux, qui porte La Croix et une couronne d'épine, s'élancer devant Lucie qui lui essuie le visage, imprimant ainsi dans le drap un visage qui ressemble à l'idée que les croyants se font du visage du christ sacrifié. 9a donne l'idée au moine de faire un faux suaire, le drap qui aurait enveloppé le corps du christ après sa descente de croix. Thomas Merlin de Sainte-Anne, le moine qui est à l'origine de la supercherie, sait que Lucie est un témoin gênant et tente de s'en débarrasser en affirmant qu'elle est atteinte de la peste. Mais Lucie s'évade…

Les dessins sont assez chargés, les textes très serrés, ce qui rend parfois la lecture complexe. Ca met en valeur l'avantage de la lecture en numérique et la capacité du zoom, ce qui rend plus aisé la lecture. le scénario est complexe et rend bien l'ambiance moyenâgeuse de l'époque historique du récit et de l'action. le fanatisme religieux nous démontre à quel point le royaume de France était une théocratie à l'époque. La misère du peuple est également présente, surtout comparée aux fastes des seigneurs de l'époque. Maintenant, je trouve l'histoire assez confuse. Entre l'amour de l'évêque pour sa none de cousine, les moines escrocs qui tentent de réer de fausses reliques, en se disant que ça fidélise le peuple, juste pour tenter de tirer de l'argent et construire leur abbaye, entre les flagellants fanatiques qui se rebellent contre l'église et les Juifs qu'ils faut punir car ils ont bafouer la sainte-croix. Donc, le scénario n'est pas vraiment cohérent et ce n'est pas la chute de ce tome qui va nous aider à nouer tous les morceaux de cette histoire qui peine à décoller. Je m'était dit que je laisserais tomber cette série, que je ne critiquerais pas ce volume mais la parution d'un deuxième tome m'a soudainement fait changer d'avis. Je vais donc tenter de découvrir la suite, espérant qu'elle se raccroche à ce premier tome pourtant décousu.


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Lucie est une jeune nonne qui offre ses soins à l'indigent sous la protection du moine prieur Thomas qui cherche à bâtir une grande abbaye. Son cousin tente bien de la convaincre de renoncer à ses vœux mais Lucie a une foi inébranlable.

Nous sommes à Lirey, au moyen-age. C'est à cette époque qu'on lieu les premières apparitions du saint-suaire. Les auteurs nous proposent de découvrir l'origine du linge sacré sur lequel serait imprimé le visage du Christ.
Je trouve que l'époque est bien rendue. Surtout à travers le graphisme magnifique. On y voit la différence criante entre les pauvres, les miséreux, les lépreux et la noblesse qui ripaille bien au chaud des grandes cheminées. A cette époque le commerce des reliques bas sont plein, qu'il est tentant d'en créer de toutes pièces pour faire venir le pèlerin aux poches pleines!
L'histoire est plutôt intéressante même si j'ai trouvé la fin un peu précipitée. On a eu du mal à voir le basculement de Lucie dans cette folie fanatique.
Certains points m'ont tout de même laissé perplexe. J'ai eu du mal à savoir la place de certains éléments dans l'histoire : les flagellants, les juifs... Ca m'a semblé pas assez utilisé pour y voir un intérêt.

Les graphismes sont vraiment splendides. Les nuances de gris sont très belles et laissent les détails s'exprimer dans un véritable tableau du moyen-age.
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C'est une belle oeuvre qui nous raconte l'origine probable du Saint Suaire que les catholiques du monde entier vénèrent avec beaucoup d'ardeur. Voici donc une bd dont l'achat serait sans doute d'utilité publique pour nous montrer que les miracles religieux n'existent pas.

Mais bon, l'ecclésiastique résume bien la moralité à savoir que le plus important, c'est que les gens y croient dur comme fer un peu comme si nous devions faire la même chose pour le Père Noël. Seule la magie compte.

Pour le reste, c'est assez bien dessinée malgré un côté un peu austère et parfois trop contemplatif.
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critiques presse (4)
ActuaBD
28 février 2018
Premier tome d’un triptyque consacré au suaire à travers les siècles. Depuis deux millénaires, le suaire a toujours été un important objet de fantasme. Quelle est la valeur d’une image imprimée sur un linge : est-elle une preuve de la nature divine du Jésus Christ crucifié au premier siècle de notre ère ?
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
30 janvier 2018
Alors authentique relique ou subtil artefact ? La question apparaît finalement secondaire puisque ce qui importe semble devoir être la ferveur qui y est attachée…
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
12 janvier 2018
Ce premier tome est une très belle lecture qui nous donne envie de connaitre la suite. Un album que je ne peux que vous recommander.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
04 janvier 2018
Au final, les 80 pages de « Le Suaire » s’avèrent dantesques dans leur esprit comme dans leur forme, s’accordant parfaitement avec le style graphique méticuleux d’Éric Liberge, expert s’il en est des corps et de la morbidité.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
L’image fascinante imprimée sur un linge est-elle une relique sacrée venue du premier siècle de notre ère, qui prouverait l’existence de Dieu ?
Ou un artifice fabriqué de toutes pièces pour abuser et asservir ceux qui veulent croire ?

Quatrième de couverture, Futuropolis, 2018.
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– Vous trompez le cœur des simples ! C’est insupportable ! Plutôt appeler la mort, que contribuer à votre simulacre !
– Au contraire, tu devrais te réjouir ! Le suaire du Christ amène plus de fidèles que les vains discours de ton cousin !
– C’est l’œuvre du diable !

Page 64, Futuropolis, 2018.
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– La foule se presse en nombre à l’abbatiale de Lirey ! On y a fait monstration du suaire qui a enveloppé notre Seigneur ! Et il se produit des miracles !
– Le suaire ? Quel suaire ?

Page 61, Futurpolis, 2018.
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N’êtes vous pas satisfait de voir comme je vous ai obéi ? Parbleu… Dieu et le Roi peuvent être contents ! Nous purifions le royaume des Juifs et des flagellants !
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J'ai marché jusqu'à Jérusalem. J'ai touché de mes mains le tombeau du Christ. J'ai baisé le marbre du Golgotha. Je serais allé en Terre Sainte pour le salut de leur âme, alors qu'ils se gobergent comme des pourceaux, qu'ils ripaillent et forniquent avec leurs putains !
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Vidéo de Éric Liberge
La première révolution populaire ? Elle date du début du XVIe siècle, en Allemagne. Un moine du nom de Martin Luther prépare la Réforme protestante. Il publie ses « 95 thèses » contre les indulgences dont l'Église catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X. Bientôt, dans les campagnes, la révolte gronde. Entre 1524 et 1526, des paysans prennent les armes par milliers. Ils clament leur foi dans la Réforme et affirment leur volonté de bouleverser l'ordre politique, économique et social. Luther les désavoue et fait alliance avec les Princes. Mais un autre moine, Thomas Müntzer, les rejoint et prend leur tête. Son mot d'ordre est révolutionnaire : « Omnia sunt communia », « Tout est à tous ».
Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat et Éric Liberge.
+ Lire la suite
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