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EAN : 9782923682075
133 pages
Les Allusifs (01/02/2011)
3.35/5   31 notes
Résumé :
Amour est un roman sur la solitude et la quête de l'amour. C'est l'histoire de Vibeke et Jon, mère et fils, qui viennent de s'installer dans un endroit situé au nord de la Norvège. C'est la veille des neuf ans de Jon et un cirque ambulant est venu au village. Jon sort vendre des billets de loterie pour son club sportif, et Vibeke se prépare à aller à la bibliothèque. À partir de là nous suivons les deux individus durant leur nuit séparée dans un hiver froid et ennei... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Vibecke est venue prendre son nouveau poste de conseillère culturelle il y a 3 mois et 3 jours au fin fond de la Norvège.
Elle s'y installe seule avec son fils dans une petite maison qu'elle n'a pas encore fini d'aménager.
Jon son fils doit se trouver de nouveaux amis, il pense que par le biais des associations sportives il en rencontrera.
Vibecke ne s'est pas encore liée suffisamment avec ses collègues pour pouvoir parler d'amitié.
Vibecke s'est séparée du père de Jon très rapidement, Jon ne connaît pas son père il s'est habitué.
Vibecke et Jon ou Jon et Vibecke,
Ils sont deux mais ne font qu'un.
Jon devine les gestes de Vibecke
Vibecke anticipe ceux de Jon.
Nous les retrouvons en fin de journée, une journée ordinaire dans ce froid et sombre hiver.
Un mercredi comme les autres? Oui et non.
Demain c'est l'anniversaire de Jon, c'est la veille de son anniversaire, de ses 9 ans.
Jon attends déjà son cadeau, celui qui lui ferait le plus plaisir, un train, le train vu dans la vitrine, un Märklin.
Pourquoi un train? Par  amour.
Pour partager le rêve de sa mère, de Vibecke:
« Quand je serais vieille, on partira en train. Loin, aussi loin que possible. Voir par la fenêtre des montagnes et des villes et des lacs, parler avec des gens d'autres pays. Etre ensemble tout le temps. Ne jamais arriver  à la fin. »

Parce que Vibecke doit préparer le gâteau d'anniversaire, Jon s'éclipse sans faire de bruit.
Parce que Jon doit vendre des tickets pour la tombola de l'école, Vibecke vaque à ses affaires.
De fil en aiguille, chacun entame son voyage, et en voyage on découvre de nouveaux paysages, on rencontre des gens... mais cette fois ce sera chacun pour soi.
Vibecke et Jon ne seront pas ensemble.
Il n'y aura pas de partage cette nuit, cette nuit insolite et blanche c'est la nuit de la séparation,
la nuit de la division de la cellule familiale.
Pourtant, pour chacun d'eux cette nuit sera celle des rencontres, promesses de chaleur dans cette nuit glaciale.
Mais au fil des pages, une tension sourde s'installe car les rencontres sont des histoires d'amour, d'amitié : elles peuvent mal tourner ou finir bien.

Hanne Orstavik avec une écriture toute en émotion a le don de nous rapprocher de ces protagonistes. Ici, la fusion de la mère et du fils se concrétise dans la construction du texte, les points de vue de Vibecke et de Jon se lient (excepté deux chapitres où leurs visions s'expriment séparées pointant la réalité physique de leur éloignement de manière concrète) ce qui permet au lecteur de s'immiscer dans leur vie, de se rapprocher d'eux.
Je ne me suis pas sentie ni spectatrice ni témoin mais complice grâce au partage des petits gestes  des réflexions de Jon et Vibecke et j'ai beaucoup aimé m'immerger dans leurs ressentis et leurs imaginaires.

Beaucoup de poésie aussi, son style m'a permis de retrouver un regard d'enfant et de dénicher le merveilleux: pour vous dire, mais c'est très personnel, j'y ai rencontré la blanche fée des neiges, un ours mal léché sous un ciel étoilé... et le Petit Poucet! Ah, j'oubliais les princesses!

Que du bonheur dans ce roman en forme de conte.
Amour, un petit roman qui nous touche au coeur.
Le coeur, champ des sentiments d'où s'échappe la chaleur.
Amour, un texte sur la solitude, le désir de trouver et reconnaître l'être qui saura nous compléter.
Amour c'est aussi l'histoire  d'un lien maternel, l'histoire d'une connivence entre sa mère et son fils.

Dans ce second roman de Hanne Orstavik couve et émerge déjà le sujet de son troisième roman Place ouverte à Bordeaux, celui de la rencontre.
« Elle les voit courir l'un vers l'autre sur une place ouverte dans une grande ville, ou sur une voie de chemin de fer désaffectée, il la soulève et ils tournent, ils rient, autour d'eux c'est lumineux et silencieux. »

Une auteure à découvrir. Un beau roman.
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Je suis restée assez longtemps perdue dans ce roman tout en avouant que j'ai été perdue jusqu'au bout. Habituée à lire une histoire avec une intrigue et une fin. Je me suis vue lire un livre qui m'a laissée au début une impression de néant, l'impression que ce livre était vraiment sans intérêt car il ne raconte strictement rien.

J'ai du le poser, revenir dessus, prendre du recul et puis...Tout de même, ce livre dit tout!

Nous sommes face à deux personnes, une mère et son fils ne se croisant plus mais cherchant de manière tellement forte l'amour. Nous sentons que la mère a souffert longuement dans sa vie, elle espère un meilleur dans cette nouvelle vie, aller de l'avant car sa vie n'a plus vraiment beaucoup de sens. Elle a perdu beaucoup de ses repères et même si elle veut aller dans l'avant on sent qu'elle retombe dans des travers. La recherche de l'amour d'un homme, voir l'homme de sa vie dans chaque homme. Oui cette femme se fait facilement des films.

Et puis il y a son fils. Lui souhaitent plus que tout l'amour de sa mère, y croit tellement fort jusqu'au point où il s'aveugle sur certaine mère qui ne le prend plus en considération.

Tous deux sont enfermés dans l'obsession de la recherche de cet amour et ne voit plus la réalité de leur vie, de leur quotidien.

Pour finir j'ai pas mal apprécié cet ouvrage et je le recommande vivement si vous vous voulez vivre une expérience d'amour troublante.
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Un roman à la couverture rose intitulé Amour cela fait deux bonnes raisons de s'enfuir à toutes jambes. Pourtant je ne me suis pas enfuie et je m'en félicite.

Les deux personnages principaux de ce roman norvégien sont Vibeke et Jon, la mère et le fils. le temps d'une après-midi et de la nuit qui va suivre, on va accompagner ces deux personnages dans leurs déambulations et leurs rêveries. Il y a du Virginia Woolf chez Hanne Ørstavik, car les pensées, souvenirs, rêves éveillés de ses deux personnages se mêlent à leurs petits gestes les plus anodins.

Si Amour n'est pas du tout ce qu'on aurait pu craindre, ce n'est pas non plus un roman facile à recommander. Si vous aimez les romans très narratifs, avec un début, un milieu, une fin, mieux vaut en effet passer votre chemin. Car Amour est avant tout une tranche de vie, un roman d'ambiance. Dans la nuit, le froid, la neige, on suit les deux personnages principaux pendant un temps très court, une soirée au cours de laquelle ils vont tous deux vivre des choses similaires et pourtant chacun restera dans son monde et dans ce qui semble être une irrémédiable solitude. A moins que d'autres amours ne se présentent…

Un roman tout en subtilité, qui distille les émotions et laisse le lecteur charmé et joliment déconcerté.
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Une mère célibataire, Vibeke, et son fils, Jon. Leurs menus faits et gestes du quotidien, à la veille des neuf ans du garçon.
Que d'ennui entre ces pages ! Mais vu la brièveté du récit et s'agissant d'un partenariat Babelio, j'ai persévéré. le style saccadé m'a semblé fastidieux, insupportable et le propos longtemps inintéressant. Les actions les plus banales des protagonistes sont minutieusement décrites, et on alterne entre "il" (Jon) et "elle" (Vibeke) sans transition, parfois au sein d'un même paragraphe, même si les personnages sont dans des lieux distincts. Quant à l'histoire, eh bien j'ai été très agacée par cette mère - au demeurant très "respectable", selon la formule consacrée - qui laisse son fils si jeune seul un soir d'hiver et l'oublie pour aller batifoler avec le premier venu...
J'apprends en quatrième de couverture que Hanne Ørstavik "est l'une des voix les plus importantes de la littérature norvégienne", j'en resterai là avec cette auteur, sans aucun doute.
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Jon attend sa maman. Il attend qu'elle s'occupe de lui : lorsqu'il est le narrateur, il parle de sa mère. Vibeke ne parle jamais de Jon, n'y pense même pas tout au long de cette nuit. Elle n'éprouve rien, aucun scrupule d'avoir laissé son fils seul, voulant garder "sa joie" d'être là. Jon, lui attend son gâteau et rêve du train électrique qu'il veut pour ses neuf ans. Il erre seul, dans la ville totalement enneigée.
Hanne Orstavik ne juge pas ses personnages, elle se contente de raconter leur soirée, d'entrer dans leurs esprits pour nous transmettre leurs pensées, leurs désirs, leurs rêves. Ils vivent ensemble, l'un à côté de l'autre, et comme le dit, la phrase de la 4ème de couverture ils "se perdent". Définitivement, serais-je tenté d'ajouter.
Avec une économie de moyens, des phrases courtes, sèches, des descriptions de gestes banals, Hanne Orstavik parvient à captiver son lecteur. Double narrateur, un coup Jon, un coup Vibeke, toujours à la troisième personne du singulier, sans prévenir, l'auteure alterne. A la faveur d'un nouveau paragraphe, on passe dans la nuit de Jon, puis dans le suivant, on revient à celle de Vibeke. Jamais perdu, le lecteur suit ainsi, parallèlement les pérégrinations et pensées de la mère et du fils.


Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Elle chuchote presque.
Il sourit encore. C'est un homme pour moi. Elle sent dans son corps que c'est vrai, un instinct physique. Elle peut faire confiance à son corps.
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Elle détache sa ceinture de sécurité et la lâche, elle s'enroule. Elle trouve la poignée de la portière et tire le petit levier en plastique noir. La porte produit un clic en s'ouvrant, le froid se dresse contre son molet et sa cuisse. Elle ouvre la porte en grand et lance les jambes dehors, la voiture étant un peu plus haute elle doit se laisser tomber vers le sol. Elle se penche ensuite à l'intérieur pour ramasser son sac, qui était à ses pieds. Il regarde la route devant la voiture. (p.124)
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Le bruit de la voiture. Quand il l'attend, il n'arrive pas à s'en souvenir dans sa tête. Je l'ai oublié, se dit-il. Puis il vient, souvent quand il s'interrompt dans son attente et n'y pense plus. Alors, elle arrive et il reconnaît le bruit, il l'entend, dans son ventre, c'est mon ventre qui se souvient du bruit, pas moi, et juste après avoir entendu la voiture, il la voit dans un coin de la fenêtre.
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Elle [Vibeke] regarde autour d'elle, elle ne le [l'homme avec qui elle sort ce soir] voit nulle part. Elle voit un couple qui se dispute, la bouche de la fille est en mouvement perpétuel, de temps en temps l'homme dit quelque chose, quelque chose de bref qui ne fait que relancer la fille. Elle décide de regarder ailleurs. Rien ne doit gâcher sa joie et le grand silence qui l'envahit." (p.94)
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Elle [Vibeke] regarde autour d'elle, elle ne le [l'homme avec qui elle sort ce soir] voit nulle part. Elle voit un couple qui se dispute, la bouche de la fille est en mouvement perpétuel, de temps en temps l'homme dit quelque chose, quelque chose de bref qui ne fait que relancer la fille. Elle décide de regarder ailleurs. Rien ne doit gâcher sa joie et le grand silence qui l'envahit. (p.94).
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Payot - Marque Page - Hanne Orstavik - Sur le terrasse, dans le noir
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