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Patrick Carré (Autre)
EAN : 9782859400613
432 pages
Phébus (01/08/1991)
3.86/5   7 notes
Résumé :
L'oeuvre de Han-shan poète et vagabond
Que lire après Le Mangeur de brumesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Magnifique Han Shan, poète chinois mythique, adepte du Chan, aux lisières du taoïsme le plus libertaire : un chemin poétique et spirituel admirablement présenté et traduit (l'ensemble de l'oeuvre) par un Patrick Carré au meilleur de sa forme. Une longue et passionnante introduction, puis chacun des 311 poèmes traduits et mis en résonnance avec le propre cheminement érudit et inattendu du traducteur. A découvrir ou parcourir infiniment, dans les jeux d'écho de cette "montagne froide" (traduction de "Han Shan"). Dommage que l'ouvrage soit quasiment introuvable...
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Ma vraie demeure est sise aux terrasse du Ciel,
Dont les brumeux sentiers bloquent les visiteurs.
Cent mille pieds d’abrupts protègent ma retraite :
Le palais des rochers que baignent mille rus.
je longent les torrents, affublé de branchages,
je traîne autour des pics dans ma vieille pelisse.
Depuis que j’ai compris que la vie est magie,
Je jouis de flâner ; comme c’est merveilleux !
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Sous une falaise verte


Je vis sous le front vert moussu de la montagne froide ;
tout autour de moi fleurit les mauvaises herbes et les fleurs sauvages que je ne coupe pas.

Les nouvelles vignes du printemps tourbillonnent en boucles sinueuses;
les anciennes falaises s'élèvent hautes, larges et abruptes.

Les singes grimpent aux arbres pour arracher des fruits succulents ;
les aigrettes dans les criques harponnent l'eau et engloutissent les poissons.

En feuilletant l'un et l'autre parchemin d'un maître taoïste,
je me détends sous un arbre et des vers immortels marmonnent, marmonnent.
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J’ai toujours habité à Montfroid le rocheux,
Et je vis à l’écart des causes de souffrances.
Éteint, et les semblants ne laissent point de face,
Dilaté, ses flots comblent le grand chiliocosme.
la terre de mon coeur baigne dans ses lumières,
Il n’existe plus rien qui devant moi paraisse.
A peine eus-je trouvé ce seul Joyau magique
Que j’en sus la fonction absolument parfaite.
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Splendides s’étagent les monts et les torrents,
Mystères des bleus-verts sous le verrou des brumes.
Le brouillard caresse mon serre-tête en gaze,
Ma pèlerine en paille, humectée de rosés.
J’ai les pieds chaussés de sandales vagabondes,
Et une tige en rotin me sert de canne.
Je considère encor le siècle poussiéreux :
Ce pays n’est qu’un rêve où je n’ai plus de rôle !
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Les nues et les monts s’entassent, touchant au bleu du ciel.
Le chemin oblique et dans le bois s’enfonce, où ne flâne aucun promeneur.
Je regarde au loin le crapaud dans la lune claire et blanche
Et tout près, j’entends les oiseaux qui gazouillent.
Vieillard tout seul assis, perché sur un piton vert,
Oisif dans ma petite grotte, je laisse mes cheveux blanchir.
Ce que j’ai jadis admiré et que j’admire encore,
Cest que ne pas avoir de pensées ressemble tant aux fleuves qui coulent vers l’orient...
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