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EAN : 9782729122805
127 pages
Editions de La Différence (22/09/2016)
4.4/5   5 notes
Résumé :
"Sous un toit de chaume habite l'homme sauvage". Il s'agit de Han Shan, Mont froid en français, un sauvage mais aussi un sage de la voie de tous les jours.

Tout porte à croire que Han Shan vécut au VIIe siècle de notre ère, vers le début de la dynastie des Tang, mais la plupart des renseignements "historiques", quoique non datés, sur sa vie se trouvent dans ses poèmes. Fou de liberté, Han a entamé un travail intérieur dans la solitude sans se laisser... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le fils de la montagne froide, Han Shan
Ecrit par Philippe Leuckx dans La Cause Littéraire.
Han Shan, dont on ne connaît ni les dates de naissance et de mort, a vécu au VIIe siècle de notre ère. Y-a-t-il eu un ou deux Han Shan ? Les historiens divergent, à ce propos.

En tout cas, Montfroid (Han Shan, montagne froide) est un poète de premier plan, qui, ermite, vagabond, laissé-pour-compte, a donné au poème bref de fameuses lettres de noblesse pour traiter de thèmes universels : la montagne-refuge, le passage du temps, le temps des livres, celui des amis, la nature, les oiseaux, l'errance propre à ces poètes extrême-orientaux (dans le droit fil de Han Shan, combien d'autres !).

La lucidité, l'intelligence des propos, l'économie des moyens mis en oeuvre font que cette poésie élève, se reconnaisse comme insigne.

Remarquables, en effet, ces notations prises sur le vif, consignées sur les rochers de la pérégrination. Remarquable cette vision du monde, où la solitude est matière porteuse au même titre que les objets des rencontres : pépiements d'oiseaux, rochers, arbres.

La poésie traverse le lecteur grâce à un véritable travail d'entomologiste du réel et de soi :

p.51 : Je m'endors un instant sur un oreiller de nuages blancs

p.57 : le corps interroge l'ombre : que suis-tu ?

p.67 : qui peut dépasser les attachements du monde / s'assoit avec moi au milieu des nuages blancs

p.71 : au centre du coeur, comment encore des soucis ?

p.91 : oubliant le chemin d'où il est venu

Le titre, pages 97 et 111, prend tout son sens :



Combien de gens/ ne connaissent pas le fils de la Montagne froide



(il) est toujours ainsi/ demeurant seul avec lui-même/ sans naître ni mourir



Le poète, revendiquant solitude et marge, et humour aussi, comme atouts premiers de sa démarche, connaîtra la faim, devra se nourrir comme un végétarien au sein d'une montagne qui n'est pas toujours reposante. Il va ainsi au fil de sa vie, âme de vagabond, déguenillé certes, mais entier et pur comme le chant des oiseaux qu'il vénère.

Sa lucidité lui fait écrire, à la fin de cette série de poèmes intenses, le mot « déçu », gage qu'il a pris envers lui-même de se décrire au plus juste, sans faux fuyant.

Philippe Leuckx


Lien : http://www.lacauselitteraire..
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J'aime beaucoup cette collection des Editions La Différence car elle est jolie, diversifiée et bilingue. J'ai beaucoup aimé la poésie de Han Shan, ici il s'agit d'un recueil de poèmes courts, on peut les lire d'une traite ou les lire par parcimonie. L'auteur était un ermite du VIIe siècle et je pense que cette expérience donne de la profondeur et de la puissance aux poèmes. Comme j'aime la calligraphie j'ai vraiment adoré car il y a de la calligraphie pour illustrer les poèmes. Les thèmes abordés sont la nature, le sens de la vie, la flore. ..

J'ai bien aimé et cela m'a fait du bien de mettre un peu de sagesse et d'orient dans mes lectures. Une belle découverte.

VERDICT

Amateurs d'orient, de contemplation, de poésie et de calligraphie ce recueil est pour vous. Un cadeau sympa en cette fin d'année.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
les pics s'accumulent, sans que l'on en connaisse le nombre
la rosée pleure sur mille sortes de plantes
la brise murmure également dans les pins
en ce moment, perdant la trace du sentier
le corps interroge l'ombre : que suis-tu ?

p 57
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J’ai pris la route du Mont Froid,
Dont les voies sont sans fin.
Les pierres tapissent les ravins étirés.
L’herbe grasse aborde le torrent vif.
La mousse glisse en dépit de la pluie retirée,
Et les pins chantent sans le concours du vent.
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j'habite la montagne
nul ne me connaît
dans les nuages blancs
toujours seul et en paix

p 27
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