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EAN : 9782070630264
80 pages
Gallimard (28/01/2010)
4.12/5   97 notes
Résumé :
Trésor de sagesse populaire, les Fables d'Ésope ont connu un vif succès au cours des âges. La Fontaine, en y puisant largement - La Cigale et la fourmi, Le Corbeau et le renard, etc. -, a rejeté leur auteur dans l'ombre, et c'est dommage car toutes méritent d'être lues.

La traduction nouvelle de Claude Terreaux redonne à chacune de ces pièces le charme qui, dans l'original, tient à la concision.

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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Les fables d'Ésope, bien qu'elles soient un peu moins connues que celles De La Fontaine, ont tout de même le mérite d'avoir été écrites environ 2 000 ans plus tôt et d'avoir été la source d'inspiration d'un bon nombre d'oeuvres. Ainsi, on y retrouve des textes populaires comme le corbeau et le renard ou bien le lièvre et la tortue. La plupart mettent en scène des animaux incontorunables, les habituels lions, loups, agneaux, aigles qu'on remarque dans les histoires pour enfants. Toutefois, plusieurs autres des hommes cupides ou débonnaires et, enfin, quelques unes des divinités, comme Zeus, Hermès, Dionysos ou Prométhée. Tous, ils ont un enseignement à dispenser, et celui-ci est encore pertinent à notre époque.

Ces Fables mettent en scène un monde simple (mais pas simpliste, attention), à une époque où les gens vivaient plus proches de la nature et où il était important de pouvoir faire confiance à son interlocuteur. Celui qui se faisait rouler, gare à lui ! Les Fables constituaient un bon apprentissage, plaisant, agréable à lire. Et, pour être certain que tout un chacun, particulièrement les petits, comprennent bien la morale, elle est explicitement identifiée à la fin. Après tout cela, quiconque en faisait fi, tant pis pour lui !

Incidemment, je trouve les Fables d'Ésope plus simples, plus faciles à retenir que celle De La Fontaine, lesquelles sont plus longues et s'embrouillent à vouloir rimer en alexandrins et à se coller à la réalité de l'époque, voir à cacher des allégories. En ce sens, ce sont parfois davantage des poèmes déguisés en fables. Ainsi donc, ma préférence va aux originaux. Je ne m'étirerai pas trop sur leur auteur parce que les sources se contredisent parfois. En effet, si toutes s'entendent pour dire qu'Ésope a beaucoup voyagé, plusieurs en font un Phrygien mais d'autres lui attribuant d'autres origines, plusieurs allant jusqu'à suggéré qu'il ait été esclave. Dans tous les cas, il a créé une oeuvre remarquable, qui traverse le temps et les cultures.
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Je m'intéresse ici à une fable en particulier : "La Chatte et Aphrodite".

Esope, que l'on ne présente plus, est un écrivain grec à qui l'on doit de nombreuses fables. Elles seront reprises par La Fontaine qui les allongera et rajoutera ainsi "sa patte".

"La chatte et Aphrodite" raconte comment une femme amoureuse demande à la déesse de la transformer en chatte. Mais Aphrodite la met au défi. Cette fable sera reprise par La Fontaine qui en fera "La Chatte métamorphosée en Femme".

On ne connait pas suffisamment les textes de cet auteur antique. C'est bien dommage !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Suite à une remarque très pertinente de BazaR sur mon avis à propos des Fables de Phèdre, je me suis replongé dans celles d'Ésope, présenté comme l'ancêtre, celui qui serait à l'origine des fabulistes comme notre cher Jean de la Fontaine, si présent dans nos écoles et dans nos mémoires. En fait, les fables existaient bien avant lui, mais il en a rassemblé un grand nombre dans un recueil et ce dernier nous est parvenu. Ce qui n'est pas le cas de la majorité des textes antiques, perdus dans les affres du temps, détruits par la censure des copistes. Bref, disparues pour nous à jamais. Quelle frustration !

Mais pour Ésope, les obstacles ont été dépassés. Et les fables ont même vu leur nombre augmenter à travers les siècles. Les fables ésopiques, donc "à la manière de", se sont greffées au corpus et franchissent les années, avec des références anachroniques pour le prétendu Ésope, dont on ne sait pas grand chose en fait. Comme Homère, son existence ne fait pas l'unanimité, loin de là.

Quels qu'en soient les auteurs, ces courts textes, ces apologues, nous procurent bien du plaisir. Tout d'abord parce que nous en connaissons les histoires. Pas toutes, mais beaucoup, grâce à La Fontaine, donc : "La cigale et les fourmis", "Le loup et l'agneau", "Les grenouilles qui demandent un roi" et tant d'autres.
On le sait, mais cette lecture le confirme, les textes d'Ésope sont courts, bien plus courts que ceux De La Fontaine qui disait justement avoir rendu les histoires plus complètes et plus vivantes. C'est vrai. Mais ces petits textes sont efficaces et savoureux, qui vont à l'essentiel sans broderie superflue. Et les défauts mis en avant sont tellement bien vus, les critiques tellement pertinentes !

La présentation et la traduction de Jacques Lacarrière, grand amoureux de la Grèce, sont précises et efficaces. le court essai sur le symbolisme des fables qui clôt l'ouvrage permet de faire le point et offre un petit résumé de chaque bestiole rencontrée dans le recueil, avec ce qu'il symbolise : le loup pour le force gloutonne et stupide, le dauphin pour la générosité et la droiture.
Une lecture indispensable, bien sûr.
Une lecture
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Idéales pour comprendre d'où viennent la plupart des inspirations de Jean de la Fontaine, ces courtes fables d'Ésope sont une très bonne approche de la morale.

Écrites en prose, la morale est beaucoup plus compréhensible pour les enfants que celle de la Fontaine. les personnages sont les mêmes et les fables sont concises: en moyenne une dizaine de lignes.

Il est bon d'entendre les enfants dire: "Tiens je connais ça, mais c'est pas comme je m'en souviens..." Car là est toute la puissance des lectures en réseau, c'est pareil mais finalement ce n'est pas pareil.

Avec mes élèves de CM1-CM2 nous avons travaillé les fables, et l'intérêt pour celles-ci a grandit à partir du moment où ils ont pu comparer les fables de la Fontaine avec les sources venues d'Esope. Et quelle surprise ils ont eu de constater qu'elles avaient été écrites par un Grec (enfin un esclave Phrygien libéré) du temps de l'Antiquité.
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Pfuffffh… Quel ennui…
Je n'aime vraiment pas les "Fables", d'Esope.
Le recueil des "Fables" du célèbre auteur grec m'a ennuyé profondément.
J'ai eu un certain plaisir en commençant, je dois l'admettre ; mais, en terminant, avec un soupir de soulagement, quelle lassitude !... Quelle lassitude en finissant ce recueil de fables répétitives, dont les morales banales sont autant de lieux communs !...
Quant aux qualités littéraires, elles m'ont semblées bien difficiles à trouver, Esope s'étant, me semble-t-il, plus concentré sur la morale de la fable que sur la fable elle-même, au déroulement simple, ou plutôt simpliste.
Bref : une lecture désagréable…
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Une chatte, s’étant éprise d’un beau jeune homme, pria Aphrodite de la métamorphoser en femme. La déesse prenant en pitié sa passion, la changea en une gracieuse jeune fille ; et alors le jeune homme l’ayant vue s’en amouracha et l’emmena dans sa maison. Comme ils reposaient dans la chambre nuptiale, Aphrodite, voulant savoir si, en changeant de corps, la chatte avait aussi changé de caractère, lâcha une souris au milieu de la chambre. La chatte, oubliant sa condition présente, se leva du lit et poursuivit la souris pour la croquer. Alors la déesse indignée contre elle la remit dans son premier état.

Pareillement les hommes naturellement méchants ont beau changer d’état, ils ne changent point de caractère.
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Un renard qui n'avait jamais vu de lion finit cependant par en croiser un. À le voir pour la première fois, il fut saisi d'une telle terreur qu'il faillit en mourir. À leur deuxième rencontre, le renard eut peur, mais moins qu'à la première. Enfin, lorsqu'il l'eut vu une troisième fois, il s'enhardit au point de l'aborder pour lui causer.
La fable montre qu'avec l'habitude, même les choses choses effrayantes font moins impression.
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Les lièvres, obsédés par leur couardise, convinrent de se suicider. Ils se transportèrent donc sur une falaise au pied de laquelle se trouvait un étang. Les grenouilles, au bruit de leurs pas, se réfugièrent dans les profondeurs de l'étang. À ce spectacle, l'un des lièvres dit à ses camarades : «Allons, ne parlons plus de suicide! Vous voyez bien qu'il existe des animaux encore plus couards que nous!»
Ainsi des hommes : les malheureux tirent une consolation des malheurs plus graves d'autrui.
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Zeus et Apollon disputaient du tir à l'arc. Apollon banda son arc et décocha un trait ; Zeus fit alors une enjambée qui porta aussi loin que la flèche d'Apollon.
Ainsi, à rivaliser avec plus fort que soi, non seulement on ne l'égale pas, mais on fait rire à ses dépens.
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Un homme avait un cheval et un âne. Un jour qu'ils étaient en route, l'âne, pendant le trajet, dit au cheval : " Prends une partie de ma charge, si tu tiens à ma vie." Le cheval fit la sourde oreille, l'âne tombe, épuisé de fatigue, et mourut. Alors le maître chargea tout sur le cheval, même la peau de l'âne. Et le cheval dit en soupirant : " Ah ! je n'ai pas de chance ; que m'est-il arrivé là, hélas ! Pour n'avoir pas voulu me charger d'un léger fardeau, voilà que je porte tout, avec la peau en plus."
Cette fable montre que, si les grands font cause commune avec les petits, les uns et les autres assureront ainsi leur vie.
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Videos de Ésope (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Ésope
ÉSOPE – Ce célèbre inconnu (France Culture, 2020) L'émission "Poésie et ainsi de suite", par Manou Farine, diffusée le 7 février 2020. Présences : Antoine Biscéré et Julien Bardot.
Dans la catégorie : Poésie épiqueVoir plus
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