Créateur d'univers

Ah ce cher Van Vogt... auteur prolifique en SF et talentueux. J'ai déniché trois de ces livres et, comme ma PAL se trouve, on va dire inaccessible, je me suis lancé vers celui-ci. Créateur d'Univers fut parut en 1953 sous le nom original de Universe Maker.

En cette nuit de 1954 (l'hiver?), le lieutenant Morton Cargill aurait mieux fait de ne pas prendre sa voiture. Au cours d'une soirée, il rencontre Marie Chanette. Elle lui demande de la ramener chez elle. Pourtant Morton est complètement saoul. Arrive un tragique accident. La femme meure. Morton s'en fuit. Un an plus tard, il reçoit un mystérieux mot de... Marie Chanette. La société intemporelle condamne à mort le lieutenant. Il sera envoyé dans le futur pour recevoir sa sentance.

Alors, là, j'espère être tombé sur le plus mauvais. Étrangement court par son contenu, je l'ai trouvé bien long à lire. Il faut dire que lorsque je lis, généralement, même si je n'adhère pas, j'arrive à enchaîner les pages. Et bien ici, non ! J'ai eu beaucoup de mal à lire plus de dix pages par lecture ! À un moment, j'ai même cru abandonner le livre, mais son petit format m'a convaincu de poursuivre.
Comme le personnage principal, j'ai été perdu dans le temps. Je n'ai pas réellement compris l'histoire, une sorte d'intrigue entre le côté obscure (Lucas n'a rien inventé) et les mitigés. Pour couronner le tout, une intrigue complètement improbable et discutable, une fin ubuesque. Je sais que l'auteur a eu beaucoup de succès avec son cycle des À (ou non À ?) et les armureries d'Isher, ainsi que À la poursuite des Slans. Je me demande si ses autres livres on un quelconques intérêt gustative.

Petit roman médiocre, Créateur d'univers m'a donné une seule envie : relire les grands classiques de van Vogt pour voir si cet ouvrage-ci est un accident, ou si l'oeuvre du grand Alfred a juste mal supporté le passage du temps...
D'une écriture tout juste correcte, Van Vogt assomme son lecteur de thématiques scientifiques mal fichues, mal agencées, et perd son histoire en cours de route, jusqu'à en devenir quasiment incompréhensible.
Le tout mené par un héros tout bonnement antipathique et foncièrement agaçant, sorte de SAS crétin et imbu de lui-même...
Bref, difficilement soutenable.

Que penser d'être transporté dans le futur pour expier une faute commise dans le présent? C'est le point de départ de ce roman d'anticipation particulièrement dense qui m'a semblé quelque peu confus par moments. Car non seulement le lieutenant Cargill est-il ainsi kidnappé, mais il se retrouve en plus au centre d'un conflit majeur entre trois groupes que tout oppose sauf la conviction profonde que leur mode de vie est le seul valable. D'où une guerre imminente dans laquelle le héros est appelé à jouer un tôle important, encore faudrait-il qu'il choisisse son camp ! Parsemé de paradoxes spatio-temporel, d'explications alambiquées sur des technologies futuristes, de quêtes métaphysiques et d'une pléthore de personnages aux rôles ambigus, ce récit est difficile à suivre et encore plus à comprendre. Même si les thèmes abordés sont intéressants je n'ai pas réussi à consacrer à ce livre autant d'attention qu'il en mérite sans doute. Ce sont des choses qui arrivent . . .

J'ai lu ce livre en espérant retrouvé une histoire à la hauteur de À la poursuite des Slans. Ce livre fut donc une déception. J'ai à quelques reprises ressenti l'étrange euphorie que m'avait procuré la lecture du plus grand succès de van Vogt dans ce livre-ci. Il sait créer une atmosphère précise et semblant presque familière d'une manière que je ne suis pas encore parvenu à identifier, mais, ici, cet effet n'est qu'effleuré.

Pour ce qui est de l'histoire en elle même, je l'ai trouvé divertissante dans les 150 première pages, mais sans plus. Pour le reste du livre, on suit survole l'histoire sans en comprendre les enjeux en raison d'un manque de clarté déconcertant.

Les personnages quant à eux, sont bien écrit à l'exception du personnage principal qui est haïssable à un point tel qu'on a l'impression que cela était voulu de la part de l'auteur.

J'en garde donc un bien mauvais souvenir et je vous encourage à lire les romans de van Vogt ayant eut le plus de succès car celui-ci ne vaut pas la peine d'être lu.

Ecrit en 1953, ce roman a bien la 'patte' de l'Age d'Or. Mais si le début est prometteur, avec un côté space op', l'histoire qui se met en place très vite... eh bien c'est rapidement une bouillie incompréhensible, au niveau de l'intrigue j'entends. le héros passe d'une faction rivale à l'autre, il se pose de plus en plus de questions métaphysiques... Il sait qu'il a un rôle important à jouer dans tout un réseau de manipulation et tente de devenir le manipulateur et non le manipulé.

Rajoutez à ça des paradoxes temporels... J'ai rien compris à la fin. Si si je vous jure ! Pas que ça soit dit avec des mots compliqués, mais il a visiblement une révélation sur ce qu'est l'Ame, et ça le pousse à faire un choix. Mais j'ai pas compris quel choix il a fait, quels en étaient les tenants et aboutissants...

(...)

Donc en conclusion ? Un récit d'aventure qui finit en queue de poisson. Vraiment dommage. 2/5

(mon article présente aussi l'auteur et les autres récits que j'ai lu de lui)
Lien : http://chezlaventurierdesrev..