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Critique de nico6358


Dans ce deuxième tome de la trilogie des non-A, on découvre une histoire bien différente de celle qu'on a laissée à la fin du premier. Mis à part le héros Gosseyn, qui petit à petit continue sa mue en super héros, les quelques personnages communs aux deux opus changent même radicalement de fonction. Au fil de la lecture, et particulièrement en lisant la post-face qu'a écrit A.E. van Vogt, on comprend que c'est bien la réflexion de l'auteur qui se poursuit, bien plus que le déroulement d'une histoire.
Van Vogt est plus que tout un auteur de romans d'études. Archétype de la science fiction, il nous raconte une histoire qui permet d'étudier le monde réel qui nous entoure. S'il est aussi un auteur particulièrement marquant, c'est sans doute parce que chez lui l'histoire devient un prétexte à la réflexion. C'est ainsi qu'elle peut se tordre en tout sens, muter d'un livre à l'autre sans qu'on en soit particulièrement choqués. le fil que nous suivons en réalité est bien transversal aux pages peuplées de distorseurs ou autres destroyer galactiques qu'on croise ici, et qui apparaissent comme par magie dans un monde si différent il y a encore quelques centaines de pages.
On voie ainsi évoluer devant nous une réflexion sur ce qui caractérise une personne: après la mémoire dans le premier tome, on regarde maintenant le rapport entre le corps et l'esprit. En parallèle une réflexion politique sur des modes de gouvernement possibles et sur les raisons des échecs de ceux que nous connaissons continue également.
Je distingue un troisième axe de réflexion, même si je ne sais pas dire si il est volontairement laissé à la main du lecteur, ou si il traduit réellement le caractère de l'auteur: tout le déroulement se traduit par une victoire de la réflexion froide et logique sur l'instinct et les sentiments. le héros lui-même, à l'occasion, en devenant assez inhumain. J'ai regretté que la limite de ce postulat ne soit pas un fil suivi par le deuxième tome, et reste là à me demander si van Vogt l'a voulu sous-jacent en multipliant les
personnages instinctifs dans ce deuxième volume, ou s'il l'a fait dans un but purement narratif.
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