Une ambiance surannée dans ce roman très stylé paru pour la première fois en 1899.
Un été bucolique à la campagne, dans un jardin en Poméranie, en d'autres temps.
« A l'exception des esprits farfelus, nul ne songe à remettre en cause la primauté de la rose ».
Il se dégage de ce roman des effluves de roses en effet, d'une délicate féminité.
Le journal d'une châtelaine anglaise mariée à un aristocrate allemand, une échappée littéraire délicieuse au charme contemplatif pour nous faire apprécier les beautés de la nature, jardins sauvages, collines et forêts.
Une évasion introspective.
«Il m'est arrivée de passer un après-midi délicieux dans un petit paradis anglais (…) mais je suis revenue avec bonheur à mon cher jardin échevelé (…) ce jardin qui doit tant à la nature et si peu à l'art du jardinier. (…)
Que voulez-vous ? La nature est ennemie de l'ordre, et c'est elle qui doit avoir le dernier mot ».
Elisabeth a de l'esprit et du style. Tranquillité, optimisme, littérature et poésie se baladent au fil des pages.
« Quelle bénédiction d'aimer les livres ! Tout le monde doit aimer quelque chose, et je ne connais aucun objet digne d'être autant aimé qu'un livre et un jardin ».
Une jeune femme érudite au caractère émancipé, spirituelle et drôle, décidée à profiter de l'été sereinement, sans les obligations imposées par la vie en société.
Elle n'omet pas néanmoins de veiller en temps utiles sur ses domestiques, usant de bonté et de charité ; et fidèle à ses devoirs, les instants solitaires cessent un temps.
« Comme la plupart des gens, même s'ils ne l'avouent pas, j'ai la philanthropie intermittente ».
Elisabeth a « la bosse de la bienveillance » et sa conscience qui la laisse au repos par beau temps, l'invite lors « d'un ciel gris et d'un vent froid » à se rendre auprès des villageois.
Solitude et mystère émanent de ces prairies, bois de sapins, champs de coquelicots, jardins de fleurs, multitude de pousses vertes, grises, couvertes de rosée qui brillent et flamboient au soleil.
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Je me suis laissée emporter dans ses bruyères et champs de fleurs sous le soleil d'août, quelques instants tranquilles de rêves éveillés, de douces émotions.
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« La verve d'une
Jane Austen ».
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Une découverte grâce à la critique d'Onee-Chan « LabiblidOnee » merci !