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Lord Byron (Antécédent bibliographique)Jean-Claude Aguerre (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782742709069
80 pages
Actes Sud (13/09/1996)
3.35/5   89 notes
Résumé :
Le Vampire de John William Polidori est la première histoire écrite en prose sur le thème des vampires.

Polidori était le medecin particulier et assistant de Lord Byron.

Un après midi de juillet 1816, Byron mit ses amis au défi: écrire une histoire Fantastique le plus rapidemment possible.

Une seule personne réussit dans les temps, sa femme, Mary.

Byron lui, commença vaguement une histoire de vampires, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Petite lecture d'Halloween.

Lord Byron a écrit le brouillon de cette novella, qu'il ne terminera jamais, pour la compétition amicale que remportera Mary Shelley avec son Frankenstein. Polidori a repris le brouillon pour en faire cette version finale.

Contrairement à ce que beaucoup affirment ici, ce n'est pas la première fiction traitant de vampires. Honnêtement, ce n'est même pas la meilleure fiction vampirique publiée en 1819. Titre qui reviendrait à "The Black Vampyre: A Legend of St. Domingo" : roman américain se déroulant en Haïti durant la Révolution (haïtienne) écrit par un militant pour l'abolition de l'esclavage.

L'histoire de Polidori souffre de ses influences du romantisme anglais. On y a le héros tourmenté par tout, qui tombe malade au moindre désagrément, mais qui fait quand même la tournée de l'Europe en répétant à quel point son sang britannique fait de lui quelqu'un de supérieur à ces Grecs et Italiens. Et on y trouve ces longues descriptions de paysages, de caractères, et ces personnages féminins : toutes décrites comme des fleurs.

Pour ce qui est de l'intrigue : je ne connais pas assez l'horreur et le gothique pour savoir ce qui était original ou non en 1819. Chose certaine, le lecteur contemporain repère à des kilomètres chaque rebondissement, qui a été usé par le genre depuis.

On a donc le protagoniste qui accompagne un noble en voyage. le noble en question est très pâle et de caractère douteux. Les jeunes gens qu'ils croisent en chemin ont tendance à mal finir.
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L'une des premières (et nombreuses) histoires de vampire avec une genèse particulièrement intéressante. C'est l'un des produits du célèbre séjour de Lord Byron et d'une distinguée compagnie sur le bord du lac Léman, d'où est issu également le très célèbre ''Frankenstein'' de Mary Shelley. Une histoire ébauchée et rapidement abandonnée par Lord Byron dont son familier John William Polidori s'est inspiré pour écrire sa nouvelle. Malgré la paternité de ce dernier (reconnue par les deux), elle a été d'abord publiée sous le nom du premier pour mousser les ventes, ce dont ne s'est pas plaint l'un mais qui irrita l'autre. Mais assez de potinage sur le jetset anglais de la première moitié du XIXe siècle !

Il y a tout d'abord une introduction qui semble être de Polidori ou du moins provenant de l'édition originale (mais ce n'est pas spécifié), où de vieilles légendes sur les vampires sont abordées. On y retrouve également un excellent extrait d'un poème de Lord Byron sur ce thème. Ensuite, il y a la nouvelle en tant que telle, assez courte, 32 pages seulement. Écrite dans le style romantique, elle est bien sympa. Rien de bien extraordinaire en somme, mais j'ai bien aimé la description de la fascination initiale, de la graduelle découverte de l'horreur et de la subséquente descente dans le désespoir du personnage principal Aubrey.

À la suite de la nouvelle, il y a un espèce de petit essai de Jean-Claude Aguerre sur les circonstances de l'écriture, les sources et l'importante postérité de cette petite oeuvre. C'est rempli de détails intéressants sur Lord Byron, sur le fameux séjour au lac Léman, de considérations historiques sur les légendes de vampires en Europe centrale, et d'hypothèses de toute sorte, tout ça en une vingtaine de pages.

L'ensemble de tout ceci, petite lecture d'une journée, m'a laissé tout réjoui et repu d'érudition vampirique !
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Amoureuse des vampires qu'lis sucent le sang, la force vitale où autre (non je ne ferais pas de blague lubrique sur ce sujet...) j'ai toujours été fascinée par ces créatures présente dans toutes nos légendes et fictions, et qui malgré la vague du navet Twilight qui les a enlaidis de paillette et mièvrerie, conservent toujours leurs facettes. Mais quel fut la première histoire du vampire moderne que nous connaissons ? Eh bien c'est John Polidori un auteur anglais et ami proche du fantasque Lord Byron qui l'a écrite dans sa nouvelle publié en 1819 au nom sommaire du Vampire. C'est dans ce récit que la figure du vampire, qui n'était pas de son invention car déjà présente dans d'autres oeuvres littéraires avant lui (La Fiancée de Corinthe de Goethe où la nouvelle Vampire de John Stagg par exemple), devient populaire et s'inscrit définitivement dans notre mémoire, que suivra par la suite d'autres artistes et que Bram Stoker immortalisera dans Dracula. Allons du coup voir cette nouvelle fondatrice du mythe et si elle est... mordante.
Dans l'Angleterre s'ouvrant au XIXeme siècle, Aubrey un riche noble mais orphelin s'initie au monde aristocrate londonien. Au cours d'une soirée, il rencontre un étranger qui fait tourner toutes les têtes, Lord Ruthven. Sympathisant avec lui, il voyage avec lui à travers l'Europe mais s'en sépare suite à des incidents. Au cours d'un séjour en Grèce, il apprend les légendes locales parlant d'une créature hideuse, le vampire. Revenant à Londres, il découvre que sa soeur est fiancée à Lord Ruthven et il commence alors à douter : et si cet homme était un vampire ?
Autant prévenir toute de suite, le récit nous parait aujourd'hui assez prévisible et quelque peu classique. On se doute vite de la véritable nature de ce Lord ténébreux qui se manifeste clairement mais il ne faut pas oublier que toutes les caractéristiques qu'il arbore (sa peau froide, sa vie nocturne, son gout du sang...) étaient inédites et originales en son temps. En revanche et c'est là le plus exquis de sa personne, est sa ressemblance frappante avec Byron. Polidori avait fini par haïr complétement et ouvertement son ami qu'il trouvait démoniaque et immoral tant il était égoïste et cruel envers ses propres compagnons et ses conquêtes féminines et publie son oeuvre sous son nom, ce dont Byron n'apprécia guère... ce vampire-là on lit surtout le coté diabolique de Lord Byron à travers les yeux d'un ami qui a été dégouté de sa personnalité exécrable et qui se venge de ses dépravations en le peignant en véritable monstre. La sensualité qui l'accompagne est discrète mais n'est pas absente pourtant, déjà nait l'érotisme malsain du vampire qui attire autant qu'il révulse.
En dépit de l'austérité présente dans cette nouvelle, des personnages peu fouillés (Lord Ruthven semble s'y tirer du lot) de l'écriture peu mémorable et parfois faible de Polidori et des rebondissements prévisibles, l'histoire nous accroche par l'évocation du folklore des Balkans sur le vampire, qui nous apporté cette créature dans notre imaginaire occidentale et que Byron avait déjà amené dans ses oeuvres comme dans son poème épique le Giaour de 1813 mais aussi de la superficialité du Londres mondain dont Lord Ruthven s'y coule aisément.
Le Vampire de Polidori mérite d'être lu tant il a façonné un mythe artistique qui continue d'irriguer. Sans les mots de Polidori ni Carmilla du Fenu, Clarimonde de Gautier, Dracula de Stoker où Lestat de Rice n'auraient jamais le jour (ou la nuit si l'on veut) mais aussi pour voir le coté sombre du héros byronien si prisé chez les romantiques qui dévoile ses vices.
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19ème siècle. Un cottage plongé dans la morosité d'une après-midi pluvieuse, quelque part au milieu de la campagne anglaise... Plusieurs auteurs sont rassemblés et pour tromper l'ennui, Lord Byron leur lance le défi d'écrire une histoire de fantômes. Mary Shelley accouchera du synopsis de Frankenstein, Lord Byron des notes qui constitueront cette nouvelle et les autres auteurs, tout comme leur nom, ne laisseront aucun écrit passé à la postérité.

C'est d'abord du bout des lèvres que j'ai accepté de lire cette nouvelle. Ce qui m'apparaissait comme un brouillon mal mis en forme par un secrétaire malveillant vis-à-vis de son « maître » s'est finalement révélé bien plus riche que je ne me l'étais laissé croire. On parle souvent de cette nouvelle comme le mythe fondateur des vampires qui hantent nos littératures modernes. Or, il n'en n'est rien.
L'une des premières apparitions du vampire dans la littérature date de 1748 et se trouve expressément nommée : « der Vampir » de Auguste Ossenfelder… Nous sommes donc bien loin de l'époque victorienne dans laquelle se situent non seulement l'action mais également l'auteur.

En parlant justement d'auteur, quel est donc celui de cette nouvelle ? Les avis divergent : adaptation maladroite de Polidori sur la base d'un essai négligé de Lord Byron ? La légende le dit ainsi. Elle dit également que Lord Byron en personne aurait inspiré le personnage de Lord Ruthven, celui que tout désigne vampire. Ce dernier y est décrit comme un être froid et manipulateur, dont le plaisir tire sa jouissance des mauvais tours et malheurs causés à autrui, en particulier à la haute, bonne et prude société victorienne. La légende ne dit pas si Polidori et Lord Byron sont restés en bons termes après la parution du « Vampire » de Polidari. J'ai apprécié le petit côté moqueur du titre entier : « le Vampire » de Polidari (d'après Lord Byron). Doit-on y entendre d'après le texte original de Lord Byron ou d'après l'original Lord Byron ?

Quoiqu'il en soit, l'histoire ne m'a pas particulièrement emballée. Un jeune homme de bonne famille, après s'être lié d'amitié avec un séducteur oeuvrant dans la haute société, Lord Ruthven, se trouve soudain lié par un serment l'empêchant de révéler à quiconque la véritable nature de ce compagnon. Les tentatives désespérées du héros pour dénoncer ce diable d'homme, malgré le serment prononcé, sont, à mon sens, les meilleurs passages de la nouvelle et les seuls dignes d'intérêt. le reste du récit semble n'être qu'un texte approximatif, mal écrit, peu en rapport avec la qualité et la richesse du style littéraire propre au 19ème siècle. Mary Shelley fera d'ailleurs bien mieux avec son Frankeinstein, né le même jour, même lieu, que cette nouvelle mal dégrossie dont le seul intérêt est d'avoir transformé la caricature cadavérique du vampire, en homme séduisant et manipulateur.
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Lecture rapide que cette nouvelle célèbre de Lord Byron / Polidori, considérée comme un des premiers écrits «romancé» sur le thème des vampires (1819).
Je dois avouer que je n'ai pas été très emballée par cet écrit, que ce soit au niveau de l'écriture ou de l'intrigue de l'histoire.
En revanche, j'ai trouvé intéressant que l'on y trouve toutes les caractéristiques classiques du vampire : sa vie nocturne, son alimentation sanguinaire, son teint cadavérique et l'effet à la fois fascinant, attirant et effrayant qu'il produit autour de lui. Une base reprise dans la plupart des écrits qui ont suivi jusqu'à aujourd'hui.
Un autre élément qui m'a paru intéressant : Il est fait référence, au début de la nouvelle, à Augustin Calmet, érudit et abbé connu au 18ème siècle pour avoir, entre autre, rédigé des dissertations savantes sur le vampirisme dans l'est de l'Europe, notamment le «Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires...» (téléchargeable sur Gallica).
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Frémis ! Nouveau vampire envoyé sur la terre,
En vain, lorsque la mort fermera ta paupière,
À pourrir dans la tombe on t'aura condamné,
Tu quitteras la nuit cet asile étonné.
Alors, pour ranimer ton cadavre livide,
C'est du sang des vivants que ta bouche est avide ;
Souvent, d'un pas furtif, à l'heure de minuit,
Vers ton ancien manoir tu retournes sans bruit :
Du logis à ta main déjà cède la grille,
Et tu viens t'abreuver du sang de ta famille,
L'enfer même, à goûter de cet horrible mets,
Malgré sa répugnance oblige ton palais.
Tes victimes sauront à ton heure dernière
Qu'elles ont pour bourreau leur époux ou leur père !
Et, pleurant une vie éteinte avant le temps,
Maudiront à jamais l'auteur de leurs tourments :
Mais non, l'une plus douce, et plus jeune et plus belle,
De l'amour filial le plus parfait modèle,
Celle de tes enfants que tu chéris le mieux ;
Quand tu t'abreuveras de son sang précieux,
Reconnaîtra son père au sein de l'agonie,
Et des plus tendres noms paiera sa barbarie.
Cruel comme est ton coeur, ces noms l'attendriront ;
Une sueur de sang coulera de ton front ;
Mais tu voudras en vain sauver cette victime,
Elle t'est réservée, ainsi le veut ton crime !
Dessechée en sa fleur, par un funeste accord,
Elle te dut sa vie et te devra sa mort !
Mais du sang des vivants cessant de te repaître,
Dès que sur l'horizon le jour est prêt à naître,
Grinçant des dents, l'oeil fixe, en proie à mille maux,
Tu cherches un asile au milieu des tombeaux :
Là, tu te veux du moins joindre aux autres vampires,
Comme toi condamnés à d'éternels martyrs :
Mais ils fuieront un spectre aussi contagieux,
Qui, tout cruels qu'ils sont, l'est mille fois plus qu'eux.

(Passage du poème ''Giaour'' de Lord Byron, apparaissant dans l'introduction du livre.)
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Spectateur impassible de la gaîté qui l'environnait, il semblait ne pouvoir la partager. Si la beauté, par un doux sourire, fixait un instant son attention, un seul de ses regards la glaçait aussitôt et remplissait d'effroi ces coeurs où la légèreté avait établi son trône. La source de la terreur qu'il inspirait était inconnue aux personnes qui en éprouvaient les effets; qelques-uns la cherchaient dans ses yeux gris et ternes, qui ne pénétraient pas jusqu'au fond du coeur, mais dont la fixité laissait tomber un regard sombre dont on ne pouvait supporter le poids. Ces singularités le faisaient inviter dans toutes les maisons : tout le monde souhaitait de le voir. Les personnes accoutumées aux sensations fortes, et qui éprouvaient le poids de l'ennui, étaient charmées d'avoir en leur présence un objet de distraction qui pût attirer leur attention. Malgré la pâleur mortelle de son visage que ne coloraient jamais ni l'aimable incarnat de la pudeur, ni la rougeur d'une vive émotion, la beauté de ses traits fit naître à plusieurs femmes coquettes le dessein de le captiver ou d'obtenir de lui au moins quelques marques de ce qu'on appelle affection.
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"...Souviens-toi de ton serment !
Il osait à peine se retourner, redoutant de voir un spectre qui l'aurait anéanti, lorsqu'il aperçoit, à quelques pas de lui, le même personnage qui avait attiré son attention dans ce même lieu, lors de sa première entrée dans le monde."
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Her earnestness and apparent belief of what she narrated, excited the interest even of Aubrey; and often as she told him the tale of the living vampyre, who had passed years amidst his friends, and dearest ties, forced every year, by feeding upon the life of a lovely female to prolong his existence for the ensuing months, his blood would run cold, whilst he attempted to laugh her out of such idle and horrible fantasies; but Ianthe cited to him the names of old men, who had at last detected one living among themselves, after several of their near relatives and children had been found marked with the stamp of the fiend's appetite; and when she found him so incredulous, she begged of him to believe her, for it had been remarked that those who had dared to question their existence always had some proof given, which obliged them, with grief and heartbreaking, to confess it was true.
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Aubrey fit entendre à ses tuteurs que le temps était venu de commencer ces voyages, qui depuis tant de générations ont été jugés nécessaires pour faire avancer à grands pas les jeunes dans la carrière du vice. Ils apprennent à écouter sans rougir le récit des intrigues scandaleuses, qu'on raconte avec vanité ou dont on fait le sujet de ses plaisanteries, selon qu'on a mis plus ou moins d'habileté à les conduire.
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Video de John William Polidori (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John William Polidori
David Meulemans, président des éditions Aux Forges de Vulcain vous présente l'ouvrage "Le vampyre" de John William Polidori . Rentrée littéraire janvier 2019.
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