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Je suis né en 1952. Peu d’années auparavant, les soldats américains avaient importé en Europe les doryphores et le jazz. Cette année-là Sidney Bechet composait la version instrumentale de « Petite fleur » l’un de ses plus grands succès et qui reste encore aujourd’hui l’un des standards du jazz le plus connu au monde, c’est l’un des premiers morceaux que j’ai appris à la clarinette.
j’avais 4 ans lorsque Wallace McCain lança la production de frites surgelées et 2 ans lorsque le Carambar fut créé en 1954 à Marcq-en-Barœul par monsieur Fauchille, dans la Chocolaterie Delespaul-Havez.
Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la lecture, les billets de 5 nouveaux francs étaient à l’effigie de Victor Hugo. J’habitais avec ma mère et mon frère chez mon grand-père qui avait été l’un des premiers du quartier à posséder un téléviseur en 1959 ou 1960 (il n’y avait à l’époque qu’un peu plus d’un million de Français équipés d’un téléviseur).
Le 5 novembre 1961, Pierre Tchernia présenta son émission « l’Ami public numéro 1" les dimanches après-midi sur la 1re chaîne de l’ORTF. J’attendais ce moment télévisuel avec impatience.
De l’école primaire, j’ai gardé le souvenir précis de mes premières lectures puisées dans le livre « Lectures actives » de G. et M. Duru. Il contenait des extraits des œuvres de grands écrivains. Je lisais aussi le journal de Mickey, « Sylvain et Sylvette » et Davy Crockett était mon héros. La lecture m'a donné envie d'écrire et l'écriture l'envie de lire.