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Du sang sur la neige


Daniel "Dan" Kaspersen quitte la prison au bout d’un séjour de 2 ans pour trafic de drogues. Lorsqu'il rentre dans son petit village de Skogli au sud de la Norvège, à la frontière suédoise, il constate que son jeune et unique frère Jacob vient de se suicider.
Dan, 26 ans, sans emploi, marqué par l’horreur de la prison, et face à la mort incompréhensible de son frère bien-aimé est totalement désemparé.

La demeure familiale, "Bergaust" avec ses vues spectaculaires sur les hauts pics enneigés environnats, est depuis la mort de ses parents dans un accident de voiture, il y a des années, et la disparition de son frangin, plutôt à l’abandon et nécessite de très sérieux travaux. Trouver un boulot intéressant avec son palmarès carcéral est illusoire.

En plus dans le bled, il a un ennemi redoutable : le petit-fils de l’homme le plus riche et puissant de la région Kristian Thrame. L’individu qui l’a embarqué dans cette sombre histoire de drogues et qui lui cherche constamment noisettes.

Lorsqu’un beau jour, le vieux Oscar Thrame est violemment attaqué chez lui et qu’il est dans un profond coma et qu’en même temps des antiquités valeureuses ont été dérobées, les doigts se pointent sur Dan.

Je vous laisse découvrir la suite captivante des enquêtes policières et autres...

Parallèlement à ces enquêtes, il y a une belle, émouvante et compliquée histoire d’amour entre notre Rob et la belle Mona Steinmyra et son adorable bambin, Sebastian, de même pas 6 mois.

Malgré le sang sur la couverture du livre, le roman de Levi Henriksen est avant tout un fascinant récit de mœurs avec un approfondissement psychologique remarquable.

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L'appel du Grand Nord

"Le bonheur à l'état sauvage" !

Enfant, Valentin Chapalain dessinait des cartes de la Scandinavie en rêvant d’aller un jour “𝑓𝑜𝑢𝑙𝑒𝑟 𝑠𝑒𝑠 𝑒́𝑡𝑒𝑛𝑑𝑢𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑡𝑜𝑢𝑛𝑑𝑟𝑎 𝑎𝑢-𝑑𝑒𝑙𝑎̀ 𝑑𝑢 𝐶𝑒𝑟𝑐𝑙𝑒 𝑃𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝐴𝑟𝑐𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒, 𝑟𝑎𝑛𝑑𝑜𝑛𝑛𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙 𝑑𝑒 𝑚𝑖𝑛𝑢𝑖𝑡 𝑒𝑡 𝑑𝑎𝑛𝑠𝑒𝑟 𝑠𝑜𝑢𝑠 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑟𝑜𝑟𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑟𝑒́𝑎𝑙𝑒𝑠”.
Habité par cette passion et le désir de s’accomplir dans l’exploit sportif, Valentin Chapalain décide de réaliser son rêve : 5 000 km à vélo à travers la Scandinavie.

Valentin Chapalain offre aux lecteurs des descriptions magnifiques et sensibles des paysages traversés : fjords, toundra et forêts impénétrables. J'ai adoré traverser les Lofoten en sa compagnie, et en apprendre plus sur le mode de vie des Scandinaves. Le récit est truffé d'anecdotes savoureuses.

𝐋𝐞𝐬 𝐯𝐨𝐲𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐪𝐮𝐢 𝐧𝐨𝐮𝐬 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝𝐢𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐨𝐧𝐭 𝐜𝐞𝐮𝐱 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐝 𝐞𝐧 𝐬𝐚𝐜𝐡𝐚𝐧𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮𝐞 𝐥’𝐨𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐫𝐜𝐡𝐞 𝐞𝐭 𝐜𝐞 𝐪𝐮’𝐨𝐧 𝐫𝐢𝐬𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐧𝐞 𝐩𝐚𝐬 𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫. C’est ce que nous offre Valentin Chapalain dans L’Appel du Grand-Nord.

Je recommande vivement la lecture aux âmes d’aventuriers et aux amoureux de la nature !

Lien : https://alombredufrangipanie..
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L'Enfant réparé

La vie de Grégoire, n’est pas un long fleuve tranquille.
Des chapitres percutants comme des slogans de publicité !
Beaucoup de ces livres nous dévoilent des êtres aimés, perturbés ou souffrants d’un manque. Homme ou femme, ce sentiment reste latent. Il a un sens critique très déployé de lui-même.
Accepte la douleur, pose des mots sur l’irréparable de son père.
D’ailleurs comme dans un roman, les départs vers la mort des parents est composé comme une scène.
Un acte de plus, le départ d’une ex femme, un mix étrange entre les écrits de ses livres et son actualité.
« L’enfant mort » est réparé, merci pour ce partage plus qu’intime des mots.
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Le monde après nous

C’est mon 1er roman de cet auteur. L’intrigue m’avait attiré mais j’ai eu du mal à lire en détail les réflexions et pensées de chaque protagoniste en attendant, attendant, attendant qu’il se passe quelque chose. Enfin de compte, tout est possible et l’auteur nous laisse libre d’imaginer le pire ou pas… en mettant à nu l’angoisse grandissante de chaque personnage perdu dans l’INCONNU, l’INCERTITUDE!
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Les règles du Mikado

J'ai beaucoup aimé Les règles du Mikado.
Erri de Luca nous emporte par son style très épuré. Il a besoin de peu de mots pour nous transporter dans un monde poétique et philosophique.
Une adolescente gitane entre dans la tente d'un vieux campeur horloger. Elle fuit son peuple, son père, un mariage forcé.
Deux mondes, deux philosophies vont cohabiter ensemble.
Nous assistons à leur dialogue. Puis surgissent des lettres et un cahier.
Je n'ai pas trouvé la fin saugrenue, je l'ai au contraire trouvée intéressante et éclaire bien la relation qu'ont eu ces deux personnages.
Ce roman est très émouvant par l'humanité qui s'en dégage, par la beauté d'un geste dans les deux sens qui m'a fait penser à la maïeutique de Socrate.
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De sang et d'acier

Berlin 1948, un polar de l’après-guerre, dans une ville partagée entre l’Ouest et l’Est.

En jouant près du fleuve, des gamins trouvent un morceau de cadavre. C’est le début d’une enquête du commissaire Oppenheimer lors de laquelle un tueur en série profitera des tensions entre les bureaucraties de Berlin-Est et des secteurs internationaux pour échapper à la poursuite des policiers.

Un polar aux aspects historiques intéressants. Il raconte l’absurdité géopolitique de cette capitale coupée en deux et dont les secteurs de l’Ouest devaient être ravitaillés à grands frais par des ponts aériens qui n’empêchaient pas les Berlinois de souffrir de la faim et du froid. Cet « arrangement de paix » amènera plus tard au « Mur de Berlin » et aux Allemands tués en tentant de franchir la zone.

C’est aussi un bon suspens, avec des personnages complexes et des pages qui se tournent rapidement.
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L'Abyssin

700 pages qui se lisent très vite (En 4 jours pour moi!). C'est l'incroyable histoire d'un royaume en Ethiopie qui est convoité par différents groupes religieux pour les convertir. L'écriture est très directe avec des retournements de situation à chaque page. On suit le trajet de Poncet, un jeune médecin devenu diplomate à la rencontre du Roi des Rois: le roi de l'Abysinnie.

J'ai beaucoup aimé:

J'ai moins aimé:

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Un nouveau souffle

Mars 2020. À l’annonce du confinement, Anne décide d’emmener sa famille dans la maison de ses grands-parents. En été, Antoine, son fils, apprécie les séjours en Auvergne, mais pendant les vacances scolaires, il se sent emprisonné. Il préférerait rester à Paris, là où sont ses fournisseurs de cannabis. Sa fille, Lisa, savoure ce répit : elle va pouvoir lire et oublier les moqueries de ses camarades. Justin, le père des enfants, est déterminé à contrer ce que ses amis écologistes radicaux et lui qualifient de complot : il ne croit pas à la dangerosité du virus. Quant à Anne, elle va lire les manuscrits en attente pour son travail dans le milieu de l’édition.

Cette coupure avec la vie parisienne révèle les failles dans les relations familiales. Si Anne est en phase avec les combats de Justin, elle n’approuve pas ses méthodes. Elle lui reproche, aussi, son désistement parental. Elle est, également, inquiète pour son fils. En classe de seconde, les études n’intéressent pas ce dernier et ses fréquentations sont révélatrices de sa dérive. Heureusement, elle peut compter sur le soutien inconditionnel de ses voisins. Charles, un ami d’enfance de cette mère esseulée, propose une voie de sortie à l’adolescent. La saisira-t-il ? Claudius, appelé le sorcier en raison de ses dons de rebouteux, veille sur le jeune homme.

Cette entraide est salvatrice. Hélas, les épreuves s’enchaînent, mais Anne est une battante. Même si j’ai pensé à un moment qu’elle cumulait les difficultés, que cela faisait beaucoup pour une seule personne, la spirale tracée par Maurice Chalayer est crédible. L’héroïne est touchante : elle pourrait s’effondrer, pourtant, même si elle plie, elle ne rompt pas. Galvanisée par la solidarité qui l’entoure, elle transforme le mauvais en renouveau. Avec courage, elle prend des décisions fondamentales.

J’ai aimé les ramifications entre les différentes thématiques. Elles sont nombreuses (harcèlement, défense de la nature, addictions, radicalisme écologique, vie conjugale, éducation, violence, choix, amour maternel, etc.), pourtant elles s’imbriquent parfaitement les unes aux autres. Malgré les tourments, les personnages sont emplis d’espoir. Ils prennent leur destin en main.

Lorsque j’ai lu, dans des chroniques, que l’histoire se déroulait pendant la pandémie, j’ai mis cette lecture en attente. Or, si le confinement et ses obligations sont en toile de fond, ce n’est pas l’essence du récit. Ils sont le catalyseur des bouleversements, cependant, l’intrigue s’attarde sur les conséquences : retour aux racines, nouveau souffle, introspection, etc. J’ai, énormément, aimé ce roman.

Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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Petite Lisa

Un livre profond et touchant.
C’est l’histoire d’une vieille dame, Lisa, qui revient en France, pays qu’elle a quitté plus de 65 ans avant, dans des conditions qu’on imagine quand on commence le livre. Elle est âgée et vient de perdre son mari. Ce qui motive son retour est de revenir sur les traces de son passé et de son histoire familiale, rendre hommage à ceux qu’elle a perdus pendant la terrible période de l’occupation. Suite à quelques événements que je ne vais pas relater ici, elle est accueillie par une famille composée d’Évelyne, Jacques et leur fille Marion, auxquels se joignent une historienne travaillant pour une association, son doctorant et un autre jeune homme qui lui aussi est lié à l’association. C’est à ce petit groupe que Lisa confie peu à peu l’histoire de « Petite Lisa » et de sa famille, qui ont subi les horreurs de l’occupation et de la déportation. On comprendra aussi pourquoi la vielle dame n’est pas revenue en France.
Les femmes sont au cœur du livre et c’est fort. Il y a aussi une attention particulière pour la nature (les insectes en particulier) et la culture (poésie, peinture et musique) qui sont des fils directeurs. Le tout parfaitement tissé permet de confronter l’histoire individuelle à la grande Histoire.
Je lis des livres sur cette période historique car ma propre famille a été elle-même touchée de près par ces événements. J’ai été vraiment sensible à la manière qu'a eu l'auteur de donner à cette histoire autant d’humanité que possible et une touche positive.
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La Vie en Mieux

La Vie en Mieux
De Alison Sherlock


Ambre s'est fait renvoyer de son job à New York, sur le conseil de sa mère elle rend visite à sa marraine dans la campagne anglais perdu nommer Cranbridge!
Elle découvre que la boutique tenu par sa marraine est pratiquement au bord de la faillite, avec l'aide de son fils Josh elle essaie de tout faire pour sauver la boutique...
Des nouvelles rencontres, de l'entraide.. une nouvelle vie loin de New York, Ambre va-t-elle découvrir quelque chose qu'elle semble avoir perdu avec le temps ?
Va-t-elle réussir à sauver la boutique ?

Une comédie romantique presque parfaite, c'est au début c'était un peu long au démarrage ensuite tout s'est enchaîné plutôt bien.

Ambre, j'ai beaucoup apprécié ce personnage, on peut facilement s'identifier en elle. Le manque de confiance en nous la peur etc. J'ai beaucoup apprécié son évolution au fur et à mesure des pages de lecture.

Josh, est un personnage très attachant, il aime sa famille il veut tout faire pour la sauver et sauver la boutique qui lui a rappelé tellement de souvenirs de bonheur, j'ai aussi apprécié l'histoire d'amour entre lui et Ambre.

J'ai beaucoup apprécié, dans cette histoire l'entraide les villageois et l'espoir qui réanime tout le village.

Et aussi la force de pouvoir répondre au et fort sans peur, aux personnes qui ont pu nous faire souffrir dans le passé. Grâce aux personnes autour de nous qui nous donnent confiance.

Lecture fluide agréable remplie de sentiments.

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Autour du Monde

Laurent Mauvignier nous embarque dans un terrifiant et foisonnant "Voyage autour du monde". Le tsunami qui frappa le Japon en mars 2011 est aussi bien le point de départ que la destination finale du roman. C'est aussi le fil directeur de toutes les histoires qui se succèdent sur 400 pages : les personnages apprennent la tragédie qui vient de se produire en écoutant la télévision ou la radio. Mauvignier nous entraîne aux quatre coins du globe, en partance pour un long voyage qui fera se succéder 14 micro-histoires, comme autant d'escales. Elles n'ont aucun rapport entre elles, si ce n'est qu'elles mettent en scène des gens qui voyagent, que ce soit pour le travail ou pour le plaisir.

Au tsunami originel s'ajoutent d'autres drames. Simultanément a lieu une explosion kamikaze à Tel-Aviv, en même temps que se télescope dans la tête de Luli le souvenir d'une catastrophe plus ancienne, celui de l'extermination des juifs par les nazis. Ces trois événements convergent comme les trois plaques tectoniques qui ont déclenché le tsunami. Le chaos n'est pas seulement extérieur. Quelque chose craque dans le monde et en même temps dans la vie des personnages, si bien que Luli "ne comprend pas ce qui la sidère le plus de sa journée vécue ou de ce qu'elle voit à la télévision, ou les deux, la conjonction des deux". Mauvignier donne à voir par bribes la violence à laquelle les hommes sont confrontés. Il met en avant leur petitesse et leur impuissance face aux forces de la nature, au risque des attentats, face à leurs semblables ou à eux-mêmes. Chaque histoire submerge le lecteur comme une gigantesque vague qui le heurte de plein fouet. On ne ressort pas indemne d'une telle lecture.

Mauvignier nous invite à plonger dans "ce grand corps grouillant qu'est le monde globalisé", un monde où tout circule à toute vitesse : les personnes, les services, les techniques, l'information. Mais la surmédiatisation du tsunami ne rencontre parfois que l'indifférence. Luli laisse ainsi défiler les images du journal télévisé sans y prêter attention. Les touristes se croisent "dans ce monde où tout un chacun semble être un voyageur permanent", sans se connaître. Syafiq, ingénieur, "travaille à ce que les réseaux s'interconnectent, qu'ils se fluidifient, se rencontrent, échangent plus vite encore sur des autoroutes et des ponts qui abolissent les distances". L'impression de flux continu est accentuée par la structure du roman. Les 14 histoires s'enchaînent sans pause, sans chapitrage, au moyen de transitions évoquant le procédé cinématographique du fondu-enchaîné : les récits se superposent et l'on passe d'un personnage à l'autre, d'une situation à l'autre, sans frontière. Mauvignier a l'art de nous immerger rapidement dans une nouvelle intrigue. Quelques mots suffisent à créer une nouvelle ambiance, à nous donner accès à l'intériorité d'un nouveau personnage. Les phrases se font tantôt brèves, tantôt amples, au rythme des situations et du caractère des personnages. Cette suite ininterrompue d'enchaînements est rendue infinie par la construction narrative circulaire, la fin nous faisant revenir au point de départ, au tsunami. Ainsi rien ne se termine, tout continue.

Le souffle romanesque est puissant. Et pourtant. Pourtant je n'ai pas été transportée, bien au contraire. Tous les personnages sont d'une affligeante banalité et se ressemblent par leur médiocrité, "comme si la médiocrité [de chacun d'eux] révélait l'essence de quelque chose dont il serait un exemplaire parfait à défaut d'être unique". Les personnages sont quasiment interchangeables. On ressent une impression d'uniformisation des sentiments, des vies. Les individualités s'effacent, à tel point que l'on ne se souvient plus guère des noms des personnages après avoir refermé le livre. Dans cette succession de vies standardisées, on gagne une croisière en grattant un ticket de supermarché et on admire la mer du haut de son paquebot, derrière une grande baie vitrée. On ingurgite la nourriture d'un Mac Donald's "comme [on] pourrait le faire partout dans le monde". Les jeunes "ont décidément partout [la même tenue] : un iphone, des rollers, des jeans et des nikes"... Un sentiment d'écœurement s'installe peu à peu. La nausée du voyage en mer houleuse, sans doute.

Tous ces personnages aux âges, sexes, origines, métiers variés sont tellement seuls ! Et si tristes. Avec leur téléphone qui ne sonne pas, leurs amis qui n'en sont pas vraiment et leur égoïsme qui les empêche de faire attention aux autres. "Chacun semble ignorer l'autre, pris dans sa propre solitude, enfermé dans sa propre angoisse". Ils gagnent une croisière, nagent avec les dauphins, séjournent dans un hôtel de luxe, projettent une soirée au Casino, mais ils ont "l'air toujours tellement... insatisfaits". Leurs plaisirs sont artificiels et illusoires : ils ont la "sensation d'avoir l'univers à disposition" parce qu'ils viennent d'installer l'application google sky sur leur iphone. S'accumulent services, marchandises, voyages, luxe... à en vomir. Il faudrait à cette humanité déshumanisée "une bouteille pour se remettre - non pas de ses émotions, mais de leur absence".

Bref, je comprends parfaitement où Mauvignier veut en venir, mais le regard qu'il porte sur l'humanité est trop amer, trop désabusé pour que j'adhère pleinement à son récit. Aucune lueur d'espoir et de foi en la capacité de l'homme à créer, malgré tout, des liens solides, sincères, désintéressés, humains. Si bien que je ne me suis guère attachée aux personnages. Je n'ai éprouvé ni admiration, ni empathie, ni compassion à leur égard.

L'homme serait-il réellement voué à se laisser engloutir par un tsunami de nouvelles technologies, d'objets toujours plus sophistiqués, d'internationalisation des échanges, du travail et des loisirs ? Serait-il exclusivement voué à la superficialité, à l'égocentrisme et finalement à la solitude et à la souffrance ?
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L'engrenage du mal

Retrouver le procureur Jemsen et sa greffière Flavie fut un plaisir même si je dois avouer qu'avec cette saga je fais tous dans le désordre ! Tome 4 puis le 1er; là le 3 et demain le 2...

Ici j'ai adoré la narration proposée. Ouverture du procès. Une femme est poursuivie par Jemsen pour de nombreuses infractions et nombreux crimes.

En parallèle on remonte le temps qui a conduit au procès de 2 façons.
Une famille partie randonner découvre de façon singulière deux cadavres. Une flic infiltrée apprend à bord d'un avion que sa mère a été assassiné et que son fils de 2 ans a disparu.

Quand 4 hommes disparaissent et que les liens se font ... on va de révélations en Révélations et on reste surpris de la fin.

Moins violent que le 1er tome, plus proche du tome 4 dans l'écriture, j'ai adoré cette lecture.

L'écriture de l'auteur est fluide ; les chapitres courts impriment un rythme (parfois une seule page). La lecture est immersive, on doute, on hesite, on déteste la présidente de la cour, on s'interroge sur l attitude de Jemsen.

C'est top ! Même s'il me reste 1 question sans réponse mais qui sait ...

Bonne lecture !
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N’importe quoi !: Aventures en inclusion sc..

J’ai été psychologue clinicien dans un « institut », pour des enfants handicapés mentaux et psychiques et, vous savez quoi ? Ça se passait super bien ! Ils allaient tous à l’école horsdinaire et une fois adultes tous les employeurs du coin voulaient les embaucher. Si ! Si ! Nan ! Je rigole ! Sur la planète Utopia, décrite par l’ONU et la Commission européenne, oui, ça se passe comme ça. Mais en vrai, faut lire ce roman, pour voir le monde des Bisounours à l’envers. C’est une histoire où personne ne se rend compte et où tout le monde commence à se rendre compte. C’est dingue ! Bonne lecture ! ;=)
Lien : https://ericloonis.com/ficti..
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Le prince maudit

Je tiens à remercier Axel et Evan pour l'envoi de ce SP.

Leur première incursion dans le monde de la romantasy est une véritable réussite !

Nous plongeons dans un univers fantastique et rencontrons Melkan et Adris, deux demi-frères que tout oppose. Melkan, l'aîné et l'Elu, incarne la droiture et le respect en tant que général apprécié de ses chevaliers, tandis qu'Adris, le cadet rebelle et indiscipliné, porte le fardeau du Prince Maudit. Leur relation, marquée par l'indifférence voire la haine depuis maintenant 6 ans, est mise à l'épreuve lorsque la cité d'Eldora est menacée par le retour d'un terrifiant chaman.

Dans cet univers riche et bien construit, la compréhension est aisée, ce qui est un soulagement pour les lecteurs qui, comme moi, ont parfois du mal à suivre.

Les protagonistes principaux sont parfaitement développés et leur relation conflictuelle explosive, notamment du côté d'Adris qui ne comprend pas le rejet de son frère. Ils m'ont tout deux déchiré le cœur, Melkan en s'accrochant à sa foi pour ne pas céder à ses désirs et Adris, seul face au monde qui l'entoure.

On a là un véritable slow burn avec une tension qui monte progressivement et qui nous tient en haleine et nous frustre jusqu'à la fin.

Les personnages secondaires sont tout aussi bien travaillés, suscitant tour à tour notre antipathie ou notre sympathie. La narration à travers un troisième pdv humanise davantage ces personnages, nous poussant parfois à comprendre leurs motivations, malgré quelques poussées de colère et cris rageurs (...un certain blond).

L'amour entre Adris et Melkan est dépeint avec une intensité bouleversante, m'arrachant même quelques larmes. À travers ses 660 pages, ce roman m'a fait passer par toute une palette d'émotions, comme en témoignent mes nombreux threads (/!\ spoils).

En résumé, ce roman est un bijou de romantasy MM, offrant un long slow burn, soutenu par un worldbuilding solide et des personnages fascinants. Je le recommande vivement à tous les amateurices du genre !
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Que notre joie demeure

(Non, je ne me suis pas trompé: je lui ai bien attribué un 4/5…)
Mais que c'est long ! Kevin Lambert écrit page 55: “L'ennui se présente perversement, sans frapper, à l'entrée de l'appartement, il s'installe.” Nous voilà prévenu, certes un peu tard, mais il faut persévérer et passer le cap des 100 premières pages. Ensuite, ça va mieux même s’il faudra bien s’habituer à d’intempestives longueurs, clins d’oeil appuyés et assumés à Proust. Le récit est riche, peut-être trop,d’autant que Kevin Lambert le saupoudre de digressions philosophiques superficielles qui sont des obstacles à une lecture fluide. Si certains aiment s’entendre parler, on pourrait reprocher à Kevin Lambert qu’il aime se voir écrire.
Ce sentiment de longueur est soutenu par une impression de lourdeur. Le livre est visuellement dense. Nous avons à faire à un roman sur l'architecture et l'urbanisme et sa forme en épouse le symbole: la brique ou le pavé. Les 368 pages sont lacérées de phrases kilométriques avec des points qui tardent à venir si bien que le lecteur se sent autant soulagé quand il en aperçoit un que lorsqu’un automobiliste obnubilé par son tableau de bord qui lui intime de faire le plein de carburant voit enfin une pompe à essence. Chez Mathieu Belezi également, le point est une denrée rare mais il compense par un rythme qui tient en haleine le lecteur / la lectrice et ses pages sont aérées. C’est pourtant étonnant que le livre de Kevin Lambert manque d’air car le vent (et les vagues) sont des éléments symboliques importants dans le récit (auquel il faut être attentif, depuis le tout début, jusqu’à la fin (l’aquarium ou la résidence au bord du Pacifique).
Kevin Lambert est réputé pour travailler en profondeur la psychologie de ses personnages et des phénomènes sociaux qu’il épingle. Mais, la somme de reproches sociétaux adressés à Céline Wachowski (son patronyme est-il inspiré par les frères/soeurs Wachowski qui ont réalisé les films Matrix et V for Vendetta ?) est caricatural. Plus c’est gros, plus ça passe, dit-on. Ne manque que l'affiliation à un réseau pédophile ou le soutien logistique à un trafic de drogue et le compte est bon… La gentrification qui pousse au délitement social, aux violences, voire aux suicides des plus désoeuvrés est donc imputable à Céline Wachowski. Mais si ses projets immobiliers voient le jour, c’est bien parce qu’il y a une commande privée ou publique (ce qui suppose le vote de budget dans ce cas-ci) et/ou que des permis de construction sont octroyés; il y a in fine une validation des autorités politiques. Si les conseils municipaux ou les gouvernements avaient à cœur la préservation de la diversité sociale sur leurs territoires, ils pourraient à tout moment faire obstacle à la gentrification. Ainsi, c’est un peu facile de faire de Céline Wachowski un bouc émissaire contre qui toutes les récriminations sont dirigées (comme en atteste l’alliance contre-nature entre les protestataires “anti-1%” attachés à leur ancrage territorial et les financiers globalisés qui la débarquent de la présidence du conseil d’administration de sa propre société).
Au-delà de la question de la gentrification, se pose celle plus universelle et intime de la fidélité à ses convictions les plus profondes. Quand, au fil de notre parcours personnel, les compromis ont-ils mutés en compromissions? A quel point nos mécanismes de défense, d'autojustification gomment-ils notre facette la moins présentable et façonnent-ils le narratif que l'on se raconte sur nos propres choix et sur notre vie? Céline Wachowski réalise qu’ “elle provoque des fractures, des lésions en trimballant son petit cirque dans le monde, n'est-ce pas la véritable révélation cachée dans la Recherche [du Temps perdu] qu'on heurte et qu'on fait tout pour ne pas prendre la mesure du mal causé, pour rester aveugle aux petites terreurs exercées sur les autres en se justifiant par le Bien, en se mettant du côté du Bien et en se convainquant soi-même de nos nobles intentions ? Le seul salut possible, écrit Proust, est l'oubli, le lichen qui efface le nom gravé sur la tombe de nos crimes. (...) On prend tellement de précautions pour ne pas faire de mal qu'on n'imagine jamais être aussi terrible que ces gens qui nous ont blessés et qui, dans nos esprits humiliés, adoptent des traits monstrueux, nous leur composons des masques repoussants parce que nous sommes bien pires qu'eux.” (pp.338-339)
Enfin, Kevin Lambert montre que l’art peut servir à chacun.e de boussole, à redresser des torts, que ce soit l’oeuvre de Proust, les tableaux de Bruegel, les édifices imaginés par des architectes rendant hommage à des populations africaines mésestimer, des rappeurs ou Bach qui composa il y a 300 ans “Jésus Que Notre Joie Demeure”. Il nous reste à trouver ce qui nous parle et à se laisser porter. Quant aux autorités publiques, elles doivent s’assurer que l’art restera un bien public accessible à tou.te.s ; c’est un enjeu à la fois démocratique et existentiel fondamental.
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L'étranger

Je l’ai trouver difficile à comprendre et pas intéressant. L’écriture était très longue avec beaucoups de détail pour pas grands chose. Je lui ai mis un 2 étoile car cela reste un auteur connue et apprécié mais au niveau du contenu du livre je n’ai pas eu tout aimer
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Un fils en or

Aujourd’hui je me la joue booktubeuse sauf que la star ce n’est pas moi mais le livre (je vais essayer de trouver d’autres idées que le plan fixe sur la couverture sans qu’on voit ma bobine, c’est ma première, soyez indulgent). Ma mission consiste donc à vous convaincre en 1 minute 30 (j’étais partie sur 30 secondes mais c’est vraiment trop court !) que le roman Un fils en or de Shilpi Somaya Gowda (dont je n’ai rien lu d’autre et dont je n’avais pas entendu parler…c’est la quatrième de couverture qui m’a donné envie de l’ouvrir) est LE roman que vous devez lire cet été sur la plage, sur votre transat, sur votre terrasse ou votre balcon, devant votre ventilo, au bureau…fill the blank : )

500 pages où vous serez loin, en Inde, aux États-Unis, dans la peau d’un futur médecin, dans les services d’urgence d’un hôpital, dans la peau d’une jeune femme mariée sans son consentement…vous allez vivre au moins deux vies en plus de la vôtre et vous n’aurez pas envie de quitter les personnages d’Un fils en or !

J’ai oublié de vous dire dans la vidéo que l’auteur, en plus de son talent d’écriture, a le don de vous mettre l’eau à la bouche à chaque fois qu’il évoque des plats indiens ou des plats mexicains goûtés par le personnage principal en Amérique.

Si vous lisez Un fils en or, n’hésitez pas à venir me le dire ici ou si je vous ai donné envie, un petit commentaire ça fait toujours plaisir ; )

Et vous, vous savez quel sera votre livre de chevet cet été ?
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Ève et Louis, années Mitterrand

👩‍❤️‍💋‍👨🧬🌹Eve et Louis. Les années Mitterand🌹🧬👩‍❤️‍💋‍👨. 🌹Stephane Aucante🌹
Bougainvillier Éditions
Collection "En fleurs"

Service presse
Mai 2024

Je remercie une nouvelle fois les éditions Bougainvillier pour le renouvellement de leur confiance, leurs œuvres sont d'une grande richesse et je me Sens privilégiée en les découvrant au travers des services presse, alors à nouveau, un grand merci à eux.

L'auteur précise bien que "Eve et Louis" n'est qu'un roman, mais tout ce qui gravite autour fait preuve d'une très grande connaissance. La maîtrise du sujet, le récit sont fournis dense et donc des plus intéressants.
On ressent à la perfection sa maîtrise de l'écriture qui est très riche et qu'il met au service du lecteur pour 1 livre assez intime sur la jeunesse, leurs illusions et désillusions, en plein gouvernement Mitterrand des années 80.
Ces jeunes vont être les premiers, suite à leur rencontre en étant ados, à connaître le chômage de masse, le déclin social, le sida, tout cela marqué par la présence d'un grand homme au pouvoir, François Mitterrand, président de la République depuis 1982, représentant alors l'espoir, le renouveau, la liberté, l'entraide, tout ce dont le pays avait besoin.
Mais d'autres personnalités marqueront également cette décennie ainsi que des nouveautés technologiques, Coluche et Bernard Tapie, ainsi que le minitel ou l'apparition de radios célèbres pour les jeune. On en apprend énormément sur la politique, la culture de
ces années-là dans ce roman.

Yves, Charles, Louis et Fabrice, 4 amis et qu'elle amitié foisonnante, passionnante dans une ville comme Paris en pleine ébullition. On a l'impression de faire partie de leur bande, tellement l'auteur arrive très bien à intégrer le lecteur.

Je suis très contente d'avoir pu en apprendre un peu plus sur cette décennie au travers de ces 4 jeunes qui étaient l'avenir de cette époque-là, d'autant que je n'ai pas connu les années 80, puisque je suis arrivée en 1990.

🔞Certaines scènes conviennent à un public averti.
Mais cela fait partie aussi de l'époque, puisque la liberté sexuelle est en pleine expansion, ainsi que le bien-être et une quête d'identité.

Note 4,5/5
Bonus : Nostalgiques ou curieux des années 80, foncez !
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Chair de poule, tome 65 : Halloween, une Fête..

Un roman avec trois courtes nouvelles. Elles sont assez poignantes et plaisantes à lire. Le seul problème c'est le reste du livre. Il met des blagues, des recettes, des idées pour faire peur et de faire un party. Sinon les trois histoires je les ai bien aimé
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Plus grand que le ciel

Depuis trois ans, je ne manque pas le rendez-vous annuel avec les nouveaux romans de Virginie Grimaldi. Et celui-ci ne fait pas exception.

Le livre parle du deuil, mais pas uniquement. Il s’agit aussi d’amour, d’amitié, d’acceptation et de reconstruction.

J’ai apprécié suivre ces personnages, mais j'aurais souhaité que l'histoire soit un peu plus longue et approfondie pour ressentir plus d’émotion et d’attachement envers eux. Même si ça ne m’a pas empêché de me reconnaître un peu en chacun d’eux.

Ce qui m'a le plus plu, c'est l'humour présent tout au long du roman. Elsa et Vincent sont très drôles, pleins de piquants et d'autodérision, malgré ce qu’ils endurent tous les deux.

En résumé, c'est un roman agréable, pas inoubliable, mais j'ai passé un bon moment de lecture et surtout, j’ai bien ri. J’attends le prochain avec impatience.
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