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EAN : 9782073033987
Gallimard (18/04/2024)
4.17/5   83 notes
Résumé :
"Il était essentiel que j’écrive ce livre : une manière d’accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l’art."

Pour la première fois, Salman Rushdie s’exprime sans concession sur l’attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 aux États-Unis, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui. Le romancier lève le voile sur la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d’une telle violence ; jus... >Voir plus
Que lire après Le Couteau : Réflexions suite à une tentative d'assassinatVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
4,17

sur 83 notes
J'ai toujours pensé que la tentative d'assassinat du grand auteur d'origine indienne était dû "grâce" à la fatwa prononcée en 1989 par l'imam Khomeini, mécontent du co.ntinu du best-seller "Les versets sataniques" de la victime.
Or selon Salman Rushdie ce n'est pas le cas, car son agresseur de 24 ans en avait lu à peine 2 ou 3 paragraphes et avait regardé sur YouTube 2 ou 3 clips de fanatiques religieux.

Toujours est-il que ce fou de Hadi Matar, d'origine libanaise mais né aux États-Unis, a effectivement essayé, le 12 août 2022, de tuer Rushdie et a réussi à le blesser gravement et à lui faire perdre l'oeil droit et la main droite.

Étant a-religieux, je trouve l'existence d'une fatwa, ou ordre de tuer quelqu'un pour ses idées, totalement inadmissible et criminel. Qu'ils soient des hauts dignitaires religieux ne devrait pas être une raison de ne pas les traîner devant des cours de justice civile, comme tout et chacun responsable de la mort d'autrui. Surtout si le véritable responsable laisse faire la sale besogne par un tiers. Aucune religion n'a le monopole de la vérité et ne devrait résoudre des désaccords métaphysiques par l'élimination physique.
Et dire qu'en Iran et parmi les chiites enragés, ce sinistre spécimen est considéré comme un héros et un saint !
Je m'excuse de cet intermédiaire personnel, mais lorsque je me souviens de cet acte monstrueux, mon sang se met à bouillir. Si l'infaillibilité du Pape constitue déjà une aberration, la fatwa des vieux ayatollahs dans leur monde clos de Téhéran relève d'un tout autre ordre.

Salman Rushdie se pose la question pourquoi il n'a pas réagi et tenté de se défendre ?
Comment aurait-il pu ? Il a été surpris par un fana idiot armé de 51 ans plus jeune que lui, qui avait suivi des cours de boxe ! Il admire par contre le courage des gens autour de lui qui se sont attaqués à cet individu illuminé. Il a eu le sentiment de mourir lorsqu'il a vu l'énorme perte de sang et à pensé à sa jeune épouse bien-aimée, Eliza, marié même pas un an avant.

Avec beaucoup d'affection, l'auteur raconte sa rencontre lors d'un congrès, en 2017, avec la belle poétesse afro-américaine Rachel Eliza Griffiths, auteure de 6 oeuvres, parmi lequel son recueil de poèmes "Mule y Pear" (non traduit) de 2011, qui est tombé dans les prix littéraires. Malgré leur 31 ans de différence, le couple s'est marié le 24 septembre 2021.

L'auteur raconte son séjour à l'hôpital, son pénible programme de rééducation et son retour à la maison et termine par une réflexion comment il faut tourner la page.

L'ouvrage autobiographique compte un chapitre (le chapitre numéro 6) tout à fait remarquable, dans lequel Rushdie présente une conversation fictive entre lui et son agresseur, dont il ne mentionne jamais le nom, mais qu'il qualifie de la lettre "A".

L'auteur rappelle aussi qu'en 1994, le Nobel égyptien, Naguib Mahfouz, a été également, à l'âge de 82 ans, victime d'une agression similaire en pleine rue, parce qu'il avait osé accuser les fondamentalistes islamistes de "terrorisme culturel".

Entretemps, Hadi Matar, qui plaide non coupable, se trouve en taule et s'il est condamné au cours de son procès, qui aura lieu cette année, il risque 25 ans d'emprisonnement pour tentative d'assassinat et 7 ans pour attaque à main armée.

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Tout, tout, tout, vous saurez tout sur Salman !!!
Comme beaucoup, j'avais été émue en apprenant le 12 aout 2022 que Salman Rushdie avait été sauvagement poignardé et se trouvait entre la vie et la mort.
Je n'avais jamais lu cet auteur auparavant et j'ai décidé de céder à la curiosité lorsque j'ai vu le livre exposé sur le rayonnage de la bibliothèque.
Cet ouvrage m'a rappelé pour des raisons différentes ma déception lors de la lecture d'American Mother de Colum McCann (qui est d'ailleurs un ami de Rushdie apprend-on dans le livre).
Le début est assez attendu (dans les deux sens du terme), l'auteur raconte par le menu les circonstances de la tentative d'assassinat dont il a été victime, comment il l'a vécue.
Dans le premier chapitre, j'ai aimé rentrer dans ce flux de pensées parfois saugrenues et complètement déplacées, sans filtre. L'auteur pense à son beau costume Ralph Lauren mis en pièces par son assassin ou par les personnes qui le libèrent de ses vêtements afin de panser ses plaies, se préoccupe de ses clefs et de sa carte de crédit alors qu'il est à l'article de la mort.
Ensuite, ça s'est gâté, j'ai eu l'impression de lire un mélange étrange de Gala et Paris-Match, on rentre dans une litanie sans fin sur les blessures de Salman, mais aussi sur sa femme merveilleuse, ses proches, toute sa famille, la belle-famille et bla bla bla (même ressenti alors que pour American Mother évoqué plus haut). Ça s'étale sur de nombreuses pages, et j'avoue que là je n'ai pas vu l'intérêt, son éditeur (dont Salman Rushdie dit d'ailleurs qu'il a dans un premier temps commencé la rédaction du livre à sa demande) ayant dû lui demander de fournir un nombre minimum de pages pour que le lecteur ait l'impression d'en avoir pour son argent.
Salman ne nous épargne aucun détail, et certains n'ont pas le moindre intérêt, sur tous ses examens médicaux, les avis des médecins, ses angoisses, sa prostate… Stop !
Par miracle (mais ça ne sera pas le premier opéré par Salman), le livre redevient beaucoup plus intéressant en dernière partie, tout particulièrement lors du face à face imaginaire avec son assassin. Si tout le livre avait été rédigé sur cette trame, ç'aurait été un véritable régal (mais qui ne dure malheureusement que sur 35 pages). Cette joute verbale est particulièrement réussie et crédible et pleine d'un humour dont je me suis délectée.
Un livre qui aurait mérité un élagage drastique de son ventre mou bedonnant pour s'avérer intéressant au lieu de ce grand déballage et délayage de bulletins médicaux. Un immense cri d'amour à sa femme, on est content pour lui et pour elle, mais je pense là aussi qu'il était inutile d'en faire des tonnes sur tous les chapitres et que quelques pages auraient suffi au lecteur à cerner le propos et surtout à l'apprécier.
Vous l'aurez compris, j'en ressors avec un bilan médical mitigé : en résumé, un bon premier chapitre qui démarre sur les chapeaux de roue, un excellent dernier tiers, mais un vide abyssal entre les deux. J'ai cependant noté Les enfants de minuit que cette lecture m'a donné envie de découvrir.
Nul doute en tout cas que l'auteur a l'art de se rendre sympathique avec un humour aiguisé et un grand sens de l'autodérision.

[…] il y a vingt ans, le roman qui est devenu Shalimar le clown est né d'une simple image que je ne parvenais pas à chasser de mon esprit, celle d'un mort allongé au sol alors qu'un deuxième homme, son assassin, se tient au-dessus de lui, un couteau ensanglanté à la main. Au début, c'est tout ce que j'avais, l'acte sanglant. Ce n'est que plus tard que j'ai compris qui étaient les deux hommes et quelle était leur histoire. Quand j'y repense aujourd'hui, je suis ébranlé. Je ne vois pas en général mes livres comme des prophéties. J'ai eu quelques ennuis avec des prophètes dans ma vie et je ne postule pas pour ce genre d'emploi. Mais il est difficile, en repensant à la genèse de ce roman, de ne pas voir dans cette image, à tout le moins, une prémonition. L'imagination emprunte parfois des voies que même un esprit imaginatif ne parvient pas parfaitement à comprendre.
Les premières lignes des Versets sataniques reviennent aussi me hanter. « Pour renaître, chantait Gibreel Farishta en tombant des cieux, il faut d'abord mourir. »
(p.36-37)
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De la lame aux larmes.
Que pouvait faire Salman Rushdie de la terrible attaque au couteau dont il a été victime le 12 août 2022 ? Pas seulement des cauchemars et une collection de cicatrices. Il était écrit qu'il en ferait un livre. Ce dernier est indispensable, fatwa contre l'obscurantisme mais surtout un éblouissant récit personnel de survie.
Il nous offre un témoignage aussi sincère que chirurgical de sa reconstruction psychologique et physique qui m'a rappelé « le lambeau » de Philippe Lançon. Dans les deux cas, deux survivants qui ne se présentent pas comme des héros mais comme des hommes agressés pour ce qu'ils représentent et défendent, qui ne mettent pas de pudeurs sur les douleurs morales et corporelles, qui doutent mais qui s'accrochent et qui refusent de sombrer dans la haine pour ne pas perdre leurs âmes. le besoin de mettre des mots sur des actes effroyables participe à la posologie des écrivains … pour tourner un peu la page.
Salman Rushdie nous raconte ainsi sa tentative d'assassinat, sa passivité au moment de l'évènement, les frôlements de la mort, son retour à la vie, l'amour des siens, tous les soins apportés à sa tripaille agrafée, non sans ironie avec les trajets à contre-sens de sondes intrusives, ses peurs face aux incertitudes des diagnostics et ses réflexions sur… l'Autre.
Il ne nomme pas son assaillant, un mépris plus que mérité pour un être qui a perdu toute humanité. Salman Rushdie essaye de retracer le parcours de ce pathétique illuminé qui n'a pourtant pas la lumière à tous les étages, mais il se heurte au mur infranchissable de la bêtise. le récit est édifiant, ne manque pas d'élégance, d'humour et je recommande vivement le passage virtuose dans lequel l'auteur invente une rencontre fictive, à couteaux tirés si j'osais, avec son agresseur dans sa prison.
Le destin de Salman Rushdie est fascinant.
J'ai toujours été plus admiratif de l'homme que de l'écrivain. le réalisme magique de ses histoires ne m'a jamais touché. « Quichotte » avait été une grande déception, « La Maison Golden » n'était pas faite pour ma pomme, « Deux ans, huit mois et vingt-huit nuits », c'est Voltaire qui nous sert un Djinn. « Shalimar le Clown » et « Les enfants de minuit » me laissent de meilleurs souvenirs de lecture mais je trouve que sa vie est de loin son meilleur roman. Il lui doit une grande partie de son immense célébrité, ce dont il a bien conscience et qu'il ne manque pas de regretter dans son livre.
La fatwa datait de 1989. Il avait conscience du danger mais avec le temps, peu à peu, on lui parlait de plus en plus de ses romans pour ce qu'ils étaient et moins des réactions qu'ils suscitaient de la part de tous les barbus fanatiques qui ne l'avaient jamais lu.
Salman Rushdie a perdu un oeil. Pas son regard.
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Je n'ai lu "le" roman sur bien après sa sortie, quand, naïvement, je pensais - et Rushdie lui-même- que la violence, la polémique et l'angoisse semblaient éteintes. Je l'avais jugé pour ses qualités littéraires, pas pour ce qu'il représentait, l'ayant trouvé un peu long et inégal, sans percevoir d'ailleurs ce en quoi il avait pu être interprété comme subversif. Bref, j'avais lu un roman, je l'avais jugé comme ainsi, pour l'histoire, le style, les personnages
Et puis... Il y a eu ce douze août, l'attentat, le couteau - et "A", celui qui le tenait, mais qui ne mérite pas d'être considéré. Il n'a pas de nom, car il ne mérite pas de devenir un personnage, il ne mérite pas d'être dans le roman - ou l'autobiographie, ou l'essai... qu'importe - qu'a écrit Rushdie, celui-là même que l'on est en train de lire, dans une démarche quasiment proustienne.
Le couteau donne son titre au livre, non l'assassin, parce que, lui, est érigé en personnage du livre, il est plus réel et matériel que cet homme sans identité, sans humanité - Rushdie l'appelle aussi "l'âne", qui n'est réduit qu'à être le figurant imaginaire d'un dialogue dans la tête de Rushdie, enfermé dans son esprit comme dans sa prison. Ce couteau renvoie à d'autres dans l'histoire, la mythologie ou la littérature, dans les mains d'autres assassins prétendant agir par idéologie. Ayant été atteint corporellement, Rushdie raconte donc longuement ses souffrances physiques et sa lente reconstruction, sans pudeur mais sans pathos, cliniquement mais avec de l'humour parfois.
L'oeil aurait aussi être cité dans le titre, l'oeil de Rushdie devenant un personnage également. Cet oeil perdu symbolise lui seul l'attaque et ses séquelles - voire, pour certains fanatiques, la e caractère diabolique de Rushdie. Mais c'est l'oeil de l'écrivain, celui qu'il pose sur le monde sur les hommes, sur ses personnages. Comment écrire donc s'il ne peut plus observer ses semblables ?
Tout le livre est une réponse, et une victoire. Une victoire sur la mort : Rushdie a survécu. Et une victoire sur le fanatisme et l'ignorance qui voulaient le faire taire : il écrit et publie à nouveau, et c'est son héroïsme.
Rushdie écrit sur la vie et ses plaisirs physiques : contempler un lever de lune sur un lac, manger au restaurant, boire, profiter de ses amis, sur la famille - son fils qui le rejoint, sa petite-fille qu'il rencontre à sa naissance, sur l'amour. le texte est une déclaration d'amour a sa femme, qui commence par une rencontre digne d'une comédie romantique, et qui l'assiste "pour le meilleur et pour le pire".
Cela pourrait être un essai fastidieux sur le fanatisme, c'est un conte de fée qu'on lit, avec certes son méchant, mais aussi ses bonnes fées - les docteurs et infirmières, sa princesse et sa fin qui pourrait être "et ils vécurent heureux, très longtemps".
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27 secondes. C'est le temps que dura l'attaque au couteau de ce jeune assaillant américain de 24 ans d'origine libanaise, contre l'écrivain Salman Rushdie, alors âgé de 75 ans, le 12 août 2022 à Chautauqua dans l'Etat de New York.
Ciblé par une fatwa à l'initiative de l'ayatollah Khomeini en 1989 après la parution des « Versets sataniques » , Salman Rusdie devient un symbole de la lutte pour la liberté d'expression et contre l'obscurantisme religieux.
Publié aux éditions Gallimard le 18 avril dernier, » le couteau, réflexions suite à une tentative d'assassinat » est certainement le plus intimiste et le plus vibrant des romans de Salman Rushdie.
Dans ce roman autobiographique, Salman Rushdie fait l'éloge de l'Amour. Ils ne se connaissent que depuis quelques années lorsque le drame a lieu. Et pourtant, la romancière, poète et photographe Rachel Eliza Griffiths sera certainement la pièce maîtresse de son rétablissement improbable au vue de la gravité des blessures. A plusieurs reprises dans le texte, il insiste sur la force de leur amour, sur l'unité de leur couple et la bienveillance inaltérable qui les unit. La présence également à ses côtés de ses deux fils, de sa soeur et de ses fidèles amis, sera pour l'auteur une aide précieuse à son rétablissement.

 » J'ai toujours pensé que l'amour est une force, que, sous sa forme la plus puissante, il peut déplacer les montagnes. Il est capable de changer le monde. « 
Mais pour l'auteur aux 22 livres publiés, après la guérison physique (malgré la perte de son oeil droit) il est indispensable de poser les mots. D'écrire sur ce drame avant de tourner la page.
 » Tant que je n'aurais pas affronté l'attaque, je ne pourrais rien écrire d'autre. Je compris qu'il fallait que j'écrive le livre que vous êtes entrain de lire avant de pouvoir passer à autre chose. Ecrire serait pour moi une façon de m'approprier cette histoire, de la prendre en charge, de la faire mienne, refusant d'être simple victime. J'allais répondre à la violence par l'art. « 
Après des mois de convalescence physique donc, que Salman Rushdie décrit avec autant de simplicité que d'humour, l'heure est à la résilience. Et pour ce faire, il met en scène un dialogue fictif avec A., l'auteur de l'attaque. Une manière d'exorciser une rencontre/une confrontation qui n'aura certainement jamais lieu…
 » Je dois inventer une façon d'entrer dans sa tête, je dois essayer de l'imaginer, de le rendre réel. « 
Ce nouveau roman de Salman Rushdie est une déclaration d'amour à la vie, aux secondes chances et surtout à l'écriture !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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critiques presse (14)
LeSoir
13 mai 2024
Dans ce livre, Salman Rushdie parle des 27 secondes qu’a duré l’agression à coups de couteau dont il a été victime le 12 août 2022. Formidable appropriation de son histoire dramatique.
Lire la critique sur le site : LeSoir
FocusLeVif
13 mai 2024
Publié 20 mois après l'attaque dont l'écrivain a été victime, Le Couteau, de Salman Rushdie, est autant une ode à la liberté d'expression ...
Lire la critique sur le site : FocusLeVif
SudOuestPresse
06 mai 2024
L’auteur des « Versets sataniques » livre ses réflexions à la suite de l’agression au couteau dont il a été victime en août 2022 et dit son retour à la vie et au récit
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Marianne_
22 avril 2024
L'intellectuel américano-britannique revient sur sa tentative d'assassinat survenue trente-trois ans après la fatwa de l'ayatollah Khomeyni. Il y conte sa chair meurtrie, mais aussi le miracle de sa survie, une providence qu'il réfute, lui l'athée convaincu, fervent pourfendeur des dogmes religieux.
Lire la critique sur le site : Marianne_
Bibliobs
18 avril 2024
Le grand romancier d'origine indienne publie aujourd'hui le récit, à la fois très personnel et absolument universel, de son agression.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Bibliobs
18 avril 2024
« Le Couteau » de Salman Rushdie : l’œuvre unique en son genre d’un écrivain unique en son genre.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
18 avril 2024
L’écrivain publie «Le Couteau», un récit saisissant de précision sur l’attentat dont il fut victime en 2022 et les leçons de vie qu’il en tire.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
18 avril 2024
Gérard Meudal, traducteur : « On retrouve dans “Le Couteau” la verve imaginative et même le sens de l’humour de Rushdie »
Lire la critique sur le site : LeMonde
Elle
18 avril 2024
« Le Couteau » de Salman Rushdie, qui revient sur son agression, est un récit terrible mais aussi étonnamment lumineux.
Lire la critique sur le site : Elle
RevueTransfuge
18 avril 2024
Le Couteau vient de paraître : récit puissant et viscéral sur l’attaque terroriste dont l’écrivain a été victime, et sa longue reconquête de la vie.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
SudOuestPresse
18 avril 2024
L’auteur, toujours sous la menace d’une fatwa depuis ses « Versets sataniques », témoigne de « l’urgence » d’écrire ce livre.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LesInrocks
18 avril 2024
“Le Couteau” de Salman Rushdie : un livre sentimental plus que politique.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Liberation
16 avril 2024
Il y livre son récit sur l’attaque qui a failli le tuer en 2022, dernier épisode d’une vie sous la menace depuis ses Versets sataniques.
Lire la critique sur le site : Liberation
LesInrocks
12 avril 2024
Dans son nouveau livre, l'écrivain revient sur l'attaque terroriste dont il a été victime, il y a deux ans. Un texte fondamental, dans lequel l'auteur fait des choix radicaux mais salvateurs.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Le voyage qui permet de franchir la frontière entre Poésieland et Proseville semble souvent passer par le Mémoiristan.
(page 53)
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Sans l'art, notre capacité à réfléchir, à avoir une vision neuve des choses, et à renouveler notre monde dépérirait et serait condamnée à mourir. L'art n'est pas un luxe. C'est l'essence même de notre humanité et il n'exige aucune protection particulière si ce n'est le droit d'exister. Il peut être mis en cause, critiqué et même rejeté. Il n'accepte pas la violence.
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L'oeil... est une absence dont la présence est d'une puissance énorme.
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Je suis devenu un drôle d'oiseau, célèbre non pas tant pour mes livres que pour les tribulations de mon existence. La bonne réponse à la question « en quoi cela va-t-il affecter votre écriture ? » est : cela va effectuer la façon dont mon écriture est lue. Ou pas lue. Ou les deux à la fois. [..]
Si le destin m'a transformé en Rushdie icône de la Liberté d'Expression, une sorte de poupée Barbie vertueuse amoureuse de la liberté, alors j'assumerai ce sort. C'est peut-être cela que signifie pour moi « tourner la page » : accepter la réalité et continuer à aller de l'avant à travers cette réalité.
(p.259)
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« J'avais l'air de quelqu'un d'autre », lui dis-je. Commençons par là.
Le plus terrible dans cette attaque c'est qu'elle a fait de moi la personne que j'ai essayé de toutes mes forces de ne pas être. Pendant plus de trente ans, j'ai refusé de me laisser définir par la fatwa et j'ai insisté pour que l'on me considère comme l'auteur de mes livres, cinq avant la fatwa et seize après. Je venais tout juste d'y arriver. Quand j'ai publié mes derniers livres, les gens ont finalement cessé de m'interroger à propos des attaques contre Les versets sataniques et contre leur auteur. Et à présent me revoilà, tiré en arrière et renvoyé à cette problématique indésirable. Je pense à présent que je n'y échapperai jamais. Quels que soient les livres que j'ai écrits ou que je pourrais aujourd'hui écrire, je serai toujours le type qui s'est fait poignarder. Le couteau me définit. Je vais me battre contre cela mais je pense que je vais perdre. Ma victoire, c'était de vivre, mais le sens que le couteau a donné à ma vie était ma défaite.[..]
J'ai rarement apprécié le moment même de la parution d'un livre. C'est comme se déshabiller en public, ce qui permet aux gens de pointer du doigt et de rire. Dans un monde idéal, quand un de mes livres paraît, j'aimerais pouvoir me cacher derrière les meubles pendant quelques semaines. Mais ce n'est pas possible dans le monde réel. Et puis je venais de me cacher derrière les meubles pendant six mois. En ce mois de février, le moment était venu de montrer mon visage.
(p.178)
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Videos de Salman Rushdie (95) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Salman Rushdie
La romancière Leïla Slimani vient rendre hommage sur le plateau à Salman Rushdie. Plus qu'un écrivain qu'elle admire, elle considère celui qu'elle a rencontré il y a plusieurs années sur le plateau de "La grande librairie" comme un ami. Une amitié dont elle est fière de parler, et qui est la preuve que les écrivains se rencontrent et échangent sur leurs idées. La romancière explique qu'elle admire cet homme qu'elle a découvert pour la première fois à la télévision à l'âge de 8 ans et qui lui a fait changer sa vision de la littérature. C'est ce jour-là qu'elle a compris que les écrivains étaient des êtres bien réels grâce à celui qu'elle qualifie de "héros de la pensée". Elle a également pris conscience que les livres n'étaient pas seulement un objet décoratif mais pouvait créer "du débat, du scandale, de la violence, mais aussi de l'émerveillement".
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous:  https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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