L'heure est grave en Europe.
Le IIIème Reich s'apprête à déferler sur Londres à l'aide de sa Luftwaffe et de ses Dragons de combat. L'Angleterre, qui jusqu'à présent rechignait à utiliser ces bêtes sanguinaires et imprévisibles, n'a d'autre choix que de faire appel à son tour à leur puissance pour résister au rouleau compresseur Allemand.
Voilà ce qui arrive quand Nicolas Jarry joue avec l'Histoire. J'apprécie énormément les libertés qui ont été prises ici pour insuffler un élan Fantastique à cette série pour le moins originale.
Nous n'avons aucune explication pour justifier la présence de Dragons dans ce monde en tout point comparable au nôtre. Cela viendra dans les prochains tomes - ou pas ! Peut-être faut-il partir du principe qu'il nous est proposé un univers où les Dragons n'ont jamais cessé d'exister (si nous acceptons seulement le fait qu'ils aient existé dans le nôtre). J'ai plutôt l'impression que, sur ce coup, les auteurs laisseront libre cours à notre imagination, ce qui n'est pas plus mal à mon sens.
Le combo Jarry-Vax-Powell fait office de Dream Team à mes yeux. J'ai été conquis par le visuel et les couleurs - God, les couleurs sont magnifiques et donnent vie à un album de grande qualité.
J'attends avec plaisir la sortie du tome 2, en août prochain, en espérant qu'il soit fait du même bois.
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BANDE DESSINEE / FANTASY.
Dans ce 4e tome des "Terres d'Ogon", nous explorons une Egypte fantasy au prisme d'un concept proche de celui de mémoire génétique développé par Frank Herbert dans la saga "Dune". En effet nous sommes dans un univers dans lequel les initiés appelés « mystics » peuvent invoquer leurs ancêtres pour s'approprier leurs mémoires, leurs savoirs et leurs expériences.
Mais nous sommes d'abord peu ou prou dans un récit d'apprentissage. Qaâ est coincé entre un père absent et une belle-mère toute puissante. Toutefois malgré son statut de « mal-né » donc de paria, le prince bâtard ne manque pas d'amis pour l'aider à progresser dans la vie : son demi-frère Abo-Sybel (Abou Simbel ?), la voleuse Aménopée, le maître d'armes Osryam, le vieux maître Ashedept… et puis finalement le temps des révélations arrive !
ATTENTION SPOILERS D'abord la bataille entre la Cité d'Amenrâ et le Pharaon de Korunka a déjà eu lieu il y a 15 ans et tout le monde est mort. Ensuite l'intégralité des habitants du royaume sont des mémoires vivantes ramenées à la vie pour l'aider à les venger. Enfin Qaâ n'a pas survécu lui non plus et est lui-même une mémoire vivante, capable de par sa nature d'« Abomination » de faire revenir d'entre les morts toutes les mémoires. Et être capable d'invoquer tous les héros et toutes les légendes du passé n'est pas de trop pour affronter Pharaon et ses armées venue en finir une bonne fois pour toutes avec l'« Abomination ». FIN SPOILERS
Araktis (Arrakis ?) le porteur de mémoire, l'esprit de la vengeance de Cité d'Amenrâ, accomplit sa destinée comme Paul Atréides dans "Dune." La boucle est bouclée comme dans toutes les bonnes vieilles tragédies antiques.
On a donc un bon scénariste, Nicolas Jarry et ses narrations aux petits oignons, un bon dessinateur, Vax, qui est encore meilleur débarrassé de ses gimmicks habituels, et un bon coloriste, Nanjan. Bref du tout bon de la première à la dernière page, et j'aurais qu'il y ait eu plus de pages pour kiffer encore plus !
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Encore une réussite et un vrai coup de coeur.
Les Terres d'Ogon ne sont décidément pas avares de surprises. Le premier tome m'avait déjà séduit, c'est donc avec confiance que j'ai découvert celui-ci en ignorant les tomes 2 et 3, puisqu'ils peuvent être lus de manière indépendante.
Une fois de plus, nous nous écartons des clichés de la Fantasy pour découvrir un récit que je qualifierais davantage de Fantastique, dans un univers semblable à l'Egypte ancienne.
Je ne m'attendais pas à un tel développement au niveau du scénario : j'ai été totalement bluffé par le twist en cours de route qui redéfinit les enjeux du récit. Le tout accompagné de dessins aux traits fins et agréables et des couleurs magnifiques (une nouvelle fois) de Nanjan.
J'ai terminé ma lecture en tournant et retournant la BD entre mes mains, la refeuilletant avec plaisir, tentant de capturer les dernières bulles de satisfaction que je pouvais en tirer. Une belle histoire et un bel objet que je tenterai de faire découvrir à ma moitié. Un plaisir n'en est que mieux lorsqu'il est partagé, pas vrai ?
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C’est par cet opus que j’ai voulu entrer dans l’œuvre du chanbara friendly Jean-François Di Gorgio, ayant auparavant été séduit par le travail de Vax sur "La Geste des Chevaliers dragons"… Mais au final, je suis resté sur ma faim (mais peut-être que j’en attendais trop, ou que j’ai trop de références en la matière pour me prendre au jeu)
Niveau scénario, c’est assez bien fait mais plutôt convenu : un fils de notable violeur et meurtrier, une enquêteur obstiné qui se fait assassiner, un couple d’amoureux, Kang Jie et Nuo, qui est au mauvais endroit au mauvais moment, et la ronin Yukio qui va les accompagner chez Meï la sœur de Kang Jie pour les protéger des nettoyeurs envoyés à leur poursuite…
Les fugitifs ne savent pas qu’elle l’épouse de celui qui veut leur mort, et cette dernière ne sait même pas que son frère était encore en vie… C’est un peu facile que Kang Jie n’ai jamais réussi à rependre contact avec sa sœur depuis tout ce temps… C’est un peu précipité que Meï décide de trucider son époux qu’elle n’avait jamais aimé…
Bon, à plusieurs reprises j’ai eu l’impression de prendre une série en cours de route, mais peut-être qu’il a des liens entre ce titre et les autres œuvre du scénariste.
Quelques grosses ficelles donc, et une fin jolie certes qui perd de vue le pourquoi du comment… (ben oui, tout part d’un fils à papa sociopathe dont au final on se contrefout rapidement et totalement)
Niveau dessin, j’ai trouvé qu’au niveau des arrière-plans Vax n’était pas à son max, d’autant plus que niveau du charadesign son panel de visages n’est pas très varié. Mais bon sang de ne saurait mentir, dès qu’on verse dans l’épique ou le tragique son sens de la mise en scène est bel et bien là… Ah ça, on sent le gars qui connaît ses classiques cinématographiques.
Le titre de la série, « Senseï », ne renvoie pas au contenu de la bande dessinée. Le titre du tome, « L’Ecole des loups solitaires », renvoie peu au contenu de la bande dessinée. L’illustration de couverture met en avant Yukio, mais ce sont Kang Jie et Nuo qui sont les principaux protagonistes… Cela fait un petit peu tromperie sur la marchandise.
Une histoire agréable certes, mais pas inoubliable…
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée La Bataille d'Angleterre, premier tome de la série Guerres et Dragons.
1940. Hitler souhaite un traité de non-agression avec l'Angleterre qui rejette la proposition. L'armée allemande s'apprête à déferler sur les côtes britanniques défendues par la Royal Air Force.
Tandis qu'un dragon cherche à se lier à elle, Alexandra doit fuir vers les USA avec son frère.
Alors que leur navire s'éloigne, ils sont attaqués par deux dragons allemands.
La Bataille d'Angleterre est donc le premier tome de la série Guerres et Dragons. Impossible pour moi de passer à coté de cette bande dessinée car je suis toujours aussi passionnée par les ouvrages se déroulant pendant la seconde guerre mondiale. Mais en plus, j'adoooore les dragons :) Alors, une bande dessinée qui regroupe les deux : c'est pour moi :)
Ce premier tome se déroule en 1940. C'est la guerre, Hitler est présent, toutefois ce n'est pas un ouvrage se déroulant dans notre réalité car il y a des dragons :)
Mais pas n'importe lesquels, des dragons dressés pour la guerre !
J'ai adoré l'idée toutefois je trouve dommage qu'on ne sache pas qui sont ses dragons, comment ils sont arrivés là.
Nous découvrons une militaire et sa famille. La fille de cet homme, Alexandra, se voit soudain liée avec un dragon. Là encore, pourquoi ?? On n'a pas l'explication et c'est dommage.
Il m'a manqué des informations pour trouver l'ensemble totalement crédible.
Mais, c'est un tome un, qui pose les bases ; il faut espérer que les explications viendront peu à peu :)
Malgré tout, j'ai beaucoup aimé ma lecture notamment grâce à de très belles illustrations. Les dragons sont magnifiques et la colorisation est parfaite.
Le scénario tient la route et cette série est vraiment originale ; ça sort de l'ordinaire.
Même si La bataille d'Angleterre n'est pas un coup de cœur, je suis ravie de la découverte et j'ai bien l'intention de lire la suite :)
Ma note : un très joli quatre étoiles bien mérité.
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La saga des vierges guerrières tueuses de dragons continue avec ce tome 13 intitulé "Salmyre" et consacré au thème du devoir.
A Salmyre, la puissante et prospère cité commerciale, la révolte gronde contre le régime en place :
- en défiant en duel le Duc Pergia, le Prince Lancelas lance l’inexorable processus qui va amener les honestiores à se rebeller contre leur roi
- en revenant dans son pays natal, la célèbre chevalière Alène lance l’inexorable processus qui va amener les humiliores à s’insurger révolter le porte-drapeau des humiliores
Pour sauver son pays, le Conseiller Atko fait en sorte que les rebelles et les révoltés se rassemblent, et pour éviter la guerre civile qu’ils s’unissent… Un rêve éveillé pour Lancelas qui n’a jamais eu d’yeux que pour la belle et intrépide Alène, mais cela sera un mariage blanc dicté par la raison d’Etat !
Le récit aurait pu s’arrêter là, dans la calme, le luxe et la volupté de la paix retrouvée, mais l’Ordre des Chevaliers Dragons débarque avec ses armées pour réclamer la tête d’Alène coupable de s’être mêlée de politique (suprême hypocrisie vu que moult tomes nous ont montré que l’Ordre n’a jamais cessé de se mêler de politique). Pour le peuple de Salmyre, il est hors de question de livrer sa libératrice, et pour le roi de Salmyre, il est hors de question de livrer sa reine : c’est donc la guerre !!!
D’un côté on défend la liberté, l’égalité et la fraternité, de l’autre la loi, l’ordre et la tradition… Le siège est long, terrible et impitoyable : face aux dangers, le mariage de raison devient un mariage d’amour, avec une inversion des archétypes puisque la reine monte au front chaque jour que les dieux font alors que le roi reste à l’arrière. Mais avec l’enlisement du conflit la soif, la faim et la maladie commencent leurs ravages sur les habitants de la cité… Le jeune roi doit faire un choix : la femme qu’il a toujours aimé ou le peuple qu’il juré de protégé… Survient donc l’inévitable fin, l’amère fin dont la tragédie est démultipliée quand on comprend à qui le roi en fait le récit et pour quelle raison…
Graphiquement Vax s’éclate avec un charadesign androgyne faisant la part belle aux beaux gosses et aux belles gosses, des décors entre orient et occident très réussis et des scènes d’action qui pète la grande classe avec une touche de cinéma HK. Et pour ne rien gâcher, le coloriste Stéphane Paitreau qui a trouvé à qui parler semble s’éclater lui aussi ! On ne pas cette courte tragédie, on la vit : on rit, on pleure, on tremble avec les personnages écrasés par un destin qui les transcende avant de la écraser…
De la bonne fantasy comme on aime ! Evidemment l’histoire est bien trop vaste pour tenir en un seul tome, et un diptyque n’aurait pas été de trop pour aller au bout de son potentiel… Mais les auteurs ont bien su se jouer des écueils de l’exercice de style.
Si on connaît ses classiques, on reconnaît les Borgias derrière les Pergias, on reconnaît le preux Lancelot derrière le courageux Lancelas, le Capitaine de Treville derrière le chevalier Traville et on reconnaît le roi Kull de Valusie crée par R.E. Howard derrière le roi de Salmyre, ses tigres blancs et ses tueurs rouges…
Si on est attentif, on apprend aussi que le prêtre Hassan, trahi, bafoué et humilié par l’Ordre des Chevaliers Dragons à la fin du tome 9 a poursuivi ses recherches sur l’invasion draconique et que de tous les personnages de la saga c’est sans doute celui qui est le plus près de la sombre vérité…
Cette série est donc capable du très bon comme du moins bon, donc ce tome-ci celui-ci ne reflète sans doute pas la valeur d’ensemble de "La Geste des chevaliers dragons".
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Ouh qu'il est compliqué ce tome ! Bon, le lire le soir après le boulot, aussi !
Churchill est inquiet : les Allemands, toujours alliés des Russes, sont en passe de gagner la guerre. Seule l'entrée en guerre des Etats-Unis peut changer la donne. Et Churchill va se donner les moyens de la provoquer, cette entrée...
Espion, contre-espion, transfuges, des vrais des faux, des traîtres... Pfou ! Toujours aussi bien troussée, cette série mérite que l'on s'y intéresse ! C'est complexe comme la diplômatie, crédible comme si ça c'était réellement passé, c'est salaud comme la vraie histoire. Bref, comme les deux précédents tomes, c'est à lire.
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Cette série BD uchronique reconstruit toute l'histoire de la seconde guerre mondiale en 7 épisodes.
Dans cet épisode, la lutte fin 1941 entre le Royaume-Uni dirigé par Chruchill et l'axe entre l'Allemagne nazie et l'URSS de Staline bat son plein. X, un chef des services de contre espionnage britannique, est convoqué par le premier ministre, un très ancien ami personnel, pour tenter de rétablir la situation après le bombardement de Coventry.
Ce tome joue avec les codes de l'espionnage : déguisements, apparences trompeuses, retournements de situation... Au passage les auteurs y glissent le centre de cryptologie de Betchley Park, Alan Turing, l'Enigma, le système de cryptage allemand, et la trahison des cinq de Cambridge, ralliés au communisme.
Cet épisode, qui multiplie les références au monde de l'espionnage, est plutôt réussi.
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Ouch !
Quel album ! Quelle intrigue !
Churchill souhaite plus que tout l'entrée en guerre des Etats-Unis, et monte un stratagème d'agent transfuge/double voire triple au vu de la fin du tome. Vous l'aurez compris, j'ai vraiment apprécié ce troisième tome de la série. Mathieu Gabella, que j'avais découvert avec 7 prisonniers de la série 7, s'est surpassé. Cette histoire d'espionnage est une réussite, alambiquée à souhait, sur fond de machines Enigma et De bons baisers de Russie.
Le dessin de Vincent Cara est très bon, et appuie l'intrigue par son réalisme. Le travail de documentation et les clins d'oeil aux différents personnages historiques font que les amateurs se doivent de lire cette série.
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1940, Alexandra et son jeune frère doivent qui l'Angleterre pour les États-Unis afin d'échapper à la guerre, alors que leur père et leur grand frère son pilotes à la Royale Air Force. Mais Alexandra est approché par un dragon qui se lie avec elle.
Des dragons en pleine seconde guerre mondiale, j'avoue que cela avait de quoi intriguer. Et le résultat est vraiment à la hauteur. Les dessins de Vax sont très beaux, avec un trait d'une grande finesse tant aux niveau des personnages que des décors. Les couleurs sont très belles. C'est une vraie réussite, notamment dans le rendu des combats aériens très clairs à suivre.
Côté histoire, l’intrigue est prenante et introduit son univers avec efficacité, laissant des mystères pour la suite. On est directement plongé dans le récit, sans introduction explicative qui pourrait le plomber. Si l'on est pas encore pleinement attaché aux personnages, l'histoire est pleine de potentiel.
Ce premier tome introduit une série prometteuse qui mêle récit de guerre et fantasy dans une uchronie assez originale. A suivre.
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Passionné d'histoire, je me suis dirigé vers cet album avec un peu d'appréhension, je dois l'avouer,les livres font en effet rarement mention de dragons lors de la bataille d'Angleterre,entre autres.
Mais j'ai vraiment passé un agréable moment avec ce mélange de genres, tant cet album est tout simplement splendide.
Le dessin, le scénario, tout se tient parfaitement en place, et le suspens, ainsi que l'action sont bien au rendez-vous.
Bref, sans la faire longue, cet album est une excellente surprise,que je vous recommande bien volontiers !
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Nicolas Jarry est aux commandes de ce quatrième tome intitulé Mystic de la série Terres d'Ogon et il nous emmène cette fois ci dans un monde très fortement inspiré de l'Égypte ancienne.
Pour nous mettre dans l'ambiance, il nous plonge dans une belle introduction qui tient sur pas moins de 5 pages, très joliment illustrées par Vax, les magnifiques double pages nous inspirant déjà la grandeur de la civilisation disparue. En quelques mots, Nicolas Jarry présente l'amorce principale de son récit et les enjeux qui vont en découler, ainsi que le personnage principal, présenté d'ores et déjà comme "le Mal-né"...
C'est là tout l'art de Nicolas Jarry.
Puis il développe son personnage dénommé Qâa, qui signifie "mal-né" et le situe dans un contexte duquel on apprend qu'il est à la fois rejeté, et donc seul, mais également protégé de par sa condition de bâtard. Il est l'opposé de son demi frère, l'héritier, le fils du roi Soleil. Encore une fois, le thème de la famille est très présent, il est le ressort dramatique de la plupart des récits de l'auteur.
On voit poindre alors les premiers enjeux, ou du moins ce qui pourraient l'être, car plus le scénario avance et plus ce que l'on pensait être les enjeux principaux, vont être détournés au profit d'une autre histoire.
En effet, en milieu de parcours, Nicolas Jarry opère un virage à 90° et nous emmène ailleurs. Le récit prend une tournure mystique d'une manière joliment amenée et habile. Je reconnais encore là tout le talent de l'auteur qui sait, qui feint de nous emmener quelque part pour mieux nous surprendre.
C'est donc une réflexion sur la solitude et le pouvoir qu'il nous propose en arrière plan, en suivant les pas de Qâa dans son voyage initiatique, à la recherche de sa mémoire, de son passé, de son histoire.
Nicolas Jarry nous montre ainsi l'importance de connaître notre propre histoire individuelle, mais également notre Histoire commune à toute l'humanité. L'importance de ne pas oublier...
Outre ses jolis mots, j'avoue ne pas avoir très bien compris à partir du moment où le récit bascule, si tout ce qu'on voit se déroule dans la réalité ou seulement dans la tête de Qâa. On ne sait pas très bien s'il demeure réellement seul (et même s'il est le seul être vivant, encore que la distinction entre vie et mort ne soit pas très claire, dans toute la cité, et ce, depuis sa "naissance") ou s'il est une sorte d'esprit vengeur, incarné dans la peau de Qâa. Cela pourrait d'ailleurs expliquer pourquoi son père n'a jamais un regard pour lui...
Cette ambiguïté permet à la lectrice de se faire sa propre idée, sa propre interprétation, et c'est là encore l'un des points forts du style de Nicolas Jarry.
Vous l'aurez compris, j'adore cet auteur...
Voilà.
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Qâa est le mal-né du roi de la cité d'Amenrâ, autrement dit un batard qui n'a aucun droit. Néanmoins il va avoir une éducation militaire et culturelle.
Au départ on se dit que le scénario va être classique avec cette ambivalente rivalité/amitié entre l'héritier du trône solaire et le fils illégitime. Mais très rapidement des étrangetés font leur apparition jusqu'à cette bataille avec pharaon qui va être riche en explications surnaturelles.
Au final un récit assez étrange, parfois in peu tiré par les cheveux, mais plutôt intéressant et servi par un beau graphisme coloré. Les décors, habits et personnages sont inspirés de l'Égypte antique.
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Agnessa est une jeune écuyère quand elle voir un dragon pour la première fois et comble de la honte : elle s'évanouit. Oui mais ce n'est pas la peur qui est en cause, non Agnessa est hyper sensible au veill. Ce qui fait d'elle une future soeur de la vengeance.
Un tome intéressant dans le sens où il explore une piste peu utilisée de cette grande saga qu'est la Geste des Chevaliers Dragons. Effectivement les soeurs de la vengeance, ces chevaliers appelés en dernier recours quand la bête ne peut être tuée, sont assez peu vues au cours des différents tomes. Là on va apprendre comment elles emmagasinent l'énergie des dragons pour ensuite obtenir une puissance permettant de tout détruire autour d'elle en se sacrifiant.
J'ai trouvé dommage que le récit soit fait à postériori , à travers les yeux de la matriarche et de la scribe. J'ai trouvé que ça affadisait les émotions, on avait l'impression de ne jamais avoir ou ressentir les émotions de la première intéressée.
Je n'ai pas non plus très bien compris l'intérêt de changer de dessinateur toutes les 4 ou 5 pages alors que c'est la même histoire, la même héroïne et racontée par les mêmes personnages.
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Alors que Yukio est blessé elle se souvient... 2 mois plus tot elle n'était pas cette samurai errante, sans but ni maitre. Elle était une princesse qui n'aimait rien de plus qu'étudier et apprendre les arts martiaux. A tel point que son père voulait lui changer les idées, lui faire connaitre la vraie vie, le monde.
La bande dessinée commence par Yukio la samurai pris au piège par des bandits, ou alors l'inverse? Dessus nous n'en saurons pas plus puisque avec sa blessure, place aux souvenirs. Nous allons donc enfin savoir ce qui a pu faire d'elle une samurai.
J'avoue avoir mis un certain temps à comprendre que notre samurai était la princesse. Tellement elle ne se ressemblent pas. Pas physiquement mais plutôt au niveau du caractère. Il est vrai que le tome un nous avait assez peu permis de découvrir le caractère de Yukio. Mais on la voyait plutôt comme une samurai solitaire, taiseuse, mais néanmoins au service de ceux qui ont besoin de son sabre. Et une découvrons une enfant gatée, peu intéressée par les autres, mais certes déjà douée au sabre. D'ailleurs je trouve son personnage pas vraiment cohérent. Les auteurs nous la présente comme une jeune fille qui reste enfermée dans sa chambre à lire des bouquins hors elle dépasse déjà son maitre d'escrime, chevauche comme si elle était née sur une selle, n'hésite pas une seconde à aller s'amuser et n'est pas le moins du monde farouche face à un beau jeune homme...
Je critique, je critique, mais cela reste quand même une bande dessinée très agréable à lire bien que les personnages ne me convainquent pas pour le moment. J'attends la suite pour voir ce que les auteurs feront de princesse Yukio versus samurai Yukio.
Les dessins sont par contre très élégants. tout en finesse avec des cadrages et un dynamisme sympa.
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Nuo et Kang Jie sont deux amoureux qui écrivent leur nom sur des lanternes afin d'unir leur âme et qui admirent les étoiles (snif comme c'est romantique). Sauf qu'ils sont au mauvais endroit et au mauvais moment. Ils surprennent des assassins qui règlent le compte à un enquêteur fouinant un peu trop près des affaires du ministre de la région. Autant dire qu'il s'agit là d'une scène où les témoins sont indésirables. Heureusement pour les deux adolescents, une samurai passait par là et décide de les prendre sous son aile.
Cela a été une lecture agréable. J'ai passé un bon moment mais il n'y avait rien d'extraordinaire. Certes il y avait de beaux combats, de belles scènes dramatiques. La course poursuite était bien montée et le final plutôt poignant. Mais la trame de fond reste tout de même un peu convenue, voire gentillette.
Et puis je regrette quand même un point. C'est que visiblement l'héroïne de cette série sera Yukio, la mystérieuse samurai. Hors dans ce tome un on s'attache surtout à nos deux adolescents. Je la trouve trop effacée, pas encore assez charismatique. Bon il y a bien une mini accroche sur son passé de toute évidence tumultueux. A voir ce que ça donne par la suite.
Les dessins sont sympas. Très fins. La dramaturgie des scènes y est particulièrement bien rendue.
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La bataille d'Angleterre (2024) est une bande dessinée de Nicolas Jarry (scénario), Vax (dessin) et Vincent Powell (couleurs), premier tome de la série Guerres et Dragons. 1940. Hitler souhaite un traité de non-agression avec l'Angleterre qui rejette la proposition. L'armée allemande se prépare à l'attaque avec l'aide de ses dragons. le postulat de départ peut paraître saugrenu mais le résultat est plutôt réussi avec des visuels superbes entre les avions et les dragons.
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Ma critique est un peu similaire aux autres : une histoire très intéressante - savant mélange entre récit de la Seconde Guerre mondiale et introduction de fantastique - avec des dragons qui participent aux batailles dans les deux camps ; évidemment, il y a beaucoup de questions qui surgissent dans ce premier tome et on a très peu de réponses (du moins de début de réponses) dans l’histoire qui est contée.
Je ne suis pas très fan du style de narration avec le choix de faire parler l’héroïne comme si elle racontait une histoire passée. Cela nuit au rythme et bien sûr au suspense (on sait qu’elle survivra vue qu’elle en parle au passé !).
Bref, c’est un premier tome prometteur mais qui ne pourra relever toute sa qualité que si on a un début de réponse aux questions qui sont semés dans ce premier album. De plus, j’attends des personnages un peu plus de charisme et p d’enthousiasme ; mais encore une fois cela est dû au style de narration qui ne permet pas aux personnages d’être plus « vivants ».
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