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Critiques de Christine Luce (27)
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Le territoire des monstres

J'avais déjà présenté ici deux ouvrages publiés par la maison d'édition les Moutons électriques dans la collection des Artbooks féériques. Les deux étaient consacrés à des illustrateurs, Arthur Rackham et Edmund Dulac. Comme Les Moutons électriques ont voulu voir plus loin - et alors qu'il y avait largement de quoi faire rien qu'avec les illustrateurs fin XIXème /début XXème -, ils ont commencé à proposer en 2020 des titres sur des thématiques comme les monstres, les chats, ou encore la science. Celui qui nous intéresse aujourd'hui, et consacré aux monstres, est d'emblée très alléchant avec la peinture Rêve d'Orient (1881) de Gustave Moreau en couverture. Et il suffit d'un survol rapide pour se rendre compte qu'on ne va pas manquer d'images enchanteresses, parfois très connues, parfois moins, et parfois carrément beaucoup moins.





Christine Luce, qui dirige la collection des Artbooks féériques et a commis le texte de ce livre, a choisi de présenter cinq thématiques distinctes : les dragons, les licornes, la mythologie orientale (on est surtout sur Les Mille et Une Nuits), la mythologie grecque et la mythologie nordique. Les dragons et les licornes sont de tous lieux et de tous temps, ce qui explique qu'ils ne soient pas rattachés à des territoires géographiques et mythologiques. Pour autant, dire qu'on apprend beaucoup sur ces deux créatures serait très exagéré. Quant aux trois thématiques restantes, elles sont traitées de façon vague et rapide, c'est-à-dire complètement survolées. Voilà donc le défaut majeur de cet ouvrage : son texte, malheureusement très superficiel. En premier lieu, on s'attendrait au moins à ce que Christine Luce s'interroge sur ce qu'est un monstre. Mais non. Elle parle de bestiaire fabuleux en introduction, mais ne va pas plus loin. On croit donc vaguement comprendre qu'un monstre, c'est une créature hybride (mais est-ce bien le cas ?) Avec les chapitres sur les dragons et les licornes, on comprendra que les monstres présentés ne sont pas forcément malveillants, qu'ils peuvent même être considérés comme protecteurs, voire changer de statut au fil du temps, ou encore selon les lieux et les époques. Mais là, c'est moi qui fait le lien entre ces informations pour essayer de trouver une cohésion au livre. Cohésion qui va d'ailleurs voler en éclats avec les chapitres sur les différentes mythologies, où on ne nous parlera pas forcément de monstres. Exemple : il est (très rapidement) question de djinns. Sont-ils des monstres ? Même chose pour Baba Yaga, etc., etc.





On pourra objecter à mes arguments sur le manque d'intérêt du texte que ce genre de livre est essentiellement conçu pour être regardé, et non lu. Alors dans ce cas, autant faire tout simplement l'économie d'un texte ! D'autant que les défauts ne se limitent pas à cette écriture superficielle. Je l'ai déjà dit pour les livres sur Rackham et Dulac, les Artbooks féériques souffrent d'un problème de mise en page, et c'est le cas du Territoire des monstres, en sus d'un gros manque d'informations sur les reproductions. Un titre, un nom d'artiste et une date, ce sera tout. Que peut-il manquer d'autre ? Eh bien, tout ce qui apparaît d'habitude dans un livre sur l'art : les dimensions de l'œuvre (c'est pas pareil de savoir que vous avez la reproduction d'une miniature sous les yeux ou bien celle d'une peinture de plusieurs mètres de long), la technique utilisée, et la localisation. Parce qu'on aimerait bien savoir, au hasard, où se trouve la tapisserie (mais en est-ce une ? Voilà qui n'est pas indiqué) Licornes et tulipes. En tout cas, moi, j'aimerais bien le savoir, histoire de faciliter mes éventuelles recherches ultérieures. Et là où ça devient véritablement problématique, c'est quand on nous présente Les Mille et Une Nuits de Vittorio Zecchin. C'était déjà pas trop compliqué de préciser qu'il s'agit d'une huile sur toile se trouvant au musée d'Orsay ; ça n'aurait pas été de trop de préciser aussi que la peinture fait 3,84 mètres de long (hein, tout de suite, ça donne envie de la voir sur place)... mais surtout, ça n'aurait pas été du luxe d'indiquer que la reproduction du livre ne représente qu'un détail de l'œuvre !





Pour contrebalancer ces défauts sur lesquels je me suis suffisamment appesantie, je me dois d'insister sur ses qualités. On trouve dans ce livre, je le disais plus haut, des oeuvres connues (comme celles de Gustave Moreau, d'Odilon Redon, de Raphaël, et d'autres), mais aussi nombre d'oeuvres et d'artistes qu'on n'a guère l'habitude de fréquenter dans les livres d'art. le nombre d'illustrateurs présents ici est trop élevé pour que j'aie le temps de m'y arrêter ; cependant, je donnerai un exemple qui me paraît caractéristique de la volonté de sortir des sentiers battus de ce livre : Christine Luce, peut-être par goût personnel (et c'est un motif qui en vaut un autre, à mon sens) a préféré mettre en avant l'illustrateur russe Boris Zvorkine plutôt qu'Ivan Bilibine - même si elle n'oublie pas ce dernier -, Zvorkine étant resté assez méconnu. de même, quand elle choisit une reproduction de John Bauer, bien connu pour ses trolls, son choix ne se porte pas sur une de ses illustrations les plus célèbres. Et aurais-je jamais entendu parler de Richard Teschner sans le Territoire des monstres ?





Difficile par conséquent de tirer un bilan clair de cette lecture. Autant j'ai été déçue par le texte et le manque de rigueur de l'ouvrage (pas de bibliographie, pas de bibliographie !!!), autant j'ai aimé découvrir artistes et œuvres, et je me doute bien que j'y reviendrai à l'avenir. Cela dit, pour ceux qui seraient très intéressés par le sujet, je conseillerai la lecture d'un catalogue d'expo de l'Abbaye de Daoulas, et pas seulement parce que mon arrière-grand-mère était bretonne (avouez que vous ne le saviez pas et que cette révélation est d'un terrible croustillant !) ; cet ouvrage s'intitule Fées, elfes, dragons & autres créatures des royaumes de féerie. La lecture de l'un n'empêchant pas la lecture de l'autre.

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Les papillons geomètres

Comme l’an dernier, je m’offre une des nouveautés issues des esprits brillants de jeunes francophones que nous proposent les Indés de l’Imaginaire. Cette année je me suis décidé pour « Les Papillons Géomètres » de Christine Luce.



D’abord un grand bravo aux Moutons Électriques pour l’objet que je trouve superbe : format carré déjà employé pour Dévoreur de Stefan Platteau, et même génial illustrateur Melchior Ascaride qui fait ici dans le surréaliste. Je l’ai trouvé irrésistible et d’ailleurs je n’ai pas résisté.



Concernant le roman lui-même, si je m’attendais à un poil mieux – et uniquement parce que la comm dithyrambique des Indés a tendance à trop survendre leurs nouveautés – j’ai apprécié sa lecture car il tape juste sur des points sur lesquels mes cordes du plaisir viennent allègrement résonner.



Sur un décor londonien de l’ère Victorienne finissante et de Belle Époque débutante, des personnages enquêtent sur la disparition d’un fantôme. Certains enquêteurs sont humains, d’autres appartiennent à l’outre-monde, tous sortent de l’ordinaire relativement aux canons de leurs milieux de « vie » réciproques. Mary-Gaëtane la medium et sa compagne « sensible » Maisy aux allures de Mary Poppins quelque peu féministes, l’Enquêteur de l’outre-monde et ses mentors allumés, l’Ancienne et l’Arpenteur, voire le timide imprimeur Eustace, détonnent sur les pages trop petites pour eux. Au-delà de la disparition, c’est bien la recherche quasi-scientifique du pourquoi de la structure de cet univers à multi-niveaux qui fascine tout ce petit monde (sauf le pauvre Eustace bien dépassé).



Les investigations sur la disparition de notre fantôme, si elles offrent au roman un final éclaboussant, sont plus un prétexte en réalité (ne vous attendez pas à une implacable logique à la Sherlock Holmes même si le raisonnement tient une place) ; un prétexte pour suivre les personnages dans la découverte de leurs mondes respectifs, pour essayer d’en dévoiler ne serait-ce qu’une infime partie. Prétexte également à mettre en avant la forme du récit. Le roman est en effet surjoué. Le style est emphatique voire parfois ampoulé, mais accompagné d’un soupçon permanent d’humour « à l’anglaiiise » qui pousse à attraper les phrases avec un second degré bienveillant. J’ai bu au biberon la plupart des dialogues que n’aurait pas renié un Tarantino (qui surjoue aussi beaucoup ses films). J’ai souvent apprécié le style (lire en phonétique staïle ») descriptif et cependant son aspect emprunté me lassait quand il se prolongeait trop longtemps. L’ensemble présente une allure de théâtre à laquelle on adhère ou pas. Moi j’adore.



J’espère que Christine Luce poursuivra dans l’écriture en général et dans cet univers en particulier qui ne demande qu’à se dévoiler davantage. Je l’y encourage. Je pense cependant qu’il y a matière à amélioration : augmenter la consistance de l’énigme principale et lui adjoindre surprises et rebondissements, ajouter des « méchants » aussi charismatiques que les papillons de cet opus…

… et faire de Londres victorienne un véritable acteur du récit. Cela m’a manqué.

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Les papillons geomètres

Livre lu en ebook. Il a atterri dans ma pal suite à son apparition dans une Masse Critique. Je trouve la couverture superbe et le titre très intrigant. Depuis le temps que je voulais le lire…



Comme a signalé un des lecteurs, le style de l’auteure est assez ampoulé. Pour ma part, il m’amuse et il est assez poétique, c’est plutôt rare dans un roman fantasy. Comme d’habitude, je ne me souvenais plus du tout du résumé. La présentation des personnages est assez biscornue, mais ça m’a i donné envie d’en savoir plus. Le début de l’histoire est un peu embrumé mais dès que j’ai eu compris qui étaient nos deux personnages principaux, c’est devenu tout de suite beaucoup plus clair et très intéressant car pour ma part, l’histoire était très inédite. J’avais hâte d’en apprendre plus sur ces deux personnages et leur enquête paranormale. Par contre, certains soliloques ont été un peu lassant, d’autant plus que le roman n’excède pas 250p. Du coup, j’avais de plus en plus de mal à m’intéresser à l’histoire tant je lisais certains passages sans les comprendre. J’avais vraiment envie d’aller au bout de ce court roman mais l’histoire n’avance quasiment plus et les longs paragraphes pour ne rien dire ont fini par me perdre. Je pensais l’abandonner pour le reprendre plus tard mais l’envie n’y est plus alors que l’histoire avait tout pour me plaire par son côté très original. Au moment de refaire un test, je n’ai pu m’empêcher de lire en diagonale à la recherche des dialogues. La couverture faisait rêver mais l’histoire ne m’attire plus…



Comme vous l’aurez compris, ce court roman a été une déception pour ma part et je l’ai donc abandonné à 44 %, j’ai mis trop de temps pour les lire et je n’ai finalement plus envie d’en mettre plus. Je n’arrive plus à me concentrer aussi longtemps qu’avant sur les romans, il faut que ça me captive d’un bout à l’autre. C’est dommage pour ce premier roman mais je retenterais quand même avec un autre pour avoir un avis définitif pour cette auteure. Pour les amateurs du genre, je vous conseille néanmoins de le découvrir pour vous en faire votre propre avis.



Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Les papillons geomètres

Depuis que sa femme Ève a disparu, le pauvre John Blake est inconsolable. Bien que peu friand de spiritisme, l'homme se résout malgré tout à solliciter l'aide d'une certaine Mary-Gaëtane Lafay qui parvient effectivement à le faire entrer en contact avec le fantôme de son épouse défunte. Pendant cinq ans, ce rendez-vous annuel satisfera le couple... jusqu'à ce qu'un jour, la jeune femme ne réponde plus à l'appel... Après un premier roman destiné à la jeunesse, Christine Luce signe avec « Les papillons géomètres » son premier ouvrage pour adulte, une « fantasy spirite » mêlant enquête policière et magie dans le Londres du début du XXe siècle. Le programme est alléchant, et pourtant je constate malheureusement un frustrant manque d'enthousiasme qui s'explique par plusieurs éléments. Premier problème : j'ai eu beaucoup de mal à me faire à la plume de l'auteur. Le vocabulaire employé par Christine Luce est très soutenu (ce qui, en soi, n'est pas du tout un problème) mais les tournures de phrases sont un peu trop alambiquées à mon goût. Il en résulte parfois une impression de lourdeur, la forme primant alors sur le sens, ce qui peut rendre la lecture assez ardue. Les dialogues sont les premiers à pâtir de cet excès d'effets de style qui leur donne un côté artificiel. Certains passages sont cela dit joliment tournés, que ce soit lorsque l'auteur se penche d'un peu plus près sur le décor londonien qui sert de cadre à son roman, ou lorsqu'elle donne la parole à ces esprits invisibles qui peuplent la ville, invisibles aux yeux du commun des mortels.



Pour ce qui est des personnages, je suis, là encore, assez mitigée. Trois protagonistes se partagent le devant de la scène : l'Enquêteur, un esprit évoluant dans cet univers parallèle superposé au notre, et deux jeunes femmes : la spirite Mary-Gaëtane et son acolyte Maisy. Le premier parvient sans mal à éveiller l'intérêt du lecteur et même à l'émouvoir par la profondeur de sa solitude qui ne laisse pas indifférente. Les secondes, en revanche, sont à mon sens plus difficiles à apprécier. D'abord parce qu'elles ont la fâcheuse tendance à s'exprimer de manière pompeuse ce qui leur donne un petit côté hautain. Ensuite et surtout parce que, bien que se définissant comme détachées des carcans de la société de l'époque, toutes deux font preuve d'un peu trop de pudeur et d'indignation dès qu'un personnage ne fait ne serait-ce qu'une légère entorse à l'étiquette. L'intrigue commençait pour sa part plutôt bien, distillant un certain nombre de mystères que le lecteur ne pouvait qu'être avide de voir résoudre (qu'est-il arrivé à la femme de John Blake ? Pourquoi son fantôme ne se manifeste-t-il plus ? Quelle est la cause de la folie qui a gagné tous les ancêtres de la spirite ?...) La clé de toutes ces énigmes se révèle cependant assez décevante, certaines révélations étant expédiées en une ou deux phrases tandis que d'autres se révèlent moins saisissantes qu'on l'espérait. L'ambiance légèrement glauque qui baigne l'ensemble du récit est par contre une vraie réussite, la ville nous apparaissant sous un jour inquiétant qui ne laisse pas indifférent et qu'on souhaiterait même côtoyer davantage.



Vous l'aurez compris, je n'ai que modérément accroché au roman de l'auteur qui dispose pourtant de solides atouts, malheureusement contrebalancés par un certain nombre de bémols qui m'ont à plusieurs reprises freiné dans ma lecture. Je vous encourage malgré tout à vous faire votre propre opinion, d'autres lecteurs pouvant tout à fait trouver plaisant des choses qui, personnellement, m'ont rebuté.
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Détectives rétro : une anthologie d'enquêtes exce..

C est le bouquin oublié depuis des années sur une étagère et qu' a cause ( grâce ? ) à un retard de livraison chez ma libraire j ai déconfiné, libéré, délivré ou plus romantiquement réveiller d un profond sommeil comme une belle aux bois dormant .Hé ho pas avec un baiser! covid 19 oblige et surtout trop de poussière Brèfle 15 nouvelles policières dont 13 originales de fin XIX° à 1913 . J étais un peu (beaucoup !) sceptique car souvent le style a mal vieilli ou parait désuet et poussiéreux , comme les romans à tiroirs de cette époque .Hé bien non après un temps d adaptation j ai été charmé par ces historiettes plus ou moins crédibles ou bien ficelées . j ai dis 13 nouvelles car la 1° et la dernière ont été écrites par deux auteurs contemporains M.s Mauméjean et Rey Ben non , quand on veut faire " à la manière de "on essaie de coller au style de ces temps ou alors on veut faire "farce " mais on l insinue si l on ne veut pas le dire . Ce sont ces 2 pastiches qui détonnent à la limite ( dépassée ) du ridicule, prétentieux .Mais pour le reste si vous croisez ce " mouton électrique " laissez vous tenter par ses côtelettes
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Les papillons geomètres

En Résumé : Je dois bien admettre que je suis passé à côté de ce roman, Les Papillons Géomètres n’ayant pas réussi à complètement me captiver. Le roman possède pourtant un certain potentiel ainsi qu’un univers qui ne manque pas d’intérêt se révélant étrange, envoutant et plutôt bien porté par la ville de Londres qui offre un côté sombre et légèrement angoissant à l’ambiance. Le travail sur les fantômes ne manque pas non plus d’attrait, s’avérant pour moi original et efficace offrant une ou deux scènes déroutantes et pourtant captivantes. Le soucis c’est que le reste du roman ne suit pas, selon moi. L’intrigue manque ainsi de consistance, les indices tombant un peu au bonheur la chance et la conclusion ne répondant a aucune des questions que le lecteur pourrait se poser. L’auteur aurait pu développer ses sous-intrigue pour compenser, mais même pas tant l’ensemble reste ouvert comme si elle comptait revenir dans ce monde. Autre point, pour moi j’avais l’impression d’avoir entre les mains une nouvelle ou une novella qu’on avait étiré et rempli pour répondre au format roman. Concernant les personnages ils possèdent tous un certains potentiel, mais vu qu’ils ne sont jamais un tant soit peu développé ou travaillé, je n’ai jamais réussi à m’intéresser à eux. Il faut dire aussi que je n’ai pas accroché aux dialogues qui m’ont paru surjoués. Concernant la plume de l’auteur, ça dépendra de chacun, on ne peut nier qu’elle possède un style unique, mais de mon côté il m’a paru trop en faire perdant le côté poétique et onirique recherche pour une légère impression pompeuse et de lourdeur. Au final je suis en grande partie passé à côté de ce récit, même si je pense qu’il pourra plaire à certains.





Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Les papillons geomètres

J’ai reçu ce roman grâce à l’abonnement des moutons électriques, c’était la parution de février. Autant j’avais été séduite par la parution de janvier Sombres cités souterraines de Lisa Goldstein, autant j’ai été plus que déçue par ce roman. Ce roman avait à la base tout pour me plaire: il se passe à l’époque victorienne que j’affectionne beaucoup et la description de 4ème de couverture fait penser à Penny Dreadfull, une très bonne série sur le thème du spiritisme à la même époque. Pourtant, la magie n’a pas opéré et je me suis ennuyée en lisant ce roman qu’il me tardait de finir alors qu’il ne fait qu’à peine plus de 200 pages.



Comme toujours chez Les moutons électriques, l’objet livre est très beau, c’est un petit format carré avec une très belle couverture signée Melchior Ascaride. La couverture situe bien le roman avec une très belle illustration de la ville de Londres et des papillons qui se retrouvent d’ailleurs tout le long du roman. Le papillon géomètre est l’autre nom du papillon de nuit, ce qui peut éclairer pour la compréhension du titre, plus que le roman lui-même, malheureusement. Autant le dire, l’histoire est entièrement donnée par la quatrième de couverture qui va même plus loin que le récit du livre, car il n’est pas question de science ni vraiment d’énigme de la taille des univers. Et c’est ce qui m’a le plus dérangé dans ce roman: la faiblesse de l’intrigue. C’est creux, tout est dit dans le résumé, on attend impatiemment qu’il se passe quelque chose, d’en savoir plus sur la disparition et la mort d’Eve et tout est expédié en quelques phrases alors que l’auteure se perd dans des digressions et des trames qui n’apportent rien à l’histoire et qui apparaissent sans véritable raison.



L’ambiance du roman par contre est assez bien rendue et correspond bien à l’époque victorienne. Elle est un peu glauque et étrange allant très bien avec le thème du roman. On s’attend presque à voir apparaitre un des personnages de la série Penny Dreadfull au coin d’une scène. Le décor de la ville de Londres est aussi bien utilisé et décrit à plusieurs reprises. Et c’est d’autant plus dommage que l’histoire aie autant de consistance qu’un fantôme car l’ambiance et le décor laissaient présager du bon. Les personnages correspondent bien au contexte également. Les deux protagonistes féminines ont des liens avec le surnaturel et le mystique: l’une est médium et l’autre est « sensitive ». Le troisième personnage principal est l’Enquêteur, personnage énigmatique au possible et dont on aurait aimé en savoir plus. Sa relation avec la médium est intéressante et le personnage est de loin le plus attachant des 3 et le plus fouillé, même si on sait très peu de choses sur lui.



Le style de l’auteure est un peu particulier, il est précieux et en cela correspond au langage de l’époque mais il est parfois difficile à lire car certains passages sont trop pompeux et descriptifs sans amener grand chose. De plus, j’ai été dérangée par le changement de narrateur effectué à plusieurs reprises. L’Enquêteur utilise la première personne puis on a un point de vue extérieur pour les 2 personnages féminins et d’un coup, Mary-Gaëtane (la médium) a aussi droit d’utiliser la première personne lors d’un chapitre, ce qui fait qu’on a du mal à comprendre qui parle au début.



Beaucoup de questions restent sans réponse et l’histoire du roman tient en très peu de mots. Le rythme du livre est lent et le roman souffre de plusieurs longueurs alors qu’il est très court. Seule réussite du livre pour moi: le climat, le décor et l’époque choisie. Peut être, l’auteure a t’elle prévu de revenir dans cette univers pour expliquer certains faits laissés sans réponses mais il faudra alors une histoire beaucoup plus consistante pour me séduire.
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Les papillons geomètres

J'aurai beaucoup de mal à dire si j'ai apprécié ce roman. Il a fait l'objet de beaucoup d'éloges mais j'ai l'impression d'être passée totalement à côté, un peu comme si je voyais les éléments principaux de l'intrigue mais que je n'arrivais pas à les lier tout à fait entre eux, créant un genre de flottement dans ma tête au moment de la lecture.Ajoutons que j'ai eu l'impression aussi que les choses intéressantes arrivaient à la fin avec un cheminement qui ne m'a^appratit pas entièrement et que de nombreuses questions me restent sans réponses...

Pourtant l'ambiance crassouille du Londres de cette époque est bien rendue, les personnes bien incarnés, le petit monde spirite aussi.

Comme Mary-Gaëtane vogue à la lisière entre 2 mondes, je suis restée à la lisière du roman...
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Les papillons geomètres

Ce Papillons géomètres est présenté par l'éditeur comme de la Fantasy spirite. Autant vous dire que dans ma tête cela fait juste un grand GNÉ ??? Et comme toujours, derrière une incompréhension, une méconnaissance vient une soif de savoir, de comprendre, de découvrir. Je me suis donc jetée sur ce roman et n'en ai fait qu'une bouchée. Alors soit, il n'est pas bien gros, mais surtout je l'ai trouvé captivant.



Ce roman est écrit dans un langage soutenu qui est parfaitement en accord avec l'époque dans laquelle se déroule cette histoire. Nous évoluons dans le Londres du début du vingtième siècle, aux ruelles baignant dans le fameux fog londonien, difficilement éclairées par les lueurs falotes des becs à gaz. À ce monde réel vient se superposer celui des spectres, des fantômes. Lui aussi fait de brumes, de flous, de décors qui par pans entiers s'effacent, s'effilochent, s'oublient. Que l'on soit d'un monde ou de l'autre, l'ambiance y est délétère, souvent glauque.



John Black va s'adresser à Mlle Lafay, médium comme toutes les femmes de sa lignée, car il a l'intime conviction que la disparition de sa femme ne peut s'expliquer que par son décès. Conviction confirmée par Mary-Gaëtane qui va mettre en relation les deux époux. Elle sera le pont entre ces deux mondes, le canal permettant le lien. Ainsi fut pris un rendez-vous annuel entre le couple Black. Mais cette dernière fois, Eve n'est pas venue.



John en a été tellement perturbé que son aura a été perçu par l'Enquêteur, un spectre passant à proximité. Ce dernier à l'intuition qu'il doit le suivre, mais il n'y arrive pas. Ils ne font pas ce qu'ils veulent les spectres, déjà qu'habituellement ils ne voient même pas les vivants. En cherchant Black, son enquête va l'amener dans le salon de Mlle Lafay. Et là, ô stupeur, ces deux là se voient ! Le salon de Mary-Gaëtane est devenu une sorte de passerelle entre le monde des vivants et le monde de l'après-vie. Ensemble ils vont enquêter sur la disparition du fantôme d'Eve, mais également sur celle bien réelle de John.



J'ai savouré les interactions entre Mary et l'Enquêteur. Ce dernier en quête d'identité, en recherche de son passé et de ses souvenirs dissous. L'auteur lui prête un humour pince-sans-rire très british que j'adore. Il tourne sans cesse en dérision sa non-vie pleine de solitude. Mary elle même est en quête de compréhension de ce don qu'elle possède, d'autant qu'il serait responsable de la folie de ses aïeules. L'amitié qu'elle partage avec Maisy, la belle métisse qui vit chez elle est elle aussi savoureuse. Maisy, adepte de magie vaudou, un brin sorcière donc, mais surtout pleine de joie de vivre et d'humour qui apportera beaucoup de soleil dans cette histoire pleine de brumes.



Je dois avouer cependant qu'une fois ma lecture achevée je me suis posée bien des questions quant au titre de ce roman. Et ce n'est que récemment que j'ai pu lire cet article, sur le blog des moutons électriques. Je vous conseille vivement de le lire avant, votre compréhension en sera grandement facilitée. Cet entretien avec Christine Luce a éclairé toutes les zones d'ombres qui restaient dans mon esprit. Mais je le redis, malgré ce flou, j'ai apprécié ma lecture et vous la recommande. Quant à moi, je me déclare plus que favorable à une nouvelle incursion dans ces mondes non parallèles mais juxtaposés, dans cette fameuse Fantasy spirite qui m'a ravie.


Lien : http://bookenstock.blogspot...
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SOS Terre & Mer

SOS Terre et Mer est issu d’un projet de financement participatif via Ulule. Le livre est une anthologie de nouvelles en faveur des réfugiés et autres exilés de la Terre. Le projet émane de Mérédith Debaque, assistant éditeur chez Les Moutons électriques. Il a voulu apporter son soutien à l’ONG SOS méditerranée et a pour cela offert son savoir-faire pour éditer cette anthologie. Le recueil contient 14 nouvelles et 14 illustrations et 33 personnes (auteurs, illustrateurs et éditeurs) ont travaillé bénévolement à ce beau projet. Une fois les frais de port et de fabrication enlevés, le financement obtenu a été entièrement reversé à l’ONG SOS Méditerranée. L’éditeur associatif Flatland qui s’est chargé de l’inscription ISBN a décidé de pérenniser le recueil en continuant de publier le livre dans sa version semi-poche en gardant le versement des bénéfices en intégralité à l’association. Le livre est également disponible en tirage de tête sur le site des Moutons électriques.



Les nouvelles du recueil ont pour thème l’exil et le départ forcé au travers des différents registres de l’imaginaire. Les causes qui ont mené les différents protagonistes des récits sont variées tout comme les mondes dans lesquels ils se situent. Parmi les textes proposés, on retrouve tous les genres de l’imaginaire pour mettre en valeur la diversité de ce genre et également la diversité des peuples. Le recueil apporte également un autre regard sur les situations d’exil et tout ce qui y est lié comme la guerre. Les auteurs utilisent la projection dans l’avenir ou dans des réalités parallèle pour se questionner sur cette thématique douloureuse et terriblement actuelle. Chaque texte propose une approche différente de l’exil tout en gardant une connotation avec l’imaginaire.



Un petit mot sur le titre du recueil avant de parler plus en détail des nouvelles: il rappelle l’association soutenue par le projet mais est également un hommage à Ursula Le Guin via son cycle Terremer. Les écrits d’Ursula Le Guin ont été marqués par ses convictions humanistes et c’est un bel hommage.



Dans Ils périront sur les plaines de Mimante, Jean-Philippe Jaworski offre un très beau texte de fantasy épique à l’atmosphère antique et parle des conséquences de la guerre. Nathalie Dau situe sa nouvelle, Bec, dans l’univers de sa série Le livre de l’énigme, même s’il n’est pas important de le connaitre pour apprécier le texte. La nouvelle parle d’un esclave marne retrouvant son peuple et désirant se faire accepter. Des thèmes chers à l’autrice figure dans ce texte comme la tolérance et l’acceptation.



Robert Darvel apporte un peu d’humour dans sa nouvelle Firmin le lapin en parlant d’exil chez les lapins dans le but de dénoncer l’indifférence. Stefan Platteau offre un très beau texte, Énéide des faés, où il mêle la magie à notre monde. Les hommes et les femmes ainsi que les esprit et la magie choisissent de fuir l’Afrique et sont confrontés au rejet et à la peur en arrivant en Europe. Autre texte très touchant, Le peintre de Guillaume Parodi, parle des exilés forcés de retourner dans un pays qu’ils ne connaissent pas au travers du regard d’un peintre doué d’un étrange talent. Nelly Chadour évoque différentes sortes d’exil dans L’oie sauvage où un vieil homme sans domicile fixe croise la route de migrants en fuite. Des peintures étranges et un chat vont jouer un rôle important dans ce texte à la fois drôle et émouvant.



Julien Heylbroeck choisit le space opera dans Les Xhyles pour aborder l’exil et la peur de l’autre venant de la méconnaissance. Dans Le refuge de l’autre, Dominique Warfa choisit aussi la science-fiction avec une réfugiée nommée Silhouette qui vient d’un monde très lointain, bien au-delà des étoiles. Ketty Steward utilise le registre de la dystopie avec sa nouvelle Le filet du pêcheur. Elle parle d’un monde ont toutes été fermées. Le récit est très efficace et incisif. Le texte le plus réussi de ce recueil est pour moi La porte des éléphants de Bruno Pochesci. La nouvelle parle d’une famille meurtrie qui a du fuire l’Afrique puis une Italie fasciste, le tout sous fond de disparition des éléphants. Le texte offre une pointe de surnaturel, beaucoup d’émotions tout en évoquant le métissage et les croyances anciennes.



Ce recueil offre ainsi de très beaux moments au travers de l’imaginaire utilisé pour parler de thèmes difficiles et d’actualité. Chaque nouvelle possède sa propre illustration. La fiction aide à mieux comprendre ce qui se passe dans notre monde et tout cela au profit d’une bonne cause. Bravo à tous les participants pour cette entreprise qui fait sens.
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Les papillons geomètres

C'est l'histoire d'un livre dont je n'ai pas compris la fin.



Alors, on va être d'accord de suite, je ne vous dirai pas la fin, c'est comme ça c'est pas autrement. Mais si quelqu'un n'a pas eu le sentiment d'avoir l'herbe coupée sous le pieds comme moi, qu'il vienne me voir, qu'il m'explique parce que je ne sais pas si j'étais fatiguée ou si c'est un truc que j'ai pas compris. Mais en fait, on était trois à le lire et on était trois à être dans le même cas.



Et le pire du pire, c'est que l'auteur était présent à Trolls et Légendes et je suis passée pendant sa pause déjeuner. Sérieusement ! Des fois, je me collerai des barres toute seule tellement je m'en veux.







Et sinon ?



Sinon, la mythologie est sympa. Le coup du couple de médium était super agréable et formait ainsi un coup Sherlock Watson assez pétillant, je dois dire. L'intrigue était bien menée (on ne parle pas de la fin j'ai dit) et j'ai pris un réel plaisir à découvrir un univers un peu ethéré, un peu fantomatique avec des esprits un peu spéciaux tout de même. On a pu suivre l'enquête du côté des vivants comme du côté des morts et la transition entre ces deux mondes s'est faite sans douleur.



Franchement ? C'était bien écrit. Pas la révolution de l'année mais j'ai vraiment pris plaisir à le lire. Je me suis attachée aux personnages et s'il n'y avait pas eu ce petit trébuchement à la fin, le livre aurait été considéré comme vraiment bon. Alors, n'hésitez pas à le découvrir, ne serait ce que pour l'écriture. J'ai hâte de découvrir un autre titre de l'auteur. (par contre, pour moi, les gars, c'est du fantastique, pas de la fantasy).
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Les papillons geomètres

Trop particulier pour moi, le style de l'auteur m'a totalement perdu et cette lecture a plus été une corvée qu'autre chose. Le style est alambiqué et les dialogues sont plutôt longs et assez mal rythmés. Bien sûr, ce n'est que mon avis, il est subjectif. A voir la couverture et après avoir lu le résumé, je m'attendais à un gros coup de cœur, mais j'ai plus d'une fois failli abandonner ma lecture en cours de route (chose qui ne m'arrive jamais). L'univers créé par l'auteur est riche, mais son style d'écriture est tellement énervant à la longue que je n'ai pas pu profiter de l'imagination de l'auteur, ni des personnages ou de l'histoire.
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Les papillons geomètres

Avec ces Papillons géomètres, Christine Luce nous offre une histoire de fantômes à la lueur des becs de gaz. Les brumes de l'après-vie se mêlent au fog londonien pour créer une ambiance délétère, lourde de mystère.

J'ai un faible pour les histoires de revenants et, à ma grande satisfaction, celle-ci se révèle plutôt atypique. Cet autre monde, une marche au-dessus du nôtre, est fascinant et les esprits qui y survivent obéissent à des règles que l'on découvre au fur et à mesure.

L'auteur a créé des personnages intelligents et sortant des carcans qu'il est plaisant de voir évoluer. Mary-Gaëtane est l'une d'entre eux. Elle est avant tout une femme pragmatique et indépendante. Elle vit avec une amie d'enfance, Maisy, métisse et un peu sorcière. Mary exerce le métier de médium. Si elle use parfois d'artifices pour abuser une clientèle qui ne demande pas mieux, son don est néanmoins réel et dangereux. C'est à cause de lui, et de son bon coeur, qu'elle va se retrouver mêlée à une double affaire de disparition : celle d'une jeune femme sans histoires et… du fantôme de celle-ci.



La suite sur mon blog...
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Mary Shelley contre Frankenstein

Après la rédaction de son roman, Mary Shelley part en Italie et vit une vie simple. Ayant perdu deux enfants, elle est de nouveau enceinte. C'est alors qu'elle croise le chemin de la véritable créature qui l'a inspirée. Celle-ci est encore plus effrayante que dans le roman et s'en prend à Mary.



Un roman truffé de graphismes plutot simples et en trois couleurs: blanc, noir et vert citron. Attention, ce n'est pas une BD!

Mary Shelley est posée ici en héroïne, à la fois forte et fragile, libre et déterminée. Si l'idée est séduisante et moderne, le roman en lui même est plutot décevant. Le premier tiers repose essentiellement sur des descriptions de la Toscane ou de la vie de l'écrivaine. De plus, le style est un peu ancien (voire ampoulé) et ne parlera pas à tous les lecteurs actuels.

L'action arrive enfin sur la fin, avec la confrontation entre l'héroine et le monstre devenu réalité. Mais on reste loin de l'oeuvre originale.

Dommage.
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Les papillons geomètres

Au premier quart du livre, je me demandais si je l'aimais ou si je le détestais : l'écriture hyper alambiqué avait retenue mon attention, sans que j'arrive à déterminer si c'était en bien ou en mal.

Toutefois, au fur et à mesure de ma lecture, cette écriture m'a fatiguée : les situations sont décrites avec des phrases tellement longues et des métaphores continuelles, qu'au final l'intrigue est devenu très obscur pour moi.

Finir ce livre m'a été pénible, et je pense sincèrement avoir loupée la moitié des explications. Je n'ai pas vraiment bien compris ce qui s'est passé, ni la résolution de l'intrigue. Je suppose qu'il y aura une suite car il reste trop de mystères concernant l'Enquêteur... Ou alors je n'ai pas compris ça non plus.

En conclusion, je suis passée complètement à côté de ce livre, et je n'ai pas du tout accroché.
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Les papillons geomètres

Une histoire plus simple (simpliste?) que ce à quoi je m'attendais et quelques bizzareries de narration, mais une écriture recherchée et nébuleuse comme j'aime. Personnages sympathiques. Sentiment mitigé sur la fin : j'aurais aimé en apprendre davatange, que ça aille plus loin.
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Les papillons geomètres

Pourquoi ce titre ?

J'avoue ne m'être pas posé la question avant d'écrire ceci. C'est que ça ne doit pas être très important !

Ecrit à travers plusieurs yeux et/ou par un narrateur omniscient, il manque peut-être une petite trentaine de page pour poser l'univers. D'habitude, lorsqu'il s'agit d'un bouquin avec un monde mystique, on nous présente les règles de ce dernier lors d'une première affaire puis le roman ne commence réellement que lors d'une deuxième où soit l'auteur développe ces règles, soit les dynamite. Ici, il n'y a qu'une affaire et il est donc difficile de comprendre exactement qu'elles sont les règles de l'univers que l'on lit. Il y a bien une après-vie, des personnages dans cette après-vie, ils y font des choses, il y a comme un semblant de hiérarchie mais on ne saura jamais vraiment comment le tout fonctionne. J'imagine que c'est une décision de l'auteure, le mystère d'après la mort devant en garder.

L'affaire suivie est plutôt simple: Londres, époque victorienne, la femme morte d'un homme ne vient pas lors d'une séance de spiritisme et ce dernier disparaît. Pourquoi, comment ? Deux enquêteurs: la spirite et un fantôme qui répond au nom "d'Enquêteur", au moins c'est pratique.

Le roman repose principalement sur son ambiance. De la brume, l'entre-deux mondes, les mystères de l'après-vie... Sauf que ça va un tout petit peu trop vite et qu'il n'y a pas assez de pages. Jamais on n'aura une idée claire de ce que savent ou pas les gens "normaux" sur le monde spirituel, l'étendue de l'uchronie s'il y en a même une. L'histoire n'est pas spécialement originale mais est suffisamment bien racontée pour ne pas lâcher le livre en cours de lecture.
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Les papillons geomètres

Une véritable purge à lire... Je n'ai pas été captivée par l'histoire, alors que l'intrigue semblait intéressante. Je n'ai pas non plus réussi à trouver un seul personnage attachant tant ils sont abordés de manière superficielle. Le vocabulaire est beaucoup trop alambiqué, parfois confus. Trop de questions restent en suspens et trop de sujets pourraient être mieux développés.
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Les papillons geomètres

En premier lieu, j’adore la couverture de ce roman. Dès que je l’ai aperçue, elle m’a interpellée… Les couleurs à la fois douces et froides, cette silhouette féminine qui semble flotter dans les airs, et, au fond, ce buste d’homme dont on ignore s’il est menaçant ou non… Cela résume bien le roman en fait. Entre spiritisme et enquête policière, le lecteur navigue entre deux eaux.



A Londres, Eve a disparu. Son mari éploré se rend chez une médium de renom chaque année : Mary-Gaëtane LaFay. Mais un jour, la défunte ne vient pas au rendez-vous. C’en est trop pour le pauvre homme. Vaincu de chagrin et de douleur, il erre un peu dans Londres et croise la route de l’Enquêteur, avant de s’évanouir lui aussi… L’Enquêteur et la médium feront donc équipe pour le retrouver en espérant éviter le pire et en espérant comprendre ce qui est arrivé à Eve.



Le roman commence in medias res et nous plonge dans un univers qui nous déstabilise. Pour ma part, j’ai eu du mal à cerner le personnage de l’Enquêteur, de l’Ancienne et de l’Arpenteur durant les trois premiers chapitres, jusqu’à ce que l’auteur donne innocemment un élément clef qui m’a permis de mieux saisir leur nature réelle. A partir de ce moment-là, j’ai été emportée dans la suite du roman. L’au-delà nous est présenté, par petites touches, au gré des explorations de chacun, ce qui mime la solitude et les zones d’ombre sur lesquelles bute l’Enquêteur. En cela, c’est intéressant car cela éclaire un peu plus le personnage. Enfin, le jeu d’enquête est prenant, même s’il est parfois dilué par les chapitres sur l’Arpenteur, et la chute est superbe : belle et douloureuse, agrémentée d’un soupçon de Roméo et Juliette! J’ai adoré!



Malheureusement, ma lecture a buté sur certains éléments. Il s’agit principalement de passages que j’ai trouvé un peu longs, philosophiques, métaphysiques… Bref, certains passages m’ont paru bien compliqués sans pour autant apporter de la saveur. Et souvent, ces moments étaient liés à l’Arpenteur ou à l’Ancienne, deux personnages qui restent très (trop?) énigmatiques, finalement pour moi.



Mis à part cela, j’ai adoré la complicité qui se noue peu à peu entre l’Enquêteur et la médium : échanges tour à tour, sérieux, ridicules, et enfantins presque. Les deux sont très intéressants, l’un par le mystère qui l’entoure, l’autre par son excentricité et sa détermination. Mary-Gaëtane est une femme forte, une femme qui défie les lois de son époque, du monde, et de la nature, au péril de sa propre vie, une femme qui navigue toujours sur le fil, à la lisière de la folie. Ce jeu de funambule était particulièrement prenant. J’ai aimé aussi la complicité entre Mary-Gaëtane et Maisy, son amie et femme de chambre. Le duo est parfois loufoque, parfois dur mais il m’a fait sourire. L’auteur a su les rendre touchantes par leur complicité.



Mais surtout, la figure de l’Enquêteur m’a beaucoup intriguée... Qui est-il? Vivant ou mort? Au terme de ma lecture, je suis un peu frustrée car je n’en ai pas appris assez sur lui. Je trouve ce personnage très riche, et j’ai le sentiment qu’il n’a pas encore révélé tous ses secrets… Je m’attends donc à un deuxième tome qui, je l’espère, me donnera plus d’éléments. Pour l’instant, j’ai ma petite idée, et j’ai déjà hâte de savoir si c’est la bonne.



Ainsi, malgré quelques passages plus rébarbatifs, j’ai apprécié Les Papillons géomètres, et j’ai beaucoup aimé le trio Maisy, Marie-Gaëtane, l’Enquêteur qui est savoureux et intéressant. Je serais ravie de les retrouver pour mieux comprendre leur histoire.
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Détectives rétro : une anthologie d'enquêtes exce..

Une anthologie très intéressante. Lermina Nous offre de jolies enquêtes avec notamment le très drôle Toto Fouinard, un enquêteur populaire, artiste, drôle. Une reprise d'Harry Dickson. L'enquête de Mauméjean est très sympathique même si un peu rude. C'est un fantôme qui résout l'enquête de Mark Lemon... Des détectives sérieux, légers, chics, moins chics, qui aiment se travestir, qui déduisent, tous très intelligents....
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