Citation de thereadingclassroom
« Je crois que je sais ce qui s’est passé, commençai-je d’une voix douce. Un prix scientifique m’a échappé à mon collège parce que les gens ont pensé qu’une fille ne pouvait pas avoir inventé ma merveilleuse main multifonctions, parce que j’avais dû utiliser un fer à souder pour la fabriquer. Vous avez dit que vous aviez découvert la planète parce que vous saviez que personne ne penserait que Mamie Joss en avait été capable, c’est ça ?
Le professeur Smocks me contempla d’un air songeur, puis répondit tristement :
- J’imagine qu’on pourrait dire ça. Je voulais juste faire une différence. Apporter quelque chose. Il n’y avait pas beaucoup de scientifiques femmes à l’époque … et de toute manière, personne ne les prenait au sérieux. Je savais que si je disais que j’avais découvert la planète, personne ne remettrai mes dires en question. Contrairement à ce qui se serait passé si Jocelyne avait affirmé que c’était sa découverte. (Il hausse les épaules). C’était comme ça, en ce temps-là, c’est tout. Même si je sais que ce n’est pas acceptable pour autant.
A cet instant, une chose fantastiquement inattendue se produisit :
- Vous avez bien raison, ça n’est pas du tout acceptable ! intervint quelqu’un dans le public. Ça s’appelle « l’effet Matilda ».
Je scrutai l’auditorium plongé dans le noir.
- Papa ?
Il monta les marches de la scène en courant pour venir me rejoindre.
- Ce n’est pas normal que ma mère se soit vu refuser la gloire qui lui revenait, lança-t-il en s’adressant à moi, au professeur Smocks et à l’auditorium bourré à craquer. Juste parce que c’est une femme et parce que les gens ont cru Smocks plutôt qu’elle. Ca porte un nom. (Il plongea la main dans la poche arrière de son élégant pantalon et en sortir un bout de papier). « L’effet Matilda, lut-il, est le phénomène de déni ou de minimisation systématique de la contribution des scientifiques femmes, dont les travaux de recherche sont souvent attribués à leurs collègues masculins à la place. » « Ca s’est produit un nombre de fois incalculable, pas que pour ma mère. Dire « C’était comme ça en ce temps-là » n’est pas une excuse. Ca n’en était pas une à l’époque, et ça ne l’est pas davantage aujourd’hui ».
Citation choisie par Phoebe
Le professeur Smocks me contempla d’un air songeur, puis répondit tristement :
- J’imagine qu’on pourrait dire ça. Je voulais juste faire une différence. Apporter quelque chose. Il n’y avait pas beaucoup de scientifiques femmes à l’époque … et de toute manière, personne ne les prenait au sérieux. Je savais que si je disais que j’avais découvert la planète, personne ne remettrai mes dires en question. Contrairement à ce qui se serait passé si Jocelyne avait affirmé que c’était sa découverte. (Il hausse les épaules). C’était comme ça, en ce temps-là, c’est tout. Même si je sais que ce n’est pas acceptable pour autant.
A cet instant, une chose fantastiquement inattendue se produisit :
- Vous avez bien raison, ça n’est pas du tout acceptable ! intervint quelqu’un dans le public. Ça s’appelle « l’effet Matilda ».
Je scrutai l’auditorium plongé dans le noir.
- Papa ?
Il monta les marches de la scène en courant pour venir me rejoindre.
- Ce n’est pas normal que ma mère se soit vu refuser la gloire qui lui revenait, lança-t-il en s’adressant à moi, au professeur Smocks et à l’auditorium bourré à craquer. Juste parce que c’est une femme et parce que les gens ont cru Smocks plutôt qu’elle. Ca porte un nom. (Il plongea la main dans la poche arrière de son élégant pantalon et en sortir un bout de papier). « L’effet Matilda, lut-il, est le phénomène de déni ou de minimisation systématique de la contribution des scientifiques femmes, dont les travaux de recherche sont souvent attribués à leurs collègues masculins à la place. » « Ca s’est produit un nombre de fois incalculable, pas que pour ma mère. Dire « C’était comme ça en ce temps-là » n’est pas une excuse. Ca n’en était pas une à l’époque, et ça ne l’est pas davantage aujourd’hui ».
Citation choisie par Phoebe
