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Citation de Simonbothorel


Quelques citations/extraits du livre Dune (1965) de Frank Herbert (Édition Pocket, 2012) :

• « (en italique) Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l’esprit. La peur est la petite mort qui conduit à l’oblitération totale. J’affronterai ma peur. Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi. Et lorsqu’elle sera passée, je tournerai mon œil intérieur sur son chemin. Et là où elle sera passée, il n’y aura plus rien. Rien que moi. » (Paul se récitant la Litanie du Bene Gesserit avant d’affronter l’épreuve du Gom Jabbar) p. 18.

• « (en italique) L’espérance ternit l’observation. » (Jessica) p. 21.

• « Tu apprendras à connaître les plaines funèbres, les déserts absolument vides, les vastes étendues où rien ne vit à l’exception des vers de sable et de l’épice. Tu en viendras à ternir tes pupilles pour atténuer l’éclat du soleil. Le moindre creux à l’abri du vent et des regards te sera un refuge. Et tu te déplaceras sur tes jambes, sans orni, sans véhicule ni monture. » (La Révérendre Mère à Paul qui raconte cela à Thufir) p. 52.

• « Si les vœux étaient des poissons, murmura-t-il, nous lancerions tous des filets. » (Gurney) p. 64.

• « Chaque route que l’on suit exactement jusqu’au bout ne conduit exactement à rien. Escaladez la montagne pour voir si c’est bien une montagne. Quand vous serez au sommet de la montagne, vous ne pourrez plus voir la montagne » (Proverbe Bene Gesserit, extrait de Muad’Dib) p. 118.

• « En cet instant, le Duc songeait que son rêve le plus cher, à lui, était justement de mettre fin à toute distinction de classe et d’en finir avec cet ordre maudit. Levant les yeux vers les étoiles qui brillaient au sein de la poussière, il se dit : (en italique) Caladan tourne quelque part autour d’une de ces petites lumières… mais jamais plus je ne reverrai ma demeure. L’idée de Caladan éveillait soudaine comme une douleur dans sa poitrine. Une douleur qui ne semblait pas prendre naissance en lui mais qui lui venait plutôt de Caladan. Il ne parvenait pas à considérer Arrakis, ce monde désertique, comme sa demeure. Et il doutait de jamais pouvoir y parvenir. » p. 132.

• « L’aube s’annonçait sur la cuvette désertique. Il leva les yeux. Loin au-dessus, les étoiles étaient déployées en une écharpe étincelante sur le bleu-noir du ciel. Juste au ras de l’horizon du sud, la seconde lune brillait dans un halo de poussière. Une lune étrange à la clarté sinistre. Et tandis que le Duc la contemplait, elle glissa derrière les collines du Bouclier, les couvrit un instant de gel. […] À l’est, un faisceau de lumière grise monta dans la nuit, puis ce fut une opalescence nacrée et les étoiles en furent estompées. Alors vint le long, le lent sillage de l’aube sur l’horizon brisé. […] Jamais il n’avait imaginé qu’il pût y avoir quelque chose d’aussi beau que cet horizon rouge, tourmenté, ces falaises d’ocre et de pourpre. Par-delà le terrain de débarquement, là où la rosée de la nuit avait apporté la vie aux graines hâtives d’Arrakis, il découvrait maintenant des lagunes de fleurs rouges sur lesquelles se posait une trame de violet… pas de géants invisibles. » p. 169-170.

• « Il n’y a pas d’issue — nous payons la violence de nos ancêtres. » (Extrait de Les dits de Muad’Dib, par la princesse Irulan) p. 240.

• « Vous pouvez appliquer votre logique à tout ce qui est hors de vous, poursuivit-elle, mais c’est une caractéristique humaine que, lorsque nous affrontons des problèmes personnels, ce sont justement ces choses profondément intimes qui résistent le plus à l’examen de la logique. Nous avons alors tendance à nous empêtrer, à nous en prendre à tout sauf à la chose bien réelle et profondément enracinée qui est notre véritable but. » (Jessica à Thufir) p. 252

• « Leto leva les yeux vers l’extrémité de la table, se demandant pourquoi il attendait encore. La dent aurait si rapidement raison de tout cela. Pourtant… Sa vie avait été agréable, pour la plus grande part. Il se souvenait d’un cerf-volant dans le ciel de Caladan, bleu comme un coquillage, de Paul qui riait. Et du soleil de l’aube, ici, sur Arrakis… des stries de couleurs sur le Bouclier estompées par la brume de poussière. […] Une pensée demeurait en lui. Leto la vit s’inscrire sur des raies de noirceur, lumière informe : Le jour modèle la chair, et la chair modèle le jour. La pensée le frappa avec une intensité que jamais, il le savait, il ne pourrait expliquer. Silence. » (Leto avant de mourir) p. 296-297.

• « Il se souvenait d’un mouchoir de gaze flottant dans le vent. Et il percevait le futur ainsi, maintenant. Comme une surface ondulante, sans consistance. Il voyait des gens. Il sentait la chaleur et le froid des probabilités innombrables. Il connaissait des noms et des lieux, éprouvait des émotions sans nombre, recevait des informations venues de sources multiples et inexplorées. Le temps là pour sonder, goûter, examiner, mais pas pour façonner. Le tout était le spectre des possibilités du plus lointain pass au plus lointain avenir, du plus probable au plus improbable. Il voyait sa propre mort en d’innombrables versions. Il voyait de nouveaux mondes, de nouvelles civilisations. Des êtres. Des êtres. Des multitudes d’êtres qu’il ne pouvait dénombrer mais dont il percevait l’existence. » (Paul pendant sa fuite avec sa mère dans le désert) p. 312-313.

• « (en italique) Je suis un monstre ! pensa-t-il. (en italique) Une anomalie ! Puis : Non ! Non ! (en italique) Non ! NON ! Ses poings frappaient le sol de la tente. Et, implacable cette fraction de son être qui poursuivait ses fonctions, enregistra sa réaction comme un intéressant phénomène émotionnel et l’intégra aux autres facteurs.
« Paul ! »
Sa mère était près de lui, elle lui avait pris les mains. Son visage était une tache grise dans l’ombre. « Paul qu’y a-t-il ? »
«  Vous ! »
« Je suis là, Paul. Tout va bien. »
« Que m’avez-vous fait ? » demanda-t-il. »
En un éclair de compréhension, elle devina les racines lointaines de la question : « Je t’ai mis au monde », dit-elle. » p. 315.

• « On ne peut quitter Arrakis sans emporter une partie d’Arrakis avec soi. » (Paul) p. 316.

• « Je ne puis encore vous dire les choses qui peuvent advenir, dit-il. Je ne puis même me les dire, quoique je les aies vues. Cette sensation de l’avenir… Il semble que je n’ai aucun contrôle sur elle. C’est comme cela, c’est tout. L’avenir proche… un an peut-être… je peux le voir en partie… C’est une route aussi large que notre Avenue Centrale, sur Caladan. Il y a des choses que je ne distingue pas… des endroits pleins d’ombre… Comme si la route passait derrière une colline et… (l’image d’un mouchoir flottant au vent lui revint)… il y a des embranchements… » (Paul) p. 318.

• « Il leva les yeux et, dans la pénombre verte de la tente, regarda son visage aux traits affinés, patriciens. « Oui, c’est l’un des chemins, dit-il en hochant la tête. Oui… Ils m’appelleront… Muad’Dib, « Celui Qui Montre Le Chemin ». Oui… ils m’appelleront ainsi. » Et il ferma les yeux et pensa : Maintenant, mon père, je peux te pleurer. Et les larmes roulèrent sur ses joues. » p. 321

• « La vision du temps est vaste mais lorsque vous le traversez, le temps devient une porte étroite. » (Extrait de L’éveil d’Arrakis par la Princesse Irulan) p. 349.

• « Mieux vaut le calme et un maigre repas qu’une maison pleine de luttes et de doutes. » (Jessica qui se ressasse une parole de Gurney) p. 393

• « (en italique) La nuit est un tunnel, se dit-elle. Un trou dans l’avenir… si nous avons encore un avenir. » (Jessica lorsque elle et Paul contournent le ver) p. 420.

• « Il le percevait. Cette conscience raciale à laquelle il ne pouvait se soustraire. L’afflux de la connaissance ; la perception précise, froide et claire. Il se laissa aller sur le sol, le dos contre le rocher, abandonnant toute résistance. Et il fut dans cette strate hors du temps où il pouvait voir le temps, reconnaître les chemins ouverts devant, prendre les vents de l’avenir… et ceux du passé, visions borgnes du passé, du présent et de l’avenir formant une image triple qui lui permettait d’observer le temps devenant espace. Il existait un danger, il le savait. Il pouvait aller trop loin. Il lui fallait se maintenir dans la perception du présent, sentir la réflexion floue de l’expérience, le flux du moment, la continuelle solidification du ce-qui-est dans le perpétuel-était. » (Paul après rencontré Stilgar et les Fremens) p. 468-469.

• « (en italique) Est terrifiant ce qui rend un humain surhumain. » (Feyd-Rautha lorsqu’il affronte un gladiateur) p. 530.

• « Elle mit une main sur sa joue. « Je n’ai plus peur, Usul. Regarde-moi. Je vois ce que tu vois quand tu me tiens ainsi. »
«  Que vois-tu ? »
« Je ne vois nous donnant l’amour l’un à l’autre en un moment de calme entre les tempêtes. C’est là ce que nous devions faire. »
À nouveau, la drogue s’empara de lui et il pense : Tu m’as si souvent donné l’oubli et le réconfort. L’illumination lui revenait avec ses images détaillées du temps et il sentit l’avenir se muer en souvenirs : les tendres agressions de l’amour physique, la communion des moi, la douceur et la violence.
« Tu es forte, Chani, murmura-t-il. Reste avec moi. »
« Toujours », dit-elle, et elle l’embrassa sur la joue. » (Paul et Chani après qu’il est prit la drogue) p. 570-571.

• « Le besoin pressant d’un univers logique et cohérent est profondément ancré dans l’inconscient humain. Mais l’univers réel est toujours à un pas au-delà de la logique. » (Extrait de Les Dits de Muad’Dib, par la Princesse Irulan) p. 587.

• « Lorsque la religion et la politique voyagent dans le même chariot, les voyageurs pensent que rien ne peut les arrêter. Ils vont de plus en plus vite. Ils oublient alors qu’un précipice se révèle toujours trop tard. » (Jessica se souvenant d’un proverbe Bene Gesserit) p. 602.

• « Ce sont ceux qui peuvent détruire une chose qui la contrôlent vraiment. » (Paul à Gurney) p. 662.
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