L’alcool lui donne la puissance d’un dieu. Elisabeth erre dans l’appartement vide, parmi les œuvres que collectionne son connaisseur d’époux, hilare, forte, fière désormais. La fièvre la tient. Elle est passée au whisky, s’ouvrant un Glendronach de quinze ans d’âge, un truc sublime. Une fièvre la tient, réclamant l’action d’éclat, vite un fusil un garrot un merlin un trident, vite qu’on décapite, écartèle, empale, écorche, pulvérise, fende, cabosse le cabot, que je le tale et la mâchure – l’infâme ! que je me le schize, le défigure, l’éclate, l’explose, le décervelle, et le ronge et l’éviscère, il nous faut désormais des égorgements de cinéma gore ou de littérature musclée, des brutalités convenues, du couteau ou de la fourchette.