AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de montmartin


1978, Francesco Barro, un industriel, est assis sur un lit, avec entre les mains un exemplaire du journal, derrière lui, sur un grand panneau figure le sigle des Brigades rouges. Mais Francesco ne pourra jamais se remettre d'un tel séjour aux enfers qui a duré deux mois, il ne sera plus le même, anéanti physiquement et moralement, il se suicide.
Onze ans plus tard, son fils Renato entre dans un institut privé à Lausanne, au fil des ans le théâtre s'est imposé dans sa vie. Il va rapidement se rapprocher de Paolo Mantegazza professeur d'italien et de théâtre. Tous les deux partagent cet amour du théâtre, mais aussi de la montagne, la solitude et le fait de ne pas avoir de père.
Quelle drôle d'idée a eu l'éditeur de révéler en quatrième de couverture la véritable identité de Paolo, un conseil abstenez-vous de la lire. Composé de très courts chapitres, ce roman nous offre une réflexion sur la résilience et le partage. Mais ce qui m'a vraiment intéressé dans ce récit c'est l'analyse de la situation dans l'Italie des années 70 et les motivations de Brigades rouges, refonder la société qui était entre les mains d'une bourgeoisie indigne et veule. Il était normal qu'une partie des fortunes accumulées sur le dos des travailleurs fût rendue à ceux qui méritaient un minimum de justice sociale. C'était la justification des enlèvements contre rançon.

Metin Arditi nous offre l'histoire d'une relation comme on en réussit qu'une dans sa vie. Et encore. Pas dans chaque vie. Deux portraits de deux êtres qui se vouent une admiration commune. Deux personnages en reconstruction avec en arrière-fond l'ombre des brigades rouges.
Commenter  J’apprécie          411



Ont apprécié cette critique (39)voir plus




{* *}