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Critique de gruz


J'ose dire qu'en matière de nouvelles j'en connais un rayon. Que j'aime cet exercice, que je suis aussi exigeant qu'enthousiaste à lire nos auteurs francophones qui se frottent à ce genre littéraire.

Alors, quand sort un recueil autour de L'amour maternel, mené par la libraire Caroline Vallat, avec nombre d'écrivains que je lis habituellement en format long, je ne peux que vibrer à l'avance, espérant ressentir des émotions fortes.

L'amour maternel ? Voilà un sujet qui pourrait sembler éloigné de mes lectures habituelles. Sauf que… Avec un casting pareil, on pouvait s'attendre à ce que le résultat soit renversant. Il l'est.

Les lecteurs qui ne connaissent pas les plumes invitées, qui s'attendent à des histoires uniquement pleines de tendresse à l'image du titre du recueil et des jolies fleurs de la couverture, vont tomber à la renverse, dégringoler dans un puits sans fond de noirceur.

Oui, la plupart de ces nouvelles sont sombres, mordent, griffent, déchirent. Serrent le coeur, broient les tripes.

Alors, tromperie sur la marchandise ? Pas du tout, chaque histoire est parfaitement dans le thème, et cet amour-là est aussi source de toutes ces dures émotions. Et parfois, la lumière sait poindre aussi.

Toutes ses histoires sonnent pour la plupart vraies et justes, parlent de problématiques réelles et importantes, de ressentis puissants et prégnants.

Il y a tout ce que je recherche dans ces récits courts. de la créativité, de l'engagement, des émotions poignantes, des surprises étonnantes, des écritures variées et marquées, de la personnalité.

Ces textes ont été lues avec des yeux grands ouverts, le coeur palpitant. Et pour certaines, des frissons. de courtes lectures qui laissent parfois groggy, mais pour lesquelles j'ai eu plus d'une fois envie d'applaudir pour rendre hommage à tant de talent et d'audace. Standing ovation.

Aucune nouvelle ne ressemble à une autre, les ambiances sont suffisamment variées pour que ce recueil se dévore. D'une traite ou en picorant, c'est tout l'intérêt que de laisser au lecteur le choix de son rythme.

Avec l'exercice de la nouvelle, chaque ressenti de lecture compte parce que très personnel, lié à ses goûts, son expérience de vie, ses propres douleurs, son propre parcours.

Je n'ai pas envie de détailler chaque nouvelle, vous laissant vierge de toute découverte. Mon top 3 n'est donc qu'une logique relevant de l'intime, c'est logique vu le thème. Pas un jugement en soit, mais bien un retour d'émotions.

Maud Mayeras m'a déchiqueté le coeur et touché l'âme, par son talent et son écriture uniques. Personne n'écrit comme elle.

Mélissa Da Costa (que je n'avais jamais lue) m'a enthousiasmé par l'originalité et la puissance de son idée, admirablement bien menée.

Solène Bakoswski m'a tout simplement mis par terre…

Les autres sont globalement au diapason, à leur manière, croyez-moi.

L'amour maternel est un recueil de nouvelles bien plus surprenant que son thème et sa couverture laisseraient à penser. Il suffit de voir le casting 5 étoiles qui est proposé. Avec des auteurs totalement engagés dans leur mission, pour un résultat formidable, qui laisse des traces bien après la lecture, souvent davantage que bien des romans.
Lien : https://gruznamur.com/2023/0..
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