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Critique de motspourmots


A l'heure où je prends la plume (enfin la souris), Michel Bussi est déjà en tête des ventes depuis plusieurs semaines (en fait, dès la sortie du livre) et certainement en train d'écrire les deux romans suivants. Il se moque probablement de mon avis et du petit conseil que j'ai à lui donner... celui de faire un bon break, de mettre un peu plus de temps entre deux romans afin de peut-être espérer retrouver l'inspiration, la vraie. Produire un roman par an c'est déjà un rythme de dingue (voir ce que cela produit sur Amélie Nothomb...) mais en plus avec ce qui est sa marque de fabrique, le twist déstabilisant, c'est une gageure de penser qu'on peut faire mouche à tous les coups. Je ne suis pas de ceux qui se pincent le nez quand on prononce son nom. J'ai quand même pris un gros pied avec Nymphéas noirs, je ne l'oublie pas. Mais je me méfie de la récurrence et de ce rythme de dingue. du coup, je ne les lis pas tous. J'avais été très agréablement surprise par On la trouvait plutôt jolie, l'an dernier, plus ambitieux sur le fond et hyper efficace dans la forme. Honnêtement je n'avais pas l'intention de lire celui-ci. Mais on me l'a gentiment offert lors d'une sympathique soirée de lancement en présence de l'auteur (très sympa lui aussi), alors...

Alors, je l'ai trouvé tarte. Mais vraiment tarte. Au début j'ai pensé que l'auteur s'amusait de façon parodique à se glisser dans un genre de littérature qui flirte avec la collection Harlequin. Après tout, le cliché de l'hôtesse de l'air un peu naïve qui tombe raide dingue amoureuse d'un apprenti musicien alors qu'il chatouille les cordes de sa guitare dans le hall de l'aéroport, ça pouvait être amusant de jouer avec. Mais ce n'est pas un jeu. C'est l'histoire et on en prend pour 480 pages. Parce que forcément, quand on connait Bussi on se dit qu'à un moment ça va basculer et que, même si c'est à la page 400 on sera amplement récompensé de s'être accroché à suivre cette histoire d'amour sans consistance. Pas de chance, ça s'aggrave. Il n'y a pas vraiment de twist, et la révélation finale est tellement abracadabrante que je n'ai pas pu m'empêcher de rigoler. J'ai bien compris ce qu'il essayait de faire avec son parallèle temporel et son lot de coïncidences et oui, ça m'a bien intriguée quelques secondes. Mais l'histoire et les personnages manquent tellement de fond qu'il m'a été impossible de me laisser faire. Quelle différence avec par exemple Maman a tort où la psychologie des personnages et la mécanique de la mémoire étaient tellement fouillés que ça devenait captivant. Là, on a juste envie de coller une claque à Nathy pour la réveiller et puis passer à autre chose.

Donc, j'aurais mieux fait de suivre mon instinct et de faire l'impasse. D'ailleurs, c'est ce que je vais faire pendant un moment, le temps que monsieur se régénère. C'est vrai qu'il a quand même produit son meilleur en début de carrière (Nymphéas noirs, donc) ce qui n'est pas simple, mais il a sorti des choses tout à fait honorables depuis. Puisqu'il aime bien le dire en chansons (mais là quand même, le pauvre Bashung n'a pas hérité du meilleur), pour l'instant, sur l'air de "Capri"... Bussi... c'est fini...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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