Bon bon bon...
Je finis le troisième tome et je suis un peu moins emballée par la saga. J'ai l'impression qu'il ne se passe pas grand-chose même si Anita court de tous les côtés ( ou plutôt, tout lui tombe dessus ). C'est une sorte de surplace de presque 400 pages remplies à ras-bord de scènes d'action et où on prendra quand même un moment pour développer les histoires de coeur d'Anita et pour parler des chemises de
Jean-Claude.
Notre brune bagarreuse se retrouvent prise en sandwich entre un vampire et un loup-garou ; le classique choix cornélien de la Bit-Lit. Je trouve toujours que la relation d'Anita et de JC le maître vampire est un des points faibles de la série plutôt que d'en être la cerise sur le gâteau. Même si leur relation "orageuse" a déjà été vue mille fois à l'heure actuelle, elle pourrait être sauvée si elle n'était pas présentée de manière si superficielle. C'est comme si Mrs Hamilton mourait d'envie de les mettre ensemble, mais essayait tant bien que mal de cacher l'évidence à ses lecteurs. Alors qu'il n'y a pas vraiment de suspens à préserver là. Pas la peine de forcer Anita à faire la difficile.
Je ne sais d'ailleurs pas si c'est l'amûr qui la rend aveugle, mais heureusement qu'Anita est balèze parce qu'elle arrive à se mettre toute seule dans des situations désastreuses qu'elle devrait avoir le flair d'éviter vu sa méfiance naturelle et sa profession de tueuse de vampire qui nécessite une VIGILANCE CONSTANTE !!! le livre aurait été beaucoup plus court si elle ne suivait pas n'importe quel lapin blanc au fond de son trou.
Tant qu'on en est aux scènes d'action, j'avais l'impression depuis le début du livre, qu'on cherchait à compenser la love story par de la baston à foison histoire de noyer le poisson plutôt que d'assumer. Peut-être que l'auteure avait peur d'être étiquetée comme écrivain pour filles et de perdre sa crédibilité si ce n'était pas assez sanglant ? Inutilement. Je préférerais que Laurell améliore la qualité de ces histoires de cul/coeur plutôt que d'ajouter n'importe quoi. Ce mortal kombat avec l'anaconda mutant du tout début... ne fait rien pour l'histoire selon moi.
Et attention spoiler parce que la fin du tome 3 est encore plus magistrale que celle du tome 1 :
Cette grande scène finale donne son nom au bouquin, c'est un vrai cirque du gore, tellement exagéré que ça en devient ridicule. Je pense que c'était voulu, comme un hommage très graphique aux films du genre, et pas une tentative d'offrir une ultime caution badass à la série. J'espère.
Au milieu de tout ce chaos de tripes et de viscères, cette fois notre Anita one-shot un vampire plus vieux que la Bible, avec tellement de millions d'années au compteur qu'il ne fait pas partie de l'espèce Homo Sapiens....... Je trouvais l'idée de base de Mr. Oliver superbe autant qu'effrayante. Mais c'est tellement mal développé. Torché. A ce niveau, je me sens même autorisée à affirmer que son traitement est d'une nullité sans pareille. Son statut de grand ancien n'apporte strictement rien malgré toute sa puissance accumulée et la menace immense qu'il représente pour l'humanité. Vivre un million d'années, voir St-Louis... et mourir... pour de bon. J'espère que les autres créatures surpuissantes de l'univers d'Anita Blake auront compris la leçon et feront un crochet à travers le bayou pour éviter la ville de l'Exécutrice.
Le fait est qu'Anita ne rencontre jamais la moindre VRAIE difficulté pour vaincre ses adversaires les plus imbattables et qu'elle triomphe du boss de fin en un tour de poignet. C'est à se demander pourquoi elle galère contre les sbires du mal le reste du temps à part pour meubler des pages. Oh, elle se prend des gnons et finit à l'hôpital, mais ce n'est pas une chochotte de fille qui aime le rose ! Trop forte, cette Anita. Et elle n'a que 24 ans.
Sinon, c'est une lecture sympa et j'aime toujours le style sans chichi dans lequel c'est écrit. Toujours pas écoeurée, je vais continuer. Peut-être avec un peu moins d'attention car je trouve qu'il n'y en pas assez apportée à des détails cruciaux qui relèveraient vraiment le niveau.
Lunatic café, je vais devoir t'acheter.
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