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Critique de gouelan


Entre 1932 et 1934, Max et Martin s'écrivent, entre l'Allemagne et les États-Unis.
Martin, l'ami allemand pense que l'avenir s'élance vers son peuple telle une vague prête à déferler. Il faut bouger. Il choisit de le faire dans le sens de la vague et non à contre- courant. Il se laisse convaincre que la finalité de ce mouvement est juste, malgré ses doutes au départ.

Le grand mouvement est en marche. « La petite écume trouble qui se forme en surface quand bout le chaudron d'un grand mouvement…le résidu malpropre d'une révolution », passe par-dessus bord, submerge le pays, entrainant avec elle la folie d'hommes électrisés par les paroles d'un fou.

Martin est de ceux-là. Pourquoi n'a-t-il pas nagé à contre –courant, quitte à se noyer dans sa lutte ?
Comment un homme peut-il se laisser à ce point transformer en homme approuvant des actes ignobles, des paroles monstrueuses et insensées ?

Dans cet échange de lettres entre Max le juif, et Martin l'allemand, on voit se dérouler une tragédie, un tsunami inéluctable. Aux mots froids et cruels de Martin qui assassinent leur amitié, qui piétinent la soeur de Max comme une souillure, Max répond par d'autres mots, plus subtils, mais non moins efficaces. Max n'a plus que ces mots dans ces lettres pour se défendre, pour venger sa soeur, pour effacer cet homme, en faire un « inconnu à cette adresse ».

Roman épistolaire bref et percutant, suivi des faits historiques qui décrivent cette période de l'histoire qu'il ne faut pas oublier, pour que la vague ne se reforme pas.
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