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Critique de Tobidhambourg


Ecrit comme les différentes étapes d'une conférence ce petit livre se lit facilement et propose une réflexion sur les moyens, les méthodes pour que la gauche soit à nouveau puissante politiquement. On peut donc résumer le livre ainsi : du constat d'une gauche qui s'est impuissantée, devenue une force presque uniquement défensive (les luttes contre telle ou telle loi/réforme), on passe à la critique des méthodes traditionnelles (le sitting, la grève, la pétition) et même le non-sens que l'on peut retrouver parfois dans ces pratiques (chanter, rigoler, faire d'une grève une sorte de "sortie entre amis"). L'auteur en vient donc à prôner la méthode de l'action directe, qu'elle soit telle qu'on l'imagine (occupation, pratiques "illégales") à une action directe moins visible mais tout aussi puissante (devenir magistrat par exemple ou maître de conférence).
La question de la violence n'est pas évacuée, même si l'on sent que l'auteur ne désire pas en faire le sujet principal de son livre : pas de non-violence (qui est là aussi un non-sens) mais une acceptation du militant comme en situation de délinquance lorsqu'il pratique certaines actions et qu'il y a de toute façon une remise en question de la loi, qui est celle de ceux que le militant combat. Pour autant l'affrontement avec la police est lui aussi remis en question : peut-on vraiment se satisfaire d'une grève qui n'existerait que parce qu'elle est source d'affrontements ?
Ce qui anime ce livre c'est l'idée que la gauche se serait perdue dans une généralisation du monde : au final les luttes se doivent d'être concrêtes, véritablement utiles et prenant en compte l'irrationalité du monde : il n'y a pas de convergence des luttes, il y a un ensemble de systèmes à combattre et cela en infiltrant ces systèmes et/ou en luttant directement contre des pratiques particulières qui, dénoncées, combattues, peuvent être abolies et faire réussir les forces progressistes.
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