Comment dire ? C'est gentil, c'est mignon, c'est joli mais qu'est-ce que ça devient creux… ou plutôt comme le manque d'ambition du décor explose à notre visage au fil des tomes depuis le retour d'Azu. Je suis un peu triste de dire cela d'une oeuvre qui m'avait vraiment conquise avec l'arrivée de Nina auprès de Sett.
Cela reste un divertissement efficace pour qui n'en demande pas trop, mais clairement si on veut un décor « politique » un tant soi peu sérieux, il vaut mieux passer son chemin. Dans ce tome, l'autrice survole son sujet, préférant nous offrir des scènes toutes plus mignonnes les unes que les autres avec les garçons qui papillonnent autour de son héroïne. Ça donne des petits papillons au ventre c'est sûr, mais ça souligne aussi le vide du reste de l'histoire.
Je n'ai donc pas du tout été convaincue par le virage bien trop rapide de la série qui lui fait perdre toute substance. On nous balance tout un tas d'informations sans rien approfondir, que ce soit la relation entre la reine, soeur de Sett, et son ancien général, le désir du frère de Sett non pas d'être roi mais de faire profiter la ville de son coeur, sans parler du trauma de ce dernier ou des plans politiques d'Azu. On revient d'ailleurs bien trop vite dans le pays d'origine de l'histoire et on enchaîne alors les scénettes montrant Nina essayant de retrouver ses marques dans ce qui a changé, mais l'ensemble est totalement anecdotiques, aussi bien avec son jeune « frère » qu'avec Azu. La politique de ce dernier pourrait se résumer sur un timbre poste et rien ne m'a semblé crédible ici. C'est vraiment la débandade ou alors c'est ma seuil de tolérance qui a évolué. J'aurais quelque chose de plus consistant, de plus creusé, comme le fait Yona princesse de l'aube, par exemple en ce moment.
Alors certes les amateurs de romance sont servis. Il y a des moments tout mignons entre Azu et Nina, les rapprochant, mais ayant pour ma part du mal avec la mise en scène de leur différence d'âge et de désir, ça me met plutôt mal à l'aise. Il y a surtout cette relation ambiguë avec Sett où l'autrice laisse planer le doute sur le choix de Nina de part sa manière de se comporter avec lui, alors qu'on sait qu'il ne finira pas avec elle. C'est donc cruel et inutile au fond, ça fait de la peine même, alors que le but des scènes est de nous attendrir avec son retour « en enfance ». Vraiment tout cloche ici derrière les jolies dessins lisses de l'autrice.
Je suis sévère mais ce tome fut le révélateur de bien des défauts de la série à commencer par son écriture au final bien superficielle d'à peu près tout. Sous prétexte de bons sentiments, de personnages qui se veulent attachant, on nous livre des intrigues inabouties aussi bien côté romance que politique et là ce n'est plus possible de le cacher tant ça va vite et que l'autrice survole à peu près tout. Après ça reste mignon, bon enfant et divertissant, mais j'attends quand même plus de ce genre d'histoire.
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