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On s’en va. La violence, les parents… C’est fini… Désormais, c’est juste toi et moi… Loin de cet enfer…
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Si seulement une fois, rien qu'une seule, il me rassurait en me disant qu'il est là et qu'il m'écoute ; qu'il ne nous en veut pas.
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J'enrageais de penser que sous prétexte de la délivrer du mal qui l'habitait, il la privait de sommeil et l'affamait.
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Dans une citation devenue célèbre, la psychothérapeute américaine Virginia Satir affirme ainsi : il nous faut quatre câlins par jour pour survivre. Huit pour fonctionner. Et douze pour nous épanouir.
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Grand Corps Malade
Avec ma DeLorean, c'est retour vers le présent

Y a pas beaucoup d'temps, mais y a encore de l'espace

Pour deux, trois trucs importants, c'est aujourd'hui que ça s'passe [...]



être heureux, c'est maintenant

Soyons à la hauteur, ce n'est pas surhumain

De remettre à aujourd'hui, ce qu'on pensait faire demain
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Elle avait aimé avec une brutalité de louve, et de son pauvre être usé, assez décomposé déjà pour le cercueil, ne s'exhalait qu'une senteur fade de feuille sèche. Étrange travail des nerfs, des âpres désirs qui s'étaient rongés eux-mêmes, dans une impérieuse et involontaire chasteté. Ses besoins d'amour, après la mort de Macquart, cet homme nécessaire à sa vie, avaient brûlé en elle, la dévorant comme une fille cloîtrée, et sans qu'elle songeât un instant à les contenter. Une vie de honte l'aurait laissé peut-être moins lasse, moins hébétée, que cet inassouvissement achevant de se satisfaire par des ravages lents et secrets, qui modifiaient son organisme.
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Trigorine : On m’appelle… Sans doute, pour faire les bagages. Mais je n’ai pas envie de partir loin de vous. (Se retournant vers le lac.) Non mais, quel paradis, ici !… On est bien !



Nina : Vous voyez, sur l’autre rive, cette maison et ce jardin ?



Trigorine : Oui



Nina : C’est le domaine de ma mère, qui est morte. C’est là que je suis née. J’ai passé toute ma vie près de ce lac, et j’en connais jusqu’à la moindre petite île.



Trigorine : On est bien, ici, chez vous ! (Apercevant la mouette.) Et ça, c’est quoi ?



Nina : Une mouette. Konstantin Gavrilytch qui l’a tuée.



Trigorine : Un bel oiseau. Vraiment, je n’ai pas envie de partir.
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On connaît, sous le nom de Liber mutus, une collection de quinze gravures infolio qui se trouve à la fin du premier volume du Théâtre chimique de Manget. Elle est destinée à faire connaître, au moyen de ces seules figures, et sans une seule ligne d’explication écrite, la préparation de la pierre philosophale. Les planches 2, 8 et H, qui représentent trois opérations à exécuter, nous montrent un alchimiste et sa femme dans l'attitude de la prière, agenouillés des deux côtés d’un fourneau qui contient l’œuf philosophique. Le reste des figures est inintelligible, mais le sens de la dernière est facile à saisir. L'homme et la femme sont à genoux, levant les mains vers le ciel : ils ont réussi dans leur recherche et remercient Dieu qui leur a dévoilé ce secret.
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Tu te prends pour une victime? Toi aussi, tu vis en exploitant les autres.
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De même, Leopardi aurait voulu aimer comme Dante aime Béatrice, comme Pétrarque aime Laure ; mais à quelle source aurait-il puisé l'extase qui inspire la Vie nouvelle, le Paradis et les poèmes écrits « après la mort de Madame Laure ? » Pour régler son cœur sur celui de ses illustres modèles, il lui manquait l'élément essentiel de leur inspiration : la foi. Dante écrivait après la mort de Béatrice : « Elle s'en est allée dans le haut ciel, dans le royaume où les anges ont la paix... Bien des fois, quand je pense à la mort, il m'en vient un désir si doux que mon visage change de couleur... Puis, pleurant seul, j'appelle Béatrice et je lui dis : Tu es donc morte ? Et en l'appelant, je me console. » Il peut donc l'évoquer quand il veut, elle est toujours auprès de lui, c'est elle qui le guidera à travers sa sublime vision du paradis. Pareillement, la mort n'a séparée Pétrarque de Laure que comme un accident passager; quand il « la cherche et ne la trouve pas sur la terre », elle lui apparaît « plus belle et moins altière » ; il lui prend doucement la main et lui dit : « Si mon désir ne me trompe, tu me rejoindras dans cette sphère » ; en sorte « qu'au son de paroles si pieuses et si chastes, il s'en fallut de peu, dit-il, que je restasse au ciel ».



— A Leopardi, quand elle lui apparaît en songe, sa dame dit sur un tout autre ton : « Oublies-tu donc que je suis dépouillée de ma beauté et que c'est en vain, malheureux, que tu brûles et frémis d'amour? Adieu maintenant pour jamais [ou finalmente addio). Nos esprits malheureux et nos corps sont séparés pour l'éternité. Pour moi, tu ne vis pas et ne vivras jamais plus : le destin a rompu la foi que tu m'as jurée... » Béatrice et Laure, vivantes ou mortes, n'ont jamais un instant quitté leurs poètes ; sans cesse ils les voient à côté d'eux. Pétrarque est si absorbé par la pensée de sa dame, que lorsqu'il se promène, il oublie son chemin et tombe dans une fondrière ; Dante associe Béatrice à tous ses rêves, et se plaît à démontrer lui -même que son amour pour elle est inséparable de son amour pour sa patrie et de son amour pour Dieu, Qu'est-ce, en comparaison, que la petite place qu'occupent, dans l'œuvre de Leopardi, Nérine et Silvia ? Tandis que Dante et Pétrarque espèrent en leur bien aimée pour leur ouvrir les portes de la vie éternelle, il fuit sans cesse la sienne, lui, pour courir à la recherche de la vérité qui dessèche son cœur. Depuis que Jupiter a envoyé la vérité sur la terre, l'amour, la seule des divines chimères qui puissent encore venir nous visiter, n'use que fort peu de cette permission.



Giacomo Leopardi

Chapitre Il. La vie intérieure
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Je vais me rendre à l'hôpital.. il semble que j'ai rendez-vous avec mon passé.
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Je crevais de trouille, mais je n’allais sûrement pas le montrer. Justin possédait un fusil. J’ignorais s’il était chargé. Tomo avait quant à lui un couteau flambant neuf. Leur mission consistait à me protéger, n’est-ce pas ?
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Je ne fréquente plus la forêt à la nuit tombée depuis belle lurette.

La dernière fois où je m’y suis risqué, c’était il y a une vingtaine d’années, en compagnie de Justin et de Tomo. Nous avions trouvé le garçon. Il reposait à l’endroit où la forêt s’éclaircit, dos à la montagne, là où le sentier se perd dans les marécages.

Je n’aime pas les silences, car cette scène tourne en boucle dès qu’ils se prolongent.
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« Le mont Scarclaw semble sortir d’un épisode de Game of Thrones. »
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Je ne fréquente plus la forêt à la nuit tombée depuis belle lurette.
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Entre les rangées d'arbres de l'avenue des Gobelins,

Une statue de marbre me conduit par la main.

Aujourd'hui c'est dimanche les cinémas sont pleins,

Les oiseaux dans les branches regardent les humains ;

Et la statue m'embrasse mais personne ne nous voit,

Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.
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Il m’avait averti, pour le masque. Je m’étais abondamment documenté sur lui et d’une certaine manière je comprenais pourquoi il cachait son visage. Malgré tout, j’avais failli renoncer quand je l’avais vu descendre de voiture. J’étais à deux doigts de tourner les talons. S’il ne montrait pas son visage… ce pouvait être n’importe qui.

C’était sans doute le but recherché.

Je crevais de trouille, mais je n’allais sûrement pas le montrer. Justin possédait un fusil. J’ignorais s’il était chargé. Tomo avait quant à lui un couteau flambant neuf. Leur mission consistait à me protéger, n’est-ce pas ? On aurait pu dire qu’ils défendaient le souvenir de cette nuit-là, vingt ans auparavant. Le souvenir de ce que nous avions vu. Le souvenir de ce que nous avions découvert.
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Ma démarche ne consiste pas à mener une contre-enquête ou à dénicher des preuves inédites.
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De chaudes larmes se faufilèrent sous mes paupières fermées et coulèrent sur mes joues. Je ne pouvais plus me cacher derrière la douleur et l’épuisement. La douce lumière qui perçait à travers mes paupières m’informait que le jour s’était levé.
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Chez leurs successeurs, la foi est plus factice ; mais ils s'émancipent des dogmes catholiques, les quattrocentistes essayent de se rattacher au spiritualisme le plus pur de la philosophie antique. Eux aussi, aboutissent à la synthèse de leurs sentiments dans une religion : religion mal définie peut-être, peu orthodoxe à coup sûr, mais de si noble essence, que le catholicisme l'a longtemps respectée. Or, Léopardi s'efforce de pousser sa pensée dans cette direction, d'enfermer ses sentiments dans une unité absorbante . « La beauté, écrit-il une fois, est l'école des passions profondes ; » et l'on croirait entendre quelqu'un de ses ancêtres intellectuels proclamer que : « La source de l'amour est la beauté, principalement la beauté de l'âme *, » ou que « chacun est essentiellement plus ou moins noble ou parfait, selon qu'il connaît plus ou moins la beauté ». Comme eux, il retourne à l'hellénisme, et pour la même raison : parce que l'hellénisme lui fournit, dans son culte de la beauté, cette unité qu'il recherche et dont il a besoin.



Giacomo Leopardi

Chapitre Il. La vie intérieure
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