Il y a quelque chose d’apaisant à légitimer le système en place. C’est un tranquillisant émotionnel : si le monde doit être de cette façon, inutile de s’en plaindre. Mais cette complaisance nous dépossède aussi de notre indignation et de la puissance créatrice qu’il y a à envisager d’autres façons dont pourrait marcher le monde.
SE MOTIVER
Quand on est résolu à agir, il faut se focaliser sur les progrès qui restent à accomplir - pour être incité à combler l'écart.
Quand les convictions vacillent, il faut songer à ce qu'on a déjà accompli. Après tout ça, comment pourrait-on abandonner ?
On suppose généralement qu'il y a un échange entre quantité et qualité - pour travailler mieux, il faut en faire moins - mais il s'avère que non.
En fait, pour faire naître des idées, la quantité est le meilleur chemin vers la qualité.
"Les novateurs", note Robert Sutton, professeur à Stanford, "auront souvent des idées qui conduisent à d'étranges mutations, des impasses, des échecs.
Mais ça en vaut la peine, parce qu'ils contribuent également à un bassin d'idées plus large - et plus spécialement, des idées neuves."
Etre plutôt extraverti ou introverti n'a à peu près rien à voir avec la réussite d'un entrepreneur.
On peut adorer une idée, être déterminé à réussir,
mais la présenter d'une façon retenue. (...)
Pour savoir si les gens qui ont eu une idée neuve sont capables d'en faire un succès, il faut regarder plus loin que l'enthousiasme qu'ils mettent à la présenter et se concentrer sur celui qu'ils mettent à l'exécuter et qui est révélé par leurs actes.
Dans la plupart des attaques contre un statu quo,
une minorité essaie de remettre en cause une majorité.
Les coalitions sont puissantes, mais elles sont aussi intrinsèquement instables - dépendant largement des relations entre leurs membres.
Les pressions pour nous faire accepter les solutions toutes faites se font sentir bien avant qu’on n’en prenne conscience. Si on se demande quels gens laisseront une trace dans l’histoire, le premier groupe qui vient à l’esprit, c’est probablement celui des enfants prodiges. Ces petits génies savent lire à deux ans, jouent du Bach à quatre, savent compter à six et parlent couramment sept langues à huit. Leurs camarades de classe sont verts de jalousie ; leurs parents se réjouissent d’avoir gagné à la loterie de la vie. Mais leur vie professionnelle se termine souvent non en apothéose, mais en eau de boudin.
Il n'est pas nécessaire d'être le premier pour être original, et les esprits originaux qui ont le plus de succès ne sont pas toujours les plus ponctuels. Ils arrivent à la fête avec un retard étudié.
Il y a des années, des psychologues ont découvert qu’il y avait
deux façons de réussir : le conformisme et l’originalité. Le conformisme suppose de suivre la multitude sur des chemins balisés et de respecter l’état des choses. L’originalité consiste à emprunter des routes moins fréquentées en défendant des idées nouvelles, à contre-courant, mais qui finissent par améliorer les choses.
La marque de fabrique de l'originalité, c'est de rejeter le réglage par défaut pour rechercher les meilleures solutions.
[Dans un exemple juste avant ce passage, des employés d'un service clients ont été étudiés. Les plus performants, les plus motivés, et ceux qui restaient le plus longtemps avaient surtout pour point commun d'utiliser un navigateur qu'ils avaient dû télécharger exprès, Firefox ou Chrome, et non un navigateur Web préinstallé, Internet Explorer ou Safari]
Nous vivons dans un monde Internet Explorer.
De la même façon que les deux tiers des employés du service clients utilisent le navigateur par défaut de leur ordinateur,
la majorité d'entre nous acceptent les réglages par défaut de nos vies. (...)
La marque de fabrique de l'originalité, c'est de rejeter le réglage par défaut pour rechercher de meilleures solutions. (...)
Le point de départ, c'est la curiosité :
pourquoi ces solutions toutes faites ?