Comment raconter l'horreur ? En temps de guerre, le journaliste est confronté à cette tâche difficile, celle de transmettre avec des mots l'indescriptible. Deux journalistes qui ont eu pour mission d'écrire sur le conflit israélo-palestinien à deux époques différentes témoignent dans "Les Matins".
Quentin Lafay, les reçoit :
Lee Yaron, journaliste.
Alexandra Schwartzbrod, journaliste, essayiste et romancière.
Visuel de la vignette : Ahmad Garabli / AFP
#israelhamas #geopolitique #journalisme
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- Au fait... je ne me souviens plus de la signification du mot "balagan"...
Salomon haussa les sourcils en souriant.
- Balagan? C'est le mot le plus utilisé dans ce pays. Il signifie "bordel", et il englobe tout, de l'embouteillage à l'Intifada... Dans le langage des jeunes Israéliens, et même des Palestiniens, il revient quasiment à chaque phrase...
Impossible, disait le poète Fiodor Tioutchev, de "comprendre la Russie avec la raison".
La guerre rend fou. Non seulement elle massacre le passé mais elle ne laisse pas non plus de place à l’avenir et elle ne permet même pas de vivre le présent.
"Et ça marche. L'oiseau lui répond, du moins l'imagine-t-elle. Peut-être est-il temps d'apprendre à se contenter de peu."
"[...] une simple clé peut en effet contenir une vie."
Sur le bureau que son frère n'a jamais utilisé que pour ranger les jeux de sa Xbox, elle attrape une liasse de papiers froissés qu'elle lisse entre ses mains. Et découvre, surprise, une écriture malhabile, des pattes de mouches sautillant sur les lignes. Momo ? Elle serait bien incapable d'identifier son écriture, elle ne communique plus avec lui que par textos.
Ce jour là, donc, elle marchait sans but, en quête de quelque chose, mais elle ne savait quoi, un lieu, une plante, une bête capable d'apaiser son amertume et son angoisse.
les chercheurs n'étaient décidément pas des gens agréables.
Le diplomate soupira. Comment allait-il continuer, après l'horreur de ces dernières heures, à croire à ce qu'il faisait, à garder l'énergie, l'enthousiasme, l'envie ? Ces accords d'Oslo avaient été une lamentable erreur, il le comprenait seulement maintenant. Ils avaient tous pensé que le temps allait effacer les blessures. Palestiniens et Israéliens n'avaient en réalité jamais cessé d'activer leur mémoire.
chaque ombre est une lumière refoulée