If you're an aspiring author who is looking for advice, you're in luck! We sat down with New York Times bestselling author J.T. Ellison to not only chat about her recommendations for up and coming writers, but to learn more about her new book, Good Girls Lie.
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J.T. Ellison?s pulse-pounding new novel examines the tenuous bonds of friendship, the power of lies and the desperate lengths people will go to to protect their secrets.
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Implorant Lincoln du regard, Taylor adressa un signe de tête à Baldwin et à Simari. Ils se précipitèrent dans la maison et trouvèrent un intérieur étrangement similaire à celui des King. De nouveau, ils gravirent en courant un escalier double en arc de cercle. De nouveau, ils furent accueillis par des essences de jasmin flottant dans l’air. Taylor sentit sa poitrine se resserrer.
La victime ne fut pas difficile à trouver. Il suffisait de suivre à la trace les serviettes de toilette jonchant le sol : apparemment la mère avait dû monter avec une panière de linge. Le prénom « Ashley » était inscrit en lettres bulles roses sur une plaque. En dessous, un signal indiquait « Domaine d’Ashley. Entrée interdite ! »
La porte était entrouverte. Taylor enjamba le tas de draps de bain et pénétra dans la chambre. L’adolescente gisait sur le dos, les bras étirés au-dessus de la tête. Ses cheveux bruns étaient attachés en queue de cheval et un masque vert avait séché sur sa peau. Un flacon de vernis à ongles ouvert était posé sur sa table de chevet, dégageant une odeur entêtante de solvant. Ashley se faisait un soin de beauté, procédant à une manucure maison : un après-midi typique dans la vie d’une lycéenne. Et la mort était venue interrompre brutalement ces innocents préparatifs.
S'il y avait une sensation à laquelle elle aspirerait avant de rendre son dernier souffle, ce serait la caresse de Baldwin. Et ne souhaiterait-elle pas emporter, comme unique viatique, une ultime vision de ses traits ? Ses lèvres sur les siennes, une dernière fois, ses mots coulant à son oreille. Mourir avec l'être aimé près de soi. Une grâce.
« Non, je vous en supplie. » Cinq mots, tout simples,sans emphase. Pas de grandes phrases, ni de dilemmes moraux. « Non, je vous en supplie. Non, je vous en supplie. » Encore et toujours.« Non, je vous en supplie. » Des mots à vous faire rêver de l’enfer.
Lorsque j’étais enfant,je parlais comme un enfant, je pensais comme un
enfant, je raisonnais comme un enfant ; mais lorsque je sui s devenu adulte, j’ai renoncé à ce qui était de l’enfant. » Pour elle, le temps de la pureté était passé.
Elle arracha la feuille et la lui tendit. Elle vit son visage passer par quatre teintes successives de rouge avant qu’il ne lâche un profond soupir. Puis il sourit et leva la tête vers elle. — Je ne peux pas te reprocher de vouloir te rapprocher de Memphis, dit-il. Je reconnais que je n’ai pas été d’un accès très facile, ces derniers temps. Il lui prit brusquement la main, renversant au passage le moulin à poivre. — Pardonne-moi, ma chérie, poursuivit-il. Je suis vraiment désolé, dans tous les sens du terme. Je ne sais pas trop ce que je dois faire pour me qu’on arrête de se faire la gueule. Mais je te supplie de me pardonner… Taylor sentit son cœur se décrisper un peu. C’était bien cela qu’elle désirait, non ? Qu’il s’excuse platement. Qu’il exprime son envie de réconciliation. Leur complicité leur était bénéfique, à tous les deux. Ensemble, rien ne leur était impossible. Séparément, ils étaient comme deux icebergs isolés, dérivant tristement, chacun de son côté, vers une inéluctable désagrégation. Elle chassa alors Memphis de son esprit...
Cette bibliothèque était un havre de paix et de confort, un refuge. Un endroit où tout oublier pour se laisser aller , se retrouver , loin de la folie du monde.
— Ça va, Taylor ?
Allait-elle bien ? Taylor avait une sensation des plus étranges, presque comme si une main puissante pressée contre sa poitrine l’empêchait d’aller plus loin. Elle ne détectait aucune des odeurs habituelles qui flottaient autour des scènes d’homicide avec violence. Ni sang, ni sueur, ni puanteur d’entrailles. De la chambre ouverte émanait une senteur… florale. L’ambiance olfactive était si déroutante qu’il lui fallut un instant pour la reconnaître. Du jasmin. La scène du meurtre sentait le jasmin. Une fois que ses narines se furent accoutumées à cette sensation, elle discerna une très légère nuance cuivrée, piquante et âpre sous la douceur sucrée du parfum.
La sensation bizarre passa. Taylor sourit à Paula.
— Désolée. Ça va. Je… reniflais juste.
— Oui, je sais. C’est étrange. Pas le genre de parfum que l’on associe normalement à un ado de sexe masculin. Mais va savoir. Dans le monde où nous vivons, tout est possible. Il est là-dedans, précisa-t-elle en désignant la chambre ouverte.
Les potins, les rumeurs, les insinuations malveillantes… Rien n’était plus délicat à démêler, pour un enquêteur de la police criminelle, que les bruits qui couraient, les changements d’allégeance, les secrets qu’on dévoilait, les calomnies qu’on répandait. Il fallait un talent rare pour débusquer le vrai parmi tant de mensonges et d’élucubrations.
Un acte d’une telle violence, perpétré au domicile de la victime, survenait le plus souvent à la suite d’une querelle conjugale qui tournait mal. Tant de maris meurtriers de leurs épouses avaient réussi à abuser les meilleurs enquêteurs…
Julia Page était l’une des substituts du procureur chargés du comté de Davidson. Maligne comme un singe et pas plus haute que trois pommes, elle ressemblait plus à un loulou de Poméranie ébouriffé qu’à la magistrate impitoyable qu’elle était. Les boucles châtaines qui encadraient son minois lui donnaient un air d’innocence et de pureté — une apparence angélique qui avait bluffé plus d’un criminel endurci. Quand les malfrats entraient dans le box des accusés, et qu’ils voyaient ses grands yeux bleus et ses lèvres gracieuses, ils pensaient n’avoir rien à craindre d’une créature aussi délicieuse et juvénile. Comme ils se trompaient !