La plupart des volontaires qui participent à des essais le font pour permettre à la science d'avancer. Dans l'état actuel du système de santé, ils contribuent surtout aux dividendes versés aux actionnaires. Peut-être qu'en faire état sur les formulaires de consentement éclairé refroidirait pas mal de bonnes volontés.
Notre pays souffre certes d’une pénurie de médecins, à cause du numerus clausus appliqué entre 1972 et 2020, mais la dégradation des conditions de travail décourage aussi les vocations hospitalières dans toutes les spécialités. Dégoûtés, nombre de médecins, psychiatres inclus, choisissent d’exercer dans le privé.
Le mot pharmakon, en grec ancien, signifie à la fois « remède » et « poison ». Un médicament est un poison, dont la médecine peut retirer des effets bénéfiques mais dont elle doit aussi savoir se passer dès que c’est possible.
Et comme après la crise de 2008, le recours aux psychotropes a fortement augmenté avec la crise du Covid-19, le confinement et ses conséquences.