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Critiques de Arnaud Le Guilcher (210)
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En moins bien

On est pas loin de Very bad trip, avec cette folle aventure d’un loser alcoolique qui perd toute trace de son épouse trois jours après son mariage.



Leur lune de miel, écourtée par le départ de la jeune épouse , avait pourtant été organisée de main de maître par le narrateur. Un camping en bord de mer, un bar, et une dune. Pas banal ce qui s’y passe sur la dune : un touriste allemand abandonné par son épouse tourne en rond depuis des jours sous le regard de ses deux enfants, que la barrière de la langue a empêché de se présenter : ils ont ainsi été affublés des prénoms de Requin et Marteau!



L’incongruité de la situation attire les curieux, puis la presse et la télévision, et le petit camping vient le lieu de villégiature incontournable de la région, obligeant notre tourtereau abandonné d’endosser la casquette de gérant des lieux, le patron noyant lui aussi le départ de sa femme dans la bière.



L’histoire s’enrichit de page en page de situations cocasses et improbables mais assez drôles. Le style est fleuri est sans complexe donnant beaucoup de rythme et de tonus à l’ensemble



Honnêtement, on ne rit pas aux éclats mais on sourit , et c'est déjà une bonne chose en ces temps obscurs, et on salue l’imagination débordante de l’auteur.
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Du tout au tout

Un grand merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont...



En plein cœur de la ville, dans ce jardin d'Éden où les clodos sentent l'eau de Cologne et boivent de l'eau plate en lisant de la poésie, Pierre, confortablement installé sur son banc préféré, "Ne m'oublie pas" de Jacque Rel dans les cages à miel, sanglote. Il est comme ça, Pierre, dès que quelque chose le bouleverse, il faut qu'il chiale. Un hypersensible, ce Pierre ! Lorsqu'un homme s'installe à côté de lui, il n'y prête pas attention jusqu'à ce qu'il remarque son accoutrement d'une autre époque. Il faut dire que César De La Mer est un vieil homme excentrique, fantasque, un épicurien fondateur et président de Poséidon. Un président qui chouchoute ses employés, qui prône la beauté, qui encourage l'amusement et vante l'Humain. Et c'est de la sensibilité de Pierre dont De La Mer a besoin...



Bienvenue à Poséidon ! Une entreprise où il fait bon vivre (et accessoirement travailler) et où l'on rencontre les meilleurs jobs. C'est dans ce milieu jusqu'ici inconnu que débarque (en patins à roulettes) Pierre Pierre (ses parents devaient manquer d'imagination !) dont le boulot sera de dégotter un(e) chanteur(se) à la voix vibrante et poignante. Dans ce roman enjoué et intelligent, Arnaud Le Guilcher dépeint avec ironie, humour et fracas notre société actuelle, notamment le monde impitoyable du travail. Il nous plonge dans un univers loufoque et utopique où l'on côtoie des personnages farfelus et terriblement attachants : la belle Isis, le chat Mohair qui de la taille d'un moustique à celui d'un éléphant, l'imposante chanteuse à la voix envoûtante ou encore Pierre Pierre, l'hyper-sensible et doux-rêveur. L'auteur manie les mots avec virtuosité et originalité et nous sert des dialogues piquants et touchants. Un roman fantaisiste, décalé et haut en couleur. Une satire sociale intelligente...
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En moins bien

Pas de doute, le vingt-et-unième siècle a bien son Vian-Queneau en la personne d’Arnaud Le Guilcher. Plus Vian que Queneau dans son roman « du tout au tout », avec un décor animé, créé de toute pièce ou évoluent des créatures venues de nulle-part, plus Queneau que Vian dans ce roman par les nombreuses figures de style dont il use et abuse : litotes, pléonasmes et autres euphémismes avec toutefois une petite touche Vianesque dans ce pélican qui revient sans cesse, ce qui n’est pas sans rappeler le Mackintosh qui se manifeste dans un ou deux écrits de Boris Vian, ainsi que quelques descentes en lui-même de notre héros, assez inexplicables et que je vous laisserais découvrir.



Des scènes hilarantes, particulièrement avec l’oiseau, des situations plus que cocasses qui s’accumulent au long du récit qui démarre petit, et voit ses actions s’agglutiner pour former une grosse boule « d’emmerdes »… Effet papillon oblige.



Il n’y a pas que les scènes qui sont hilarantes, notre écrivain manie à merveille la langue française, sachant servir les répliques dont le lecteur sera friand, une première, puis la suivante, et le voilà à l’affut sans avoir à progresser trop loin dans le texte qui regorge de ces délicieuses réparties.



Les portrait d’individus, nombreux dans le roman, sont extraordinairement bien écrits, à tel point que je les ai relus à plusieurs reprises, textes caricaturaux à souhait et plein d’esprit.



A vous qui vous sentez las et morose, lisez cette pépite, vous ne le regretterez pas.
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Capitaine frites

Je ne sais plus lequel d'entre-vous a dit que : "Arnaud le Guilcher devrait être remboursé par la Sécurité Sociale !". C'est on ne peut plus exact. Je ne remercierai jamais assez ma Muppet Lolokili de m'avoir orientée vers cette thérapie sans effets secondaires indésirables.



Comme tout le monde, et même si ce n'est pas fréquent, il peut m'arriver d'avoir un petit coup de mou. Et, dans ces moments-là, lire un Le Guilcher me remonte les tétines aussi efficacement que boire l'apéro sous ma glycine avec un bon pote un peu barré et pétri d'humour.



Ce que j'aime dans les romans de le Guilcher, c'est qu'ils me font décoller. Ils m'emmènent ailleurs. Ailleurs et loin. Mais ne nous y trompons pas, ses histoires ne sont pas seulement perchées, elles ont du fond. Vraiment. Et son autre talent réside dans le fait que l'on ne prend conscience du "message" qu'une fois le livre refermé.

Avec Arnaud le Guilcher, on sourit, on rit, on est étonnés, épatés et, beaucoup plus tard, on réfléchit. Une sorte de deuxième effet Kiss Cool.



Je viens de me commander les deux derniers de sa bibliographie qu'il me reste à lire. À noter, par ailleurs, que ces deux derniers sont, en fait, ses deux premiers. Mais bon... ce n'est pas la première fois que je fais les choses à contre sens.

Ma seule petite contrariété est que j'avais réussi à me procurer les quatre autres en format broché et que ces deux-là ne sont édités qu'en format poche. M'enfin, je n'allais pas m'en priver à cause d'un petit problème d'asymétrie dans mes étagères.
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Ric-Rac

Parmi les 867 habitants que compte La Sourle (dont plus de 500 vieux), il y a un adolescent. Un seul ! Et pas des moindres ! Il s'appelle Jean-Yves. Mais tout le monde l'appelle Jeanyf. Fils d'Yvette, tragiquement décédée d'une longue maladie, et de Pierre-Yves, que tout le monde appelle Pierryf. Neveu de Jacques-Yves, que tout le monde... À 14 ans, le petit Jeanyf (du bas de ses 1m35) rêve de devenir footballeur professionnel. Mais, à La Sourle, loin des montagnes et des côtes, entre les vieux grabataires, un père marionnettiste dépressif qui taille au canif des portraits d'Yvette partout (vraiment partout), un oncle soit-disant herboriste, un cousin, surnommé Soubirou, tout droit sorti d'une déchèterie, il n'y a rien à faire. Heureusement, de nouveaux voisins, pour le moins originaux et excentriques, vont bientôt débarquer et avec eux, une drôle de nana qui va ébranler le petit Jeanyf...





C'est mort à La Sourle, petit village perdu au milieu de nulle part... Heureusement que Jeanyf et consorts sont là pour pimenter un tant soit peu la morosité ambiante. Du haut de ses 14 ans, Jeanyf touche presque son rêve ultime de devenir footballeur. N'était sa petite taille qui semble freiner le staff. Qu'importe, Jeanyf court, à perdre haleine. Qu'il est attachant ce petit bonhomme encore perturbé par la mort de sa maman. Faut dire que son père, à exposer des portraits d'Yvette partout, ne fait rien pour l'aider. Ça se bouscule alors un peu dans la tête de Jeanyf. C'est dans une ambiance déjantée et rocambolesque que nous plonge Arnaud Le Guilcher. Avec sa galerie de personnages aussi farfelus les uns que les autres, ça swingue à tout va. L'auteur ne manque pas d'imagination et nous offre un roman aussi loufoque qu'émouvant où les situations ne manquent pas de piquant. Les dialogues, jubilatoires, et l'écriture, enlevée et pittoresque, embrassent à merveille ce récit ô combien jouissif.
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Capitaine frites

Voilà trois mois qu'Arthur Chevillard, ingénieur environnementaliste, a quitté la France, plus précisément fui sa femme, Morgane, dont il veut divorcer, et s'est installé au Konghia, petite république africaine. Mandaté par la première puissance pétrochimique française, Motal, son travail consiste à introduire le pirarucu, un poisson originaire du fleuve amazone, dans une boucle du fleuve Konghia. Si la mission paraît simple sur le papier, c'est sans compter sur un environnement parfois hostile, sur un pays en plein chaos, sur un président bien seul au pouvoir dans sa tour de Babibel, sur des rastas blancs agaçants, sur des tenues locales extravagantes, sur un Tiburce terrorisant qui ne finit jamais ses phrases et surtout sur une arrivée en grandes pompes de sa furie...



Dans ce pays imaginaire qu'est le Konghia, un pays pile entre deux autres mais en moins bien peut-être (faut dire que le chaos ambiant et son gouvernement mal gouverné n'attirent pas forcément moult touristes, même ric-rac), Arnaud Le Guilcher nous sert un délicieux capitaine-frites, relevé et parfois piquant. Si Arthur pensait se la couler douce dans ce pays tropical, c'est qu'il avait dû louper le numéro d'Échappées belles ! Car de belle, son échappée va vite tourner au grand n'importe quoi, allant jusqu'à provoquer un véritable ramdam. La faute aux tamanoirs ? Aux rastas blancs ? À la vodka ? À Tiburce ? Au boubou ? À Michel Sardou ? Qu'importe, puisque c'est du grand n'importe quoi mais qu'on se régale. Avec son humour grinçant, ses situations rocambolesques, ses personnages haut perchés et loufoques, ses jeux de mots jubilatoires, y a pas mieux que ce roman, sans queue ni tête de poisson, foutraque et décalé, pour réveiller nos zygomatiques...
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Ric-Rac

Je ne suis pas douée pour raconter des histoires drôles, ce n'est pas vraiment un handicap social sauf quand l'envie se fait trop forte et que je me fourvoie lamentablement en oubliant la chute ou pire en la révélant au début. Bref je ne vais pas vous raconter Ric-Rac.



Ce que je peux quand même vous dire c'est que c'est l'histoire d'un petit gars qui vivait à La Soule, qu'avait un papa qui s'appelait Pierryf, qu'avait plus de maman (qui s'appelait Yvette), qu'avait encore un oncle qui s'appelait Jackyf et un cousin qu'on appelait Soubirou.



La Soule, village de huit cents habitants, presque tous retraités ou alcooliques ou les deux, où Pierryf, papa marionnettiste inconsolable et monomaniaque, sculpte et peint feu maman Yvette partout, pendant que Jackyf, herboriste, soigne tous les maux, et que son illuminé de fils, Soubirou, prie.



Et le p'tit gars Jeanyf dans tout ça ? Il veut devenir footballeur, mais doit grandir, et gérer son amour - mais ne connaît rien à la chose - pour l'adorable Bessie, la fille d'un couple propriétaire du gite sado-maso voisin.



Mais Arnaud le Guilcher vous racontera tout ça beaucoup mieux que moi - à condition que vous le lisiez, ce que je vous conseille si vous aimez les romans drôles, tendres et franchement déjantés - Merci à lolokili pour cette découverte.

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Pile entre deux

Alors qu'il rend visite à son père atteint de la maladie d'Alzheimer, Antoine Derien reçoit un coup de fil de Judith, son amoureuse depuis 8 ans et mère de Louis. Affolée, elle l'informe qu'elle vient d'être virée et qu'elle a deux heures pour vider les lieux, la Palais Brongniart, une énorme banque d'affaires. Sans voiture et, accessoirement, sans permis, le jeune homme demande à Fano, le petit frère de l'un de ses deux meilleurs potes, de le conduire illico sur place. Arrivés à bon port, ils se font cueillir par une armada de gardiens de la paix, de CRS, de gendarmes et de flics. Au dessus d'eux, des hélicos. C'est à n'y rien comprendre ! D'autant qu'on les laisse entrer...Atteignant, non sans mal, le 18ième étage à pieds, les deux hommes constatent étonnamment qu'il n'y a personne ! Car, ce que ne savent pas encore Antoine et Fano, c'est que l'ONU a décidé d'expulser manu militari tous les traders responsables de la chute de toutes les bourses du monde. Direction une île, non pas paradisiaque, mais vide de tout habitant, exceptée de milliers d'albatros, au milieu de nulle part...



Foutraque, déjanté, jouissif, un brin satirique et écologique, percutant... Pile entre deux, c'est tout à la fois pertinemment drôle et drôlement pertinent !

Parce qu'il y a eu comme un léger malentendu, Antoine et Fano ne s'éclatant nullement dans la finance (le premier ne travaillant plus depuis l'accident de ses deux meilleurs amis et collaborateurs qui a quelque peu fait couler leur projet de construire des bateaux, le second étant prof de yoga), les voilà tout de même embarqués de force ou de force dans un charter low-cost direction une île perdue au milieu de nulle part. Autour d'eux, des traders, des employés et des directeurs de banque, des albatros avec qui ils feront copain-copain, et du plastique. Avec Wiki qui, comme son nom l'indique, a réponse à tout, les deux compères feront tout pour se sortir de ce guêpier. Avec Arnaud Le Guilcher, l'on peut dire que l'on ne s'ennuie pas tant cette fable éco-écolo-politico poétique se révèle tout aussi caustique que réjouissante. L'écriture est pétulante et jubilatoire, les dialogues enlevés et les jeux de mots fusent. Insolite et irrésistible !



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Toujours pas mieux

Les deux petits vieux râleurs du Muppet Show, vous les avez ? Et bien, sur Babelio, c'est LoloKili et moi. Donc, inutile de vous dire que lorsque Lolo est emballée, emballée, par un bouquin, moi, je fonce. C'est comme ça que, en mai 2018, j'ai découvert "Du tout au tout". Ça m'a tellement bottée que je me suis enquillée, à suivre, toute la bibliographie d'Arnaud le Guilcher.



J'attendais donc avec une impatience fébrile son dernier ouvrage. Trois ans étant passés (déjà trois ans, bon sang que ça va vite !), il m'a fallu un tout petit temps pour me réadapter à l'univers de le Guilcher. Mais, comme je l'aime cet univers, je n'ai opposé aucune résistance et m'y suis glissée en toute confiance et avec délectation.

C'est drôle, imaginatif, complètement perché, tendre et plein d'autodérision. Vous l'aurez compris, inutile d'espérer la moindre objectivité dans mon billet ; Le Guilcher, moi, je le kiffe et il me fait un bien fou.

Epicétou !
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Du tout au tout

Ce livre attendait dans ma PAL depuis trois mois. Depuis que, emballée par la chronique de Lolokili, je l'avais immédiatement acheté, certaine que, quoi qu'il en soit, je ne serais pas déçue.

Et, déçue par ce roman dont je ne savais rien avant de l'ouvrir, le moins qu'on puisse dire est que je ne l'ai pas été. Par contre, pour être épatée, j'ai été épatée ! Déjà parce que, moi qui suis habituellement versée dans le concret, je n'aurais jamais imaginé possible de me laisser embarquer par une histoire surréaliste.

Quoique... surréaliste, pas tant que ça, finalement. le monde de l'entreprise étant actuellement ce qu'il est, restons tout de même vigilants - un retour en arrière étant exclu, une aggravation est plus que probable.



Imaginatif, poétique, irrésistible, un poil visionnaire et complètement barré, j'ai adoré ! J'en redemande. Et ma découverte d'Arnaud le Guilcher ne fait que commencer, soyez-en certains.
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Du tout au tout

Si comme moi vous aimez rire, vous appréciez un tantinet d’originalité dans un roman, vous vous délectez particulièrement de l’œuvre de Boris Vian pour raison de surréalisme, vous adorerez cette pépite qui m’a fait rire, sourire, verser quelques larmes, m’attendrir, me pâmer d’admiration face aux variations lexicales de cet auteur à qui je souhaite une belle et longue œuvre !



Pierre, il s’appelle juste Pierre, (zut ça ne marche pas !) , sensible à l’extrême, devenant une fontaine larmoyante dès qu’il se retrouve face à la beauté, est engagé par César de la Mer et cherche sa vocation sans le sanctuaire de l’art, vocation qu'il ne tardera pas à trouver puisqu'il découvre une chanteuse hors norme qu’il va aider à se lancer dans une carrière musicale prometteuse. Oui mais voilà : César est vieux , ruiné et va devoir laisser la direction de Poséidon, cet endroit paradisiaque ou les employés peuvent s’exprimer, à une multinationale. Et là, c’est la fin des haricots et autres plantes qui généreusement dispensaient leur oxygène dans cet éden du travail.



Délicieux roman avec un gag toutes les cinq lignes, des acrobaties langagières à profusion, des éléments bien surréalistes qui rappellent étonnamment l’écume des jours, l’herbe rouge et l’arrache cœur, avec un artiste omniprésent dans l’histoire : Jacques Rel, chanteur populaire dans cette société, un chat qui gonfle ou diminue en fonction de son ressenti , des fleurs bizarres, des nymphes des fontaines qui passent leurs journées à plonger dans le bassin du jardin de Poséidon, une transformation des lieux de vie et de travail en fonction des événements, une évolution dans l’attitude des personnages et dans leurs relations…



Et un message , une critique acerbe du monde de l’entreprise et du travail.



S’il te plaît Babélio, laisse-moi lui faire une place en plus des autres livres pour l’île déserte (je sais, c’est une belle PAL que je vais emmener), mais j’aurai vraiment besoin de ce livre pour m’y replonger et rire encore et m’attendrir à nouveau…

Il y a de fortes chance pour qu’il figure tout en haut du top 10 de mes livres de l’année !
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Du tout au tout

Drôle et poétique. Le bandeau qui revendique l’héritage de Boris Vian , n’est pas exagéré. D’autant que lorsqu’on appelle son héroïne Isis, il y a fort à parier que les similitudes ne sont pas une coïncidence. L’imagination, la poésie, l’ambiance onirique, tout cela rappelle l’univers de l’Ecume des jours, avec l’humour en plus.

Il faut dire qu’il est attendrissant , Pierre Pierre, avec sa manie de fondre en larme dès qu’il est heureux. C’est ce qui lui vaut d’être embauché dans une drôle de boite, où les artistes en tout genre évoluent en patins à roulettes. Le fantasque directeur compte bien sur les débordements lacrymaux du jeune homme pour débusquer les talents. Mais voilà, l’entreprise est menacée, et c’est un autre monde qui se profile : celui du travail-torture, où l’employé est pressé comme un citron.



Les situations sont cocasses , les personnes habilement dépeints au point que que l’on hésite entre caricature et portrait réaliste (qui n’y reconnaitra pas tel collègue, tel cadre côtoyé dans la vraie vie). Ajoutons à cela des dialogues désopilants : un sacré bon moment de lecture. Et c’est juste ce qu’il me fallait pour me remettre du livre de Pablo Servigne : Comment tout peut s’effondrer !



« Les humoristes sont comme des enfants qui, en traversant les chambres obscures, chantent pour se donner du courage. » disait un écrivain italien du début du XXè siècle; Ici la chambre obscure, c’est le monde du travail, avec ses dérives monstrueuses que le progrès a fait naitre dans un souci constant de produire. Alors ça fait du bien d’en rire, de s’en moquer et c’est beaucoup plus efficace qu’un traité de développement personnel du style « Se reconstruite après un burn-out ».
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Pile entre deux

Décembre 2013…

L'ONU ordonne le châtiment des acteurs de la crise économique mondiale et leur déportation massive sur un atoll du Pacifique parmi les plus pollués du monde (déjà, y a de quoi kiffer). Raflés sur un malentendu, Antoine et Fano vont tenter de survivre dans cet environnement à la dérive, moins proche d'un club de vacances du Cap d'Agde que d'un carré VIP à Fleury-Mérogis. Cadeau-bonus en parallèle, les péripéties d'une bouteille plastique sentimentale qui parle !



Vous avez dit allumé…?? Carrément. Ces aventures absolument barrées, ambiance récession mondiale et désastres écologiques, rappellent vaguement le ‘Prisonniers du paradis' de Paasilinna, en un peu plus féroce et paradoxalement bien plus drôle. Faisez gaffe, c'est du brutal.



Les titres des deux précédents romans d'Arnaud le Guilcher, ‘En moins bien' et ‘Pas mieux' (pas lus, mais je sens que ça va venir), donnent une petite idée du garçon, héritier virtuel d'Audiard (toujours lui). Son écriture copieusement secouée – et néanmoins sensible – peut lasser à la longue mais on succombe malgré tout de bon coeur à ses délires saturés de réjouissantes métaphores.



J'ai aimé aussi l'objet-livre, calligraphie esthétique, format sympa et petits dessins en guise de clin d'oeil au fil des chapitres... L'ensemble vaut le coup. Marrant, touchant, insolite et surprenant.



Pile entre bon et… très bon.




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En moins bien

Du décousu main, ça détricote !



Emma et moi - loser anonyme- just married et déjà en route pour un voyage de noce à Sandpiper, cote ouest du pacifique, c'est pas magnifique ? Ok, je vous l'accorde le bungalow réservé est peu un spartiate et le village de vacances inanimé en octobre. Mais bon faut pas faire le difficile. Nous voilà donc installés sous une nuit étoilée au bar discothèque La Baleine devant deux cheesburgers bien arrosés en compagnie de foudres de comptoirs. Emma s'éclipse en douce. Moi comme d'hab' je papote des plombes en me rafraîchissant la glotte. Retour au petit matin en titubant comme un goujat au nid d'amour. Stupéfaction, la douce Emma s'est fait la belle sans son alliance..



Sans piper mot, rien ne va plus !

Moi qui ne tient plus en place et qui titube sans Emma,

le bar la Baleine qui est en train de couler avec son équipage,

un teuton délaissé par sa moitié qui se prend pour un Derviche tourneur,

JFK le pelican qui se fait tourner en bourrique par deux bambins,

et des hippies crados qui s'éclatent pour pas un rond...



Avec "En moins bien", Le Guicher impose son style déjanté et son l'univers frappadingue. Un roman paf comme une tequila, arrosé de tirades, de monologues et de métaphores mousseuses et savoureuses qui fusent à tire larigot. Un bémol pour l'histoire qui s'enlise un peu et sans Emma s'essouffle et se répète. Je conçois que les verres toujours pleins malgré quelques passages à vide peuvent en soûler plus d'un. Mais quand Le Guicher s'essaye à suivre les pas d'un Bukowski- sa descente- ou d'un John Fante- sa répartie- et que ça marche au détour d'une saillie verbale, alors on s'en jette encore quelques uns jusqu'au finish.



Idem les personnages sont bien largués :

Un héros à coté de la plaque en chute libre et ivre épaulé par un richard de pote pas mieux. Pas loin d'eux, un pélican gnangnan, des hippies sales comme des cochons, un sosie d'Indiana Jones plus très frais, des mioches marteaux, un accro du cinoche d'avant garde, de vieux Kurosawa very pressing, et une chevrolet Impala, la même que dans Las Vegas Parano...La classe.



"En moins bien", un premier roman un peu foutraque et foisonnant qui a le mérite de découvrir un écrivain qui tient la route...en titubant.

Place aux suivants d'Arnaud Le Guilcher...



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Pile entre deux

En mai : "Du tout au tout"

En juin : "Ric-rac"

En juillet : "Pile entre deux"

Toujours aussi emballée ! À chaque fois étonnée, intriguée, amusée, cueillie, épatée et résolument conquise.



Cet auteur est génial. Il a le don d'aborder des sujets qui nous préoccupent - ou devraient nous préoccuper - sans jamais être moralisateur, culpabilisant, sentencieux. Il nous enveloppe tout ça dans des romans aussi toniques que barrés et... pouf ! le message est passé. Et bien passé. Sans même qu'on s'en soit aperçu. Ce n'est que le livre refermé que l'on se dit : "Purée ! Faut faire gaffe, quand même. Et pas trop se ramollir."



Dans celui-ci, l'histoire nous est contée sous la forme d'une dystopie. Mais pas un truc plombant où on a juste envie de demander où est le gaz pour en finir plus vite et abréger nos souffrances, puisque même le super héros échoue à sauver le monde de l'apocalypse.

D'abord, chez Le Guilcher, il n'y a pas de super héros. Il n'y a que des gens comme vous et moi - voire pas mieux. Des gens si ordinaires qu'ils en deviennent extraordinaires. Des gens qui parfois touchent le fond mais trouvent en eux, malgré tout, l'énergie vitale, l'amour des leurs, pour donner le coup de talon qui les fera remonter à la surface et entraîner dans leur sillage les moins motivés, les plus désespérés. Leur refus de se résigner est communicatif.



Bon, d'accord... Antoine et Fano parlent aux albatros mais je ne vois pas en quoi cela est improbable. Moi, j'y ai cru, dur comme fer. Suffit de faire du yoga et de pratiquer intensivement le "lâcher prise" et, zou ! la connexion est établie.

D'ailleurs, je m'y mets dès demain. J'ai plein de piafs dans mon jardin qui me racontent leur vie tous les matins et, comme je parle déjà avec mes chats, je sens qu'on va se faire des colloques de toute beauté !
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Capitaine frites

La frite, il l'a le capitaine le Guilcher

le bagou, la tchache, le sens de la dérision

la trame toujours aussi foutraque et décontracte,

la prose marrante, bidonnante et tout et tout

mais là, c'est une barre en dessous

Ne nous affolons pas, le pitch suit...

Arthur quitte son nid douillet parisien

pour fuir sa dulcinée, une harpie...

Il atterrit en vrac dans un pays d'Afrique bizarroïde

avec pour bagage des gros poiscailles qu'il élève presque seul.

Les tamanoirs fourmillent, les mobylettes pétaradent en choeur

et les rastas blancs font du bongo air planant

sous l'oeil du président perché, comme un corbac

en haut de la tour Babibel, qui observe ses ouailles

dans la peur de coup d'états perpétuels...

Manquait plus que la furie vienne mettre son grain de sel...

Pas loupé, elle débarque en débardeur régler ses comptes

en grande pompe ou plutôt en talon aiguille sur place

C'est du grand Ok Coral à l'africaine.

A mon avis, moins bien que les précédents

mais je l'aime aussi comme ça

Capitaine frites...bien grillé !

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Du tout au tout

Sortez la fanfare et fourbissez les zygomatiques, il est de retour.

Le Guilcher, saison 6.

Nouvelle histoire, nouveau « héros », toujours avec un S à la fin sinon ça fait substance illicite et c'est pas le propos, bien qu'on soit en droit de se demander parfois ce qu'Arnaud doit consommer en plus de son kawa du matin pour décoller à ce point.



Le héros déjà se nomme Pierre Pierre. Oui oui (non, pas Oui-Oui), Pierre c'est son nom, et son prénom c'est Pierre. Et non non, c'est pas un diner de cons, qu'on ne lui jette donc pas la pierre à Pierre.



Parce que Pierre Pierre ce serait presque mon double (comme qui dirait le masculin de Lo Lo). Tout comme lui, la beauté d'une musique, d'un paysage, d'une bafouille, d'un tableau… enfin d'un truc beau quoi, ça m'embrouille direct le système lacrymal (la laideur d'ailleurs c'est pareil, mais en moins bien). C'est dire si ce nouvel opus du timbré de la métaphore m'a éclaboussé les synapses.



Ici comme dans « Pile entre deux » on est sur de la satire sociale, de la dystopie qui pique, de la fable futuriste à réalité augmentée. Une entreprise idéale qui se métamorphose en firme infernale, une chanteuse à carrure de crawleuse teutonne dont la voix fascinante soigne petites et grosses contrariétés du quotidien, un chat dont la densité volumétrique varie de format moustique à équivalent mammouth en fonction du stress ambiant… l'imaginaire de ce type ne connait aucune limite.



C'est intelligent, poétique et barjot, sensible et beau, terrible et désopilant. Une charge légère contre le capitalisme et la culture de masse, dont le souffle surréaliste rappellera certaines œuvres de Vian, ou le Fahrenheit de Bradbury, en plus rigolo.



Il faut vraiment tenter une incursion dans l'univers et les doux délires d'Arnaud Le Guilcher, ça fait un bien fou, parole de Lolo (quelqu'un aurait-il un mouchoir ?)



Ҩ



Toute ma reconnaissance à Babelio (merci Nicolas) pour m'avoir confié ce tout nouveau bébé. Je veux bien d'ores et déjà m'inscrire pour adopter le prochain. J'dis ça j'dis rien.




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Du tout au tout

Du tout au tout ou griller tout le monde dans la file d'attente d'une pal pour les nuls.

A peine né, comment repousser aux calendes Grecques une urgence littéraire en une leçon?



♪J'étais tranquille j'étais peinard

Envouté par l'auteur

le livre m'est rentré dans le lard

Pour l'grand plaisir de l'éditeur

Et y s'est approché de moi

Et y m'a chuchoté tout bas



Si ça t'botte mon pote

J'le carotte

Je déconne pas c'est pas une blague

Viens faire un tour viens terrains vagues

Tu finiras Thomas Vinau

Après avoir lu mon héros

Embarque pour la dérision



Moi j'lui dit, j'laisse béton ♫



Oui, j'ai laissé tomber provisoirement ma lecture en cours pour me jeter sur le nouveau le Guilcher. C'est bien la première fois que ça m'arrive même si ça n'aura duré que l'espace d'une journée, le temps de savourer les 300 pages.

Après "Beyrouth Noir", j'avais besoin de "valeur sure" et après une escapade chez Corto Maltese (merci Acoun) j'attendais impatiemment de me replonger dans la prose Audiardesque d'Arnaud le Guilcher.



Du tout au tout c'est un peu les Bisounours chez les Ewing dans l'univers impitoyable de Dallas puissance dix. Ce sont des doux rêveurs au pays des requins, c'est Candy prise dans les filets de Macron, c'est Canal+ version Rousselet (enfin l'image) vendue à des Vivendi, des Bolloré. C'est TF1 qui s'accapare la culture et qui à grand coups de round up va « aseptiser » les arts, principalement la musique mais aussi le cinéma, l'écriture, la peinture et la sculpture.

A ces réjouissances vous ajoutez un zest (non mettez toute l'écorce), d'ambiance France Télécom à la grande époque des suicides en cascade chez les employés mis sous pression avant d'être mis en bière.

C'est prêt, bon appétit.



" Nos émissions ont pour vocation de le rendre disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola, c'est du temps de cerveau humain disponible. Rien n'est plus difficile que d'obtenir cette disponibilité".

Non cette citation n'est (malheureusement) pas tirée du bouquin mais le résume en partie. le Lay (Calife de TF1 à l'époque) s'était un peu trop lâché, tellement habitué à faire avaler de la merde à des gens qui ne réagissaient pas mais en redemandaient et en redemandent toujours aujourd'hui…

Arnaud le Guilcher nous fait pénétrer dans le monde de l'entreprise où l'humain n'est plus qu'un concept has been, où l'Homme n'a même plus l'illusion d'exister, un monde où l'entreprise phagocyte tout espoir de vie en dehors d'elle, un monde où tout est lié aux statistiques où tout est formaté, fabriqué, vendu, acheté, vendu, acheté, vendu, vendu, vendu…



Contrairement à "Ric Rac", "Pile entre Deux" ou "Capitaine Frites", il n'y a pas ici de personnages complètement déjantés et attachants comme tout. J'ai eu bien sur plus de sympathie pour certains que pour d'autres mais aucune tendresse particulière pour le "héros".

Les dialogues sont toujours aussi savoureux et les situations naviguent entre surréalisme et monde de l'absurde. J'ai ri, j'ai souri mais sans grands éclats (de petits quand même) contrairement encore une fois à d'autres titres de le Guilcher. D'abord peut être parce qu'il n'y a plus la surprise du ton de l'écriture comme lors de ma découverte de l'auteur. Ensuite parce que le fond du sujet fait que le rire hésite parfois à jaunir tant la satire est réussie au pays du burne out (non non ya pas de faute, vous verrez si vous lisez).

C'est très bien ficelé, avec des idées surprenantes à la Vian qui ne sont pas pour me déplaire.

Cette sorte d'hymne à la voix toujours présent avec les évocations de Billie Holiday, Nina Simone, Amy Winehouse, Piaf, Barbara, Janis Joplin, cette plaidoirie pour l'art, le beau, la liberté arrivera-t-elle à triompher du démon algorh(y)tmé, du dieu statisticien et de l'argent maux de tous les maux ?

Vous le saurez en lisant ce bon bouquin. Aucun risque puisque ce n'est pas du tout ou rien mais du tout au tout même si quelques coquilles étonnantes viennent se glisser parfois au milieu d'une phrase. de mon coté je retourne chez Thomas Vinau et sa poésie pour reprendre le bon moment que j'ai interrompu hier.



"— Les enfants, vous me jurez de ne pas répéter ce que je vais vous dire.

— Promis.

— Je viens de faire comme les vieux bluesmen.

— C'est-à-dire?

— En signant avec une banque, j'ai signé un contrat avec le diable."



J'entends des voix:

https://www.youtube.com/watch?v=PCwtdvwVzho



https://www.youtube.com/watch?v=UUbuv4Uhu9g&list=RDUUbuv4Uhu9g



https://www.youtube.com/watch?v=h1TQRJWLZ3s

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Pas mieux

Comment ça "Pas mieux" ? Bah si, mieux, moi je dis. Mieux encore que "En moins bien" même.



Mieux, parce qu’Emma est revenue. Un peu moins mieux aussi, c’est vrai, parce qu’elle pète pas trop la forme Emma, et qu’en outre elle se pointe flanquée d’un specimen gothique qui se trouve être son rejeton-surprise (petit spoil sans conséquence, on se calme). Avec cette nouvelle donne, le mari, lui, va devoir faire au mieux, mais contrairement aux apparences, c’est pas forcément moins bien.



T’arrives à suivre ? Je t’explique.

Tu feras connaissance du héros-narrateur – dont on ne connaîtra jamais le nom, va falloir t’y faire, précise-je pour les éventuels frustrés du patronyme qui seraient tentés de se refaire les pages à rebours en vue en vain de débusquer le dit patronyme. Donc, disais-je, tu découvres le début des aventures de notre héros-narrateur dans "En moins bien", où son Emma fraîchement épousaillée s’éclipsa sans crier gare, engendrant lamentations, interrogations et autres tentatives de recherche calamiteuses.



Tu t’enquilles ensuite "Pas mieux" ici présent, avec son petit sursaut dans l’espace-temps et la réapparition de la sus-nommée mais je l’ai déjà dit plus haut, faudrait voir à suivre aussi.



Pour la suite et les détails, tu aviseras à la lecture, si tant est que tu sois tenté par une histoire bien barrée et sans prise de chou, toujours et systématiquement truffée de dialogues diablement imagés ou de tournures définitivement métaphoriques (échantillons à suivre sur Babelio à raison d’un ou deux par jour, c’est bon pour le moral – ça y est je suis sûre que tu l’as direct dans la tête cette p*** de chanson).



Pour qui kiffe Audiard et consorts, c’est hilarant, c’est facile, ça fait du bien. Tu emportes ces deux petits tomes de délire pour meubler l’estivalité de tes congés à Ploevech-sur-le-Biniou et c’est l’euphorie garantie. Merci qui ? Hé bé Le Guilcher pardi.






Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Capitaine frites

♫Ca-pi-taine Frites tu n'es pas de no-tre voie lactée, mais tu as traversé...♪

Mais je sens que je m'égare.



Je découvre Le Guilcher, petit cœur avec les doigts.



C'est l'histoire d'un gars qui pensait pouvoir échapper à sa dulcinée caractérielle, rancunière, volage, (l'amour rend bien aveugle) au fin fond de l'Afrique, en s'imaginant désormais à l'abri du pire.

Arthur, y s'appelle, le gars.

Si le bonhomme semble pétri de moult qualités, celle de visionnaire semble ne jamais lui avoir été livrée.



Un écrivain peut-il être drôle sur la durée ?

Yes it is because i do !

En clair, je veux mon neveu.



Arnaud Le Guilcher multiplie les tableaux tout en parvenant à conserver un sens de la répartie/de l'autodérision/de l'humour proprement jubilatoire.



Ça part dans tous les sens, y compris celui du non que j'apprécie tout particulièrement.

Cherchez pas de logique à cet éclatant feu d'artifice désopilant. Il suffit juste de se laisser porter par la plume aussi imaginative que mordante et laisser travailler ses zygos qui vous remercieront grandement de ce moment de pure déconne.
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