Dans ce nouvel épisode de notre podcast, Pascale, Mona, Mégane, Marjorie et Jeremy, tous les cinq libraires à Dialogues, partagent leurs derniers coups de coeur en jeunesse. Six livres au format poche, parfaits pour l'été !
Bibliographie :
Une première lecture à partir de 7 ans : Un oiseau dans la classe, de Jo Hoestlandt (éd. Bayard Jeunesse)
https://www.lesenfants.fr/livre/22024848-un-oiseau-dans-la-classe-jo-dominique-hoestlandt-bayard-jeunesse
- Une première lecture à partir de 8 ans : Aux douceurs enchantées, les sablés de métamorphose, de Aurélie Gerlach (éd. Gallimard Jeunesse)
https://www.lesenfants.fr/livre/20858331-aux-douceurs-enchantees-les-sables-de-metamorp--aurelie-gerlach-gallimard-jeunesse
- Un roman : Les tribulations d'Esther Parmentier, sorcière stagiaire - Cadavre haché, Vampire fâché, de Maëlle Desard (éd. Rageot éditeur) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21676443-les-tribulations-d-esther-parmentier-sorciere--maelle-desard-rageot-editeur
- Un manga: Iruma à l'école des démons T.1, de Osamu Nishi (éd. nobi nobi !) https://www.librairiedialogues.fr/livre/17235538-1-iruma-a-l-ecole-des-demons-t-1-osamu-nishi-nobi-nobi
- Un roman : N.É.O - Tome 1 : La chute du soleil de fer, de Michel Bussi (éd. PKJ)
https://www.librairiedialogues.fr/livre/22330424-n-e-o-n-e-o--tome-1-la-chute-du-soleil-de-fer-michel-bussi-pocket-jeunesse
- Un roman: La Clé des Champs, de Audrey Faulot (éd. Gallimard Jeunesse) https://www.librairiedialogues.fr/livre/22330424-n-e-o-n-e-o--tome-1-la-chute-du-soleil-de-fer-michel-bussi-pocket-jeunesse
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Soit un tunnel à creuser depuis la cellule d’une prison jusqu’à une forêt. Il y a 320 m entre les deux. Le sujet a le choix entre une pelle pouvant extraire 10 cm3 toutes les 5 s, mais exposée à un frottement ralentissant la tâche d’1/15 tous les 50 m, et une pioche pouvant extraire jusqu’à 17 cm3 toutes les 7 s, mais exposée à un frottement ralentissant la tâche d’1/13 tous les 100 m. Quel outil doit-on privilégier ?
Les Marchandeurs ont énormément de préjugés sur ceux qui vivent en marge de leur société et qu’ils considèrent de façon abusive comme des voleurs.
- Tout à fait, reprend Miss Maraude. Merci, Main-d’Or. Alors que les voleurs se retrouvent dans toutes les couches de la population, y compris les plus hautes… Pensons aux spécialistes de la fraude fiscale, par exemple.
J’ai si peur de voler que je laisse tomber par terre les objets que je suis censée cacher sous mes vêtements, devant le regard navré des vendeuses. Je déclenche toujours les alarmes de sécurité, comme si c’était moi qu’elles détectaient comme intruse. Je rougis et je bafouille dès que je dois inventer le moindre petit mensonge. Autant ma sœur Bonnie et mon frère Arsène ont fait la fierté de nos parents, autant j’ai toujours été la honte de la famille, celle dont on se demande si elle n’a pas été adoptée à la naissance.
Tout le monde dit que ce n’est pas bien de voler. Et : Bien mal acquis ne profite jamais. Et : Qui vole un œuf vole un bœuf… Vos parents vous ont sans doute déjà grondé pour avoir attrapé un bonbon sur l’étal du marché. Vous avez peut-être le cœur battant quand vous passez le portique au supermarché, comme si vous vous attendiez à ce que la sonnerie retentisse et qu’un vigile vous saute dessus, l’air furieux.
Si c’est le cas, bravo, vous faites partie des gens honnêtes et, je le dis sincèrement, j’aurais bien aimé être l’une d’entre vous ! Mais ce ne sera jamais le cas, car je viens d’une très célèbre et très ancienne famille de voleurs.
Je m’avance vers le bâtiment
A, au milieu des élèves qui forment une haie d’honneur et me
dévisagent avec un mélange de pitié et de curiosité. Ils doivent
se douter que je vais passer un sale quart d’heure à cause de ma
fugue de la veille. « Salut les gars, ravie de vous avoir
rencontrés ! ». je pense au fond de moi. Gavroche
esquisse un signe d’au revoir presque amical. Je reconnais Coësre,
perdu dans un débat intérieur. Il tend la main vers moi comme s’il
voulait venir me sauver ou m’accompagner, mais finalement suspend
son geste et se contente de scruter le sol, gêné. Près de lui,
Main d’or, étreignant ses livres de cours contre sa poitrine,
semble souhaiter « bonne chance, silencieusement. Un peu plus
loin, Sélina et Guilleri me regardent à peine, comme si,
insignifiante, je ne me tenais déjà plus tout à fait devant eux.
Je croise aussi Malandrine, avec ses éternels élastiques muscleurs
de doigts. Elle a l’air ravie que quelqu’un aille défier le
principal Chippe, auquel elle n’a pas pardonné qu’il lui refuse
sa spécialisation en cambriolage. Et enfin, Kappa, qui m’observe
d’un air vaguement hostile. Il n’aime pas trop ceux qui « causent
des problèmes », comme il dit. Moi, je n’ai jamais voulu
causer aucun problème, ce sont plutôt les problèmes qui existaient
déjà dans l’école – les petites haines, les injustices et les
embrouilles – qui m’ont trouvée. Dina, quant à elle, brille par
con absence. Comme hier soir, elle n’a pas dû avoir le cœur à
sortir de la chambre.
Citation
choisie par Shara
-Y a quelqu'un?
-Réfléchis, petite, claque une voix dans laquelle je reconnais la femme qui m'a mis un sac sur la tête. Si on t'a couvert les yeux , c'est pas pour un bal costumé.
quelle est la dernière chose que prend un voleur ? Je retourne le papier et lis la réponse au dos : la poudre d'escampette.
Arganapoulistaminizenon
- Tu m'as coupé la parole pour raconter ta vie ? s'énerve Malandrine en lui donnant une bourrade. Je voulais savoir quelle spécialité Robine allait choisir !
- Je ne sais pas trop... attaque de diligence ? je propose, pour rire.
Elle n'a pas l'air de comprendre la plaisanterie.
Et leur déception fait écho en moi à celle de mes parents, pour toutes les fois où je n'ai pas su sauter assez loin, frapper assez vite, lancer assez fort.
Sauf que, pour les humains, il n'existe pas de service après-vente, on ne peut pas les échanger contre un modèle moins défectueux...
Je crois savoir pourquoi les gens ne m'apprécient pas trop au premier abord. C'est parce que je me fonds dans le décor. Ça les inquiète, car ils oublient facilement mon existence. Comme je suis petite et fine, il m'est très facile de me glisser dans les ombres d'une pièce. Mais soudain ils se rendent compte que j'étais là, avec eux depuis tout ce temps, et ils se demandent ce qu'ils ont laissé transparaître devant moi. Ce n'est pas rassurant, quelqu'un de trop banal, ça risque de vous observer en secret.