Aurore Vivet

Une sculpturale créature s’approcha du bar en roulant ses hanches d’une démarche des plus provocantes. Sur sa peau d’ébène qui luisait à la lueur de toutes les lumières de la pièce, le rouge flamboyant de sa chevelure d’où s’échappaient deux cornes noires ressortait magnifiquement. À chaque pas qu’elle esquissait, sa queue fouettait l’air, aguichant le client par des mouvements hypnotiques. Ce succube était un appel criant à la luxure, et elle le savait.

Ses pupilles se dilatèrent, menaçantes. Angie esquissa un sourire glacial.
— Voyez-vous ça. T’es en train de me faire une crise de jalousie Derek ? Peut-être bien que c’est toi qui as peur de ne pas pouvoir m’avoir !
Derek frappa sa paume contre le meuble, le faisant trembler, emprisonnant Angie de son corps aux muscles contractés. Un Derek en colère avait de quoi impressionner. Angie sourit de plus belle alors qu’il venait poser son front contre le sien.
— Ce que je veux, je l’obtiens. N’oublie jamais ça !
Elle colla son crâne au maximum contre le bois de l’armoire afin d’accrocher son regard.
— Alors je répète ma question. Qu’est-ce que tu veux Derek… ?

Mec, un gars qui porte plus de gel que Ken, je me vanterais pas, à ta place. J’pourrais appeler la police du bon goût pour qu’ils te réexpédient dans les années quatre-vingt-dix !

"Notre conte de Noël"
Sans crier gare, Vincent m’embrasse de manière possessive et avide. Près de mon oreille, je l’entends inspirer longuement, comme s’il voulait imprégner tout son être de mon odeur, jusqu’au plus profond de son âme. Mon cœur se gonfle de joie.
Mes mains glissent de son cou à son dos pour venir palper ses muscles fermes et sa peau douce. Sa bouche dévie lentement pour embrasser la courbe de ma mâchoire, la ligne de mon cou, le creux de ma clavicule, et enfin mes seins. De sa langue experte, il titille mes mamelons l’un après l’autre, tandis que ses mains explorent mon corps avec une certaine gourmandise. Ma peau se couvre de frissons, une vague de plaisir me submerge et mon bas-ventre se contracte de désir. Lorsque j’enfouis mes doigts dans ses mèches courtes, le diamant sur ma bague brille doucement dans un rayon de soleil.

Je donne les ordres. Et tu obéis. Pas besoin de penser.

C𠆞st pas croyable, je suis un putain d𠆚imant à emmerdes !