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Critiques de Barbara Stiegler (52)
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Barbara Stiegler décrypte la situation covidique actuelle. Elle propose une grille de lecture très différente de celle des prescripteurs médiatiques. Son analyse : les néolibéraux français, autour de M.Macron, essaient d'utiliser la crise du covid pour avancer leur projet de transformation de la société française. Livre indispensable pour comprendre les mécanismes mis en oeuvre pour justifier la confiscation de nos libertés sous couvert de le faire pour notre bien et poursuivre ainsi une politique destructrice de la société héritée de la seconde guerre mondiale. De plus, c'est bien écrit et court, ce qui ne gâche rien.
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

« Covid-19 is not a pandemic » affirme le rédacteur en chef de la revue scientifique The Lancet, mais une « syndémie », « une maladie causée par les inégalités sociales et par la crise écologique entendue au sens large ». Nous ne pourrons donc que tenter de « bloquer la circulation » du virus, si nous continuons à traiter celui-ci comme un événement biologique, sans changer de modèle économique, social et politique, et les accidents sanitaires se multiplieront. Les pouvoirs publics, en effet, ignorent délibérément les causes environnementales et nous préparent à nous adapter à un monde nouveau dans lequel nous serons régulièrement masqués, confinés et survaccinés jusqu’à la fin des temps. Ils ont choisi la répression des citoyens plutôt que leur éducation et de nombreux experts ont cautionné « l’édification d’un monde binaire opposant les “populistes“, accusés de nier le virus, et les “progressistes“, soucieux “quoi qu'il en coûte“ de la vie et de la santé ».

(...)

Brillante analyse à chaud de ce qui est en train de nous arriver. Barbara Stiegler jette un pavé dans le silence, brise l’omerta imposée sous peine d’être immédiatement accusé de complotisme, pour déployer une juste et saine critique.



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20 penseurs pour 2020

Une anthologie des meilleurs textes de la presse internationale par Philosophie Magazine, ça donne une certaine vision de la société, avec des idées que l'on ne croise pas forcément tous les jours, assez éloignées d'un recueil de brèves de comptoir pour donner un ordre d'idée (même s'il y a aussi une forme de philosophie autour des zinc).

Disparates, hétéroclites, variés et riches, ils abordent différents évènements dont certains inévitables comme les gilets jaunes, le mouvement metoo questionné sur son avenir, le réchauffement climatique, Trump, la dictature chinoise, etc. Certains peuvent paraître plus inattendus comme celui sur le travail par exemple, du moins sa fin anticipée avec l'avènement de l'intelligence artificielle (je l'ai beaucoup aimé celui-ci, peut-être mon côté oisif enfin déculpabilisé).

Il serait dommage à mon avis d'être rebuté par l'aspect philo, sans être spécialiste en la matière beaucoup de textes m'ont paru abordables, même si d'autres demandent de s'accrocher un petit peu parfois. Quelques allusions par ci par là à Kant notamment, et quelques discussions autour de préceptes bien sûr. D'ailleurs tous les auteurs ne sont pas philosophes ou du moins exclusivement, il y a par exemple Franzen le romancier (et le seul que je connaissais). D'autres peuvent être sociologues, avocat, agricultrice.

Bref, une bonne idée lecture pour changer ou couper de ses habitudes, avec un article à picorer par-ci par-là.



Merci beaucoup à masse critique pour cet envoi, ainsi qu'à « Philosophie magazine éditeur ».
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Voici une critique acerbe de la gestion de la crise du covid 19.

Brève, efficace, Barbara Stiegler revient d’abord sur le terme de pandémie. Comme le Lancet, elle le considère comme inadapté préférant celui de syndémie puisque le covid n’est une vraie menace que pour une partie de la population, celles fragilisées par un ensemble de pathologies chroniques : diabètes, maladies cardio-vasculaires…

Par contre, elle admet parfaitement que nous vivions en Pandémie c’est-à-dire un espace géographique, un continent qui serait géré autour de cette problématique. Et elle confronte cette gestion aux principes démocratiques mis à mal depuis, disons… un an et demi.

Pour résumer, très brièvement, des médias qui relaient à l’envi le nouveau jargon : gestes barrières, cluster , je vous épargne d’autres exemples… qui servent bien la politique de consentement mise en place par nos gouvernants, à savoir conditionner les modes de pensée afin de mettre en place une architecture pré-établies de nos « choix », qui évidemment n’en sont pas.

Un essai salutaire, un appel à la réaction des intellectuels…

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20 penseurs pour 2020

Bien plus qu'aujourd'hui ces philosophes, ces penseurs nous focalisent sur ce monde dans lequel nous évoluons, qui nous entoure et sur nos comportements, notre évolution et nos réactions à ceux qui nous gouvernent. Ces réflexions philosophiques, quelquefois accessibles, à ma hauteur, quelquefois plus hautes et appelant à la relecture, à la compréhension, auront, pour moi, fatalement, une résonance du fait, simplement, de les vivre et les avoir vécues. Alors sans recul, comme pour l'histoire, certainement, quoique notre temps offre des possibilités immenses de pleinement, pour qui le souhaite, participer à la vie de notre monde sans don d'ubiquité, tout en restant chez soi bien que sans approfondissement.

On aura pu lire, par exemple, des articles de journaux sur les "gilets jaunes", des unes de grands quotidiens étrangers sur le sujet.

Alors, bien qu'il en soit question, l'ouvrage répertorie quelques auteur(e)s du vaste monde publiant ou ayant publié dans la presse internationale.

Des créateurs de google qui veulent créer un monde des loisirs, Elon Musk et sa transmission de pensée (il n'est d'ailleurs pas le premier: voir "Le matin des magiciens" de Pauwels & Bergier), euthanasie ou choisir sa mort ou sa fin de vie, la cryptomonnaie, le climat, Trump et le populisme, etc., chacun des rédacteur(e)s apporte sa vision sur le sujet avec son explication.

A nous soit de la partager, soit de conserver notre propre entendement mais pour ceux qui chercheraient une voie, une ouverture, ce livre peut aider à la trouver.

C'est bien écrit, forcément et, donc à conseiller.

Peut-être que la période actuelle aurait permis une vue différente, quoique....

Merci à Babelio et sa masse critique de m'avoir fait profiter de cette lecture et à Philosophie Magazine de me l'avoir fait parvenir.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Il faut s'adapter

Un essai très clairement exposé sur la nécessité de penser notre temps et les rythmes que cette époque implique.

Une découverte de Lippmann qui s'oppose à Dewey autour du gouvernement de la vie et des vivants. Gouvernement des experts ? Des citoyens ?

Un essai très éclairant et pertinent par une philosophe contemporaine qui donne à penser.

A lire.
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Ce texte est une bonne bouffée d'air frais dans ce climat totalement délétère où il n'est plus possible d'émettre une critique sans être mis au pilori.



Qu'on se le dise, la crise sanitaire n'autorise pas tout. On ne peut empêcher l'expression de la divergence et exiger le silence. On ne peut demander à l'opposition de se taire, aux citoyens de la boucler et à toute la société de se mettre en ordre pour suivre telle une armée écervelée un chef inefficace et empêtré dans un ego surdimensionné.



La crise sanitaire n'autorise pas la confiscation de la Démocratie qui n'a plus d'intérêt si elle s'efface en période de "crise". La Démocratie est faite, justement, pour assurer la Liberté de tous en période de "fragilité". Elle s'institue pour faire vivre l'intelligence collective qui foisonne d'idées. Elle est là pour assurer leur libre expression dans un espace public et politique apaisé où le seul conflit autorisé est celui des Mots qui s'opposent et s'effritent. La Démocratie organise le conflit d'idées en évitant le chaos. Elle n'exige pas la fin des divergences. C'est tout cela que rappelle, à juste titre, entre autres, et fort intelligemment, Barbara Stiegler.



Et que ça fait du bien de la lire. Son texte libère l'esprit, respire l'intelligence quand tout autour de nous nous en prive. Il faut lire ce texte et tous ceux qui apportent une contradiction à cet exécutif qui abîme la République démocratique en prétextant le Covid. Il faut lire pour s'armer intellectuellement contre ces biens pensants qui dirigent nos vies en exigeant de nous un abandon total. Il faut lire pour se révolter et ne jamais céder.



Elle l'écrit : "En s'y mettent à plusieurs, ici et maintenant, en ouvrant en grand nos institutions à tous les citoyens qui, comme nous, sont convaincus que le savoir ne se capitalise pas, mais qu'il s'élabore ensemble et dans la confrontation conflictuelle des points de vue, nous pourrions peut être contribuer à faire de cette "pandémie", mais aussi de la santé et de l'avenir de la vie, non pas ce qui suspend, mais ce qui appelle la démocratie".
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Que voulez-vous que je vous dise ?



Il est vital, salutaire, indispensable, incontournable d’aller dans sa libraire de quartier le plus proche et d’acheter ce Tract de Barbara Stiegler et de son collectif qui s’appelle : De la démocratie en pandémie.

Après cela vous retrouverez peut-être votre esprit critique, votre intelligence et votre cœur et vous déposerais, comme une bonne Bene Gesserit votre peur dans votre dos. Que vous soyez Jeune ou vieux ou entre deux âges, que vous soyez il, elle ou iel, en couple, en polyamour ou en solo, il faut lire ce tract !



Voilà juste un long extrait qui n’est pas un résumé, mais juste pour vous donnez envie de dépenser 3euro90. Et vous retrouverez en vous une marque indemne (non marqué par la damnation, qui échappe à l’enfer), et autour de cette marque collectivement nous évacuerons le mal du néant macroniste et néolibérale et nous recréerons un monde d’avenir inattendu.



le voila

« Ignorante et aveugle, la démocratie devait avouer son inexpérience et s'en remettre aux sachants, c'est-à-dire ici aux dirigeants : «Instruire la démocratie, [...] substituer peu à peu la science des affaires à son inexpérience, la connaissance de ses vrais intérêts à ses aveugles instincts; [...] tel est le premier

des devoirs imposé de nos jours à ceux qui dirigent la société.

Pendant toute la crise, les dirigeants ont ainsi affiché leur prétention au savoir. Migrant brutalement des prétendues « lois de l'économie » vers celles des épidémies, leur «savoir» a repris un mode de fabrication déjà éprouvé dans le domaine de « l'expertise » économique. Il s'est fabriqué au jour le jour en hybridant quelques données médicales parcellaires (courbes et recommandations) et de nouvelles techniques de gouvernement, nées de la rencontre entre les neurosciences et l'économie comportementale: celles de la théorie du nudge ou du « coup de pouce », méthode de gouvernement par l'incitation douce montant en puissance depuis les années 2000. C'est cette vision de l'action publique qui a été chargée par l'Élysée, en toute discrétion, de gouverner la crise à travers la création de deux Nudge Units, l'une déjà mise en place dès mars 2018 au sein de la « Direction interministérielle de la transformation publique », l'autre créée dans l'urgence

17 mars pour imposer la décision inouïe, inimaginable quelques jours plus tôt pour les dirigeants eux-mêmes, d'un confinement de toute la population. C'est elle, notamment, qui a conçu « l'attestation dérogatoire de déplacement ». Elle l'a fait en suivant des principes anthropologiques douteux qui n'ont jamais été discutés dans l'espace public et qui méritent, pour cette raison même, qu'on s'y arrête.

L'histoire de cette anthropologie plonge ses racines dans un « nouveau libéralisme » autoritaire qui remonte aux années 1930 et qui opère une rupture majeure avec le libéralisme classique. Car si les anciens libéraux déniaient déjà toute rationalité au démos, ils croyaient en revanche dur comme fer à celle de l'individu égoïste. C'est sur ce postulat en effet, celui d'un homo economicus calculant au mieux ses bénéfices et ses risques, qu'ils édifièrent leur croyance en la nécessité de laisser faire les interactions spontanées de société civile et du marché et de limiter en conséquence le pouvoir du gouvernement. Or à partir

des années 1930, les libéraux eux-mêmes furent obligés de constater, avec la Grande Dépression, les dégâts économiques produits par leur propre fiction. S'inspirant de la psychologie évolutionniste, ils en déduisirent une anthropologie nouvelle, marquant une rupture complète avec l'optimisme d'Adam Smith : celle d'une espèce humaine inadaptée, affectée de mauvais penchants et toujours en retard sur les événements. Contre les anciens libéraux, ils défendirent dès lors le retour d'un État fort, chargé de fabriquer le consentement des populations à une échelle industrielle en vue de les conduire, de préférence en douceur et avec leur accord, dans la bonne direction, conception qui triompha lors du colloque Lippmann de 1938, marquant la date de naissance officielle du néolibéralisme.

A la lumière de ce rappel, on réalise que l'économie comportementale n'invente rien de vraiment nouveau. Dans leur célèbre ouvrage de 2008 sur le nudge, Richard Thaler et Cass Sunstein se contentent de moderniser cette conception à la fois douce et autoritaire de l'action publique qui remonte en réalité aux années 1930. En lui ajoutant un vernis pseudo-scientifique inspiré des neurosciences, ils défendent exactement le même postulat : celui d'une espèce humaine lestée de « biais cognitifs » et incapables de choix rationnels. Mais ce faisant, ils offriront à l'entêtement du pouvoir dans le même programme une sorte de caution scientifique. Car pour ces nouveaux économistes en effet, c'est toujours la déficience épistémique des populations, et jamais celle des pouvoirs dominants, qui est censée expliquer le basculement dans un monde de crises permanentes. Plutôt que de s'interroger sur l'organisation économique et sociale qui à chaque fois conduit à ces crises, l'économie doit se faire « comportemental », c'est-à-dire qu'elle doit viser la transformation des comportements individuels, présentés comme seuls responsables de la situation. Ce faisant, ces nouvelles « sciences » de l'action publique ont conforté, hors de tout débat public, l'inversion des responsabilités que, dans la panique, le gouvernement essayait d'imposer aux citoyens.

La peur s'est alliée ici à un faux savoir, profondément enraciné dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Au même moment, toute critique des manipulations du savoir par le pouvoir allait être immédiatement accusée de « complotisme », au mépris des cris d'alarme des plus grandes revues scientifiques elles-mêmes sur les grossières manipulations scientifiques présentées, en Pandémie, comme désormais légitimes. Ces mécanismes insidieux contribuèrent à installer, dans la conversation scientifique, une véritable chape de plomb et cette atmosphère d'« étrange défaite», condamnant à se taire beaucoup de ceux qui pourtant savaient et qui préférèrent se confiner en attendant des jours meilleurs.

Dans les médias, on laissa aux provocateurs habituels, ultra-réactionnaires ou libertaires, le soin de défendre les libertés de l'individu contre la « dictature sanitaire », histoire de dire qu'on était encore en démocratie. Mais l'essentiel était sauf : entre personnes civiques et éduquées échangeant dans l'espace public, la conversation politique sur la crise sanitaire était désormais suspendue.

Dans ces nouvelles techniques de gouvernement recourant au nudging, les suggestions les plus efficaces furent celles, infra-conscientes, qui permettaient de fabriquer à l'avance le consentement, rebaptisé en contexte sanitaire « l'acceptabilité sociale » des consignes. Au lieu de recueillir la volonté générale des citoyens, et au lieu de contribuer à sa formation en intensifiant le débat public, le pouvoir s'appliqua, avec l'aide de l'industrie médiatique, à fabriquer une vaste « manufacture du consentement ».


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Du cap aux grèves

Alors que va paraître son ouvrage d’économie politique Il faut s’adapter, Barbara Stiegler, enseignante en philosophie à Bordeaux, assiste à la naissance du mouvement des Gilets jaunes. Quittant le confort feutré de son bureau et de sa bibliothèque, elle descend dans la rue, revêtant la tenue fluorescente : elle abandonne son immobilité pour se mobiliser. Filant la métaphore marine, elle raconte ce « basculement brutal dans l’action ».

(...)

Regard d’une intellectuelle sur son propre engagement, (re)connexion de sa pensée avec ses pratiques, avec nos luttes. Intéressantes réflexions, les mains dans le cambouis, pour imaginer et réaliser la nécessaire bifurcation.



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Santé publique année zéro

Une chercheuse-actrice en santé publique et un philosophe esquissent un bilan scientifique, éthique et politique de deux ans de crise sanitaire là où la guerre en Ukraine a éclipsé la moindre velléité de tirer les leçons d'un choc sociétal.

La grande faiblesse de l'approche pluridisciplinaire (groupe de travail constitué de connaisseurs des sciences sociales et de praticiens hospitaliers et de soignants) réside dans le refus de dessiner "le monde d'après", laissant à la conscience de chacun le soin de reprendre sa place dans le cours du temps.

Hormis ce bémol, le contre-récit de Barbara Stiegler & François Alla observe l'avènement d'un nouveau libéralisme autoritaire, fossoyeur de la démocratie sanitaire. La France a basculé dans un régime d'exception, - confinement généralisé, pass sanitaire, isolement des personnages âgées, stigmatisation des réfractaires à la vaccination, appel à la dénonciation sur la radio jeune Skyrock -, au nom de l'intérêt général, en faisant l'impasse sur une application ciblée des mesures sanitaires.

Du coup, les autorités ont fracturé la population, cultivé un discours manichéen binaire : pour et contre, ami/ennemi, antivax = provirus, multipliant les contre-vérités notamment sur l'efficacité vaccinale. Exit la rationalité scientifique et le raisonnement médical, place au jugement moral. Les non vaccinés minent la réussite du plan global, ce sont des emmerdeurs.

Les associations, les médecins, les groupements citoyens ont été mis sur la touche; les droits des patients, entre autres celui à une information lui permettant un consentement libre et éclairé, deviennent devoirs sous l'emprise d'une fabrique du consentement forcé. de toute façon, la population est inapte à décider par elle-même, n'est-il pas...

La critique porte, étayée de nombreuses références, réquisitoire implacable d'une politique du tout ou rien, solution simpliste et réductrice au lieu de penser la santé publique en termes relationnels, ciblés et proportionnés.

Nos gouvernants ont oublié que la santé est d'abord un fait social.



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Démocratie ! Manifeste

Ah, la démocratie, ce perpétuel chantier ! Avant de plonger dans les méandres de ce sujet aussi vaste qu’énigmatique, égrenons ensemble les questions fondamentales qui jalonnent notre lecture.



Que signifie réellement cette démocratie, dont le nom résonne dans les couloirs du temps ? Quelle essence se cache derrière ce mot, si souvent prononcé, si rarement défini ? Quel est ce pouvoir, ce fluide insaisissable, qui circule entre les mains des élus et des gouvernés ? Qui sommes-nous, nous, le peuple, l’ensemble disparate d’individus formant cette entité complexe et mouvante ? Qu’est-ce qu’un public, ce spectateur actif ou passif de la grande scène politique ?



Et moi, qui suis-je au sein de ce grand tout ? Quelle est ma place, mon rôle, ma contribution à cette immense fresque collective ? Quelle est l’histoire de chacun, ces récits personnels qui, tissés ensemble, forment le grand roman de notre humanité ?



Ces montagnes de questions, où résonnent les échos de nos voix, évoquent le théâtre de la tragédie grecque, où chaque personnage joue son rôle, grand ou petit, dans une œuvre plus vaste que lui-même. La démocratie, est-ce simplement la res-publica, la chose publique, ou est-ce quelque chose de plus profond, de plus intrinsèque à notre nature d’être humain ?



Ne sommes-nous pas, partout où nous allons, partout où nous parlons, un public en soi ? Ne formons-nous pas, par notre simple présence et notre engagement, le cœur battant de la démocratie ?



Ah, la démocratie ! Cette noble dame aux mille visages, cette énigme perpétuelle qui danse sur la table de chêne de notre humanité. Chère amie, vous vous posez là, au cœur de notre arrière-cuisine, où mijotent les questions essentielles. Qu’est-ce donc que la démocratie, sinon l’écho de nos voix qui s’entremêlent dans le grand théâtre de la vie ?



Le pouvoir, cette entité insaisissable, glisse entre nos doigts comme les grains de sable d’un sablier capricieux. Et le peuple, ah ! Ce grand ensemble, cette mosaïque de visages et d’histoires, tisse la trame de nos existences collectives. Chacun de nous, un acteur sur cette scène tragique grecque, joue son rôle, parfois héroïque, souvent modeste, toujours essentiel.



Nos histoires personnelles, courtes épopées ou longs poèmes, se fondent dans la grande fresque de notre époque. Nous sommes, chacun à notre manière, les bâtisseurs de notre république, de notre res-publica, de notre démocratie. Nous sommes le public, omniprésent, vibrant de nos paroles et de nos silences.



Et voilà que se pose la question cruciale : comment reprendre le contrôle de notre destin collectif, arraché des mains de ceux qui se sont emparés du pouvoir sans consentement ? Comment rendre à la vie sa beauté incertaine et inattendue, sa capacité à nous émerveiller à chaque tournant ?



Lorsque je ferme « Démocratie Manifeste » de Barbara Stiegler – et son coauteur, historien dont je me dois de saluer le talent – je ne peux m’empêcher de penser à cette évolution fulgurante que j’ai observée dans le monde du jeu de rôle depuis 1984. Du maître de jeu, ce dirigeant solitaire, souvent un homme blanc, nous sommes passés à une narration collective, plus inclusive, intégrant les révolutions du genre et de l’intersectionnalité.



Nous voici donc à la croisée des chemins, à l’aube d’une ère nouvelle. Non pas pour trouver une nouvelle pureté, mais pour explorer ensemble de nouveaux chemins, pour réinventer le pouvoir, pour rêver et construire un avenir où chaque voix compte, où chaque histoire trouve sa place. Ah, quelle épopée, mes amis ! Quelle merveilleuse aventure que celle de redéfinir ensemble le sens de notre vivre-ensemble.



Alors, voilà. En refermant « Démocratie Manifeste », je ne peux m’empêcher de réfléchir à la façon dont nous pouvons reprendre la puissance de notre collectif, arracher nos vies des griffes de ceux qui refusent de nous les rendre. Comment pouvons-nous sortir de ces futurs calculés par des algorithmes, de ces scénarios écrits d’avance ?



La démocratie est toujours à réinventer, toujours en mouvement. Elle est un dialogue continu, une conversation sans fin entre le passé, le présent et l’avenir. Une danse délicate entre les différentes voix, les différents chemins que nous pouvons emprunter. Elle est la liberté de choisir, la liberté de rêver, la liberté de construire un avenir où chacun a sa place.



Haïku

Voix du peuple s’élève,

Dans l’écho, démocratie,

Histoires tissées.



Tanka

Dans la salle sombre,

Chaque voix une lueur,

Démocratie danse,

Sous les étoiles du temps,

Histoires enlace l’avenir.
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Nietzsche et la vie

Peut-on réellement écrire une « critique » d’un essai philosophique qui soit comme celui-ci un vrai travail philosophique sans devoir écrire soi-même un autre essai ? Encore faut-il en avoir le charisme. Ce n’est pas mon cas. Je ne vais pouvoir finalement qu’exprimer ce que j’ai ressenti et vers quel questions je suis arrivé, comment ma vision de la philosophie, de l’histoire humaine, et même de Dieu (IEL) en ont été transformé, où tout du moins ont bifurqué. Donc pour cela cet essai est indispensable.

Je ne connaissais pas vraiment Nietzsche. Juste la Mort de Dieu et sa récupération, par l’entremisse de sa sœur de sa pensée par le régime Nazi. Un peu de ce qu’en avait raconté Onfraix, au temps ou je l’écoutais encore. Donc je n’en connaissais vraiment pas grand-chose.



Dans une écriture claire, au vocabulaire riche sans être envahis de jargon philosophique, Barbara Stiegler nous emmène dans le monde de Nietzsche qui était a sa naissance bousculé par deux grands évènement, l’un scientifique et l’autre technologique. Le scientifique était la tentative de digestion philosophique de l’évolution des espèces de Darwin, la technique était l’invention et le généralisation sur la terre du télégraphe, offrant la possibilité de communiquer dans un temps réduit des affaires du monde partout.

Nietzsche écrit une première synthèse sur la philosophie de la vie et du vivant, et pour cela il va requestionné Descartes, Kant, Schopenhauer, Hegel et Marx, ces trois dernier tentant aussi de digérer Darwin.

Quelque part Nietzsche est l’Elvis Presley de la philosophie en cette fin de 19ème siècle. Pour moi, il n’était que le symbole de la philosophie nihiliste, élitiste et déicide et donnait des arguments pensés au Nazisme.

Mais quel erreur !

Toute sa philosophie peut se résumé de manière grossière par le fait que l’histoire est un héritage dispersé, conflictuel et instable, correspondant très exactement à l’évolution du vivant lesté d’une multicité de conflits, de contraintes contingentes et d’accidents en tout genre – dont l’utilité, la fonction et finalement la raison ne peuvent s’inventer (éventuellement) qu’APRÈS COUP.

Quelque part, en quelque temps, quelqu’un, IEL contemple et Aime par delà tout la création avec ses aléa, La Puissance d’IEL est d’aimer et il trouve cela bon et quand apparait des êtres inattendu, toujours renouvelé et conscients sortant de ce magma il trouve cela TRES bon. IEL en aimant est comme l’observateur dans la physique quantique, l’état existe parce qu’on l’observe.

Dieu n’est peut-être pas si mort que cela finalement, il change de nature, en création permanente comme l’infini.

La lecture de cet essai édifie en moi un renouvellement inattendu comme en la basilique Saint Marc, les création des tympan accidentel qui finissent par être remplis après coup de bas reliefs, donc de sens et de fonction, nul algorithme n’aurait pu calculer cela.



Oui, en vérité cet essai devient donc nécessaire, après coup. Mais n’est-ce pas le sens même des évangiles, Aimer Observer et après coup donner le sens à la vie, qui devient un temps ce temps présent une éternelle impermanence dont on peut s’émerveiller.
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

"La France de la défaite aura eu un gouvernement de vieillards.[..] La France d'un nouveau printemps devra être la chose des jeunes." ( Marc Bloch, l'Etrange Défaite, extrait. Ceci est un appel à la mobilisation, un appel au réveil des scientifiques et enseignants. Voici le sujet de ce "Tracts" N°23. Avant, pendant, et après cette période traversée que l'on nomme Pandémie, quel fut le traitement qui accordé à notre démocratie? Barbara Stiegler nous le rapelle : " si nous ne vivons pas une pandémie, nous vivons bel et bien, en revanche en pandémie" . Comme si cette période avait supplantée l'ancien régime politique que nous connaissions : la démocratie.

Cette syndémie met à mal et en danger nombre des bases de nos démocraties et de leurs institutions, Santé en danger, Éducation en danger, Recherche en danger, liberté d'expression en danger, justice en danger....La guerre fait rage et désespoir. Et cette guerre est une vieille guerre... Appel à mobilisation adressée par la philosophe Barbara Stiegler à ses collègues et plus largement à toutes et tous. Pour que n'oublions pas ce qui se joue actuellement. Pour ne pas oublier ce qui nous est arrivé, et que nous puissions demain redonner à nos nations les couleurs vivantes de la démocratie. Et je me permettrai de rappeler les mots de Stéphane Hessel : " Non, cette menace, la barbarie fasciste, n'a pas totalement disparu. Aussi, appelons-nous toujours à une véritable insurrection pacifiste contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous."

Astrid Shriqui Garain

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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Un petit essai qui fait réfléchir.

Le virus n'est pas grave en tant que maladie (il l'est en partie) mais il est grave c'est en ce sens qu'il met en lumière les dysfonctionnements propres et le délabrement de nos sociétés gouvernés par des logiques libérales qui détruisent les services publiques (la santé).

Ce petit livre ne dit pas que les prises de positions politiques qui découlent de l'arrivée sidérante du virus sont des stratégies bien pensées mais que cette situation est l'occasion de la mise sous la cloche de la démocratie (état d'urgence sanitaire, restrictions des libertés fondamentales, affaiblissement du savoir, poursuite de la destruction de l'enseignement etc.). Un livre qui fait du bien.
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Santé publique année zéro

C’est le deuxième « Tract Gallimard » de Barbara Stiegler sur le Covid. Je n’ai pas lu le premier. Celui-ci, écrit en collaboration avec François Alla, revient sur la manière dont cette pandémie a été gérée en la comparant aux avancées qui avaient été accomplies en matière de santé publique depuis un demi-siècle.



Rappelant les termes de la conférence d’Otawa de 1986 qui, par la chartre qui en a découlé, affirmait le caractère central des libertés pour la santé elle-même, l’autonomie des population et leur capacité d’action, les collectifs et les associations (de patients entre autres) étant reconnus comme un levier fondamental de la la santé publique, ce texte est une mise en perspective du dramatique recul et de la régression opérée pendant la pandémie Covid.



L’exemple concret de la pandémie du SIDA, traitée à l’époque de son pic épidémique d’une manière judicieuse par les autorités sanitaires (national et international), illustre cette régression. Pour le SIDA, ce sont les groupes d’acteurs et les communautés de patients qui, de concert avec le corps médical, ont permis de faire rimer santé et liberté, et d’obtenir des résultats spectaculaires en matière de prévention. S’est opéré à cette occasion un partage du savoir et du pouvoir entre une jeune génération de médecins, les malades et les associations luttant contre l’épidémie.



Décrivant ensuite avec précision la montée en puissance de l’autoritarisme et de l’infantilisation de la population, des décisions autocratiques délétères (confinement, couvre-feu, pass sanitaire puis vaccinal) qui ont eu des conséquences dramatiques pour la santé mentale et morale de tant de personnes, et ont fini par diviser la population entre les bons sujets et les déviants, les deux auteurs dressent un tableau sombre, hélas exact, de cet enterrement de la chartre d’Ottawa et de la loi Kouchner de 2002.



En particulier, les auteurs reviennent sur la distinction absolument fondamentale faite par Richard Horton dans le Lancet entre pandémie et syndémie. Prendre en otage la population dans son ensemble alors que le virus tuait seulement certaines catégories de personnes (vite bien identifiées et minoritaires, mais qui ne seront pas prises pour autant plus en considération) restera l’erreur majeure du traitement de cette épidémie, dont les chercheurs commencent tout juste à dévoiler les errements qui ont fait tant de mal à notre démocratie.

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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Ecrit en décembre 2020, lu en en janvier 2022 "De la démocratie en Pandémie"décrit avec efficacité ce qui s'est passé depuis l'apparition du Covid et pourquoi.Barbara Stiegler explique comment et pourquoi cette

situation sert le néolibéralisme et les dictatures.Un an plus tard on comprend mieux qu'avec une inflation galopante, une volonté d'asservir les populations, cette période soporifique risque de durer.
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Court et concis mais dense, pertinent et juste, ce petit opus de réflexion philosophique met à mal la gestion de la crise sanitaire actuelle. Faisant écho à bien d'autres voix allant dans le même sens, Barbara Stiegler dénonce l'opportunisme d'un pouvoir aux mains d'un capitalisme néo-libéral qui a saisi l'opportunité du virus pour bâillonner la contestation sociale, qui a instauré un climat de peur et d'infantilisation des citoyens renvoyant sur ceux-ci la responsabilité du délitement de notre système socio-économique, résultat d'une gestion ultra-libérale visant à vendre les hôpitaux à la découpe pour l'unique recherche du profit, à déconstruire l'école, mettant en place des groupuscules dépourvus de toute légitimité institutionnelles en lieu et place des institutions de la république. Une analyse au vitriol d'une grande clairvoyance sur les dangers des dérives de du pouvoir pour la démocratie.

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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

C’est limpide et visible aux yeux de toutes et de tous : ce virus n’est qu’un des révélateurs de nos sociétés radicalement pathogènes. Il imposerait donc des mesures en profondeur visant la nourriture empoisonnée produite à échelle sur-industrielle, la pollution planétaire démente (8 millions de morts par an), les « rythmes » épuisants et déprimants d’un travail contraint et dénué de sens auquel sont astreints la plupart d’entre nous, la destruction de la biodiversité qui fait s’effondrer les barrières d’espèces, l’hypnose marchande qui falsifie nos regards, nos relations, nos désirs… Il n’en est rien : les dominants ont la ferme intention de tout continuer sur le fond, en nous injectant autoritairement et à doses répétées n’importe quoi qui nous pousse à continuer l’infernale production du Mirage.

- Voir la courte synthèse audio de ce vaste biais systémique :

https://www.youtube.com/watch?v=8Vb2qzJ1YPA&t=65s


Lien : https://www.youtube.com/watc..
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

La lecture de ce tract s'impose à tout citoyen éclairé soucieux de ce que ses dirigeants décident en son nom, surtout lorsque les mesures prisent rognent allègrement sur notre marge de manoeuvre en termes de Liberté(s).



On sait extrêmement gré à Mme Stiegler d'avoir clairement synthétisé - en collaboration avec un collectif universitaire - ce que l'on subodore depuis un petit moment : à savoir, les miasmes pas très nets et pas très démocratiques d'une politique et sociétale dévoyées qui font de la pandémie de Covid 19, une "créature" à dos très large qui sert à justifier l'injustifiable.



Cet opuscule déroule le plus objectivement possible (et surtout sans complotisme discréditant), les processus insidieux utilisés pour mettre en place le plan de lutte contre la pandémie dans notre société démocratique, à base de confinements et reconfinements : les sciences comportementales mises à contribution pour nous faire accepter l'inacceptable, tout cela "pour notre bien" (si vous creusez la notion de "nudge", vous verrez comment on obtient de nous exactement ce que l'on souhaite sans avoir à nous forcer), mais aussi l'inversion de la culpabilité (100.000 lits supprimés ces 20 dernières années par les politiques successives tenantes du zéro stock et du "tout flux", mais ce sont nos comportements de "peuple capricieux" qui sont pointés comme étant la cause de l'engorgement de l'Hôpital... On croît rêver et c'est pourtant la réalité !).

Sans oublier l'instauration d'un environnement linguistique idoine, relayé et martelé par les médias depuis un an, qui contribue à ce que l'on trouve tout cela très normal (en plus d'être soumis à la "fatalité").



Très recommandable lecture en ces temps où tout un pan de la culture et du débat démocratique sont relégués au second plan pour favoriser l'installation d'un obscurantisme néolibéral inquiétant au prétexte des mesures "sanitaires" finalement pas si "salutaires" pour la démocratie de nos pays occidentaux.
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De la démocratie en pandémie : Santé, recherche, ..

Ce pamphlet rédigé par Barbara Stiegler, ne représente pas une opinion isolée, mais partagée par un grand nombre de personnalités (voir les nombreuses références bibliographiques en fin de texte). Les interrogations qu’il contient méritent toute l’attention du lecteur par leur pertinence. Les espaces de liberté laissées au citoyen se raréfient au profit d’injonctions unilatérales censées être les seules possibles pour le bien commun ! Mais, est-ce si sûr ? Le modèle chinois érigé en modèle, alors que le médecin lanceur d’alerte à été mis en prison et que la communication sur le nombre de victime est mensongère. L’état d’urgence sanitaire permanent, succédant lui-même à l’état d’urgence pour terrorisme et qui prolonge la réduction des libertés...Une lecture qui fait réfléchir et agite nos neurones par trop anesthésiés par l’ instillation sournoise d’une pensée unique !
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