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4.06/5 (sur 52 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Szetejnie , le 30/06/1911
Mort(e) à : Cracovie , le 14/08/2004
Biographie :

Czesław Miłosz est un poète, romancier, essayiste et traducteur polonais et américain.

Il fait ses études à Vilnius et c’est là aussi qu’il s’affirme, à partir de 1930, au sein du groupe poétique żagary (Tison), publiant en 1933 son premier recueil, "Poème du temps figé" puis "Trois hivers" en 1936. En 1937, il quitte Vilnius pour Varsovie et participe activement à la vie culturelle de la capitale, y compris dans la clandestinité au moment de l’occupation allemande.

Sollicité par le nouveau régime, il accepte le poste d’attaché culturel à Washington, puis à Paris, mais en 1951, il rompt avec la Pologne populaire. Son nom disparaît alors des ouvrages officiels. Entré en dissidence (L'une de ses œuvres les plus connues, "La Pensée captive" (1953) est une réflexion sur la place des intellectuels et des dissidents au sein des régimes autoritaires), Milosz passe une dizaine d’année en France. Il sera l’éditeur de la revue «kultura », auquel il restera fidèle même après son installation à Berkeley, où à partir de 1959, il enseigne la littérature slave.

Miłosz est un écrivain qui s’illustra dans la poésie mais aussi dans le roman avec "Sur les bords de l’Issa", l’essai avec en particulier "La Terre d’Ulro" ou encore l’autobiographie avec "Une autre Europe". Quelque soit le mode d’expression, ses interrogations se portent la plupart du temps en terme de foi, de métaphysique, d’éthique, d’esthétique et de politique.

Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1980.
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Extrait du film documentaire L'âge de Czeslaw Milosz tourné à l'occasion du centenaire de la naissance de l'auteur.


Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Confession

Seigneur Dieu, j'ai aimé la confiture de fraise
Et la sombre douceur du corps féminin.
Comme aussi la vodka glacée, les harengs à l'huile,
Les parfums : la cannelle et les clous de girofle.
Quel prophète puis-je donc faire ? Pourquoi l'esprit
Aurait à visiter quelqu'un de pareil ? Tant d'autres
A bon droit furent élus dignes de confiance.
Mais moi qui me croirait ? Car ils ont vu
Comme je me jette sur la nourriture, vide les verres,
Et regarde avidement le cou de la serveuse.
En défaut et conscient de l'être. Désireux de grandeur,
Sachant la reconnaître où qu'elle soit,
Et pourtant d'une vue pas tout à fait claire.
Je savais ce qui reste pour les moindres comme moi :
Le festin des brefs espoirs, l'assemblée des fiers,
Le tournoi des bossus, la littérature.
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Les gens, on ne les voit pas dans ma lunette de campagne.
On entend le crépitement, en rafales, des armes légères.
Mais je sais ce que nous détruisons. Les petites choses personnelles.
Des générations de tapis. L'antiquité des confitures.
L'odeur des médicaments pour la bronchite. Les consoles. Les peignes,
Les tasses et les vases. Les robes dans la naphtaline.
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" Est-il vrai que les Américains sont tellement bêtes ? " m'a-t-on demandé souvent à Varsovie.... Cette question montre assez clairement l'attitude qui règne dans les démocraties populaires en ce qui concerne l'Occident : elle se caractérise par une grande somme de déceptions et un reste d'espoir.

(page 49).
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Czeslaw Milosz
Don


Jour si heureux.
Le brouillard était tombé tôt, je travaillais au jardin.
Des colibris s’arrêtaient au-dessus de la fleur du chèvrefeuille.
Il n’y avait rien sur terre que j’aurais voulu posséder.
Je ne connaissais personne qui aurait valu d’être envié.
Le mal qui était advenu, je l’oubliais.
Je n’avais pas honte d’être celui que je suis.
Je ne sentais dans mon corps nulle douleur.
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Est-ce parce qu'on a démoli les trois croix, interdit de les nommer ?
Que Batory est inconnu, même de nom ?
Que ceux qui se sont promenés là ont perdu
Leur matérialité ? Que je suis le seul
Qui parvienne à changer le jardin en mots ?
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Une vallée, et sur elle des bois aux couleurs d'automne.
Le voyageur arrive, la carte l'a conduit ici
Ou peut-être le souvenir.
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On croyait au Progrès et l'on découvrit que l'homme venait du singe.
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Czeslaw Milosz
Solitude, ma mère, redites-moi ma vie.
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Czeslaw Milosz
LES SECRÉTAIRES



je ne suis que le secrétaire d’une chose invisible,
Qui m’est dictée, et à quelques autres avec moi.
Inconnus les uns des autres, nous parcourons la terre,
Sans comprendre grand-chose. On commence à mi-phrase,
On s’arrête aussi sec. L’ensemble un jour constitué
N’est pas notre affaire, aucun de nous ne le déchiffrera.
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Mais parfois, il est hanté par cette pensée que le diable à qui l'on vend son âme tire sa force des hommes eux-mêmes, et que le déterminisme de l'histoire est une création des cerveaux humains.
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