Elle plisse les paupières sous l’éclat du soleil. Une vingtaine de petites huttes rondes, faites de bois et de jonc, s’échelonnent autour de la grand-place. Des arbres verdoyants les baignent de leur ombre, et des plants de tomates, de piments, des avocatiers ponctuent la terre brune à leurs pieds. Au-delà des dernières habitations se dessine la ligne courbe de la jungle. Des oiseaux volent en piaillant au-dessus des cimes.
Au centre de la place, à l’ombre d’un ficus géant, sont assises les marchandes de Huaxca. Des grappes de fruits, de légumes, des coquillages nacrés, des plats emplis de poudres colorées ornent les tissus disposés à même la terre. Des parfums d’épices dérivent dans l’air chaud, vibrant du matin.
Espère le mieux et prévois le pire !
Cette brume est étrange, même pour ces montagnes, remarque Hartman, inquiet. C'est comme si l'air lui-même retenait son souffle.
- Vous avez raison, acquiesce Siegmund. Mais je dirais que la peur de l'inconnu est encore plus déstabilisante. Elle s'insinue sournoisement, nous faisant redouter ce que nous ne pouvons saisir. La mort est une certitude, l'inconnu, lui, est un abîme sans fin.
Hartman hoche la tête, pensif.
- L'inconnu peut certes abriter d'effroyables vérités, mais il est aussi le berceau de découvertes inattendues.
Cette quête m'a révélé que le labyrinthe est bien plus qu'un simple agencement de salles, de grottes et de corridors. Il s’agit d’un récit sans fin, d’une symphonie sans partition. Notre exploration commune se termine non par la résolution de ces mystères, mais par une humble acceptation de leur existence et de leur pouvoir sur nous.
- Qu'est ce que c'est ? demande Hamilton. Des zombies ?
Lombardi secoue la tête :
- Vous vous croyez dans Resident Evil ?
- Pas la moindre idée de ce que ça peut être, répond Fields. Je suis pas zoolophile.
- Zoologue, corrige Lasios.
- Rien à foutre !
Il est coutume, en ce monde, que les uns montent et les autres descendent.
- Si les IA (Intelligences Artificielles) sont capables d'apprendre toutes seules, qui dit qu'elles ne chercheront pas à nous dépasser? A quelle catastrophe faudra-t-il arriver pour que de réelles précautions soient enfin prises ?
Être concubine, c'est être appréciée comme une œuvre d'art vivante.
Tu es comme l'eau de cette rivière. Même prise au piège, tu trouves un nouveau passage.