Extrait d'émission sur BFMTV, expliquant le financement des retraites.
L'économie, c'est avant tout un flux de richesses qui circulent au sein d'un environnement humain et naturel
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas, mais parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles.
Sénèque
Keynes démontre qu'il n'existe aucun mécanisme stabilisateur: livré à lui-même, le marché peut s'autodétruire, et entrainer dans sa chute la démocratie et la paix mondiale. (p.30)
l'échange marchand, purement intéressé, est le lien le plus risqué qui soit entre les hommes, le plus fragile, le plus instable. Ne reposant sur aucun principe d'accord, si ce n'est le prix à payer, le marché pousse chacun à se comporter de manière égoïste; il dissout les communautés et fait reculer le sens moral. (p.64, sur Polanyi)
Notre thèse est que l'idée de marché s'ajustant lui-même est purement utopique. Une telle institution ne pouvait exister de façon suivie sans anéantir la substance humaine et naturelle de la société, sans détruire l'homme et sans transformer son milieu en désert (Karl Polanyi, [1944]). (p.61)
pendant de longues périodes, les échanges étaient organisés par la famille, la religion, la coutume, la tradition... De ce fait, les marchés étaient "des éléments secondaires de la vie économique". Pour Polanyi, il faut attendre les années 1830 pour que le libéralisme économique "éclate comme un esprit de croisade passionné, et pour que le laissez-faire "devienne une foi militante". (p.62)
Adam Smith n'a jamais développé l'idée selon laquelle le marché permettrait de concilier "naturellement" les intérêts de tous.