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4.15/5 (sur 50 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Jade Lindgaard, 36 ans, journaliste à Mediapart, a travaillé aux Inrockuptibles. Elle est l'auteure de plusieurs livres, dont Le Ba-ba du BHL, avec Xavier de la Porte (2004), et La France Invisible (2006). Membre du comité de rédaction de la revue Mouvements.

Source : http://www.mediapart.fr
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Les Jeux olympiques ont lieu dans cent jours, avant les Jeux paralympiques à la fin de l'été. La fête sera peut-être belle. Mais ce qui prime en ce moment, c'est le manque d'enthousiasme, et le doute : sommes-nous prêts ? Est-ce que ce sera la fête pour toutes et tous ? Des jeux « populaires », comme le proclament les organisateurs depuis des années ? Ou bien la fête du fric et pour quelques-uns ? Les retombées seront-elles aussi mirifiques qu'annoncées ? Questions et débat dans « À l'air libre », l'émission d'actualité de Mediapart. Nos invité·es : - Jade Lindgaard, journaliste à Mediapart, autrice de Paris 2024, une ville face à la violence olympique (éditions Divergences) ; - Stéphane Troussel, président PS du conseil départemental de Seine-Saint-Denis ; - Antton Rouget, journaliste au pôle enquête de Mediapart ; - Marie Delaplace, professeure émérite d'urbanisme à l'université Paris-Eiffel, membre du réseau de recherche Orme sur les grands événements sportifs. Mediapart n'a qu'une seule ressource financière: l'argent issu de ses abonnements. Pas d'actionnaire milliardaire, pas de publicités, pas de subventions de l'État, pas d'argent versé par Google, Amazon, Facebook… Pour nous aider à enrichir notre production vidéo, soutenez-nous en vous abonnant à partir de 1 euro (https://abo.mediapart.fr/abonnement/decouverte#at_medium=custom7&at_campaign=1050). Si vous êtes déjà abonné·e ou que vous souhaitez nous soutenir autrement, vous avez un autre moyen d'agir, le don (https://donorbox.org/mediapart?default_interval=o#at_medium=custom7&at_campaign=1050) Inscrivez-vous à nos newsletters ! https://mdpt.fr/newsletters-mediapart

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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
■ Pour les manants de demain.
(contribution de Virginie Despentes)
On a tendance à croire qu'en étant vigilants, qu'en étant informés, qu'en étant cultivés, qu'en faisant appel à son intelligence critique - on se protégerait de la propagande. On l'entendrait en bruit de fond, mais on se serait rendu imperméable à ses messages, par la vertu du raisonnement. [...] Je crois qu'on se trompe. La propagande tabasse notre subconscient et le sature d'un message primordial, sur lequel repose tout l'édifice : « Il n'y a pas d'alternative. » Et ces mots nous traversent, nous occupent, nous concernent tous. Il n'y a pas d'alternative.
C'est-à-dire à quoi bon remuer en poussant des petites gueulantes hystériques puisqu'il n'y a pas d'alternative. D'autres propagandes - périphériques - nous submergent de messages uniques - l'endettement en est un exemple. Nous sommes tous des endettés. Nous naissons endettés. Ceux d'entre nous qui donnent naissance à des enfants mettent au monde des bébés endettés, qui feraient bien de s'empêcher de grandir pour aller rembourser. Nous sommes tous endettés à cause de notre inconscience de queue de cordée et le temps est venu de nous responsabiliser, de nous demander de rembourser, bon Dieu. Dans la propagande du « Il n'y a pas d'alternative », il n'y a pas que la dette, il y a aussi l'invasion des migrants. On avait déjà eu les Roms, puis les musulmans tous terroristes, et maintenant viennent ces pauvres de contrées lointaines et ils risquent de faire basculer le pays dans un chaos irrémédiable, ce chaos typique du pauvre, toujours proche du bestiau. Il n'y a pas d'alternative. On crée une nouvelle catégorie d'humains, qui seraient un peu comme des esclaves qu'on aurait pas eu besoin de transporter. On ne peut pas faire autrement. Il serait idiot de perdre son temps à lutter contre ces évidences. La propagande attaque nos cerveaux par l'arrière - dans l'angle mort, on croit la tenir à distance -, elle nous traverse, elle nous occupe. La propagande nous dit qu'il est réaliste et sage et juste de confier tous les pouvoirs à quelques enfants de riches, des décideurs à la tête d'empires d'une immensité nouvelle, qui n'ont aucune qualification, aucune intelligence, pas le moindre talent ni la moindre aptitude, mais qui sont nés fils de puissants, et qui, à ce titre, dirigeront le monde. [...]
(p. 29-31)
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Je ne sais pas si on peut encore inventer une façon de vivre ensemble qui ne soit pas basée sur l'abus de pouvoir, sur l'autorité dégénérée, sur les déclinaisons de la violence. Je n'en sais rien. Peut-être que la propagande dit vrai et qu'on est incapable de fermer les usines d'armes et de penser son prochain autrement que comme violable, exploitable, extorquable. Mais je sais que ça change tout que des personnes se rassemblent et inventent des vies à essayer.
Il existe potentiellement des centaines de territoires ruraux abandonnés – qui peuvent devenir, à leur tour, d'autres laboratoires de recherche de vies alternatives. C'est ça, la brèche ouverte par l'expérience de Notre-Dame des-Landes – l'idée qu'il est possible et important d'inventer des espaces de vie alternatives, non seulement pour tous ceux qui n'en peuvent plus, mais aussi pour tous les précaires d'aujourd'hui, et aussi les précaires de demain. Pour les retraités de la décennie qui vient, qui ne toucheront pas leur pension parce que c'est l'étape suivante – regardez l'Espagne et la Grèce, jusqu'à présent tout ce qui leur est arrivé nous a concernés, avec un temps de retard –, il n'y aura pas de retraites pour notre génération. [...] Pour le moment, nos premiers de cordée s'occupent de démolir la fonction publique, et tout statut de travailleur qui tiendrait compte de la dignité, du bien-être ou de la protection du corps de l'exploité. Dès que ça, c'est torché, le prochain message de propagande sera : on ne peut pas payer pour les vieux. [...]

• Virginie Despentes, 'Pour les manants de demain', p. 36-37.
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L’immobilier des JO, c’est aussi transparent que les arrangements entre Lafarge et Daesh en Syrie. 
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À l'université d'Oxford, en Grande-Bretagne, des chercheuse et chercheurs se sont spécialisé·es dans l'étude de l'économie des mégaprojets. Au sujet des J.O., leur conclusion est sans appel. Parmi tous les giga-évènements analysés (expositions universelles, coupes du monde, grandes foires internationales, infrastructures, etc.), les olympiades se distinguent par deux caractéristiques : leur déficit est systématique et colossale par rapport aux dépenses prévues. 
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Pour faire le bien d’un territoire, des investissements massifs tombent d’un coup et créent un effet de souffle : on passe en un éclair de la friche au palace sportif, du terrain délaissé au monument hyper moderne. Ce qui ne valait rien soudain pèse lourd. Mais la valeur ainsi créée ne revient pas aux habitants qui ne peuvent pas en décider l’usage. Ils n’ont pas voix au chapitre. 
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La ZAD est polymorphe, difficile à décrire. Impossible à réduire en une formule. Son unité de lieu et son refus de l'Etat constituent les seuls points communs de ses habitants unis par un douloureux paradoxe : être un collectif interdépendant de personnes pas d'accord entre elles.*

* J'emprunte cette formulation à l'habitant d'une cabane de la ZAD.

- extrait de l'introduction, 'Pour la ZAD et tous ses mondes', Jade Lindgaard (p. 24)
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Ils pacifient, nous opacifions. Nous sommes l’ombre de leurs nombres, le zéro de leur réseau ; la friche de leurs chiffres.
(Alain Damasio)
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La démesure et le bling-bling de la fête aux cinq anneaux oui, mais sertis l’intérêt général. 
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Les paysans traditionnels et les anarchistes ont uni leurs forces pour revitaliser la terre, pour faire pousser de la nourriture, pour construire des structures sauvages et créatives, et pour offrir l’hospitalité à tous. Un tel rdv représente une menace existentielle pour un ordre mondial qui exige que tout soit objectivé, quantifié, monétisé. Mais ce monde-là est en train de tous nous tuer.
(Starhawk)
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Si l’espoir est une exigence impossible, oui, nous demandons l’impossible. Si le droit d’avoir le vivre, le couvert et un emploi sont des exigences impossibles, oui, nous voulons l’impossible. S’il est impossible d’exiger que ceux qui ont bénéficié de la crise redistribuent leur richesses et qu’ils arrêtent d’être aussi cupides, alors oui, nous exigeons l’impossible.
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