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4.18/5 (sur 146 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Cambridge, Massachusetts , le 4/07/1962
Biographie :

John Vaillant est un écrivain et journaliste américain.

Il vit désormais à Vancouver. Son premier livre ("The Golden Spruce"), qui traitait de l'abattage des épicéas a remporté le Prix du Gouverneur général de 2005 pour la non-fiction.
En 2010, il publie "Le tigre", une histoire vraie de vengeance et de survie. Il y raconte l'anecdote d'un tigre mangeur d'hommes survenue en Russie extrême orientale dans les années 1990. Il est marqué par un mélange de journalisme d'investigation, de géographie et d'histoire sociale.

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John Vaillant - Les enfants du jaguar .
A l'occasion du Festival Etonnants Voyageurs 2016, rencontre avec John Vaillant autour de son ouvrage "Les enfants du jaguar" aux éditions Buchet-Chastel. Retrouvez le livre : http://www.mollat.com/livres/vaillant-john-les-enfants-jaguar-9782283028926.html Notes de Musique : As Colorful As Ever by Broke For Free. Free Music Archive. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (82) Voir plus Ajouter une citation
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, le fait de savoir que la forêt primaire de la côte Ouest ne sera plus jamais vue hors des limites d'un parc avant des siècles ne pose aucun problème aux acteurs de l'industrie du bois. A leurs yeux, ces arbres valent plus cher morts que vivants.
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Ce qui différencie l’extinction de certaines espèces à la fin du Pléistocène de celles observées aujourd’hui est leur caractère délibéré car, même si elles se produisent passivement, elles restent le résultat d’actes volontaires. Autrement dit, nous devrions tirer les leçons du passé. Ce n’est pas une opinion ni un jugement moral, mais un constat. Pourtant, à l’image du tigre qui n’a pas encore assez évolué pour comprendre que tout contact avec les humains modernes et les biens qu’ils possèdent lui est généralement fatal, nous n’avons pas encore compris que nous ne pouvons plus nous comporter comme des groupes de nomades se contentant de se transporter dans une autre vallée – ou dans un autre champ pétrolier ou un autre filon – quand les ressources s’épuisent.
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Comme en Alaska, ce paysage a le pouvoir d’écraser de son immensité tout ce qui le traverse. Une colonie de lions de mer de cinq cents kilos chacun pourrait passer pour un tas de gros vers blancs et un être humain n’y est rien d’autres qu’un sac de plasma sur pattes servant de pâtures aux moustiques. L’idée qu’une créature aussi petite que l’homme puisse avoir un quelconque impact sur un tel lieu semble risible.
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Quand les russes s'épanchent sur leur pays, ils parlent volontiers de la "mère Russie" un terme affectueux qui ne désigne pas la nation et encore moins les élites dirigeantes, mais la terre.
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L’épicéa de Sitka présente une grande résistance aux embruns et sert souvent de première ligne de défense entre la mer et la forêt. Sa haute taille et sa force brisent les vents violents qui peuvent venir à bout d’essences plus fragiles. De toutes les espèces d’épicéa répertoriées dans le monde, l’épicéa de Sitka est la plus grande et la plus ancienne. Cet arbre peut vivre plus de huit cents ans et atteindre une hauteur de quatre-vingt-dix-mètres, ce qui est beaucoup, même pour un séquoia. Mais si le résultat final est colossal, les débuts de cet arbre sont d’une modestie inimaginable. Une graine d’épicéa de Sitka ne pèse pas plus de cinq centièmes de gramme, et cependant elle contient toutes les informations nécessaires pour produire un arbre dont le poids peut dépasser trois cents tonnes, soit à peu près autant que trois baleines bleues.
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Quand les écorcheurs de bisons laissaient dans leur sillage des montagnes de crânes et d’ossements, les bûcherons, eux, laissaient des rémanents – des piles irrégulières de résidus d’exploitation hautement inflammables qui pouvaient s’étendre sur plusieurs hectares et mesurer jusqu’à quatre mètres de haut. Beaucoup plus concentrés que les combustibles de bois naturel, ces tas de déchets n’attendaient que d’exploser, et quand cela arrivait inévitablement les effets étaient dévastateurs. Les survivants disaient avoir eu l’impression que le jour du Jugement dernier était arrivé et le plus terrible de ces brasiers a donné naissance en anglais au terme de firestorm, tempête de feu. Le jour où éclata le grand incendie de Chicago, en 1871, le brasier de Peshtigo, dans le Wisconsin, ravagea environ cinq mille kilomètres carrés de forêt en l’espace de vingt-quatre heures, tuant mille cinq cents personnes – des morts si nombreux que les corps durent être ensevelis par centaines dans des fosses communes, parce qu’il ne restait personne pour les identifier.
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La tronçonneuse et ses auxiliaires mécaniques – le bulldozer, la débusqueuse et les camions autochargeurs – ont réussi à réduire les grands arbres du Nord-Ouest à l’état de simples objets qu’un homme de taille et de condition physique moyennes pouvait abattre, débiter, charger et transporter sans grand effort. Aujourd’hui un arbre de trois mètres de diamètre peut être abattu en dix minutes à peine et débité en une demi-heure. Ensuite, il ne faut pas beaucoup plus de temps à un débardeur à pince – sorte de grosse tenaille montée sur un tracteur – pour soulever les grumes de plusieurs tonnes et les charger sur un camion. En théorie donc, un arbre de deux cents tonnes qui a grandi à l’abri des regards pendant un millier d’année et qui a résisté aux bourrasques, aux incendies, aux inondations et aux tremblements de terre peut être abattu, débité et expédié à la scierie en moins d’une heure et par trois hommes seulement. En 1930, toute l’opération aurait nécessité douze hommes et une journée entière de travail. En 1890, plusieurs semaines, et en 1790 des mois – à supposer qu’on ait pu abattre un tel arbre à l’époque.
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Huit cents ans pour pousser et vingt-cinq minutes pour être mis à terre, comme le résume un ancien bûcheron de Colombie-Britannique. C’est triste, mais c’est un gagne-pain.
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Plus à l’ouest, dans les Grandes Plaines, la population des bisons connaissait un destin similaire : vers 1880, l’espèce la plus nombreuse d’animaux grégaires vivant sur terre – qui se comptait jadis en dizaines de millions de têtes – avait été réduite à moins de trois cents individus. C’était comme si le Nouveau Monde avait été envahi par des légions d’apprentis sorciers. Maîtres d’énergies qui allaient changer la face du monde – celle de la vapeur, de la scie circulaire et de la carabine Sharps -, ils ne pouvaient pas, ou ne voulaient pas, prendre toute la mesure des conséquences qu’auraient ces puissances surhumaines.
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Une histoire nanaï recueillie vers 1915 commence ainsi : "Il était une fois, avant que les Russes ne brûlent la forêt..." À cet égard, comme à beaucoup d'autres, l'expansion des Russes vers l'est offre de nombreuses similitudes avec celle des Américains vers l'ouest. Ici comme là-bas, la frontière fut d'abord un monde de négociants en fourrures, de chercheurs d'or et d'explorateurs ouvrant la voie par terre et par mer. Ils furent bientôt suivis par les colons, les soldats, les industries d'exploitation des ressources naturelles, la marine et pour finir le chemin de fer. Toutefois, la Russie est presque deux fois plus grande que les États-Unis, si bien que même si les Russes avaient plus d'un siècle d'avance, leur progression fut ralentie par un ensemble de facteurs économiques et politiques, ainsi que par des difficultés tout simplement liées à l'immensité géographique. Pourtant, dès 1850, il était clair que rien ne serait jamais plus comme avant des deux côtés du Pacifique Nord.
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