June CL Tan

J'ignorais que nous nous disputions la plus horrible enfance. À l'évidence, vous êtes vainqueur.

- (…) Le pardon n’est pas une faiblesse. Il demande plus de force que tu ne le penses, mon garçon. Tu n’es peut-être pas en mesure de changer le passé, mais avec chacun de tes actes, tu peux changer l’avenir.

La nature et les hommes doivent coexister en harmonie, même si les hommes n'y arrivent pas entre eux.

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Altan

[…]
— Quel est l’interêt de l’éducation, si tout ce que l’on vous enseigne est faux ?
— Mais vous ne pouvez nier que l’instruction est le seul moyen pour que les hommes et les femmes vivent sur un pied d’égalité dans ce monde.
— C’est seulement un moyen, dis-je pour la corriger. Si l’on n’octroie aucune position d’autorité au femmes, ça ne change rien.
— Il y a l’impératrice douairière.
Je me rembrunis, tandis qu’Anh relève le menton.
— En quoi est-ce mal pour une femme d’avoir de l’ambition ?
[…]

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Il y a une dualité dans la nature, un équilibre. L'eau donne la vie, mais elle peut percer la pierre et découper des montagnes. Le vent dirige vos voiles, mais il peut détruire les bateaux dans votre port. La terre est le fondement des croissances, mais lorsqu'elle est altérée, la vie ne peut s'y frayer un chemin. Le feu peut tuer, et pourtant, de la destruction découlent une renaissance et un nouveau commencement.

Tu n’es peut-être pas en mesure de changer le passé, mais avec chacun de tes actes, tu peux changer l’avenir.

Le feu peut tuer, et pourtant, de la destruction découle une renaissance et un nouveau commencement .

La voie de la vengeance est obscure. Il doit y avoir un équilibre dans ce monde, et dans chaque personne. Tu devrais garder la lumière en toi tant qu’elle restera. Il existe d’autres moyens de trouver la paix. Celui que tu as choisi nécessite un sacrifice que tu pourrais estimer trop lourd à supporter.

Pendant des années, j’ai été comme mon prénom : Ahn. Tout court. Coupée des autres, et seule. Sans rien qui me précède. Sans histoire. Sans famille. Je ne me rappelle pas les six premières années de ma vie. Il y a un vide dans mon esprit, où un unique souvenir subsiste : une voix et un visage flou. 

Les enfants ne naissent pas avec la crainte de tomber. C'est la vie qui les conditionne à avoir peur.