« Certains auteurs, quand ils n'auront plus rien à dire d'eux-mêmes, n'auront plus rien à dire du tout ».
- Non, ce n'est pas normal, coupa Enée. Mais du moment que ça arrive, c'est que c'est possible.
« Dans la vie, il y a un point précis, un point dans le temps, au-delà duquel tout est fini. On peut supporter les pires outrages, tolérer les situations les plus intolérables, mais il y a ce point, unique, irrévocable, une sorte de ligne de démarcation immédiatement avant laquelle on peut encore se rebeller, dire ça suffit, et mettre fin à ses misères. Mais si on ne saisit pas ce moment, après c'est trop tard à tout jamais.
Elle avait été élevée dans la conviction que la parcimonie verbale devait rester une règle inflexible. « Se taire n'est jamais écrit », disait sa mère...
« Tu devrais savoir que ça se passe toujours comme ça. Si tu ne t'adaptes pas, si tu n'es pas comme tout le monde, tu es mis à l'écart ».
Les évènements dramatiques n'envoient pas de signaux prémonitoires mais ont lieu soudainement, prenant par surprise les personnes qui s'y trouvent.
Elle lui avait raconté raconté l'histoire du viol paternel parce que ça avait marché avec d'autres. Pour vous aider, les gens demandent toujours des justifications qui sortent de la norme quotidienne, de préférence à la limite du morbide. Elle avait donc deux ou trois histoires en réserve, qu'elle choisissait suivant la personnalité de l'auditeur...
« Qui ne veut pas de moi, ne me mérite pas ».
« La violence d'aujourd'hui est égale à celle d'hier. Non parce que la violence serait née avec l'homme, comme le soutiennent trop de gens. C'est parce que l'esprit humain n'est plus en mesure de tolérer ou de résoudre les tensions auxquelles il est soumis, et quand la mesure est comble, il ne peut se libérer qu'à travers la violence, qui, si elle ne peut s'exprimer collectivement, devient alors individuelle. »
— Aucune mère ne dénoncera jamais son propre fils, même si c’est un assassin, pour sauver les autres enfants. Ce serait antinaturel.