Que vous soyez une « Miss Kilos », une « Miss Intello », qu'importe...Vous serez toujours une « Miss Quelque chose », c'est comme ça. À vous de savoir si vous préférez que ce soit un titre ou une étiquette. La différence ? Le titre vous le portez, l'étiquette, on vous la colle.
Mais s'il y a bien une chose que j'ai apprise sur Caleb en quelques mois seulement, c'est cette bonté naturelle qui semble le définir. Il a toujours fait passer les autres avant lui-même. Il a toujours fait attention aux petits détails. A toutes ces petites choses que l'on se donne tant de mal à cacher, mais qu'il pointe du doigt sans mal.
C'est le genre de personne qui sait quand ça ne va pas même quand vous dites le contraire. C'est celui qui voit vos larmes dans vos sourires. C'est celui qui comprend votre douleur dans vos silences.
Oui, il était toutes ces choses. Tant de choses. Il était tout ce dont on aimerait se souvenir d'une personne.
- Ça ne va pas de faire peur aux gens comme ça ?! J'ai bien failli mourir moi !
- Désolé... Je ne pensais que tu réagirais comme ça. Dis-moi...Je ne sais toujours pas ton nom. À moins que ce ne soit « Polochon » ? »
À cet instant, son visage s'illumine. Un de ces sourires satisfaits et joyeux. Un de ces sourires que jamais je ne pensais voir chez quelqu'un.
Un sourire pour moi.
« - Alors, à demain Alexandra ! »
- Arrête de faire ça ... Vraiment. Et qu'est-ce que tu fais-là ? Je pensais que les gens comme toi ça rentrait tôt à la maison ?
- J'ai juste attendu que le flot de « fans » en délire s'en aille en fait. Puis je t'ai vu là, toute seule, à l'arrêt de bus. Tu rentres chez toi comme ça ?
- Non, c'est juste le plaisir d'attendre le bus. »
Crétin.
« - Je vais l'attendre avec toi alors ! »
Quoi ? Mais non ! Rentre chez toi ! Laisse-moi tranquille à la fin !
Il se contente d'un léger sourire. (...) l'un de ceux que l'on vous sert avec tendresse. (...) Qui vous illumine de l'intérieur. Qui vous frappe, qui vous marque."
J’avoue que l’exemple me fait sourire, néanmoins, j’en reste encore sur le cul avec ce que vient de me balancer ma grand-mère à la figure. Je suis à peine arrivé que cette vieille croûte de pain, ce moignon, a déjà ses préférences et, visiblement, ce n’est pas la chair de sa chair. Je suis vexé comme un gamin que l’on aurait défavorisé le jour de Noël voyant que celui d’à côté a eu plus de jouets.
Je suis jaloux.
Parfois, il y a les petits coups durs de la vie, les coups de grisou, ceux qui vous donnent l’impression que rien ne va plus et que toutes les merdes du monde vous tombent dessus.
Et puis parfois, il y a les gros coups durs. Ceux qui vous mettent au tapis après seulement un round. Vous êtes là, au fond du trou, à vous demander si vous allez pouvoir remonter alors que ça vous paraît impossible. Vous regardez la surface se trouvant juste sous votre nez, mais vous restez au fond du trou parce que remonter vous paraît trop difficile. Difficile seul, mais pas à deux. À deux, tout est possible, tout est surmontable. À deux, on se donne la main et on s’accroche à l’autre. À deux, la vie paraît plus facile parce que la moindre chute, quelqu’un nous retient.
Je vais bien. Enfin « bien », tout est relatif, mais je ne suis pas mort. Je ne mourrai pas non plus. Je m’accroche à la vie comme une croûte à son bout de comté. Je m’accroche à l’idée que la première chose que je verrai en ouvrant les yeux… Ça sera toi.
On dit que l’amour rend aveugle, mais je n’en suis pas tout à fait certain, car je n’ai jamais aussi bien vu depuis que j’ai pu voir à travers toi. J’ai découvert le monde d’une façon que je n’osais même pas imaginer jusqu’à maintenant, jusqu’à toi. Comme si, subitement, ce dernier teinté alors de noir vient de retrouver ses couleurs. Sa luminosité. Sa musique.