- Si quelqu'un doit la sauver d'elle-même, c'est toi, mais je peux te garantir que ce ne sera pas facile. Je ne sais pas ce qu'il se passe, ni si c'est vraiment mauvais, mais ça, j'en suis certaine. Et je te connais. Si tu ne le fais pas, Parker, tu vas le regretter. Et je ne l'accepte pas. J'ai besoin de toi.
Elle a besoin de toi.
- Comment peux-tu en être si sûre, ma Lolli? murmuré-je en déglutissant la boule menaçant d'obstruer ma gorge.
-Parce que je te vois dans ses yeux, tout
comme tu as vu Nate dans les miens.
— Toujours en train de protéger mes arrières, pas vrai ?
- Je m'occupe de toi, héros. Toujours. Quand tu as mal, j'ai mal aussi.
— Quand je t'ai vu la première fois, tes yeux se sont démarqués instantanément, d'un bleu si clair. C'était plus qu'une couleur. C'était la gentillesse derrière, l'air doux autour de toi. Je savais que tu étais du genre insouciant, un gars totalement bon. Tu me renvoyais cette sensation familière de confort que j'avais perdue.
Elle me désire, moi. Elle ne cherche pas à se vanter, à dire qu'elle a couché avec Nate Monroe, le poulain du football. Non. Elle me veut juste moi. Le type impétueux, passionné, avec un faible pour un bout de la perfection aux yeux bleus et cheveux noirs.
Il est devenu tout pour moi en tellement peu de temps, et même si ça me fait flipper, j'en tire aussi une tranquillité que je n'ai jamais connue et ne peux pas expliquer.
Les souvenirs ne meurent pas, même si les possibilités se sont éteintes. Ils se transforment en douleur. Une douleur que l’on doit décider de nourrir ou de combattre.
Le deuil fait prendre conscience de ce que l'on veut vraiment, allume un feu sur un chemin plongé dans l'obscurité et vous guide à travers les flammes, brûlant au passage toutes les incertitudes qui se dressent devant vous. Il vous pousse à découvrir ce que vous désirez, car la vie est courte. Trop courte. Et imprévisible. Le deuil vous oblige à décider des personnes indispensables à votre vie, celles que vous refusez de perdre. Le deuil vous rend téméraire, parce qu'en même temps, il vous rend libre.
Quand je suis heureuse, triste, en colère - ou n'importe quelle autre émotion -, la musique m'apporte ce dont j'ai besoin. J'associe ma vie aux paroles, la mélodie à mon humeur.
Le rythme a le don de m'égayer ou de me briser, les mots de m'élever ou de me laisser comme une loque. Beaucoup de gens évitent les chansons qui leur rappellent la douleur quand ils s'y noient, mais moi, au contraire, je pense qu'il faut se laisser porter. Après tout, quand les gens se sentent bien, ils ont tendance à écouter de la musique enjouée qui les fait danser, alors si on danse quand on en a envie, pourquoi ne pas pleurer un bon coup quand on se sent mal ?
La mort est difficile pour ceux qui doivent l’affronter, et on ne peut vraiment pas savoir comment on va encaisser avant que ça n’arrive.
Ne redoute pas la chute, mais la vie qui t’attend si tu n’oses jamais sauter.