Merde, cette femme est si belle. On dirait un ange. Un putain d’ange déchu.
La jalousie est un sentiment démoniaque ; elle conduit les hommes à ne plus savoir ce qu'ils font.
La vérité ? Merde, la vérité, c'est que j'ai besoin de te savoir joignable constamment. C'est ça, j'ai besoin de pouvoir entendre ta voix à n'importe quel moment de la journée. Besoin de pouvoir converser par SMS comme bon me semble. Besoin d'être en contact permanent avec toi, pour une raison que j'ignore encore moi-même.
De quoi as-tu pris conscience, exactement ? lui demandé-je alors d'une petite voix.
Il inspire profondément, pince fortement ses lèvres entre-elles, y fait délicatement glisser sa langue afin de les humidifier légèrement, puis se lance enfin :
En vérité, je l'ai probablement su dès le premier instant où je t'ai vu, néanmoins... j'ai toujours refusé de me l'admettre, souffle-t-il douloureuse- ment. J'ai toujours refusé d'admettre que j'étais déjà fou amoureux de toi, avant même que tu ne me salues pour la toute première fois.
Je pourrais faire cesser cette merde en rompant définitivement le contact entre nous, mais je sais d’avance que je n’y arriverai pas. Lorsque je suis avec elle, je me sens comme un alpiniste tentant de gravir l’Everest pour la toute première fois. Plus je monte, moins j’ai d’oxygène, et pourtant, je continue à vouloir monter. Encore plus haut, encore plus loin. Ouais, je refuse de laisser tomber, parce que… putain, mieux vaudrait-il être à l’agonie, plutôt que séparé d’elle.
"- ça n'arrivera jamais, Devon, lui dis-je alors, une fois mes esprits bien retrouvés.
- Croyez-le ou non... Je vais vous baiser, ici même, dans ce bureau.
Peut être pas ce soir, peut-être pas demain non plus, mais.. je suis convaincu qu'un jour ou l'autre, ça finira par arriver.
- Vous m'empêchez de respirer convenablement, soufflé-je.
- Et encore... sourit-il, un rien provocateur. Je ne suis jamais entré à l'intérieur de vous."
-J'espère que c'est vous, commence-t-il d'une voix étonnamment douce, et tout en déposant un court baiser sur la peau de mon cou.
Il relève ensuite doucement la tête pour me faire de nouveau face, me laissant donc apercevoir la douceur de son regard lors des quelques secondes de silence qu'il s'accorde, puis reprend finalement :
-J'espère sincèrement que vous êtes l'unique femme de ma vie, Mademoiselle Pierse.
Je ne la quitte pas des yeux une seule seconde en lui faisant cette promesse, même si... je doute sincèrement pouvoir résister davantage durant les prochains jours. J'en doute oui, mais je suis prêt à accepter n'importe quelle réponse malgré tout.
- Je ne peux pas, souffle-t-elle, tête baissée.
- Tu ne peux pas quoi, Lana ?
- Je ne peux pas te mentir.
Ce dernier me saisit alors subitement par la taille, juste avant de me retourner face à lui, pour finalement me plaquer de tout mon long contre la porte principale de son bureau. Nom de Di…
— Je sais que vous en avez autant envie que moi, Eva, murmure-t-il ensuite, tout proche de mes lèvres. J'ai pu le voir dans vos yeux lors de ces cinq dernières minutes. C'est évident… vous me désirez.
Ma poitrine se soulève au rythme de la sienne. Ses mains tiennent fermement chacune de mes hanches, tandis que je peine à déglutir convenablement sous son regard animal. Curieusement, il me rend toute chose. Oui, j’ai envie de lui, là, maintenant, et… c’est littéralement en train de me dévorer de l’intérieur.
Parce que souvent, quand vous montrez aux gens qu’ils ont de l’importance, ils se sentent puissants. Si puissants qu’ils vous écrasent sans aucune pitié à la moindre occasion et ça, putain, je refuse que ça arrive.