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3.48/5 (sur 87 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 19/03/1977
Biographie :

Océan Michel, simplement dit Océan, est un comédien, réalisateur, humoriste, chanteur et chroniqueur français.

Il est né d'une mère professeure à Sciences Po et d'un père éditeur de musique et ancien séminariste. Durant son adolescence, Océan fréquente le conservatoire et y pratique le théâtre, le chant, le piano, la guitare ou encore le violon. En 1998, il obtient une licence de lettres modernes à la Sorbonne, avant de s'installer à Marseille.

Océan commence sa carrière en 2005 sous le nom d'artiste Oshen pour ses activités musicales, et à partir de 2009 sous celui d'Océanerosemarie en tant qu'humoriste. Après avoir revendiqué son identité lesbienne, notamment dans sa pièce de théâtre "La Lesbienne invisible" (2009), l'artiste annonce publiquement sa transidentité en 2018, et prend alors Océan comme prénom et comme nom de scène. Il filme sa transition dans une web-série documentaire diffusée à partir de 2019, intitulée "Océan".

son site : https://www.oceanocean.fr/
chaîne YouTube : https://www.youtube.com/@Ocean_officiel

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7. « […] Je ne crois pas à la théorie selon laquelle les fantasmes des femmes seraient fondamentalement différents de ceux des hommes. Pas parce que les catégories homme/femme ont peu de sens à mes yeux, mais parce que peu de gens échappent à la nécessité d'érotiser la violence, les personnes sexisées sans doute moins encore que les autres, compte tenu de la fonction réparatrice de ces mises en scène.
Quel que soit l'endroit où vous vous placez, il est question de domination.
[…]
Les fantasmes et les pratiques sexuels sont innombrables. Leur immense majorité découle du même système de violence organisée. Qu'ils prennent des formes en miroir ou en opposition à cette violence, ils s'organisent toujours à partir de ce centre.
J'ignore si une sexualité sans enjeu de domination et sans asymétrie est possible. À défaut, il est toujours plus souhaitable que cette domination s'exerce dans le cadre d'une mise en scène [BDSM], où les rôles circulent et s'inversent, plutôt que dans la contrainte et l'étouffement volontaires de l'autre. » (pp. 175-177)
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2. « Dans cette histoire, ce ne sont pas les adultes pervers qui se créent de faux comptes et se font passer pour des enfants, mais l'inverse !
J'écris des mots que j'ai entendus, qui circulent à l'époque, je ne sais comment, entre préados, et tape tout ce que je peux régurgiter de plus salace pour l'allumer. Les clichés les plus obscènes y passent, je n'ai aucune expérience de ce dont je parle, évidemment, mais j'ai le vocabulaire. L'inconnu est accro, il veut qu'on discute encore. C'est sans doute sur le Minitel familial que je développe le goût de raconter des histoires et d'incarner des rôles. Mais c'est avant tout la curiosité qui m'anime et le désir de retrouver le trouble ressenti devant les magazines [porno] de mon enfance. Pourtant, je ne me masturbe pas, je ne sais toujours pas comment je fonctionne. Les savoirs qui se transmettent entre garçons à ce sujet n'existent pas chez les filles, pas dans mon monde en tout cas. » (pp. 68-69)
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1. « Transitionner n'est pas tant un mouvement vers mon "vrai moi" qu'un mouvement vers l'apaisement des relations avec les autres comme avec moi-même. Apaisement fragile, bien sûr, mais réel malgré tout, quand je sors en short et que je n'ai plus à surveiller ni à exterminer sur-le-champ tout poil surgissant sur mon corps, plus à me maquiller, me forcer à sourire, faire du sport, maigrir suffisamment-mais-pas-trop, pour correspondre aux attentes projetées sur une femme.
Ainsi, en m'appropriant le vestiaire masculin, je m'évite un certain épuisement, je garde et cultive mon énergie, je m'octroie des points de vie.
Je n'ai donc pas gagné en privilèges mais plutôt en confort dans mes interactions sociales avec les inconnu.es. L'amabilité, considérée chez une femme comme un minimum requis, devient un trait de caractère étonnant et remarquable chez un homme. Les hommes cishet sont parfois si occupés par la démonstration de leur importance ou de leur virilité et par l'éradication de tout ce qui pourrait faire pédé chez eux que le premier représentant de leur caste se comportant avec attention et douceur, cherchant à valoriser l'autre, ne serait-ce que lors de brèves rencontres à la caisse d'un supermarché ou au comptoir d'un bar, suscite une gratitude disproportionnée. Chaque fois que je découvre de la surprise et de la reconnaissance dans les yeux d'une inconnue simplement parce que je me suis comporté comme n'importe quel.le féministe (entendez par là une personne normale ayant déconstruit sa misogynie intériorisée), ma défiance envers les hommes cishet augmente.
J'assume donc mon genre masculin, tout en affirmant ma désidentification absolue au groupe des hommes cisgenres, surtout quand ils sont hétérosexuels. Ils me le rendent bien. » (pp. 34-35)
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6. « De la même manière qu'en regardant YouPorn je pouvais prendre la place des hommes des gang bang, dans les fantasmes où je réécris des variantes des scènes vécues au fond de ce box, avec D., il m'arrive souvent de m'identifier à ce dernier.
C'est une façon inconsciente d'essayer de le comprendre, pas tant pour lui pardonner, ni encore moins pour l'imiter, que pour "accepter sa présence en moi" ; m'approprier son désir, énigme insoluble qui tourne pas en boucle dans ma tête ; introduire une forme de complicité entre lui et moi, pour donner au trauma une dimension acceptable. L'inconscient fait son travail de réparation comme il peut, sans s'embarrasser de valeurs morales. Il s'agit de combler un manque, de restaurer un rapport de force équitable.
Aucune explication militante, aussi juste et politiquement nécessaire soit-elle, qui assignerait mon agresseur à son rôle d'ordure profitant de son pouvoir de patriarche, ne m'aidera à me remettre de ses actes ni à les comprendre d'un point de vue émotionnel. En revanche, élaborer un scénario où il devient bon et juste qu'il me touche transforme comme par magie l'abus en situation de désir partagé. Le fantasme apaise temporairement ce conflit que mon inconscient n'a jamais su résoudre.
Pour une personne ayant été abusée, l'identification à l'agresseur soulage d'ailleurs à plusieurs titres. » (pp. 163-164)
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5. « Le lien entre violences systémiques envers les femmes (en particulier lesbiennes, jeunes, musulmanes et trans) et la consommation de porno les mettant en scène interroge. Pourquoi les personnes qu'on méprise, maltraite et stigmatise le plus dans la vie réelle sont-elles celles qu'on regarde (et s'imagine) baiser ?
[…]
Les hommes cis, premiers consommateurs de porno, sont excités par des choses qu'ils aimeraient faire dans la vraie vie mais qui, pour différentes raisons (menace d'une dévirilisation symbolique, haine sociale des personnes désirées, interdit moral, rejet...), leur sont inaccessibles. Dans leur imaginaire, le lien entre peur, haine, frustration, transgression et excitation est clair. » (pp. 138-139)
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3. « Perpétuer l'échec en multipliant les passions à sens unique était sans doute une façon inconsciente de me conformer à ce qui était attendu de moi : être une preuve par l'exemple que l'homosexualité est une impasse. Il en a fallu du travail et de l'argent dépensé en thérapie pour comprendre que je méritais autant que n'importe qui d'être heureux.se.
Comme toujours, les personnes sexisées et violentées payent cher un travail qu'il ne devrait pas leur revenir de faire, tandis que leurs oppresseurs, avachis dans l'impensé de leur propre violence, l’œil vitreux, sûrs d'eux, les regardent se débattre pour survivre. » (p. 85)
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4. « Je commence à comprendre que les fantasmes se fondent sur la frustration. Mais la simple compensation d'une homosexualité malheureuse durant ma prime jeunesse va bientôt se montrer elle aussi insuffisante. Je l'ai dit plus haut, les fantasmes ont le défaut de s'user plus vite qu'un t-shirt H&M. Et ils suivent leur propre logique.
Je me tourne alors vers la pornographie. » (p. 127)
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Si tu veux bien, on va regarder la définition du mot "pénétrer" !.....

AH, VOILA !

Pénétrer : entrer à travers un passage, s'introduire, percevoir, découvrir, inculquer à quelqu'un des principes, des mœurs, des opinions, accéder à la connaissance de quelques chose, sonder, approfondir, pour mieux connaitre….

AH ! C'EST VRAI QUE DEPUIS QUE JE PENETRE CHARLOTTE, JE LA CONNAIS MIEUX, QUAND MEME…
JE CONTINUE…

...Toucher, émouvoir, profondément, imbiber, imprégner, engendrer une sensation intense….
Exemple : "Le froid nous pénétrait jusqu'aux os".
BON, MOI JE N'AURAI PAS MIS CA COMME EXEMPLE…

...Introduire un produit, un marché, posséder sexuellement...

EH BIEN, MON CHER TINTIN, EUH…FRANKIE, JE NE VOIS AUCUNE TRACE DE TA BITE DANS CETTE DEFINITION.

(Océanerosemarie parlant à Frankie)
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mais bon après, avec le temps, je me suis habituée au fait que, comme beaucoup d'hommes hétérosexuels, certaines lesbiennes ont un mal fou à comprendre qu'on puisse à la fois avoir envie de mettre des mini-jupes et des doigts à une fille !...
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Au bout du neuvième jour... (ah oui parce que 9 jours en temps lesbien, ça équivaut à peu près à 4 ans en temps hétéro... et 3 secondes en temps pédé) on s'est lancées : on s'est endettées pour 35 ans et on a acheté notre F3 à Convention.
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