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3.01/5 (sur 180 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 15/12/1961
Biographie :

Pascale Kramer est une écrivaine et romancière franco-suisse.

Après un baccalauréat à Lausanne, elle s'oriente vers la publicité et devient conceptrice-rédactrice dans une société publicitaire de Zurich.

Elle s'installe ensuite à Paris, où elle crée et dirige sa propre agence de publicité, tout en continuant à écrire des romans.

Elle a vingt ans lorsqu'elle publie son premier ouvrage, Variations sur une même scène . Après Terres fécondes , en 1984, elle se taira dix ans avant de publier Manu (Prix Michel Dentan 1996). Depuis 2003, tous ses romans paraissent au Mercure de France.

Elle a publié de nombreux romans dont Les Vivants, L’adieu au Nord et L’implacable brutalité du réveil (Grand Prix du roman de la SGDL et prix Rambert).

Gloria, paru chez Flammarion en janvier 2013 est son dernier et onzième roman.
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Pascale Kramer vous présente son ouvrage "Les indulgences" aux éditions Flammarion. Rentrée littéraire Janvier 2024. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2986870/pascale-kramer-les-indulgences Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
page 48
[...] Naïs courut se jeter sur le canapé avec une poupée et un livre qu'elle tendit vers lui. Son visage brouillé de traits de feutre avait cette même expression fâchée que sur les photos. Michel lui demanda si elle voulait qu'il lui lise une histoire, mais sans obtenir en retour qu'un intense regard mouillé. Alors il vint s'asseoir à côté d'elle et lui prit délicatement le livre des mains. Naïs eut une sorte de tic ravi. Elle remua un peu pour venir s’asseoir plus près de lui, le corps d'une raideur de marionnette comme en gage d'obéissance. Michel sentait l'effleurement rugueux du tulle contre sa main, la proximité affolante de sa douceur. De part et d'autre des bretelles trop longues frissonnaient les menues pastilles de des tétons. Sa peau était d'un caramel très soyeux et ses jambes graciles articulées de genoux curieusement ronds. Elle avait un petite croûte sur le tibia qu'elle tenta de gratter du bout de ses ongles coloriés aux feutres de toutes les couleurs.
Michel se pencha vers le coloriage et lui en fit compliment en avançant sa main comme pour recueillir un papillon. Naïs y posa ses doigts en riant d'un rire en cascade légère. Puis elle toucha chacun de ses ongles en prononçant à chaque fois Mariama d'une voix haut perchée que Michel avait l'impression d'entendre pour la première fois. La pression infime de sa main un peu collante le suffoquait de tendresse. [...]
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"Ses paresseux mensonges étaient un puits pour l'esprit; il les avaient tous détruits plus ou moins, sans que lui n'en ait conscience ou n'en ait cure. Son désintérêt pour leur désespoir à son sujet tranchait tellement avec ses attentions, nombreuses, inventives, comme s'il était habité par deux âmes qui s'ignoraient ou s'asservissaient l'une l'autre ."
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[François] On ne m’enlèvera pas de l’idée que rien n’interdisait à ces femmes de dire stop. (...)
[Lenka] Moi non plus je n’ai jamais dit stop, tu sais. (…) Je ne suis pas différente des autres, et ce n’est jamais facile de dire stop. Elle aurait aimé ajouter, mais François était trop entier pour comprendre, que ce n’est pas facile quand il y a beaucoup à perdre, beaucoup d’avantages, de privilèges.
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Nous venions des mêmes montagnes lui et moi, nous avions été dans le même lycée à Clermont. Il a tellement travaillé pour effacer toute rusticité en lui et atteindre à un raffinement de connaissance dont il est vrai que tout le monde se moque aujourd'hui. J'imagine que c'est ça qui l'a rendu haineux
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Pascale Kramer
Tout passe chez moi par l'observation et le ressenti. Raymond Carver disait que, avec simplement une nappe en plastique auréolée d'une trace de bière, on dit un lieu, une condition sociale. C'est cela que j'aime : traquer le plus petit détail.
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Au bord du lavabo traînaient un rasoir en plastique encroûté de mousse sale et toute une pharmacie d'homme anxieux de mourir. Ania découvrait l'intimité d'un père dont elle n'avait connu finalement que les postures, c'était à la fois indolore et embarrassant.
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Elle avait imaginé un presque adolescent, c’était encore un garçon dont la lourde tignasse châtain-roux s’arrêtait haut sur la nuque dans une brusquerie bâclée de coups de ciseaux. Il était petit pour onze ans, son ventre précipitamment rentré faisait ressortir des pectoraux joliment grassouillets. La ressemblance avec Claude était cocasse dans cette chair jeune et sensuelle. Simone se demanda si eux pouvaient la voir. Elle se présenta, tenta un sourire, ne sachant pas si on embrasse encore à cet âge. Il y avait quelque chose d’étonnamment doux et adulte dans cette crânerie timide de onze ans. Simone n’en revenait pas de comprendre qu’il était parfaitement résolu à être là.
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Cet homme portait en lui une loi obscure et très ancienne qui intimidait. Ania réalisa qu'elle avait imaginé exactement ce visage de nuit luisante, ce corps dressé comme un fagot sous la longue tunique sombre, à l'homme qui avait été retrouvé noyé dans la rivière à V. Le fils de l'horloger n'avait jamais été ni un vandale ni un courageux. Quelle sorte de haine avait trouvé à se soulager à piétiner à mort des membres secs revêtus d'une simple cotonnade ? [...] La préoccupation de ces vies si précaires, échouées là de plus en plus nombreuses, l'accablait d'une angoisse et de réactions de rejet qu'elle n'arrivait pas toujours à raisonner.
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Elle avait avec le petit des familiarités de mères seules, copines par défaut de gosses mûris trop tôt aux tracas des adultes.
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C’était un peu comme si elle était venue se perdre ici faute de parvenir à survivre partout ailleurs.
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