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3.27/5 (sur 295 notes)

Nationalité : Japon
Né(e) à : Kyōto , le 01/02/1984
Biographie :

Risa Wataya est une romancière japonaise.

À dix-sept ans, pendant ses vacances scolaires, elle écrit son premier roman, Install ( Insutoru), qui lui vaudra le prix Bungei 2001 (elle en sera à l'époque la plus jeune récipendiaire, battue depuis par Minami Natsu, quinze ans).

Son deuxième roman, "Appel du pied" ("Keritai Senaka"), écrit pendant sa deuxième année de fac (à la très prestigieuse Université Waseda) lui a valu d'être récompensée, en même tant qu'une autre très jeune auteure, Hitomi Kanehara, du plus célèbre prix littéraire japonais, le prix Akutagawa, en 2003. À dix-neuf ans, Risa Wataya est le plus jeune auteur à avoir reçu ce prix.

En 2012, le prix Kenzaburō Ōe lui est attribué pour son roman "Pauvre chose".

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Bibliographie de Risa Wataya   (4)Voir plus

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Citations et extraits (69) Voir plus Ajouter une citation
Tous les jours, j’avais l’impression de vivre pour avoir quelque chose à raconter. Le silence me faisait peur, l’abîme d’eau froide du silence dans lequel sombrent les bateaux, et je mettais tout mon cœur à le combler par mes récits de ce qui m’étais arrivé la veille. Je me suis coupé le doigt, là. Hier soir, à la télé c’était marrant. Ce matin, mon poisson rouge est mort. Les événements de la journée ne suffisaient pas et l’eau du silence suintait de toutes parts.
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Je veux être reconnue. Je veux qu'on m'accepte. Je veux que quelqu'un démêle un à un tous les fils noirs qui sont pris dans mon cœur, comme on détache un à un les cheveux pris dans un peigne, et les jette à la corbeille. Je voudrais que les autres répondent à mon attente, mais je ne suis même pas capable de penser à faire quelque chose pour quiconque.
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A la fin de la pause du déjeuner, je suis redescendue avec Ayaha par l'ascenseur, de la cantine au 8eme jusqu'à l'étage mode femmes au 3ème. A la frontière entre le couloir réservé aux employées et le plateau, une salutation et nous sommes entrées dans l'espace de vente. Aucun client ne nous regardait, mais c'est le règlement. Pas seulement par respect de l'étiquette, c'est aussi pour donner un tourne vis à notre mental, pour que nous rentrions dans notre rôle, chaque fois que nous passons des coulisses à la scène. D'autre part, tout employé qui se déplace doit transporter son porte-monnaie et son téléphone portable visibles dans un sac en plastique transparent, ce qui est sans doute une façon pour l'employeur de montrer avec ostentation qu'il contrôle d'une façon ou d'une autre la multitude des employés de l'énorme organisation qu'est le grand magasin.
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Quand ça tremble, la majorité des Tôkyôïtes se contentent de dire :《Ah tiens, encore un...》, s'immobilisent un court moment, puis reprennent leur vie quotidienne dès que c'est fini, mais moi, je reste figée sur place une éternité.
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-(...) Allez, Asako, ne t'inquiète de rien et repose-toi. Tu n'as qu'à prendre le temps qu'il faut pour réfléchir et trouver en toi-même la réponse à ton problème...
Kôichi prononce sa dernière phrase avec toute l'emphase requise, décorée d'un grand sourire. Un gentil pacifiste lui-aussi...Les garçons ne sont pas moins malins que les filles en l'occurrence, et il est plutôt mignon, Kôichi, quand il se donne du mal pour détourner une rivale potentielle des révisions...
Quoi qu'il en soit, c'est ainsi que, sous prétexte de fatigue, j'ai déserté la guerre des examens.
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Quatrième de couverture : "L'étrange début dans la vie d'Asako, lycéenne de terminale qui a déserté la guerre des examens, et de Kazuyoshi, un petit génie de l'informatique de dix ans, qui se lancent tous les deux dans la gestion d'un site de conversations pornographiques sur Internet. Après avoir fait le tour des dangers et des mensonges du monde virtuel, Asako et Kazuyoshi retourneront à la solitude fondamentale de l'enfance face aux adultes et à l'avenir.



Ecrit à dix-sept ans pendant ses vacances d'été, le premier roman de Wataya Risa : un subtil composé d'innocence et de perversité, d'allégresse et de désespérance."
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Je veux que quelqu’un délie un à un tous les fils noirs qui sont pris dans mon cœur comme on détache un à un les cheveux dans un peigne, et les jette à la corbeille. Je voudrais que les autres répondent à mon attente, mais je ne suis même pas capable de penser à faire quelque chose pour quiconque.

Combien de fois ai-je été obligée de retenir un rire depuis que je suis au lycée ? Rire c’est baisser sa garde, et il faut un grand courage pour baisser sa garde quand on est seul.


Si je m’efforce de m’effacer ainsi le plus possible, en même temps j’ai peur de m’apercevoir que j’ai complètement disparu.
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Je préfère encore avoir l’air de choisir volontairement la solitude, et c’est depuis ce jour que j’ai pris l’habitude de manger à côté de la fenêtre. Je pioche dans les différents mets qu’a préparés ma mère, qui est loin de se douter que je mange ainsi seule, avec mes baskets à moitié déchaussés qui se balancent au bout de mes orteils. De l’autre côté du rideau, la salle de classe est en pleine animation. Mais de ce côté-ci, seul résonne le bruit puéril de mes baguettes en plastique contre le fond de la boîte.
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Je sens à nouveau cette fameuse envie qui monte en moi et vient troubler mon cœur comme la vase trouble l'eau quand on jette une grosse pierre dans une rivière peu profonde.
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Prendre le désespoir au sérieux, ça fait mal. C'est comme cogner contre les rochers d'une grotte toute noire et n'entendre qu'un son creux. On sait que seul nous répondra ce son creux et éteint, mais on continue à frapper.Quand on aime vraiment quelqu'un, on ne peut pas fermer ses oreilles au son du désespoir.
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