Pas étonnant que nous nous soyons un jour tous posés la question de savoir quel livre nous emporterions sur une île déserte. Car la lecture vainc l'isolement et le dénuement, elle est un voyage immobile, une évasion à huis clos.
Aujourd'hui, toutes nos actions sont conditionnées par des délais, des dates, des jours, des heures et des minutes.
Levant haut les yeux dans le ciel, je ne vois pas une seule strie, pas un seul avion sillonnant l'azur, vierge de toute présence humaine. La terre souffle un peu, la terre respire.
La vie contemporaine donne l’impression de devoir toujours se dépêcher, c’est une vie en accéléré, un marathon que l’on court comme un sprint. Pas étonnant que l’on puisse s’essouffler avant d’atteindre la ligne d’arrivée : le stress et les maladies qu’il favorise sont une conséquence du temps tyran. (page 13)
Dans cette agitation permanente, la lenteur n'est pas une fantaisie : c'est notre temps biologique.
En cette période de confinement, le monde virtuel a pris le pas sur le monde réel.
En effet, prendre le temps favorise la rencontre, il rapproche : l'éloge de la lenteur est un hommage à la rencontre.
Toutefois, le voyage comme le confinement nous tient à distance de nos proches.
Voyager c'est faire l'éloge de la lenteur.
Mais notre époque est au temps des machines et à son corollaire, la vitesse.