Les Moutons Electriques [corriger]

J’ai (enfin) lu le troisième tome du sentier des astres : Meijo.



Pour tout vous dire, j’appréhendais énormément ma lecture. Non pas parce que je n’aime pas la saga : au contraire, je trouve qu’elle est merveilleusement bien écrite, avec des description vibrantes, une certaine oralité dans la plume qui me plaît énormément, des personnages très bien creusés… Bref vraiment, lisez Manesh pour vous faire une idée ! C’est une perle en fantasy francophone à mes yeux ! Mais il se trouve que la saga avait commencé à aborder dans son tome 2, Shakti, une thématique très lourde, qui me touchait et qui allait forcément être creusée dans la suite, et j’appréhendais fort !



Finalement, je me suis lancée, et je dois dire que j’ai souffert, mais moins que ce que je ne craignais. Le récit est dur, sombre, touchant. Mais j’étais prête. Et j’ai donc retrouvé avec bonheur le sentier des astres et ses personnages. Ayant laissé passer beaucoup de temps depuis la lecture du tome 2, j’avais pourtant des souvenirs très précis de ce qui se passait, des personnages et des évocations, des lieux (ce qui est la marque des grands ^^ on est très loin du « vite lu, vite oublié »). J’ai replongé dans l’univers avec délice. Un délice teinté de moment d’horreur, de tristesse… mais une belle aventure !

Bande dessinée soignée où le dessinateur Lasth traduit par ses dessins une nouvelle de Lon T. Williams. Un auteur que je n'aie jamais croisé dans mon horizon littéraire. Très certainement parce qu'il est "un des auteurs majeurs du weird western". Jamais entendu parler de ce sous-genre non plus mais l'idée est intriguante. D'autant que la lecture tombe à pic puisque je me découvre une appétence inédite (et étonnante pour moi) pour l'univers western ces derniers temps, univers uniquement entraperçu via quelques références issues de la pop culture.



Le présent tome adapte donc le titre "The Honey Jug", une nouvelle de 1955.Et de la même manière qu'il n'est pas évident de grapiller beaucoup d'informations sur l'auteur et son oeuvre, on est directement propulsé dans le monde de Lee Winters, un shérif qui rentre dans son village peaumé au fin fond du Far West.



Sur le chemin, l'étrange ne tarde pas à se manifester sous la forme de sons, puis d'apparitions diverses. Autant prit au dépourvu que le lecteur, Lee Winters est embarqué dans le sauvetage d'âmes tourmentées.



Si le dessin est vraiment apprécié, et apporte beaucoup je pense à l'histoire, cette dernière manque de contexte. Une introduction à propos de l'auteur, de son oeuvre, du personnage, etc. n'aurait pas été de trop cette fois.



Le récit est simple, pourtant, je me suis senti légèrement démuni, comme si je n'avais pas toutes les cartes en main. Ce qui a un peu gâté mon expérience.



Je remercie Babelio et les Moutons électriques pour cette lecture. L'édition est proposée dans un moyen format bien pratique et toujours avec la qualité propre à cette maison d'édition.

Lee Winters parcourt le Far West quand, en traversant un canyon perdu, il fait une rencontre inattendue... Rêve ? Hallucination ? Ou bien événement surnaturel?



Publiée dans les années 50, cette nouvelle de Lon Thomas Williams, auteur de littérature Pulp et notamment de weird western, est aujourd'hui publié sous un nouveau format hybride par les éditions Les Moutons Électriques qui n'en sont pas a leur coup d'essai. Mêlant à la fois texte illustré et roman graphique, le dessin accompagne le texte et le sublime. Un superbe objet qui vaut vraiment le coup d'oeil. Concernant la nouvelle en elle même je suis plus mitigé. Pourtant amateur de western et de fantastique, et donc de weird west, cette courte histoire ne m'a pas vraiment transporté. Bien sûr il faut la remettre dans son contexte d'écriture et prendre en compte qu'il s'agit d'une nouvelle, pas d'un roman, mais même... La magie n'a pas vraiment opérée pour moi. Dommage. Mais cela reste une lecture sympa et visuellement élégante.