Salvator [corriger]

Madame la Cardinale appartient à un genre littéraire assez confidentiel, celui des utopies vaticanes ! La lecture m'a replongée dans les souvenirs de Vatican 2035, épais roman qui avait inauguré la carrière d'écrivain du mystérieux Pietro De Paoli, avatar littéraire de la journaliste Christine Pedotti.

Le roman de Lucetta Scaraffia, publié en 2020, est beaucoup moins ample et personnellement j'ai eu un goût de trop peu, j'aurais vraiment aimé connaître la suite des aventures de son Éminence au féminin.



Car s'il est intitulé Madame la Cardinale, le roman se focalise en fait sur le personnage du médecin du Pape, gentilhomme sans consistance, entraîné malgré lui par les affres des intrigues du Saint Siège.

Lucetta Scaraffia, historienne de formation, journaliste chargée de créer le supplément féminin de l'Osservatore romano, connaît parfaitement ces dossiers tous plus scandaleux les uns que les autres.



Le roman est l'occasion de les mettre en scène, avec habileté, et il me semble, sans caricature, tant il est vrai que la réalité est souvent plus incroyable que la fiction: scandales financiers, abus sexuels, exploitation domestique et sexuelle des religieuses, corruption... Des faits avérés par des révélations, des enquêtes, parfois des condamnations judiciaires, qui tiennent plus du sordide que du romanesque.



En revanche, la fiction reste la fiction sur les sujets porteurs d'espoir, le Pape François ayant récemment fermé la porte aux avancées possibles sur le sujet du diaconat féminin. Alors une femme cardinale... On peut toujours rêver, comme avec Christine Pedotti on rêvait d'un Pape veuf, père de famille, qui révolutionnait l'Eglise.

Dernière réflexion sur l'illustration de couverture qui m'a bizarrement rappelé la servante écarlate. Brrr !

Réflexion intéressante sur le prêtre en tant qu'être humain pour un avenir de L' Église plus sain. Recentrer la place du prêtre sur sa dimension ministérielle (service) et sur son humanité. Le prêtre n'est pas au-dessus, ni meilleur que les autres baptisés. Le sacerdoce commun des baptisés au-dessus du sacerdoce ministériel du prêtre. On a fait du prêtre un job, un métier, avec des compétences professionnelles de gestion et de direction, s'écartant ainsi de sa fonction principale : laver les pieds.

Si seulement la majorité des jeunes évêques français actuels étaient en accord avec Mgr Eychenne. Il est bon de lire cet avis à une époque en France, où les profils vocationnels ont tendance à être à l'opposé des mots de Mgr Eychenne. Aujourd'hui nous, les profils ont tendance à être centrés sur la liturgie avant tout, le style vestimentaire, l'identité religieuse qui va de paire avec une identité politique, à défaut de l'annonce de l'Évangile, du service de la Miséricorde, finalement, de Jésus Christ. L'impression d'une Église qui devient de plus en plus une société d'hommes avec tous ses défauts de pouvoir, plutôt qu'une communauté de croyants en Jésus Christ.

J’ai lu ce très bel ouvrage sur la première crèche vivante.



Lire ce genre d’histoire en livre illustré est plus accessible qu’en roman. J’ai le temps de regarder les illustrations, de comprendre où je me trouve, qui est présent et surtout suivre le mouvement



Il est parfait pour partager cette histoire avec des enfants puisque les textes par page sont courts, il m’a permis de me poser et d’observer.



J'apprends toujours énormément avec ce type de lecture, je pense que je vais m’en faire une petite tradition chaque 24 décembre de le lire pour le redécouvrir de nouveau !



Les illustrations sont douces et précises, on peut facilement se plonger dedans !



Elle est inspirante sur bien des aspects !



Je le recommande a 300% pour les curieux grands et petits, seul ou à plusieurs