Dargaud [corriger]

Alors que j'admirais (encore) ma bibliothèque, je remarqua (notez le passé simple) soudainement ce roman graphique. Moi qui connais chaque livre de ma bibliothèque, la provenance de cet ouvrage reste une vraie énigme... la pièce manquante ! ;)

J'ai aimé les dessins mais la police d'écriture beaucoup moins, au point que j'avais mal compris les véritables noms des lieux... Dommage car cela ne relève que de la mise en page, de la forme.

Pour le fond, l'idée est originale et innovante. Malheureusement les pérégrinations de nos héros sont trop rebondissantes et la succession de personnages m'a légèrement décontenancée, et ce malgré mon jeune esprit !

L'héroïne, Peg Woffington, a un caractère bien trempé et l'on peut lui allier une touche de féminisme ce qui n'est pas pour me déplaire.

Bref, je suis mitigée mais accorde trois étoiles pour le graphisme et l'idée.

Bonne lecture !

Première œuvre de Georges Sand que je découvre grâce à cette adaptation graphique.



Indiana est le premier roman de l'autrice sous son pseudonyme masculin. La particularité de cette œuvre est qu'elle traite d'un sujet universel mais avec une vision très contemporaine pour la fin du 19eme siècle.

Ainsi le thème central est celui du mariage et de la fidélité à un époux non choisit et non désiré. Indiana, se retrouve coincée dans un mariage où elle étouffe quand bien même son mari lui accorde un peu de liberté. Elle va s'enticher d'un voisin qui lui fait la cour et qui est également l'amant de sa servante et confidente. On a l'impression d'une réécriture de Don Juan à la française mais pour mieux dénoncer les travers masculins et l'incrédulité de certaines femmes non préparées à cette vision non romantique des relations homme/femme.



Cette adaptation graphique à le mérite de faire découvrir un classique de la littérature. Les dessins et les couleurs utilisés sont plutôt classiques et donnent une tonalité très lumineuse à cette histoire malgré le sujet qui l'est moins.

Parlons un peu BD avec ce très bon album qui nous amène côté western, mais très loin de la légèreté et du folklore d’un Lucky Luke.



Le vieux Pastorius Grant est un chasseur de prime en bout de course. Malade, désabusé et solitaire comme il se doit, il continue tout de même à traquer les hors-la-loi. Il vient de capturer Big Hand dans une réserve Comanche avec sur ses traces deux frères mexicains qui voudraient bien lui subtiliser son prisonnier. C’est alors qu’il croise une fillette aveugle accompagnée de son cochon lui demandant de venger son père.



Un western taiseux et psychologique où il est question de vengeance et de rédemption mis en lumière par une palette de couleurs vives. On se croirait parfois dans certains tableaux d’André Derain, entre fauvisme et cubisme. C’est surprenant et pourtant l’alliance improbable de l’histoire et du parti pris graphique est totalement réussie.



Les personnages bien campés, l’intrigue qui surprend au dernier moment, la beauté des planches, tout concourt à un grand plaisir de lecture.



« Personne n’est là pour nous punir. Sinon nous-mêmes. C’est de croire qui nous tue, gamine. »